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19 Avril 2005
 

Le pape Benoît XVI a dit : la liturgie a un lien intrinsèque avec la beauté

 

Le 01 octobre 2008 - (E.S.M.) - Il est vrai que nous baignons aujourd'hui dans une société où une déculturation orchestrée conduit vers une perte de toutes les valeurs de référence. Nous devons nous ressaisir.

Le Corps du Christ - Pour agrandir l'image Cliquer

Le pape Benoît XVI a dit : la liturgie a un lien intrinsèque avec la beauté

Humour ! Il faut refuser que la laideur ait la moindre place dans nos églises

Le 01 octobre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Nous n'aimons pas diffuser des articles négatifs, cependant nous faisons une exception pour ce qui pourrait sembler n'être qu'une caricature méchante, hélas bien des fidèles devront constater que ce tableau ne leur est pas tout à fait étranger. La pape Benoît XVI, prêtre et évêque, lors de son voyage en France, nous a donné l'exemple, à nous de nous y conformer.

Ce mardi 30 septembre 2008 de la férie - 26ème semaine du temps ordinaire en la fête de Saint Jérôme, prêtre et docteur de l’Église, les saints prêtres qui ont récité la liturgie des heures, office du milieu du jour, auront lu et médité les paroles de Dieu dans le psaume 52.
(Liturgie des Heures)

Des cieux, le Seigneur se penche
vers les fils d’Adam
pour voir s’il en est un de sensé,
un qui cherche Dieu.

Tous, ils sont dévoyés ;
tous ensemble, pervertis :
pas un homme de bien,
pas même un seul !

N’ont-ils donc pas compris,
ces gens qui font le mal ?
Quand ils mangent leur pain,
ils mangent mon peuple.
Dieu, jamais ils ne l’invoquent !

Le tableau dépeint par Denis Crouan

Entrons dans une église; dans n'importe quelle église paroissiale de France. Ce qu'on y trouve très souvent, ce qu'on y voit aujourd'hui, est le témoignage éloquent de la misère intellectuelle d'une partie d'un clergé auquel personne ne s'est jamais soucié de donner une solide culture du goût. Du "bon" goût !

La première chose que l'on remarque, quand on entre aujourd'hui dans une église, c'est que nos sanctuaires ont été transformés en colonne Morris. Quand on pousse la porte d'entrée, on ne découvre plus un lieu conçu pour la liturgie, un lieu d'adoration et de prière, mais un lieu d'affichages en tous genres et souvent du plus mauvais goût. On aura souvent bien du mal à découvrir où est le tabernacle; par contre on voit tout de suite en quoi a consisté le dernier bricolage de l'équipe liturgique ou de l'équipe catéchétique du secteur. Des panneaux que personne ne lit envahissent les bas-côtés et vont dans bien des cas jusqu'à encombrer les autels. Souvent même, le nombre d'activités décrites sur ces panneaux est inversement proportionnel à l'authentique vie liturgique de la paroisse. Comme s'il s'agissait d'abord de faire illusion: "Nous sommes le peuple en marche" chantaient cinq grand-mères au cours d'une minable messe du soir...

Oui, misère intellectuelle d'une partie de notre clergé, comme le prouvent les aménagements des sanctuaires: dans la plus humble des églises rurales, on peut admirer des ensembles sculptés qui attestent que durant des siècles, les fidèles ont cherché l'équilibre, la beauté, l'harmonie, souvent même quand c'était avec des moyens simples et parfois limités.

Or voici qu'en l'espace de quelques années, une armada de clercs est venue détruire tout çà : là où il y avait un autel, on a mis une table; la où il y avait une élévation du sol mettant en évidence l'espace sacré, on a mis une estrades en aggloméré; là où il y avait un tapis ou un beau dallage, on a mis de la moquette; là où il y avait des stalles et des sièges, on a mis des chaises de bistrots; là où il y avait des chaires obligeant le prédicateur à soigner sa diction et sa syntaxe, on a mis des micros qui accentuent tous les tics de langages et les défauts de prononciation; là où il y avait des orgues ou des harmoniums, on a mis des synthétiseurs abusivement baptisés "orgues" électroniques; là où se trouvait un banc de communion, on a disposé le bric-à-brac sensé illustrer l'Évangile du dimanche; là où il y avait des cierges, on a mis une bougie d'ambiance; là où l'on voyait des célébrants revêtus d'authentiques vêtements liturgiques, on ne trouve plus que des clercs mal fagotés; là où l'on exigeait de la tenue, on ne voit plus que de la désinvolture et de la négligence...

Tout ce laisser-aller relève d'une dramatique perversion du bon sens et du bon goût. Et un tel avachissement qui nuit gravement à la dignité de nos célébrations paroissiales, procède incontestablement d'un manque de culture autant que d'un manque de savoir-être chez ceux qui sont chargés de mettre la liturgie en oeuvre. Dans de telles conditions, les messes finissent par avoir des allures d'une mascarade, des allures de quelque chose qui ne saurait être pris au sérieux.

Le plus grave, c'est qu'il ne se trouve personne pour réagir, personne pour forcer - oui, "forcer"! - les clercs iconoclastes à ranger leur fourbi et à remettre de la dignité là où la dignité seule à sa place. Il ne se trouve pas un seul évêque pour réagir et dénoncer le fait que nos églises soient dénaturées au point d'être rendues parfois indignes de la liturgie qui doit - ou du moins devrait - y être célébrée à la seule gloire de Dieu. A croire que les enseignements profonds et lumineux de notre pape Benoît XVI, en matière de liturgie et de théologie sacramentaire, passent bien au-dessus de certains clochers !

Oui, à en juger par ce qu'on voit dans les églises, il y a incontestablement dans une bonne partie du clergé, une grave perversion du bon goût doublée d'une vraie misère intellectuelle. Sinon, comment pourrait-on expliquer le remplacement du chant liturgique par des cantiques ineptes ? Comment pourrait-on expliquer la généralisation, en peu d'années, de célébrations liturgiques qui semblent sorties tout droit du dernier numéro de "Picsou magazine" ou de "Pif gadget"?

Mais comment se fait-il aussi que pas un organiste, pas une chorale, pas une assemblée n'ose se lever en bloc et quitter les lieux en laissant le célébrant au milieu de ses fadaises, quand il remplace le Credo par "Je crois en Dieu qui chante et qui fait danser la vie" ou toute autre niaiserie ? C'est à croire que la carence intellectuelle d'une partie du clergé a fini par contaminer des assemblées dominicales entières, comme le montrent ces célébrations recomposées de dimanche en dimanche pour flatter les petites individualités d'une poignée de laïcs dits "engagés" et, par la même occasion, pour permettre à des célébrants d'afficher des comportements séducteurs révélant chez eux un désir de fusionner avec une adolescence qu'ils semblent ne jamais vouloir quitter.

Faut-il que nous soyons tombés très bas pour accepter sans sourciller toutes les sottises qu'on nous sert dans nos églises en nous faisant croire qu'il s'agit des fruits du Concile! Faut-il que nous soyons tombés très bas pour accepter sans broncher la misère cultuelle et culturelle qui fleurit actuellement dans nos églises paroissiales et qui caractérise nos célébrations dominicales!

La Constitution Sacrosanctum Concilium de Vatican II avait demandé que "l'enseignement de la liturgie dans les séminaires et les maisons d'études des religieux [soit] placé parmi les disciplines nécessaires et majeures, et dans les facultés de théologie parmi les disciplines principales." Et le texte conciliaire insistait pour que cet enseignement de la liturgie soit donné "dans sa perspective théologique et historique aussi bien que spirituelle, pastorale et juridique."
(cf. n°16)

Où cela a-t-il été fait ? Nulle part. Et ça se voit !

Dans l'Exhortation post-synodale
Sacramentum Caritatis, Benoît XVI rappelait: "la relation entre mystère auquel on croit et mystère que l'on célèbre se manifeste d'une façon particulière dans la valeur théologique et liturgique de la beauté. En effet, la liturgie, comme du reste la Révélation chrétienne, a un lien intrinsèque avec la beauté: elle est veritatis splendor. Dans la liturgie resplendit le Mystère pascal par lequel le Christ lui-même nous attire à lui et nous appelle à la communion. En Jésus, comme saint Bonaventure aimait à le dire, nous contemplons la beauté et la splendeur des origines. L'attribut auquel nous faisons référence n'est pas pur esthétisme, mais modalité par laquelle la vérité de l'amour de Dieu, manifesté dans le Christ, nous rejoint, nous fascine et nous emporte, nous faisant sortir de nous-mêmes et nous attirant ainsi vers notre vocation véritable: l'amour. (...) La beauté de la liturgie (...) est expression très haute de la gloire de Dieu et elle constitue, en un sens, le Ciel qui vient sur la terre. Le mémorial du sacrifice rédempteur porte en lui-même les traits de la beauté de Jésus dont Pierre, Jacques et Jean ont donné témoignage quand le Maître, en marche vers Jérusalem, voulut être transfiguré devant eux (cf. Mc 9, 2). Par conséquent, la beauté n'est pas un facteur décoratif de l'action liturgique; elle en est plutôt un élément constitutif, en tant qu'elle est un attribut de Dieu lui-même et de sa révélation. Tout cela doit nous rendre conscients de l'attention que nous devons avoir afin que l'action liturgique resplendisse selon sa nature propre." (Cf. n°35)

Il suffit d'entrer dans une de nos églises paroissiales pour constater que cet enseignement magistériel n'est toujours pas pris en compte et que le mauvais goût s'est largement généralisé. Il est vrai que nous baignons aujourd'hui dans une société où une déculturation orchestrée conduit vers une perte de toutes les valeurs de référence. Comment la liturgie - et tout ce qui s'y rapporte plus ou moins directement - pourra-t-elle échapper à ce marasme généralisé si, dans nos diocèses, il ne se trouve personne pour veiller à la formation intellectuelle et culturelle de nos prêtres ?

Denis CROUAN docteur en théologie, Pdt de Pro Liturgia

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Sources : PRO LITURGIA -  (E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  01.10.2008 - T/Brèves/Humour !

 

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