Le pape Benoît XVI a dit : la
liturgie a un lien intrinsèque avec la beauté |
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Le 01 octobre 2008 -
(E.S.M.) -
Il est vrai que nous baignons aujourd'hui dans une société où une
déculturation orchestrée conduit vers une perte de toutes les valeurs de
référence. Nous devons nous ressaisir.
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Le Corps
du Christ -
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Le pape Benoît XVI a dit : la
liturgie a un lien intrinsèque avec la beauté
Humour ! Il faut refuser que la laideur ait la moindre place dans nos
églises
Le 01 octobre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Nous n'aimons pas diffuser des articles négatifs, cependant
nous faisons une exception pour ce qui pourrait sembler n'être qu'une
caricature méchante, hélas bien des fidèles devront constater que ce tableau
ne leur est pas tout à fait étranger. La pape Benoît XVI, prêtre et évêque,
lors de son voyage en France, nous a donné l'exemple, à nous de nous y
conformer.
Ce mardi 30 septembre 2008 de la férie - 26ème semaine du temps ordinaire en
la fête de Saint Jérôme, prêtre et docteur de l’Église, les saints prêtres
qui ont récité la liturgie des heures,
office du milieu du jour, auront lu et médité les paroles de Dieu dans
le psaume 52.
(Liturgie
des Heures)
Des cieux, le Seigneur se penche
vers les fils d’Adam
pour voir s’il en est un de sensé,
un qui cherche Dieu.
Tous, ils sont dévoyés ;
tous ensemble, pervertis :
pas un homme de bien,
pas même un seul !
N’ont-ils donc pas compris,
ces gens qui font le mal ?
Quand ils mangent leur pain,
ils mangent mon peuple.
Dieu, jamais ils ne l’invoquent !
Le tableau dépeint par Denis Crouan
Entrons dans une église; dans n'importe quelle église paroissiale de France.
Ce qu'on y trouve très souvent, ce qu'on y voit aujourd'hui, est le
témoignage éloquent de la misère intellectuelle d'une partie d'un clergé
auquel personne ne s'est jamais soucié de donner une solide culture du goût.
Du "bon" goût !
La première chose que l'on remarque, quand on entre aujourd'hui dans une
église, c'est que nos sanctuaires ont été transformés en
colonne Morris.
Quand on pousse la porte d'entrée, on ne découvre plus un lieu conçu pour la
liturgie, un lieu d'adoration et de prière, mais un lieu d'affichages en
tous genres et souvent du plus mauvais goût. On aura souvent bien du mal à
découvrir où est le tabernacle; par contre on voit tout de suite en quoi a
consisté le dernier bricolage de l'équipe liturgique ou de l'équipe
catéchétique du secteur. Des panneaux que personne ne lit envahissent les
bas-côtés et vont dans bien des cas jusqu'à encombrer les autels. Souvent
même, le nombre d'activités décrites sur ces panneaux est inversement
proportionnel à l'authentique vie liturgique de la paroisse. Comme s'il
s'agissait d'abord de faire illusion: "Nous sommes le peuple en marche"
chantaient cinq grand-mères au cours d'une minable messe du soir...
Oui, misère intellectuelle d'une partie de notre clergé, comme le prouvent
les aménagements des sanctuaires: dans la plus humble
des églises rurales, on peut admirer des ensembles sculptés qui attestent
que durant des siècles, les fidèles ont cherché l'équilibre, la beauté,
l'harmonie, souvent même quand c'était avec des moyens simples et parfois
limités.
Or voici qu'en l'espace de quelques années, une armada de clercs est venue
détruire tout çà : là où il y avait un autel, on a mis une table; la où il y
avait une élévation du sol mettant en évidence l'espace sacré, on a mis une
estrades en aggloméré; là où il y avait un tapis ou un beau dallage, on a
mis de la moquette; là où il y avait des stalles et des sièges, on a mis des
chaises de bistrots; là où il y avait des chaires obligeant le prédicateur à
soigner sa diction et sa syntaxe, on a mis des micros qui accentuent tous
les tics de langages et les défauts de prononciation; là où il y avait des
orgues ou des harmoniums, on a mis des synthétiseurs abusivement baptisés
"orgues" électroniques; là où se trouvait un banc de communion, on a disposé
le bric-à-brac sensé illustrer l'Évangile du dimanche; là où il y avait des
cierges, on a mis une bougie d'ambiance; là où l'on voyait des célébrants
revêtus d'authentiques vêtements liturgiques, on ne trouve plus que des
clercs mal fagotés; là où l'on exigeait de la tenue, on ne voit plus que de
la désinvolture et de la négligence...
Tout ce laisser-aller relève d'une dramatique
perversion du bon sens et du bon goût. Et un tel avachissement qui
nuit gravement à la dignité de nos célébrations paroissiales, procède
incontestablement d'un manque de culture autant que d'un manque de
savoir-être chez ceux qui sont chargés de mettre la liturgie en oeuvre. Dans
de telles conditions, les messes finissent par avoir des allures d'une
mascarade, des allures de quelque chose qui ne saurait être pris au sérieux.
Le plus grave, c'est qu'il ne se trouve personne pour réagir, personne pour
forcer - oui, "forcer"! - les clercs iconoclastes à ranger leur fourbi et à
remettre de la dignité là où la dignité seule à sa place. Il ne se trouve
pas un seul évêque pour réagir et dénoncer le fait que nos églises soient
dénaturées au point d'être rendues parfois indignes de la liturgie qui doit
- ou du moins devrait - y être célébrée à la seule gloire de Dieu. A croire
que les enseignements profonds et lumineux de notre pape Benoît XVI, en
matière de liturgie et de théologie sacramentaire, passent bien au-dessus de
certains clochers !
Oui, à en juger par ce qu'on voit dans les églises, il y a incontestablement
dans une bonne partie du clergé, une grave perversion du bon goût doublée
d'une vraie misère intellectuelle. Sinon, comment pourrait-on expliquer le
remplacement du chant liturgique par des cantiques ineptes ? Comment
pourrait-on expliquer la généralisation, en peu d'années, de célébrations
liturgiques qui semblent sorties tout droit du dernier numéro de "Picsou
magazine" ou de "Pif gadget"?
Mais comment se fait-il aussi que pas un organiste, pas une chorale, pas une
assemblée n'ose se lever en bloc et quitter les lieux en laissant le
célébrant au milieu de ses fadaises, quand il remplace le Credo par "Je
crois en Dieu qui chante et qui fait danser la vie" ou toute autre
niaiserie ? C'est à croire que la carence intellectuelle d'une partie du
clergé a fini par contaminer des assemblées dominicales entières, comme le
montrent ces célébrations recomposées de dimanche en dimanche pour flatter
les petites individualités d'une poignée de laïcs dits "engagés" et, par la
même occasion, pour permettre à des célébrants d'afficher des comportements
séducteurs révélant chez eux un désir de fusionner avec une adolescence
qu'ils semblent ne jamais vouloir quitter.
Faut-il que nous soyons tombés très bas pour accepter sans sourciller toutes
les sottises qu'on nous sert dans nos églises en nous faisant croire qu'il
s'agit des fruits du Concile! Faut-il que nous soyons tombés très bas pour
accepter sans broncher la misère cultuelle et culturelle qui fleurit
actuellement dans nos églises paroissiales et qui caractérise nos
célébrations dominicales!
La Constitution
Sacrosanctum Concilium de Vatican II avait demandé que "l'enseignement
de la liturgie dans les séminaires et les maisons d'études des religieux
[soit] placé parmi les disciplines nécessaires et majeures, et dans les
facultés de théologie parmi les disciplines principales." Et le texte
conciliaire insistait pour que cet enseignement de la liturgie soit donné
"dans sa perspective théologique et historique aussi bien que spirituelle,
pastorale et juridique."
(cf. n°16)
Où cela a-t-il été fait ? Nulle part. Et ça se voit !
Dans l'Exhortation post-synodale
Sacramentum Caritatis, Benoît XVI rappelait:
"la relation entre mystère auquel on croit et mystère que l'on célèbre se
manifeste d'une façon particulière dans la valeur théologique et liturgique
de la beauté. En effet, la liturgie, comme du
reste la Révélation chrétienne, a un lien intrinsèque avec la beauté: elle
est veritatis splendor. Dans la liturgie resplendit le Mystère pascal par
lequel le Christ lui-même nous attire à lui et nous appelle à la communion.
En Jésus, comme saint Bonaventure aimait à le dire, nous contemplons la
beauté et la splendeur des origines. L'attribut auquel nous faisons
référence n'est pas pur esthétisme, mais modalité par laquelle la vérité de
l'amour de Dieu, manifesté dans le Christ, nous rejoint, nous fascine et
nous emporte, nous faisant sortir de nous-mêmes et nous attirant ainsi vers
notre vocation véritable: l'amour. (...) La beauté de la liturgie
(...) est expression très haute de la gloire de Dieu et elle constitue,
en un sens, le Ciel qui vient sur la terre. Le mémorial du sacrifice
rédempteur porte en lui-même les traits de la beauté de Jésus dont Pierre,
Jacques et Jean ont donné témoignage quand le Maître, en marche vers
Jérusalem, voulut être transfiguré devant eux
(cf. Mc 9, 2).
Par conséquent, la beauté n'est pas un facteur décoratif de l'action
liturgique; elle en est plutôt un élément constitutif, en tant qu'elle est
un attribut de Dieu lui-même et de sa révélation. Tout cela doit nous rendre
conscients de l'attention que nous devons avoir afin que l'action liturgique
resplendisse selon sa nature propre."
(Cf. n°35)
Il suffit d'entrer dans une de nos églises paroissiales pour constater que
cet enseignement magistériel n'est toujours pas pris en compte et que le
mauvais goût s'est largement généralisé. Il est vrai
que nous baignons aujourd'hui dans une société où une déculturation
orchestrée conduit vers une perte de toutes les valeurs de référence.
Comment la liturgie - et tout ce qui s'y rapporte plus ou moins directement
- pourra-t-elle échapper à ce marasme généralisé si, dans nos diocèses, il
ne se trouve personne pour veiller à la formation intellectuelle et
culturelle de nos prêtres ?
Denis CROUAN docteur en théologie,
Pdt de Pro Liturgia
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Sources : PRO LITURGIA -
(E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité)
01.10.2008 -
T/Brèves/Humour !
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