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Le Pontificat itinérant du pape Jean-Paul II

 

Rome, le 02 décembre 2007 - (E.S.M.) - Comme pasteur de l'Église universelle, Jean-Paul II sentait le devoir de porter la parole de Dieu, jusque dans les angles les plus perdus de la planète, pour manifester par sa présence que Dieu nous aime tous, sans distinction de race, de culture ou de religion; et de fait, il visita aussi des pays où les catholiques constituent une petite minorité.

Jean-Paul II en Papouasie-Nouvelle-Guinée Pour agrandir la photo   C'est ici

Le Pontificat itinérant du pape Jean-Paul II

Lors de nos rencontres à 10.000 mètres d'altitude, chaque fois que nous, journalistes, nous demandions à Jean-Paul II pourquoi il voyageait tant, il nous répondait qu'il était successeur de Pierre mais aussi de Paul. A diverses reprises il nous expliqua qu'il ne voulait pas vivre enfermé dans un palais, isolé comme un monarque, parce que sa place était parmi les gens. Pour lui voyager était un impératif moral, convaincu de ne pouvoir ignorer l'humanité qui l'entourait. Comme pasteur de l'Église universelle, il sentait le devoir de porter la parole de Dieu, jusque dans les angles les plus perdus de la planète, pour manifester par sa présence que Dieu nous aime tous, sans distinction de race, de culture ou de religion; et de fait, il visita aussi des pays où les catholiques constituent une petite minorité.

Pendant 26 ans, Jean-Paul II fut donc un voyageur infatigable; même la dernière année de sa vie, il ne renonça pas à voyager. Au monde il se présenta comme un pèlerin, un prophète, parfois comme un croisé, mû par une visible urgence missionnaire qui jaillissait de la conviction que seul un monde qui reconnaît Dieu peut être digne de l'homme. Il se proposait de convaincre l'humanité que Dieu était le chemin du salut. Pour rejoindre son but, serrant son bâton pastoral comme un croisé son épée, Jean-Paul II fit plusieurs fois le tour du monde, répétant jusqu'à l'extrémité de ses forces que seul l'Évangile peut sauver l'homme des fausses idoles, des idéologies et de l'impérialisme qui divisaient la planète, de l'athéisme qui représentait le grand défi du christianisme. Par son marathon apostolique, Jean-Paul II, serein, ouvert et sans complexe, profondément amoureux du Christ et de l'homme, a cherché à libérer le monde du pessimisme et à faire renaître l'orgueil de l'identité chrétienne, avec l'enthousiasme contagieux de sa foi, forte comme une roche.

Lors d'un voyage il nous dit: «Le Pape doit avoir une géographie spirituelle parce que, après le Concile Vatican II, l'Église est consciente d'appartenir au monde entier». Il nous dit aussi que sa géographie était spirituelle parce que chaque jour, par la prière, il parcourait en esprit, la planète entière.

Dès les premiers jours de son pontificat Jean-Paul II comprit que le message devait être uni à la présence, parce que se rendre visible en quelque point de la planète, représente un signe de solidarité et de participation à l'histoire d'un peuple et d'une nation. Dans la première interview donnée à l'Osservatore Romano et à Radio Vatican, Jean-Paul II parla ouvertement des critiques à lui adressées par ceux qui considéraient ses voyages comme trop nombreux et trop fréquents. «Beaucoup - dit le Pape - pensent que je voyage trop et trop souvent. D'un point de vue humain, ils ont raison, mais c'est la Providence qui me conduit et parfois me suggère de faire quelque chose per excessum, par excès». En une autre occasion il dit à l'écrivain français André Frossard: «Si je ne voyageais pas, on m'accuserait d'indifférence pour ce qui se passe dans le monde». Sans aucun doute, par ses voyages Jean-Paul II a exalté la dimension publique de la foi, dans un monde où celle-ci, pour des raisons politiques ou sociales, était devenue un fait personnel et privé. Avec lui, la religion est sortie des catacombes physiques et morales. Par ses voyages autour du monde, il a témoigné publiquement sa foi, il a rempli les places, les parcs, les stades, de symboles clairs et visibles, grâce à son extraordinaire capacité d'entrer en syntonie avec les foules et de trouver les paroles et les gestes qu'elles attendaient de lui. Un des résultats de ses voyages a été de faire sentir de nouveau aux catholiques, la fierté de l'être et de leur ôter la peur de le montrer publiquement. Nous en avons été témoins au Mexique, dans les pays de l'Europe de l'Est, à Cuba, dans les pays où la majorité de la population était protestante, musulmane ou orthodoxe. Par sa présence le Pape a aussi renforcé les églises locales, leur a redonné vigueur; à travers lui elles prenaient conscience de leur rôle. Après son départ, les églises devenaient généralement un point de référence fondamental dans la vie du pays visité. Dans les nations où l'Église avait été victime de persécution et avait dû exercer son activité dans la clandestinité, les pasteurs découvraient qu'après un voyage du pape, ils devenaient un vrai guide pour les gens.

Pour Jean-Paul II, ces voyages représentaient aussi un enrichissement personnel, parce qu'ils lui offraient la possibilité de connaître d'une manière plus approfondie et plus réelle des situations qu'il connaissait de manière superficielle. Le contact direct en certaines occasions changea sa vision et nous fûmes témoins comment, au dernier moment, il décidait de changer ses discours afin qu'ils correspondent mieux à la réalité. Le Pape évangélisait mais en même temps il se sentait évangélisé parce que les voyages élargissaient son horizon intérieur. Jean-Paul II était conscient des limites de ses voyages: il savait que parfois, en situation de guerre, d'injustice ou de dictature, il prêchait dans le désert. De retour de son sixième voyage en Amérique latine, un journaliste présent dans l'avion papal, mit en doute l'utilité de son voyage sur un continent secoué par la violence et l'injustice. «Il est nécessaire, lui répondit le Pape, qu'une voix crie dans le désert parce qu'à la fin cette voix est écoutée. Il y a une voix qui crie dans le désert depuis 2000 ans». Ses voyages à travers le monde comme défenseur de l'être humain et de ses droits l'amenèrent à entrer en contact avec pratiquement tous les puissants de la terre. En diverses occasions il fut accusé d'avoir serré les mains tachées de sang des dictateurs, de les avoir bénis dans leurs palais qui avaient été scénario d'événements injustes et violents. Le Pape savait que les hommes de pouvoir instrumentalisaient ses visites et en attendaient une légitimation parce qu'ils étaient convaincus qu'apparaître à ses côtés valait plus que n'importe quelle campagne électorale. Dans une conversation qu'il eut avec le vaticaniste Gianfranco Svidercoschi, au retour de son cinquième voyage en Afrique, en 1989, le Pape parla des «risques politiques» de ses rencontres avec les gouvernants et lui demanda ce qu'il devait faire. Peut-être devrait-il les éviter, fut la réponse. Il en résulterait alors, expliqua le Pape, la vision fausse d'une Église «surnaturelle» qui considère les politiques comme des pécheurs dont il ne faut pas s'approcher. Peut-être, ajouta le Pape, la politique est-elle parfois entachée de péché, peut-être y a-t-il des hommes politiques qui sont des pécheurs, mais il n'est pas possible d'ignorer cette dimension politique de la vie, surtout de celle d'une nation.

Sans aucun doute, par son pontificat itinérant, Jean-Paul II a réussi à prouver combien est important le dialogue face-à-face avec les puissants de la terre afin d'intercéder pour le bien des peuples.

Valentina Alazraki
Correspondante vaticaniste pour la TV mexicaine

Table des articles : Articles 2007
Béatification de Jean-Paul II - Texte de la prière pour demander des grâces
 

Sources: www.vatican.va - TotusTuus

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 02.12.2007 - BENOÎT XVI - T/Jean-Paul II

 

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