Le pape Benoît XVI et "l’urgence
éducative" |
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Rome, le 01 août 2008 -
(E.S.M.) - Le pape Benoît XVI ne s’arrête pas à l’analyse,
mais il invite à regarder à tout ce qui est en cours. Il s’agit des
associations et des mouvements ecclésiaux, des nouvelles communautés
qui, déjà avant le Concile, et surtout après le Concile, se sont chargés
de l’éducation chrétienne.
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La
transmission de la foi aux nouvelles générations -
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Construire l’Église est la « solution » pour l’urgence éducative
par l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello
Tout baptisé sait qu’il est appelé à édifier l’Église, en appelant les
hommes à en faire partie. L’Église est la famille de Dieu, la Communion des
Saints du Ciel qui descend sur la terre, en faisant un seul Corps dans le
Seigneur Jésus ; c’est l’agapè de la charité. Chaque prêtre est donc
ministre du Christ, dans la mesure où il travaille à élargir les espaces de
l’agapè, comme le déclare saint Augustin. Quelle chose, si ce n’est l’amour
de Dieu, peut pousser l’Église à éduquer les générations ? L’Église éduque
parce qu’elle est « Mater et Magistra ».
Jésus a donné aux siens, comme Mandat suprême : « De toutes les nations
faites des disciples… en leur apprenant à observer toutes les choses que je
vous ai commandées… » (cf. Mathieu 28, 19-20).
Le prêtre n’est pas appelé à fonder des
associations de libre pensée, ou à se déclarer pour certains contre les
autres, sous prétexte que l’on fait quelque d’éthique ou de social ; ni même
être contre toutes les maffias. Il est appelé à
une tâche beaucoup plus haute : se dépenser pour la conversion des mauvais.
L’engagement du chrétien dans le monde, à l’exemple du
Christ, n’est pas de juger le monde, mais de le sauver.
Dans son intervention à l’Assemblée des Évêques Italiens, le 29 mai 2008, le
Pape Benoît XVI a mis au centre des travaux «
l’urgence éducative » qui, pour l’Église, « prend un visage bien
précis : celui de la transmission de la foi aux
nouvelles générations », en un temps « d’obstacles qui
proviennent du relativisme, d’une culture qui met Dieu entre parenthèses, et
qui décourage tout choix vraiment sérieux, et en particulier les choix
définitifs, pour privilégier, en revanche, dans les différents milieux de
vie, l’affirmation de soi-même, et les satisfactions immédiates ».
Le pape Benoît XVI ne s’arrête pas à l’analyse, mais il invite à regarder à
tout ce qui est en cours : « Pour faire face à ces difficultés, le
Saint-Esprit a déjà suscité dans l’Église de nombreuses énergies et de
nombreux charismes évangélisateurs, particulièrement présents et vivaces
dans le catholicisme italien. C’est notre tâche à nous, Évêques,
d’accueillir avec joie ces forces nouvelles, de les soutenir, de favoriser
leur maturation, de les guides, et de les diriger de manière qu’elles se
maintiennent toujours à l’intérieur du grand sein de la foi et de la
communion ecclésiale ». Il s’agit des associations et des mouvements
ecclésiaux, des nouvelles communautés qui, déjà avant le Concile, et surtout
après le Concile, se sont chargés de l’éducation chrétienne. De ces
expériences qui ne sont plus seulement pour les jeunes, sont nées désormais
de nombreuses familles authentiquement chrétiennes.
Le Président de la Conférence Épiscopale Italienne, le Cardinal Angelo
Bagnasco, a déclaré : « L’œuvre éducative requiert une grande alliance
entre plusieurs sujets. En premier lieu, la famille
[…], c’est elle qui est le sujet irremplaçable de l’éducation, personne
ne peut la remplacer ». A son tour, la famille – parole qui, de «
famulus », rappelle le service envers l’autre – est le résultat mûr de
l’éducation des jeunes. Dans l’Église, cela se produit au sein d’expériences
ecclésiales de mouvements et de groupes qui réalisent un parcours de foi,
d’espérance et de charité.
Au problème éducatif, le Saint-Esprit, comme toujours dans le passé, a
trouvé la « solution éducative » : construire l’Église, œuvre incessante à
chaque génération. Ainsi, le
Catéchisme de l'Église Catholique peut appliquer à la famille cette
donnée doctrinale et essentielle, en déclarant : « De nos jours, dans un
monde souvent étranger et même hostile à la foi, les familles croyantes sont
de première importance, comme foyers de foi vivante et rayonnante. C’est
pour cela que le II° Concile du Vatican appelle la famille, avec une vieille
expression, " Ecclesia domestica " (Lumen
Gentium 11 ; cf. FC 21). C’est au sein de la famille que les
parents sont " par la parole et par l’exemple ... pour leurs enfants les
premiers hérauts de la foi, au service de la vocation propre de chacun et
tout spécialement de la vocation sacrée " (LG
11) » (Catéchisme
de l'Église Catholique, n° 1656).
Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.08.08 -
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