Benoît XVI donne les raisons qui
l'ont poussé à décréter cette Année Paulinienne |
 |
Cité du Vatican, le 01 juillet 2008 -
(E.S.M.)
- Le pape Benoît XVI donne les raisons qui l'ont poussé à
décréter cette Année Paulinienne spéciale : "pour
l’écouter et pour apprendre de lui ; à présent, en tant que notre
maître, ‘la foi et la vérité’, dans lesquelles sont enracinées les
raisons de l’unité entre les disciples du Christ".
|
Le pape
Benoît XVI et le patriarche Bartholomée Ier - Pour
agrandir l'image Cliquer
Benoît XVI donne les raisons qui l'ont poussé à décréter cette Année
Paulinienne
Les trois moment fort de l'ouverture de l'année Paulinienne
Il y eu tout d'abord le
Discours du Saint-Père au Patriarche Œcuménique Bartholomée I°: « Puisse l’Année Paulinienne aider le peuple
chrétien à renouveler son engagement œcuménique, et que s’intensifient le
initiatives communes dans la voie vers la communion entre tous les disciples
du Christ »
Le souhait que l’Année Paulinienne puisse « aider le
peuple chrétien à renouveler son engagement œcuménique, et que
s’intensifient le initiatives communes dans la voie vers la communion entre
tous les disciples du Christ » a été exprimé par le Pape Benoît XVI à Sa
Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée I°, reçu en audience le 28
juin.
« La célébration des Saints Pierre et Paul, Patrons de l’Église de Rome,
tout comme celle de Saint André, Patron de l’Église de Constantinople, nous
offrent chaque année la possibilité d’un échange de visites, qui sont
toujours des occasions importantes pour des conversations fraternelles et
des moments communs de prière. Et ainsi, croît la connaissance personnelle
réciproque ; les initiatives s’harmonisent, et augmente l’espérance, qui
nous anime tous, de pouvoir parvenir bientôt à la pleine unité, dans
l’obéissance au mandat du Seigneur ».
A l’indiction de l’Année Paulinienne par le Pape Benoît XVI, «
avec
l’intention de promouvoir une réflexion toujours plus approfondie sur
l’héritage théologique et spirituel laissé à l’Église par l’Apôtre des
Nations, par sa vaste et profonde œuvre d’évangélisation », s’ajoute
l’indiction d’une Année Paulinienne de la part également du Patriarche
Œcuménique. « Cette heureuse coïncidence, a souligné le Saint-Père, met en
évidence les racines des notre vocation chrétienne commune, et la syntonie
significative, que nous vivons, de sentiments et d’engagements pastoraux ».
Le Saint-Père a rappelé l’enseignement de saint Paul sur l’unité des
chrétiens, en souhaitant que « la foi commune, l’unique Baptême pour la
rémission des péchés, et l’obéissance à l’unique Seigneur et Sauveur,
puissent, le plus tôt possible s’exprimer pleinement dans la dimension
communautaire et ecclésiale. Dans notre monde, où se consolide le phénomène
de la globalisation, mais où continuent malgré cela à persister des
divisions et des conflits, l’homme ressent un besoin croissant de certitudes
et de paix. Dans le même temps, il reste toutefois perdu et pris au piège
par une certaine culture hédoniste et relativiste, qui met en doute l’existe
même de la vérité. Les indications de l’Apôtre sont, à ce sujet, plus que
jamais propices pour encourager les efforts qui tendent à la recherche de la
pleine unité entre les chrétiens, si nécessaire pour offrir aux hommes du
troisième millénaire un témoignage toujours plus lumineux du Christ, Voie,
Vérité et Vie. C’est seulement dans le christ et dans son Évangile que
l’humanité peut trouver une réponse à ses attentes les plus intimes ».
(S.L.)
Dans l'après-midi du samedi le Pape Benoît XVI a ouvert
solennellement l’Année
Paulinienne : « Remercions le Seigneur, parce qu’il a appelé Paul, en le
faisant lumière des nations et maîtres de nous tous, et prions-le :
Donne-nous aujourd’hui encore des témoins de la Résurrection, touchés pas
ton amour, et capables d’apporter la lumière de l’Évangile dans notre temps
»
Samedi 28 juin, à 18 heures 30, le Pape Benoît s’est
rendu à la Basilique Saint Paul Hors-les-Murs, où il a présidé la cérémonie
des Premières Vêpres de la Solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul, à
l’occasion de l’ouverture de l’Année Paulinienne, en présence du Patriarche
Œcuménique Bartholomée I°, et des Représentants des autres Églises et
Communautés chrétiennes. Avant d’entrer dans la Basilique, le Saint-Père,
suivi du Patriarche et du Représentant du Primat anglican, a allumé sous le
portique à quatre arcades, un cierge au candélabre qui brûlera pendant toute
l’Année Paulinienne. Puis la procession est entrée dans la Basilique en
passant par la « Porte de Saint Paul » ; le Saint-Père est ensuite descendu
à la Confession pour vénérer le tombeau de l’Apôtre, et ensuite a commencé
la cérémonie des Vêpres.
« Paul, a déclaré le Saint-Père, n’est pas pour nous une figue du passé, que
nous rappelons avec vénération. Il est aussi notre Maître, notre Apôtre, et
le Héraut de Jésus-Christ pour nous aussi. Nous sommes donc réunis non pas
pour réfléchir sur une histoire passée, dépassée de manière irrévocable.
Paul veut parler avec nous, aujourd’hui. C’est pour cela que j’ai voulu
décréter cette Année Paulinienne spéciale : pour l’écouter et pour apprendre
de lui ; à présent, en tant que notre maître, ‘la foi et la vérité’, dans
lesquelles sont enracinées les raisons de l’unité entre les disciples du
Christ ».
Après avoir salué les délégués et représentants des autres Églises et
Communautés chrétiennes, le Saint-Père a poursuivi en ces termes : « Qui est
Paul ? Que me dit-il ? ». La réponse vient de trois textes du Nouveau
Testament. Dans la Lettre Galates, « il nous a donné une profession de foi
très personnelle. Sa foi est l’expérience d’être aimé par Jésus-Christ d’une
manière toute personnelle ; c’est la conscience du fait que le Christ a
affronté la mort non pour quelque chose d’anonyme, mais par amour pour lui, de
Paul, et qui, comme Ressuscité, l’aime toujours, à savoir que le Christ
s’est donné pour lui. Sa foi c’est le fait d’être touché par l’amour de
Jésus-Christ, un amour qui le bouleverse au plus profond de lui et qui le
transforme. Sa foi n’est pas une théorie, une opinion sur Dieu et sur le
monde. Sa foi est l’impact de l’amour de Dieu sur son coeur. Et ainsi, cette
foi même est amour pour Jésus-Christ ».
Dans la Lettre aux Thessaloniciens, nous lisons que « la vérité était trop
grande pour être disposé à la sacrifier en vue d’un succès éternel. La
vérité qu’il avait expérimentée lors de la rencontre avec le Ressuscité
méritait bien pour lui la lutte, la persécution, la souffrance. Mais ce qui
le poussait au plus profond de lui-même, c’était le fait d’être aimé par
Jésus-Christ, et le désir de transmettre cet amour aux autres. Paul était un
homme touché par un grand amour, et toute son œuvre et toute sa souffrance
s’explique seulement à partir de ce centre ». Puis le Saint-Père a parlé de
l’une des ses paroles-clefs : la liberté. « Paul était libre en tant
qu’homme aimé de Dieu, en vertu de Dieu, il était en mesure d’aimer avec
Lui. Celui qui aime le Christ comme Paul l’a aimé, peut vraiment faire ce
qu’il veut, parce que son amour est uni à la volonté du Christ, et, ainsi, à
la volonté de Dieu ; parce que sa volonté est ancrée à la vérité, et parce
que sa volonté, arbitre du moi autonome, mais est intégrée dans la liberté
de Dieu, elle reçoit d’elle la voie à parcourir ».
Citant la question du Christ à Saint Paul sur le chemin de Damas : « Saul,
Saul, pourquoi me persécutes-tu ? », le Pape a déclaré : « En persécutant
l’Église, Paul persécute Jésus lui-même. Le Christ ne s’est pas retiré au
Ciel, en laissant sur la terre une troupe de fidèles qui font avancer ‘sa
cause’. L’Église n’est pas une association qui veut promouvoir une certaine
cause. En elle, il ne s’agit pas d’une cause.
En elle, il s’agit de la
Personne de Jésus-Christ, qui, même Ressuscité, est resté ‘chair’. Il a un
corps. Il est présent personnellement dans son Église. En tout cela,
transparaît le Mystère Eucharistique, dans lequel le Christ donne sans cesse
son Corps et fait de nous son Corps. Sans cesse, le Christ nous attire au
sein de son Corps, il édifie son Corps à partir du centre eucharistique qui,
pour Paul, est le centre de l’existence chrétienne, en vertu duquel tous,
mais aussi chaque individu peut, de manière toute personnelle faire
l’expérience de dire : Il m’a aimé et s’est livré pour moi ».
Dans la Lettre à Timothée enfin, saint Paul invite son disciple, face à la
mort, et ses paroles sont presque comme un testament. L’Apôtre déclare : «
La charge de l’annonce et l’appel à la souffrance pour le Christ vont
ensemble d’une manière inséparable. L’appel à devenir le Maître des nations
est en même temps et de manière intrinsèque un appel à la souffrance dans la
communion avec le Christ qui nous a rachetés pas sa Passion. Dans un monde
où le mensonge est puissant, la vérité se paie par la souffrance. Celui qui
veut éviter la souffrance, la tenir loin de soi, tient loin de soi la vie
elle-même et sa grandeur ; il ne peut être serviteur de la vérité et ainsi
serviteur de la foi. L’Eucharistie, le centre de notre vie de chrétiens, se
fonde sur le sacrifice de Jésus pour nous, elle est née de la souffrance de
l’amour qui, dans la Croix, a trouvé son sommet. De cet amour qui se donne,
nous vivons. Il nous donne le courage et la force de souffrir avec le Christ
et pour Lui dans ce monde, en sachant que c’est précisément ainsi que notre
vie devient grande, et mûre et vraie ».
Le Saint-Père a terminé par une invitation : « En cette heure, remercions le
Seigneur, parce qu’il a appelé Paul, en le faisant lumière des nations et
maîtres de nous tous, et prions-le : Donne-nous aujourd’hui encore des
témoins de la Résurrection, touchés pas ton amour, et capables d’apporter la
lumière de l’Évangile dans notre temps. Saint Paul, priez pour nous. Amen ».
Avant la Bénédiction finale, la Patriarche Bartholomée I° a pris la parole
et a déclaré : « La conversion radicale et le ‘kerygma’ apostolique de Saul
de Tarse ont ‘secoué’ l’histoire au sens littéral de la parole, et ont
sculpté l’identité même de la chrétienté. Ce lieu sacré ‘hors-les-murs’ est
sans aucun doute le plus approprié pour commémorer et pour célébrer un homme
qui a établi une alliance entre la langue grecque et la mentalité romaine de
son temps, en dépouillant la chrétienté, une fois pour toutes, de toute
étroitesse mentale, et en forgeant pour toujours le fondement catholique de
l’Église œcuménique. Nous souhaitons que la vie et les Lettres de Saint Paul
continuent à être pour nous une source d’inspiration ‘afin que toutes les
nations obéissent à la foi au Christ’ (cf. Romains 16, 27)
».
Lors de la Solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul, le Pape
Benoît XVI rappelle que « le sang des martyrs n’invoque pas la vengeance,
mais réconcilie ; Il se présente comme force de l’amour qui dépasse la
haine et la violence »
Dernier moment fort de cette inauguration , le dimanche 29 juin 2008, Solennité des Saints Apôtres
Pierre et Paul, le Pape Benoît XVI a présidé la Messe concélébrée dans la
Basilique Saint-Pierre, en présence du Patriarche Œcuménique Bartholomée I°.
Pour la concélébration, le Saint-Père était entouré des 41 Archevêques
Métropolitains auxquels il a imposé le Pallium. Après la lecture de
l’Évangile proclamé en latin et en grec, le Patriarche et le Saint-Père ont
donné l’homélie.
Chaque année, pour la fête des Saints Pierre et Paul, a rappelé le
Saint-Père, vient à Rome une Délégation fraternelle de l’Église de
Constantinople. Et, cette année, avec l’ouverture de l’Année Paulinienne, la
délégation est dirigée par Sa Sainteté le Patriarche lui-même, Bartholomée
I°. « Je lui adresse mon salut cordial, et j’exprime aussi ma joie d’avoir
une fois encore l’occasion heureuse d’échanger avec lui le baiser de paix,
dans l’espérance commune de voir s’approcher le jour de l’'unitatis
redintegratio', le jour de la pleine communion entre nous ».
Le Patriarche Œcuménique a rappelé, dans son homélie « la joie et l’émotion
» pour la présence du Saint-Père à Constantinople, pour la Fête de Saint
André au mois de novembre 2006. Aujourd’hui, « nous sommes venus auprès de
Vous, en vous restituant l’honneur et l’amour, en fêtant ensemble avec notre
Frère bien-aimé dans la terre d’Occident les Saints Apôtres Pierre frère
d’André, et Paul – ces deux colonnes immenses et centrales élevées vers le
ciel, les plus importantes de toute l’Église, qui, dans cette ville, ont
donné aussi la confession éclatante du Christ, et qui ont remis leur âme au
Seigneur par le martyre, l’un par la croix, l’autre par l’épée, et l’ont
ainsi sanctifiée ».
« Dans les deux Églises, a rappelé le Patriarche, nous honorons comme il se
doit, et nous vénérons autant celui qui a donné une confessions salvifique
de la Divinité du Christ, Pierre, que le vase d’élection, Paul, qui a
proclamé cette confession de foi jusqu’aux extrémités de la terre, en proie
aux difficultés et aux dangers les plus inimaginables ». Puis, se référant
au Dialogue théologique entre le deux Églises, qui se poursuit malgré les
difficultés, le Patriarche a déclaré : « Nous désirons vraiment, et nous
prions beaucoup pour cela ; que ces difficultés soient surmontées et que les
problèmes disparaissent le plus rapidement possible, pour atteindre l’objet
du désir final, pour la gloire de Dieu ».
« Sainteté, a-t-il poursuivi, nous avons proclamé l’année 2008 ‘Année de
l’Apôtre Paul’, et de même, Vous aussi, Vous faites de ce jour d’aujourd’hui
jusqu’à l’an prochain, pour les deux mille ans de la naissance du Grand
Apôtre ». Il a terminé en se confiant à l’intercession des Saints Apôtres, «
pour que le Dieu Trois fois Saint » donne « à tous les enfants, partout dans
le monde, de l’Église Orthodoxe et Romaine Catholique, ici-bas, ‘l’union de
la foi et la communion du Saint-Esprit’, dans le lien de la paix’, et
là-haut, en revanche, la vie éternelle et la grande miséricorde ».
Dans son homélie, le Pape Benoît XVI a déclaré notamment : « Depuis les
temps les plus anciens, l’Église de Rome célèbre la solennité des grands
Apôtres Pierre et Paul comme fête unique le même jour, le 29 juin. Par leur
martyre, ils sont devenus frères ; ensemble, ils sont les fondateurs de la
nouvelle Rome chrétienne le sang des martyrs n’invoque pas la vengeance,
mais réconcilie. ; Il se présente comme force de l’amour qui dépasse la
haine et la violence, fondant ainsi une ville nouvelle, une communauté
nouvelle. En vertu de leur martyre, Pierre et Paul sont dans un rapport
réciproque d’amour pour toujours. Une image préférée de l’iconographie
chrétienne, est l’embrassade des deux Apôtres en marche vers le martyre.
Nous pouvons dire : leur même martyre, au sens le plus profond, est la
réalisation d’une étreinte fraternelle. Ils meurent pour l’unique Christ et,
dans le témoignage pour lequel ils donnent leur vie, ils sont une seule
chose ».
Parcourant les écrits du Nouveau testament qui décrivent la rencontre des
deux Apôtres et leur unité « dans le témoignage et dans la mission » à
l’unique Évangile de Jésus-Christ ; le Pape Benoît XVI a souligné que, tout
en s’étant rencontrés au moins deux fois à Jérusalem, Pierre et Paul, à la
fin de leur parcours arrivent à Rome. « Paul arriva à Rome comme prisonnier,
mais en même temps comme citoyen romain qui, après son arrestation à
Jérusalem, avait fait recours, en tant que tel, à l’Empereur, au tribunal
duquel il fut conduit. Mais, dans un sens plus profond encore, Paul est venu
volontairement à Rome ». En effet, pour Paul, Rome représentait une étape
sur la voie de l’Espagne, « c’est-à-dire, selon sa conception du monde, vers
la pointe extrême de la terre » pour remplir la mission reçue du Christ
d’apporter l’Évangile jusqu’aux extrémités du monde. En outre « aller à Rome
fait partie de l’universalité de sa mission, comme envoyé à tous les
peuples. Aller à Rome est pour lui une expression de la catholicité de sa
mission. Rome doit rendre visible la foi au monde entier, elle doit être le
lieu de la rencontre dans la foi unique ».
Mais Pierre lui aussi est allé à Rome, en laissant « la présidence de
l’Église judéo-chrétienne à Jacques le Mineur, pour se consacrer à sa
véritable mission : au ministère pour l’unité de l’unique
Église de dieu,
formée de juifs et de païens, le chemin de saint Pierre vers Rome, comme
représentant des peuples du monde, est mis sous la parole ‘une’ : sa tâche
est de créer « l’unité de la catholica’, de l’Église formée de juifs et de
païens, de l’Église de tous les peuples. Et c’est là la mission permanente
de Pierre : faire en sorte que l’Église ne s’identifie jamais avec une seule
nation, avec une seule culture, ou avec un seul État. Qu’elle soit toujours
l’Église de tous. Qu’elle réunisse l’humanité au-delà de toute frontière et,
au milieu des divisions de ce monde, qu’elle rende présente la paix du
Christ, la force réconciliatrice de son amour ».
Grâce aujourd’hui à la technique, au réseau mondial d’informations, à la
liaison d’intérêts communs, a souligné le Saint-Père, il existe dans le
monde « de nouveaux modes d’unité, qui font toutefois éclater de nouvelles
oppositions, et qui donnent un élan nouveau aux anciens modes d’unité. Au
milieu de cette unité extérieure, fondée sur les choses matérielles, nous
avons d’autant plus besoin de l’unité intérieure qui provient de la paix de
Dieu, unité de tous ceux qui, par le Christ, sont devenus des frères et des
sœurs. C’est là la mission permanente de Pierre, et aussi la tâche
particulière confiée à l’Église de Rome ».
Enfin s’adressant aux Archevêques qui venaient de recevoir le Pallium, le
Saint-Père a déclaré : « Le Pallium nous rappelle le Pasteur qui prend sur
ses épaules la brebis perdue qui, toute seule ne trouve plus le chemin qui
mène à la maison, et il la ramène à la bergerie. Les Pères de l’Église ont
vu dans cette brebis l’image de toute l’humanité, de la nature humaine tout
entière, qui s’est perdue et qui ne trouve plus le chemin vers sa propre
maison. Ainsi, le Pallium devient un symbole de notre amour pour le Christ
Pasteur, et de notre amour commun avec Lui. Il devient un symbole de l’appel
à aimer tous les hommes avec la force du Christ, et en vue du Christ, afin
qu’ils puissent Le trouver, et se trouver eux-mêmes en Lui ». Le Saint-Père
a expliqué la deuxième signification du Pallium : « Personne n’est Pasteur
tout seul. Nous sommes dans la succession des Apôtres seulement grâce au
fait que nous sommes dans la communion du Collège, dans lequel le Collège
des Apôtres trouve sa continuation. La communion, le « nous » des Pasteurs
fait partie du fait d’être Pasteurs, parce que le troupeau du Christ est
unique, l’unique Église de Jésus-Christ. Et enfin, cet ‘avec’ renvoie aussi
à la communion avec Pierre et avec son Successeur comme garant de l’unité.
Ainsi, le Pallium nous parle de la catholicité de l’Église, de la communion
universelle du Pasteur et du troupeau. Et il nous renvoie à l’apostolicité :
à la communion avec la foi des Apôtres, sur laquelle est fondée l’Église ».
Pour terminer, le Saint-Père a parlé de nouveau de Saint Paul et de sa
mission : « Quand le monde dans son ensemble sera devenu une liturgie de
Dieu, quand, dans sa réalité, il sera devenu adoration, alors, il aura
atteint son but, alors il sera sain et sauvé. C’est là l’objectif final de
la mission apostolique de saint Paul et de notre mission. Le Seigneur nous
appelle à ce ministère. Prions en cette heure, afin qu’Il nous aide à
l’exercer de manière juste, à devenir de véritables liturges de Jésus-Christ
». (S.L.)
►
Homélie de Benoît XVI lors les Vêpres à
l'occasion de l'inauguration de l'Année paulienne
►
Angélus de Benoît XVI en la Solennité des
saints apôtres Pierre et Paul
►
Année Paulinienne, 28 juin 2008 - 29 juin 2009
Sources : - www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.07.2008 -
T/Année Paulinienne |