Angola : aide aux enfants accusés de
“sorcellerie”, une triste réalité dénoncée par Benoît XVI |
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Le 02 avril 2009 -
(E.S.M.)
- Le gouvernement d'e l'Angola a lancé une enquête sur ce
phénomène de “sorcellerie”, dénoncé par le Pape Benoît XVI
durant sa récente visite.
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Le pape Benoît XVI -
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ANGOLA - L’église en première ligne dans l’aide aux enfants accusés de
“sorcellerie”, une triste réalité dénoncée par le Pape Benoît XVI, dans sa
visite récente en Afrique.
Le 02 avril 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- « L’Église d’Angola depuis longtemps aide de manière concrète les
enfants accusés de « sorcellerie », et qui sont abandonnés par leurs
familles » : c’est ce qu’expliquent à l’Agence Fides des sources de
l’Église locale, à Luanda, capitale de l’Angola, où le gouvernement a lancé
une enquête sur ce phénomène, dénoncé par le Pape Benoît XVI durant sa
récente visite.
« Aujourd’hui, il s’agit pour vous, frères et sœurs, dans le sillage de
ces héroïques et saints messagers de Dieu, d’offrir le Christ ressuscité à
vos concitoyens. Il y en a tant parmi eux qui vivent dans la peur des
esprits, des pouvoirs néfastes dont ils se sentent menacés ; désorientés,
ils en arrivent à condamner les enfants des rues et même les anciens, parce
que – disent-ils – ce sont des sorciers » : ce sont les paroles du Saint
Père Benoît XVI dans son
Homélie de la Sainte Messe du samedi 21 mars, dans l’église de São
Paolo, à Luanda.
« Nous devons découvrir les raisons pour lesquelles les enfants
deviennent des victimes et pourquoi ils sont accusés de sorcellerie. Nous
devons mettre fin à tout cela, parce que tous les jours, il nous parvient
des informations sur des enfants accusés d’être des sorciers, et qui sont
victimes d’abus de la part des adultes », a affirmé la Directrice de
l’Institut National des Affaires Religieuses, Fatima Viegas, à l’Agence
nationale angolaise Angop.
« Déjà, dans un passé récent, l’opinion publique avait été frappée par le
cas d’une secte qui commettait de graves abus sur une quarantaine d’enfant
avec l’excuse de « les guérir des esprits qui les possédaient ». Les enfants
avaient été retrouvés cachés dans une pièce dans des conditions graves »,
nous rappellent les sources de Fides. « Ces enfants ont seulement
besoin d’une affection vraie et de soins matériels. L’Église catholique gère
différents centres d’accueil pour ces enfants : on y trouve des prêtres, des
sœurs et des laïcs qui apportent leur aide ».
L’origine de ce drame remonte à des causes très anciennes, mais aussi
modernes, fruits de la superstition, de l’ignorance et de la pauvreté, comme
l’expliquent les sources de Fides : « il s’agit d’un phénomène qui
concernait à l’origine les campagnes, mais qui, avec l’urbanisation, s’est
diffusé dans les bidonvilles de la cité. D’habitude, ceux qui sont accusés
de « sorcellerie » sont les enfants qui ont été confiés par leurs
parents à des oncles, ou qui sont orphelins. Pour se débarrasser d’eux, on
les accuse de « sorcellerie », et on les jette dans la rue. Le même
phénomène se produit à l’égard des anciens, mais cela arrive surtout à Sao
Tomé ».

Sources : www.vatican.va (L.M.)
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 02.04.09 -
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