Comme Benoît XVI, le card. Cañizares
pense qu’il faut améliorer les messes du dimanche |
|
Le 02 janvier 2009 -
(E.S.M.)
- Le cardinal Cañizares Llovera sera, à la Curie,
un des chefs de dicastère les plus en phase avec la pensée de Joseph
Ratzinger devenu Benoît XVI. Comme lui il dénonce "la dictature du
relativisme", comme lui, il pense qu’en matière liturgique, la
solution n’est pas dans le changement de rite mais qu’il faut
"améliorer les messes du dimanche (…), les
vivre avec une foi authentique et pas seulement en y participant par
simple convenance".
|
Le
cardinal Cañizares Llovera -
Pour agrandir l'image
►
Cliquer
Comme Benoît XVI, le card. Cañizares pense qu’il faut améliorer les messes
du dimanche
“Le cardinal Cañizares dénonce la dictature du relativisme”
Le 02 janvier 2009 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- En profonde syntonie avec Benoît XVI, le cardinal Cañizares
Llovera, un des symboles du renouveau de l’Église catholique en Espagne,
succède au cardinal Arinze à la tête de la Congrégation pour le Culte
divin et la Discipline des Sacrements.
Le cardinal Cañizares Llovera est né à Utiel, dans la province espagnole
de Valence,le 15 octobre 1945.Après des études au Séminaire diocésain de
cette ville et à l’Université pontificale de Salamanque, il a été
ordonné prêtre le 21 juin 1970. Il a suivi également les cours de
l’Institut supérieur de pastorale de Madrid, où il a obtenu un diplôme
en pastorale catéchétique. L’abbé Cañizares Llovera a d’abord été
professeur de théologie à l’Institut des sciences religieuses de Madrid
et à la Faculté de théologie de Salamanque. Pendant une vingtaine
d’années, la catéchèse et l’enseignement de la foi vont être son domaine
de prédilection. C’était déjà le sujet de la thèse qu’il a soutenue en
juin 1971 pour obtenir le doctorat en théologie : « Saint Thomas de
Villeneuve, témoin de la prédication espagnole au XVIe siècle ». En
1971, également, à Valence, il fonde l’École des Éducateurs de la foi.
En 1977, il crée l’Association espagnole des Catéchistes. En 1982, il
fonde aussi une revue trimestrielle, Teologia y catequesis
(Théologie et catéchèse), qui existe toujours
et qui a su acquérir une audience internationale.
De 1985 à 1992, il a été le secrétaire de la Commission doctrinale de la
Conférence épiscopale d’Espagne. En 1990, il a publié El credo de
nuestra fe
(« Le Credo de notre foi »), un
exposé de la foi catholique qui a connu un grand succès en Espagne et a
été plusieurs fois réédité.
En mars 1992, Jean-Paul II le nomme évêque d’Avila et, quatre ans plus
tard, archevêque de Grenade. Cette ascension rapide se poursuivra, en
2002, avec sa promotion à l’archevêché de Tolède qui a fait de lui le
Primat d’Espagne.
Théologien devenu évêque, Mgr Cañizares Llovera a été nommé, en 1996,
membre de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. À ce titre, il a
collaboré à la rédaction du
Catéchisme de l'Église catholique et a été un de ceux qui en ont
supervisé la traduction espagnole.
Le « petit Ratzinger »
Pendant dix ans, tout en assurant son ministère épiscopal en Espagne, il
a été, à la Congrégation pour la Doctrine de la foi, un proche
collaborateur du cardinal Ratzinger. Il a notamment été mêlé de près à
l’examen des écrits du rédemptoriste espagnol, Marciano Vidal, dont les
traités de théologie morale ont fait l’objet, le 22 février 2001, d’une
Notification.
La silhouette de Mgr Cañizares Llovera, devenue familière à Rome, et sa
proximité de pensée avec celui qui était alors le Préfet de la
Congrégation pour la Doctrine de la foi, l’avaient fait surnommer Il
piccolo Ratzinger
(« Le petit Ratzinger »).
Interrogé plus tard sur ce surnom affectueux, il dira : « Je crois
qu’elle
[cette expression] est due à
notre ressemblance par les cheveux blancs et au fait que j’ai été
Secrétaire de la Commission doctrinale en Espagne, et aussi à la
syntonie que Dieu m’a donnée avec la pensée de celui qui était alors le
cardinal Ratzinger. Syntonie et communion dans la même foi et dans les
grandes préoccupations pour l’homme, auquel il manque tout si Dieu
manque. Et aussi syntonie et communion dans le grand amour et la passion
pour l’Église, dans la recherche de la vérité qui nous rend libres, une
vérité qui nous arrive par la Tradition. Et ainsi en syntonie également
avec la fidélité à la Tradition, qui est l’unique façon de s’ouvrir au
futur et d’engager un renouveau de l’Église et de la société. »
Un évêque combatif
En 2005, l’archevêque de Tolède a été élu vice-président de la
Conférence épiscopale espagnole. Dans cette fonction, il a pris une part
importante à la mobilisation des catholiques espagnols contre les
projets de loi du gouvernement espagnol relatifs au « mariage
exceptionnel » et au programme d’« éducation à la citoyenneté » destiné
à remplacer, dans les établissements scolaires publics, les cours de
religion. Il a été qualifié d’Anti-Zapatero par la presse de
gauche.
Après l’élection de Benoît XVI au pontificat, Mgr Cañizares Llovera a
été créé cardinal lors du consistoire du 24 mars 2006. Quelques jours
plus tard, il a été nommé membre de la Commission pontificale
Ecclesia Dei, chargée des relations avec les traditionalistes.
Sans émettre d’hypothèses hasardeuses, on peut supposer que le cardinal
Cañizares Llovera, comme d’autres cardinaux particulièrement attentifs à
la question, a été consulté par le Pape lors de la préparation du motu
proprio
Summorum Pontificum
(7 juillet 2007) qui a
libéralisé la messe traditionnelle. La Fédération internationale Una
Voce, dans son récent rapport sur l’application du motu proprio,
signalait l’archevêque de Tolède parmi les évêques qui ont répondu
favorablement, dans leur diocèse, au motu proprio de Benoît XVI et «
ont montré une charité toute particulière » à l’égard des fidèles
attachés au rite traditionnel. Le cardinal
Cañizares est en harmonie avec la pensée de Benoît XVI en matière
liturgique. Dans un entretien accordé peu après sa nomination au
quotidien espagnol La Razon, interrogé sur la pratique de la
communion reçue à genoux que le Pape cherche à remettre à l’honneur,
l’archevêque de Tolède a répondu : « Ce n’est pas seulement une
question de forme. Que signifie recevoir la communion dans la bouche ?
Que signifie faire une génuflexion devant le Très Saint Sacrement ? Que
signifie s’agenouiller durant la consécration à la messe ? Cela
représente un geste d’adoration, cela signifie reconnaître la présence
réelle de Jésus-Christ dans l’Eucharistie ; cela représente le respect
et une attitude de foi de l’homme qui se prosterne devant Dieu parce
qu’il sait que chaque chose vient de Lui, et nous restons sans voix,
stupéfaits devant la merveille de Dieu, sa bonté et sa miséricorde. (…)
Ce que nous avons à transmettre, c’est l’attitude profonde de l’homme
qui se prosterne devant Dieu, c’est cela que le Pape souhaite. »
En phase avec le Pape Benoît XVI
Sa nomination, le 9 décembre dernier, comme Préfet de la Congrégation
pour le Culte divin et la Disciple des sacrements, a confirmé une rumeur
qui courait depuis le mois de juin. Le cardinal Cañizares Llovera sera,
à la Curie, un des chefs de dicastère les plus en phase avec la pensée
de Joseph Ratzinger devenu Benoît XVI. Comme lui il dénonce « la
dictature du relativisme » (interview au
Corriere della sera, le 10 mars 2008),
comme lui, il pense qu’en matière liturgique, la solution n’est pas dans
le changement de rite mais qu’il faut « améliorer les messes du
dimanche (…), les vivre avec une foi authentique et pas seulement
en y participant par simple convenance »
(interview à La Razon le 14 décembre 2008).
Yves CHIRON
Nouveau : S'inscrire à la newsletter ! Voir
menu de gauche. |
Sources : HN
N° 1436/2009
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité)
02.01.2009 -
T/Liturgie
|