Le pontificat de Benoît XVI est
indéniablement christologique |
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Le 03 février 2009 -
(E.S.M.)
- Le Christ restera toujours la pierre d'achoppement, celle sur
laquelle buteront ceux qui ne souhaitent pas reconnaître en lui le
Sauveur. Il est certain que de ce point de vue le pontificat de Benoît
XVI est indéniablement christologique.
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Le pape Benoît XVI
Le pontificat de Benoît XVI est
indéniablement christologique
Vie de l'Église - Jésus toujours
Le 03 février 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Le Christ restera toujours la pierre d'achoppement, celle sur laquelle
buteront ceux qui ne souhaitent pas reconnaître en lui le Sauveur. Il est
certain que de ce point de vue le pontificat de Benoît XVI est
indéniablement christologique. Ses discours, ses écrits, convergent pour
mettre en valeur la place unique qu'occupé le Christ dans notre foi qui
n'est pas n'importe quelle place, mais celle du Salut incarné apporté aux
hommes. Il ne faut donc pas s'étonner que ce discours rencontre une certaine
résistance.
C'est dans cette ligne que la Congrégation pour
la Doctrine de la foi vient de rappeler au jésuite américain Roger Haight sa
condamnation, lui interdisant tout enseignement ou publication au nom de
l'Église. Enseignant à la Weston School of Theology de Cambridge,
Massachusetts, dirigée par les jésuites, auteur d'un Jésus Symbol of God
déjà condamné en 2004, le professeur niait par son enseignement
l'universalité du salut apporté par Jésus et sa divinité.
Mais c'est aussi à cause de cela que naissent de
nouvelles tensions avec certains représentants du judaïsme ou de l'Islam. En
remplaçant le terme de « dialogue interreligieux » par celui de « dialogue
interculturel », Benoît XVI se donne la possibilité d'aller plus loin dans
ce dialogue, comme cela a été le cas lors des échanges puis de la rencontre
à Rome avec les intellectuels musulmans et en même temps il permet que ce dialogue s'effectue sans
ambiguïté, puisque cette distinction lui laisse clairement toute latitude
pour réaffirmer le caractère unique et irremplaçable du Christ. Ce pape qui
dialogue ainsi sans mettre ses convictions religieuses sous le boisseau
séduit de nombreux intellectuels.
Pas tous cependant, car si
des résistances existent dans le monde catholique et pas seulement dans
celui des théologiens jésuites, elles existent évidemment aussi dans les
autres religions comme le montre l'intervention récente du rabbin Laras, du
rabbin Amos Luzzatto et du président de l'Union des jeunes Juifs d'Italie,
Daniele Nahum, dans le Corriere délia Sera du 4 décembre. Ils y
définissent les positions de Benoît XVI comme « une régression par
rapport aux progrès nés des dernières décennies de dialogue et de
collaboration » et concluent de manière assez stupéfiante :
« II faut se rappeler que les rapports entre le
judaïsme et l'islam ont généralement été plus profitables et plus sereins
que ceux entre le judaïsme et le christianisme
».
Le dialogue culturel et humain est indispensable pour la
vie commune mais il ne peut se faire sans un discours théologique, non pas
ferme ou rigide, mais simplement objectif qui mette Jésus-Christ au premier
rang. Plus que jamais, cela fera des chrétiens, et en particulier du pape le
premier d'entre eux, un « objet de scandale » selon le mot de
l'apôtre.
par Loïc Mérian
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Le Vatican bâillonne le jésuite Roger Haight. A cause de Jésus
Sources :
La Nef
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 03.02.2009 -
T/Benoît XVI |