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Benoît XVI commente le psaume 144: Le règne de Dieu est amour

« Dieu n’est pas indifférent à l’histoire humaine »: le pape Benoît XVI a en effet commenté en ces termes, lors de l’audience générale de ce mercredi, le psaume 144 que l’Eglise latine chante aux vêpres le vendredi de la 4e semaine liturgique.

 

 

Les photos de l'audience du Saint-Père Benoît XVI sont en fin de page

 

Benoît XVI comment le psaume 144: « Dieu n’est pas indifférent à l’histoire humaine »
Audience du mercredi

ROME, Mercredi 1er février 2006   – « Dieu n’est pas indifférent à l’histoire humaine »: le pape Benoît XVI a en effet commenté en ces termes, lors de l’audience générale de ce mercredi, le psaume 144 que l’Eglise latine chante aux vêpres le vendredi de la 4e semaine liturgique.

Des milliers de visiteurs étaient présents en la salle Paul VI du Vatican pour ce rendez-vous hebdomadaire du pape.

« Le psaume 144, expliquait Benoît XVI, exalte le Seigneur comme un roi qui aime son peuple avec tendresse. Cette représentation de Dieu comme «roi», présente dans beaucoup de psaumes et dans la prédication du Christ, exprime le projet de salut divin ».

Il insistait: « Dieu n’est pas indifférent à l’histoire humaine, il a sur elle un dessein de paix, et il appelle toute l’humanité à l’accomplir, pour qu’elle adhère à sa volonté de salut qui s’étend à toutes les générations et dans tous les siècles ».

« La louange du psalmiste célèbre les œuvres de salut, qui révèlent l’amour du Seigneur envers ses créatures, continuait le pape. Comme une prière litanique, elle exalte les œuvres de Dieu, ses merveilles, ses prodiges, sa puissance, sa grandeur, sa justice, sa patience, sa miséricorde et sa tendresse ».

Benoît XVI soulignait la différence entre ce règne et un règne humain en faisant observer: « Ainsi, le règne de Dieu n’est pas fait de domination, de triomphe et d’oppression, comme il arrive souvent pour les royaumes terrestres, mais il est manifestation de bonté et de grâce ».

Faisant implicitement allusion à sa première encyclique intitulée « Dieu est Amour » (« Deus caritas est »), publiée il y a tout juste une semaine, le pape affirmait: « Nous préparant à la profession de foi de saint Jean dans sa première Lettre, qui affirme que Dieu est amour, le psaume proclame : le Seigneur est « lent à la colère et plein d’amour », sa bonté « est pour tous, sa tendresse pour toutes ses œuvres ». »

Audience générale : « Nous sommes confiés à l'action du Seigneur puissant et aimant »
Texte intégral de la catéchèse de Benoît XVI

ROME, Mercredi 1er février 2006  Texte intégral de la catéchèse que le pape Benoît XVI a prononcée au cours de l’audience générale de ce mercredi.

Lecture: Psaume 144, 1-2.4-5.8-9

1. Je t'exalterai, mon Dieu, mon Roi,
je bénirai ton nom toujours et à jamais !

2. Chaque jour je te bénirai,
je louerai ton nom toujours et à jamais.

3. Il est grand, le Seigneur, hautement loué ;
à sa grandeur, il n'est pas de limite.

4. D'âge en âge, on vantera tes oeuvres,
on proclamera tes exploits.

5. Je redirai le récit de tes merveilles,
ton éclat, ta gloire et ta splendeur.

6. On dira ta force redoutable ;
je raconterai ta grandeur.

7. On rappellera tes immenses bontés ;
tous acclameront ta justice.

8. Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour
;

9. la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses oeuvres
.

10. Que tes oeuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !

11. Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits,

12. annonçant aux hommes tes exploits,
la gloire et l'éclat de ton règne :

13. ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.
Le Seigneur est vrai en tout ce qu'il dit,
fidèle en tout ce qu'il fait.

© AELF

Chers frères et sœurs,

1. C'est à présent le Psaume 144 qui est devenu notre prière, une joyeuse louange au Seigneur qui est exalté comme un souverain aimant et plein de tendresse, préoccupé par toutes ses créatures. La liturgie nous propose cet hymne en deux moments distincts, qui correspondent également aux deux mouvements poétiques et spirituels du Psaume lui-même. A présent, nous nous arrêterons sur la première partie, qui correspond aux versets 1-13.

Le Psaume est élevé au Seigneur invoqué et décrit comme le « Roi » (cf. Ps 144, 1), une représentation divine qui domine les autres hymnes des Psaumes (cf. Ps 46; 93; 95-98). Le centre spirituel de notre Psaume est même précisément constitué par une célébration intense et passionnée de la royauté divine. Dans celle-ci, on répète à quatre reprises — comme pour indiquer les quatre points cardinaux de l'être et de l'histoire — la parole hébraïque malkut, « règne » (cf. Ps 144, 11-13).

Nous savons que ce symbolisme royal, qui aura également un caractère central dans la prédication du Christ, est l'expression du projet salvifique de Dieu: il n'est pas indifférent à l'histoire humaine, il a même à son égard le désir de réaliser avec nous et pour nous un dessein d'harmonie et de paix. L'humanité tout entière est également convoquée pour accomplir ce dessein, pour qu'elle adhère à sa volonté salvifique divine, une volonté qui s'étend à tous les « hommes », à « chaque génération » et « à tous les siècles ». Une action universelle, qui arrache le mal du monde et qui y installe la « gloire » du Seigneur, c'est-à-dire sa présence personnelle efficace et transcendante.

2. C'est vers ce cœur du Psaume, placée précisément au centre de la composition, que va la louange de prière du Psalmiste, qui se fait la voix de tous les fidèles, et qui voudrait être aujourd'hui notre voix à tous. En effet, la prière biblique la plus élevée est la célébration des œuvres de salut qui révèlent l'amour du Seigneur à l'égard de ses créatures. On continue, dans ce Psaume, à exalter « le nom » divin, c'est-à-dire sa personne (cf. vv. 1-2), qui se manifeste dans son action historique: on parle précisément d'« œuvres », de « merveilles », d'« exploits », de « puissance », de « grandeur », de « justice », de « patience », de « miséricorde », de « grâce » de « bonté » et de « tendresse ».

C'est une sorte de prière litanique qui proclame l'entrée de Dieu dans les événements humains pour conduire toute la réalité créée à une plénitude salvifique. Nous ne sommes pas en proie à des forces obscures, ni solitaires face à notre liberté, mais nous sommes confiés à l'action du Seigneur puissant et aimant, qui a un « dessein » à notre égard, un « règne » à instaurer (cf. v. 11).

3. Ce « règne » n'est pas fait de puissance et de domination, de triomphe et d'oppression, comme, malheureusement, cela se produit souvent pour les règnes terrestres, mais il est le siège d'une expression de pitié, de tendresse, de bonté, de grâce, de justice, comme on le répète à plusieurs reprises tout au long des versets qui contiennent la louange.

La synthèse de ce portrait divin se trouve dans le v. 8 : le Seigneur est « lent à la colère et plein d'amour ». Ce sont des mots qui évoquent la présentation que Dieu lui-même avait faite de sa propre personne au Sinaï, où il avait dit: «Yahvé, le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d'amour et de fidélité » (Ex 34, 6). Nous avons ici une préparation de la profession de foi de saint Jean l'Apôtre à l'égard de Dieu, nous disant simplement qu'Il est amour: « Deus Caritas est » (cf. 1 Jn 4, 8.16).

4. Outre sur ces belles paroles, qui nous montrent un Dieu « lent à la colère, riche en grâce », toujours disponible à pardonner et à aider, notre attention se fixe également sur le très beau verset suivant, le verset 9: « La bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres ». Une parole à méditer, une parole de réconfort, une certitude qu'Il apporte dans nos vies. A ce propos, saint Pierre Chrysologue (380 env.-450 env.) s'exprime ainsi dans le Deuxième discours sur le jeûne: « «Grandes sont les œuvres du Seigneur» : mais cette grandeur, que nous voyons dans la grandeur de la Création, ce pouvoir est dépassé par la grandeur de la miséricorde. En effet, le prophète ayant dit: «Grandes sont les œuvres de Dieu», il ajouta dans un autre passage: «Sa miséricorde est supérieure à toutes ses œuvres». Chers frères, la miséricorde remplit le ciel, remplit la terre... Voilà pourquoi la grande, généreuse, unique miséricorde du Christ, qui réserva tout jugement pour un seul jour, assigna tout le temps destiné à l'homme à la trêve de la pénitence... Voilà pourquoi le prophète qui n'avait pas confiance dans sa propre justice se précipite tout entier vers la miséricorde: «Pitié pour moi, mon Dieu — dit-il —, dans ton amour, selon ta grande miséricorde» (Ps 50, 3)» (42, 4-5: Sermons 1-62bis, Scrittori dell'Area Santambrosiana, 1, Milan-Rome 1996, pp. 299.301). Et ainsi, nous aussi, nous disons au Seigneur: « Pitié pour moi, ô Dieu, selon la grande miséricorde ».

 

ZF06020101/11  (ZENIT.org)

 

Lire aussi: Audience du Benoît XVI, "Louange à la majesté divine", 01.02.2006

 

Pour lire ou enregistrer l'Encyclique du pape Benoît XVI:   "Deus Caritas Est"

 

   Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde. 02.02.2006 BENOIT

 

 
 

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