Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

 Benoît XVI, c'est une longue histoire explique Hans Küng

 

 Hans Küng

JEUDI, 1er JUIN 2006. Le théologien catholique suisse "dissident" Hans Küng, de passage à Lausanne pour l'exposition de la Fondation Ethique Planétaire, dont il est l'initiateur, a participé à un débat. Dans ce débat, les valeurs de base, pour dépasser les conflits, ont été évoquées. Il y eut aussi de l'émotion, lorsque Hans Küng a répondu à une question sur sa rencontre avec Benoît XVI.

 

Le théologien catholique suisse "dissident" Hans Küng, de passage à Lausanne pour l'exposition de la Fondation Ethique Planétaire, dont il est l'initiateur, a participé à un débat avec Adolf Ogi, conseiller spécial à l'ONU, et le maire de Lausanne Daniel Brélaz. Dans ce débat, les valeurs de base, pour dépasser les conflits, ont été évoquées. Il y eut aussi de l'émotion, lorsque Hans Küng a répondu à une question sur sa rencontre avec Benoît XVI.

La Fondation Ethique planétaire dont Hans Küng est le noyau, est une initiative de rapprochement entre les cultures et les religions, basée sur le principe des valeurs communes aux grandes religions universelles. La venue de Hans Küng le 17 mai à Lausanne et de l'exposition itinérante de la Fondation à l'Eglise St-François, comble ce soir là, était organisée par le Ministère spiritualité dans la Cité de l'Eglise évangélique réformée vaudoise (EERV).


Hans Küng, ancien professeur à l'Université de Tübingen, se consacre aujourd'hui à la publication de ses œuvres et au rayonnement de la Fondation, dédiée à la recherche, la formation et les rencontres interreligieuses. Il a rappelé qu'il avait organisé de nombreux dialogues avec le judaïsme, l'islam, l'hindouisme, les religions chinoises, le bouddhisme. "Le dialogue entre les religions n'est pas quelque chose d'académique", affirme-t-il, citant quelques-uns des conflits politiques dans le monde et lançant: "S'il y avait eu un dialogue au Liban en 1967, on aurait évité une guerre civile".

Conscient qu'il n'y a pas d'union entre les religions, il en déduit: ce qui est désirable, c'est la paix entre les religions . Dont découle la paix dans le monde (c'est la thèse fondatrice de l'Ethique planétaire). "Je suis arrivé à tout cela par un très long chemin", ajoute-t-il. Les règles de l'éthique sont pratiquement les mêmes dans les grandes religions, et déjà chez Confucius, rappelle le théologien. La grande règle d'or étant: "Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasse". C'est aussi l'engagement à la non violence et au respect de l'autre", à ses yeux. Et de citer l'occupation des territoires palestiniens par les Israéliens et les attentats des Palestiniens. Des grands principes qui s'appliquent aussi à l'économie, ajoute-t-il: "Ne pas voler, exploiter, abuser, corrompre". Ne pas abuser encore, des femmes et des enfants, comme ce fut le cas, dit-il, dans les abus d'enfants imputés trop souvent à des hommes d'Eglise.

L'éthique planétaire est une réponse à la mondialisation

A Lausanne, capitale olympique, Hans Küng a souligné que dans le sport aussi il faut des règles très simples et qu'à à la base de toute relation, la règle venue des grandes religions est la réciprocité.

Quelle différence entre le projet d'une éthique planétaire et les Droits de l'homme a-t-on demandé au professeur Hans Küng? "Les droits de l'homme sont un aspect de l'éthique planétaire a répondu le théologien, mais ils ne sont pas tout. Je préfère à droit le mot responsabilité, car les droits ne peuvent être réalisés sans quelques obligations. Les Droits de l'homme sont connus depuis la Révolution française, mais on ne les réalise pas. Les devoirs dont je parle ne sont pas seulement la conséquence des Droits de l'homme. La vérité par exemple".

Personne ne vous empêche de mentir. Etre vrai, c'est vis-à-vis de vous-même, ajoute-t-il. En outre, en Chine ou en Asie, insister sur les Droits de l'homme, c'est faire de la double morale. "Les gens vous disent: les colons hollandais en Malaisie n'ont jamais parlé de Droits de l'homme". Y a-t-il quelque chose de religieux dans votre conception de l'éthique, a-t-on encore demandé au théologien lucernois ? "L'éthique planétaire ne prend pas position sur les différentes religions. Les religions ont toutes des histoires, des exemples, des sermons. Je ne fais pas une apologie des religion". Pour lui l'éthique planétaire est une riposte à la mondialisation.

Quant au sport, "cette exposition aurait très bien pu avoir sa place au Musée Olympique dans la droite ligne de l'éthique du baron de Coubertin. La Charte du Comité olympique est bourrée d'éthique! lance-t-il. Sans cela, le sport devient juste débordement de passions et guerre".

Sa longue rencontre avec son ancien collègue, devenu Benoît XVI

La dernière question posée à Hans Küng a fait passer dans la voix du théologien des signes d'émotion, lorsqu'il a évoqué sa rencontre avec le pape Benoît XVI, le 24 septembre de l'an dernier. "Le pape, c'est une longue histoire. J'ai attendu 27 ans qu'il me donne une réponse à mon livre Dieu existe-t-il ? - Jean Paul II ne m'a jamais répondu. Je me suis dit, je dois donc attendre le prochain pape". Professeurs et doyens à tour de rôle à la Faculté catholique de Tübingen, "nous avons collaboré trois ans ensemble de manière agréable", raconte Hans Küng à propos Josef Ratzinger, futur pape Benoît XVI. "Il était choqué, en 1968, quand les étudiants ont fait brutalement irruption dans ses cours et dans les miens, à l'Université de Tübingen. En 69, il a quitté Tübingen pour Paris, puis il est entré dans la hiérarchie. Nous avons représenté en somme les deux ailes de l'Eglise catholique pendant longtemps".

On le sait, Hans Küng a été très critique lors de l'élection du nouveau pape Benoît XVI. Aujourd'hui, il affirme: "Nous avons été des collègues, nous nous connaissons. Maintenant il faut lui donner une chance. Il faut lui donner du temps." Revenant à sa rencontre privée du 24 septembre 2005 avec Benoît XVI, il a raconté qu'il lui avait écrit pour le rencontrer. "Le pape a immédiatement accepté une conversation. Il a réglé cela de façon personnelle. Une voiture est venue me chercher à l'aéroport. La rencontre a eu lieu à Castel Gandolfo dans son bureau privé. Elle a duré 4 heures, nous nous sommes promenés dans le parc et nous avons déjeuné ensemble. Nous avons abordé la politique de l'Eglise, la pilule, l'avortement. Bien sûr, nous avons des positions différentes sur ces sujets. Mais nous avons un accord clair sur la position rationnelle entre les sciences et la foi chrétienne. Nous sommes aussi d'accord sur le dialogue entre religions, où il s'engage beaucoup". Hans Küng ajoute: "il a eu un grand courage de me recevoir et ce fut une surprise totale pour la Curie romaine. On a parlé comme nous parlions autrefois".
 

Source: Théologia - Valérie Bory

Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde. 01.06.2006 - BENOÎT XVI - EGLISE

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante