Le Président Sarkozy et le pape
Benoît XVI inquiets pour certaines communautés chrétiennes |
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Le 02 octobre 2008 -
(E.S.M.) -
Il faut noter l’originalité de l’évolution des rapports entre la
religion et l’État en France et en Occident. Le pape Benoît XVI a
rappelé que Jésus lui-même a offert le principe d’une juste solution en
disant de « rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à
Dieu ».
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Le pape Benoît XVI
à l'Élysée-
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Le Président Sarkozy et le pape Benoît XVI inquiets pour certaines
communautés chrétiennes
La laïcité et l’Orient
Le 02 octobre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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Dans son
discours de bienvenue, le Président de la République Française a dit au
pape Benoît XVI qu’il partageait son « inquiétude croissante pour
certaines communautés chrétiennes au travers du monde, notamment en Orient
». Ce n’est pas au centre du discours ou de la visite du pape mais il
est quand même extrêmement significatif que le chef de l’État parle des
chrétiens d’Orient persécutés. Et de saluer dans l’assistance la présence du
frère de Mgr Faraj Raho, Archevêque de Mossoul pour les Chaldéens assassiné
l’hiver dernier juste après notre passage dans la région. Depuis ce voyage
dont il lui été rendu compte par Mgr Stenger, Président de Pax Christi, le
sort des chrétiens persécutés comme tels n’est plus tabou. Le Président s’en
soucie ; la classe politique aussi.
Je ne vais pas entrer plus avant dans des appréciations politiques qui
seraient de l’ordre de l’opinion. Retenons la structure du raisonnement : la
laïcité est une vertu démocratique qui permet le dialogue entre et avec
toutes les religions. Ce dialogue a imposé progressivement la dignité
humaine comme valeur universelle. Elle est au cœur de la déclaration
universelle des droits de l’homme et est le fruit d’une convergence
exceptionnelle entre l’expérience humaine, les grandes traditions
philosophiques et religieuses de l’humanité et le cheminement même de la
raison. Les ennemis de cette lente construction sont le fanatisme aussi bien
que le relativisme.
Il faut noter l’originalité de l’évolution des rapports entre la religion et
l’État en France et en Occident. Le pape Benoît XVI a rappelé que Jésus
lui-même a offert le principe d’une juste solution en disant de « rendre
à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu »
[Discours du pape devant les Corps constitués (Élysée)].
Cette distinction a été entendue d’une certaine manière que nous connaissons
chez nous ; elle l’a été bien autrement en Orient déjà au temps de l’Empire
byzantin, où les pouvoirs étaient bien distincts mais devaient parler d’une
seule voix, avec des variations selon que le pouvoir politique était fort ou
faible. L’avènement de l’islam a bouleversé cette distinction. Le fanatisme
consiste précisément à faire ressurgir des solutions du passé dans
lesquelles la dignité des personnes n’est nullement prise en compte. C’est
pourquoi le relativisme, qui met en doute toute recherche de vérité et qui
masque mal les égoïsmes les plus durs, est dangereux en ce qu’il n’offre
aucune résistance au fanatisme.
A ce discours, assistaient aussi une douzaine de jeunes réfugiés chrétiens
irakiens et les représentants des différentes religions dont l’islam.
(oeuvre d'orient)
Mgr Philippe Brizard
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Sources : Oeuvre-orient
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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02.10.2008 -
T/Église
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