Le pape Benoît XVI au Vatican

Benoît XVI nous invite à entrer dans le joie du sauveur

Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins francophones

Je vous salue, chers pèlerins de langue française, venus vous associer à la prière de l’Angélus. Le temps de l’Avent, qui ouvre une nouvelle année liturgique, nous invite à orienter nos regards vers l’avenir, non pas pour fuir le temps présent, mais pour vivre dans l’espérance et mener une existence bonne. Pour vous aider à entrer avec joie dans l’attente du Sauveur, je vous accorde à tous ma Bénédiction apostolique.

Premier dimanche de l'Avent - Année A - (Évangile Mt. 24, 37-44)

"Nous rappelons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire." Cette acclamation, au cœur de la prière eucharistique, nous montre l'attitude croyante de l'Église lorsqu'elle célèbre. Elle fait mémoire de Jésus Christ, Fils de Dieu, Messie déjà venu dans le monde, mort sur la croix pour le salut du monde et ressuscité, toujours présent, comme il l'a promis. Mais l'Église célèbre aussi le Christ dans l'attente de sa manifestation glorieuse, à la fin des temps, lorsque le Royaume de Dieu sera pleinement établi sur l'univers. C'est vers ce dernier avènement du Christ que le temps de l'Avent attire l'attention de l'Église, son espérance et sa prière. L'Avent n'est donc pas seulement une préparation à la fête de Noël. L'Église veille, elle attend son Seigneur comme le serviteur de la parabole attend son maître à son retour des noces. Elle ne s'endort pas dans le ronronnement de son calendrier liturgique et de ses rites (toujours les mêmes !). Au contraire, elle se maintient en éveil, faisant mémoire et se réappropriant d'année en année, de célébration en célébration, la Bonne Nouvelle du Salut accordé à tous les peuples. Éclairée par la Parole et nourrie par les sacrements, elle annonce le Royaume qui vient. Elle en scrute les signes dans le monde d'aujourd'hui. L'Esprit lui fait dire avec assurance : « Le Seigneur vient ! » Nous commençons un nouveau cycle liturgique : si le temps de l'Avent en constitue l'ouverture, il en annonce aussi la fin, et fait du chrétien un être du désir. Du premier dimanche de l'Avent à la fête du Christ Roi de l'univers, l'Église suit un itinéraire spirituel. Célébrant son Seigneur et témoignant de sa présence au cœur de la cité, elle apporte sa contribution à l'édification du Royaume. Sa prière sollicite la venue du Règne de Dieu : « Viens, Seigneur Jésus ! »

QUAND VIENDRA-T-IL ? (synthèse des lectures)

Les premiers chrétiens, plus que nous, attendaient la venue du Christ dans la gloire. On disait cette venue imminente. L'évangéliste Matthieu nous rapporte deux paraboles de Jésus sur la fin des temps (évangile). À première vue, elles ne semblent pas évoquer la miséricorde de celui qui viendra juger et sauver ! Mais est-ce bien leur propos ? Jésus nous enjoint de veiller et de nous tenir prêts car nul ne sait quand ce jour viendra. La première parabole évoque le déluge. Jésus ne fait pas allusion à la conduite, bonne ou mauvaise, des personnages, mais à l'urgence d'être prêt pour ce jour. Il en est de même pour la seconde parabole : le Fils de l'homme surprendra comme un voleur.

Quant à l'Apôtre Paul, il parle du jour du salut d'une manière différente : comme d'un passage de la nuit à la lumière (deuxième lecture). Ce peut être aujourd'hui si nous acceptons la lumière du Christ. Quelle meilleure manière de veiller dans l'attente de ce jour que de mener une vie digne de l'Évangile et de rester fidèles à notre baptême, à notre condition de disciples. Ce n'est pas nous qui faisons venir le salut, c'est le Christ lui-même, lui qui vient de Dieu ! Et il nous faut être prêts à l'accueillir dans le quotidien de nos vies, sans plus attendre ! Faisons nôtre l'espérance et l'endurance du peuple d'Israël qui marche vers la ville sainte et qui attend la venue de jours de bonheur et de paix (première lecture). Peuple en marche vers la lumière, peuple qui se laisse enseigner par la parole de Dieu, accueillons celui qui vient au-devant de nous, laissons-nous envahir par la miséricorde du Fils de l'homme.
 

Sources: www.vatican.va - E.S.M.

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Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 02.12.2007 - BENOÎT XVI - T/Méditation