Benoît XVI, Angélus du dimanche 2 avril
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ROME, DIMANCHE 2 AVRIL - Le Saint-Père Benoît XVI s'est montré à midi, à la fenêtre de son bureau du Palais Apostolique, pour réciter l'Angélus avec les fidèles et les pèlerins rassemblés très nombreux place St. Pierre.
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Le pape Benoît XVI a commencé l'Angélus en rappelant que
c'était le 2 avril l'an dernier, juste comme aujourd'hui, que le cher Pape Jean-Paul II
vivait en ces mêmes heures, l'ultime étape de son
pèlerinage sur la terre, un pèlerinage de foi, d'amour et d'espérance, qui a laissé une
marque profonde dans l'histoire de l'Église et de l'humanité.
Son agonie et sa mort constituèrent presque un prolongement du
Triduum Pascal. Nous nous rappelons tous, les images de son dernier chemin de croix.
Le jour de Pâques, il donna la bénédiction Urbi et Orbi, sans
pouvoir prononcer aucun mots, seulement un geste de la main rappelle Benoît XVI.
C'était la bénédiction la plus douloureuse et émouvante, qu'il nous a laissée
comme témoignage ultime de sa volonté d'accomplir son ministère jusqu'à la la
fin. Jean-Paul II est mort comme il a toujours vécu, animé par l'indomptable
courage de la foi, s'abandonnant à Dieu et se confiant à la Très sainte Vierge Marie. Ce soir,
expose le pape Benoît XVI
nous le fêterons lors d'une veillée de prière mariale et Place Saint Pierre, où
je célébrerai pour lui, la Sainte Messe demain dans l'après-midi.
À un an de son passage de la terre à la maison du Père, nous pouvons nous
demander, questionne Benoît XVI, qu'est-ce que ce grand Pape nous a laissé, lui qui a introduit
l'Église dans troisième millénaire ? Son héritage est immense, mais le message de
son long pontificat peut se résumer avec les paroles qu'il a prononcées pour
l'inaugurer ici, Place Saint Pierre, le 22 octobre 1978: "Ouvrez, ouvrez
grand les
portes au Christ!" Cet appel inoubliable, Jean-Paul II l'a incarné dans
toute sa personne et toute sa mission de Successeur de Pierre, spécialement avec
son programme extraordinaire de voyages apostoliques.
En visitant les Pays du monde entier, en rencontrant les foules, les
Communautés ecclésiales, les Gouvernants, les responsables religieux et les
différentes réalités sociales, il a accompli dans un seul grand geste, la
confirmation de ses premières paroles.
Il a toujours annoncé le Christ, poursuit Benoît XVI, en nous le proposant à tous, comme il
l'avait fait lors du Concile le Vatican II. Il a répondu aux attentes de
l'homme, attentes de liberté, de justice, de paix. Christ est le Rédempteur de
l'homme - il aimait le répéter -, l'unique et authentique Sauveur de chaque
personne et du genre humain entier.
Dans les dernières années, constate Benoît XVI, le Seigneur
l'a progressivement dépouillé de tout,
pour l'assimiler complètement à Lui. Et quand il ne pouvait plus voyager, ni
marcher, et finalement non plus parler, son message s'est réduit à
l'essentiel: au don de lui-même jusqu'au dernier moment.
Sa mort a été l'accomplissement d'un témoignage de foi,
a conclu Benoît XVI, qui a touché
le coeur de beaucoup d'hommes de bonne volonté. Jean-Paul II nous a laissés
le samedi, jour dédié particulièrement à Marie pour laquelle il a toujours
nourri une dévotion filiale. À la Mère de Dieu maintenant nous demandons
de nous aider à garder l'immense trésor que nous a légué et enseigné, ce
grand Pontife.
Voici les paroles que le pape Benoît XVI a
prononcé en français après l'angélus:
"Chers pèlerins francophones, je vous
adresse mon cordial salut. Faites vôtre, vous aussi, le désir exprimé à
Philippe, qui nous est rapporté par l’Évangile de ce jour : «Nous voudrions voir
Jésus». Soyez toujours d’authentiques chercheurs du visage du Seigneur, en vous
mettant généreusement à sa suite pour le servir. Avec ma Bénédiction
apostolique."
Benoît XVI, rappelle l’héritage de Jean-Paul II: La souffrance
aussi, une force contre le mal. (L’héritage
de Jean-Paul II)
Lors du discours du pape Benoît XVI à la curie romaine - commentaires:
Benoît XVI a souligné comme premier événement qui a marqué l’Eglise en 2005 la
mort du pape Jean-Paul II et la « leçon » qu’il a donnée depuis sa «
chaire de souffrance et de silence », alors qu’il était privé de la
parole, les derniers jours de sa vie ici-bas.
C’est de son « expérience » et non de la
théologie et de la philosophie que le défunt pape a tiré cet enseignement sur la
souffrance, disait Benoît XVI : « Son interprétation de
la souffrance qui n'est pas une théorie théologique ou philosophique mais le
fruit longuement mûri d'un long parcours personnel de souffrance, vécu grâce au
soutien de la foi dans le Crucifié ».
Jean-Paul II s’est posé la question du mal, et du « mal érigé en système », un «
mal aux proportions gigantesques » qui s’est déchaîné pendant le XXe siècle.
Or, « « le pouvoir qui met une limite au mal, c’est la miséricorde de Dieu »,
disait le pape Wojtyla », continuait Benoît XVI : « L’agneau est plus fort que
le dragon ».
Benoît XVI soulignait également la force de la souffrance offerte en union avec
le Christ, tout en rappelant qu’il faut combattre la souffrance et l’injustice.
« La limite du pouvoir du mal, disait Benoît XVI, la puissance qui, en
définitive, le vainc, est la souffrance de Dieu, la souffrance du Fils de Dieu
sur la Croix. La souffrance de Dieu crucifié n’est pas seulement une forme de
souffrance à côté des autres (…). En souffrant pour nous tous, le Christ a
conféré un sens nouveau à la souffrance, il l’a introduite dans une nouvelle
dimension, un nouvel ordre : celui de l’amour (…). La Passion du Christ sur la
Croix a donné un sens radicalement nouveau à la souffrance, l’a transformée de
l’intérieur. C’est la souffrance qui brûle et consume le mal par la flamme de
l’amour (…) ».
Le pape Benoît XVI rappelait à la fois que l’on doit « tout faire pour atténuer
la souffrance et empêcher l'injustice qui fait souffrir les innocents », et en
même temps faire en sorte que « tous les hommes puissent comprendre le sens de
la souffrance, et accepter la leur en l'unissant à celle du Christ ».
« En se fondant sur l'amour rédempteur, notre
souffrance devient une force contre le mal dans le monde » : le pape
Benoît XVI voit là une « leçon » donnée par la mort de Jean-Paul II.
Le pape Benoît XVI concluait avec cette espérance: « Toute souffrance humaine,
toute douleur, toute infirmité renferme une promesse de salut ».
En se rapprochant de la date du 2 avril
2005...
Mettez vous au calme…seul…
Mettez le son de vos PC et allez voir, c'est très émouvant !
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"Jean-Paul
II"
Benoît XVI cite
: « Ouvrez toutes grandes les portes au Christ »
Message de Benoît XVI lors de la veillée en l'honneur
de Jean-Paul II, 03.04.2006
Les fidèles affluent au Vatican pour l'hommage
à Jean Paul II, 02.04.06
Tous les liens concernant Jean-Paul II :
Jean-Paul II
Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde. 02.04.2006 - BENOÎT XVI
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