Le card. Vingt-Trois réaffirme son
soutien à Benoît XVI et commente les
disfonctionnements du Vatican |
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Le 01 avril 2009 -
(E.S.M.)
- Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président
de la Conférence des évêques de France, a ouvert mardi à Lourdes
l’assemblée plénière de printemps des évêques de France, qui
s'achèvera le 3 avril.
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Le cardinal Vingt-Trois
Le card. Vingt-Trois commente les
disfonctionnements du Vatican et réaffirme son soutien à Benoît XVI
Synthèse
Le 01 avril 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la
Conférence des évêques de France, a ouvert mardi à Lourdes l’assemblée
plénière de printemps des évêques de France, qui s'achèvera le 3 avril.
Devant 120 évêques, il a évoqué les récents "disfonctionnements" du
Vatican, réaffirmant qu'"au moment de l'épreuve, les évêques de France ne
font pas défaut au pape".
Le cardinal Vingt-Trois a qualifié de "dysfonctionnements évidents des
services concernés", "la préparation insuffisante de la levée des
excommunications qui confrontait subitement le pape au négationnisme de Mgr
Williamson" ainsi que "l'annonce du décret avant que les évêques en fussent
informés".
Dans son
Discours d'ouverture, le président de la Conférence épiscopale indique
qu'"en votre nom", "j'ai écrit au pape et je l'ai rencontré pour
lui dire notre soutien et combien de tels procédés étaient néfastes et
ruineux pour son projet de réconciliation".
Pour le cardinal, la méfiance qui s’était installée se dissipera avec la
rapide mise en œuvre des décisions annoncées par le pape quant à la
Commission Ecclesia Dei. "Les changements nécessaires confirmeront la
fermeté exprimée par le pape pour l’organisation des procédures à venir.
L'archevêque de Paris a en outre pointé du doigt la Fraternité Saint Pie X,
stigmatisant les "déclarations de leurs responsables" et leur "médiatisation
calculée" qui "font clairement apparaître leur opinion radicale sur une
Eglise dans laquelle ils veulent 'rétablir la foi'".
Le président de l'épiscopat français a ensuite déploré la tendance des
médias, et donc de l’opinion publique, "à nourrir leurs réactions de
polémiques plus que d’informations rendait inévitable le déclenchement d’une
campagne de presse dans laquelle les inexactitudes n’ont guère troublé les
experts en déontologie".
"Si nos réactions ont été sereines et argumentées, nous ne pouvons pas
ignorer que pour beaucoup des membres de notre Église, les médias sont leur
principale source d’informations".
Autre actualité brûlante abordée par le prélat: "la question douloureuse
de l’excommunication de Recife". Toute l’affaire, a-t-il dit, fut
médiatisée "sans apporter aucune information critique sur ce qui s’est
réellement passé, aucun éclairage ni sur les circonstances particulières, ni
sur l’enjeu politique au Brésil et les groupes partisans qui s’en sont
emparés". "Il va sans dire, mais il va encore mieux en le disant, que
nous avons tous pris part à la souffrance de cette petite fille et de sa
mère, souffrance malheureusement partagée par beaucoup d’enfants et de
familles au Brésil".
Actualité encore, avec les propos tenus par le pape dans l'avion qui le
menait en Afrique: "La polarisation exclusive sur la question du
préservatif a occulté tout le reste des propos du pape sur la responsabilité
humaine dans les relations sexuelles, sur le sida, ses paroles de
compassion, sa demande de la gratuité des thérapies pour l’Afrique",
estimé l'archevêque.
Le cardinal a enfin abordé la question de la crise économique qui "entraînera
nécessairement un appauvrissement général qui touchera plus durement les
personnes les plus fragiles". "C'est à de nouveaux modèles que nous
devons travailler". Dans le cadre de cette crise, a encore constaté
l'archevêque, les situations d’injustice dans les départements d’Outre-mer
ont été rendus plus visibles et moins supportables.
Evoquant en conclusion la révision prochaine des lois de "bioéthique",
le cardinal Vingt-Trois a estimé qu'il ne fallait pas "céder à la
surenchère des lobbies qui cherchent à provoquer le basculement des
décisions transgressives d'un pays à l'autre".
Sources : radiovm
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.04.09 -
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