Mardi 1er février 2006. Evangile de Notre Seigneur Jésus-Christ en saint Marc et commentaire du cardinal Ratzinger, pape Benoît XVI. " D'où cela lui vient-il ? " : le Christ nouvel Adam.

Mercredi 01 février 2006
Le mercredi de la 4e semaine du temps ordinaire

Mc 6,1-6.

Jésus est parti pour son pays, et ses disciples le suivent.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. Les nombreux auditeurs, frappés d'étonnement, disaient : « D'où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses soeurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Jésus leur disait : « Un prophète n'est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.
Il s'étonna de leur manque de foi. Alors il parcourait les villages d'alentour en enseignant.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible -  AELF, Paris

Commentaire du jour

Cardinal Joseph Ratzinger,  Pape Benoît XVI.
Einführung in das Christentum (trad. Foi Chrétienne, Mame 1969, p. 158s)

« D'où cela lui vient-il ? » : le Christ nouvel Adam

« Je crois au Christ Jésus, Fils unique de Dieu, notre Seigneur » (Credo). La foi chrétienne reconnaît en Jésus de Nazareth l'homme exemplaire -- c'est là, semble-t-il, la meilleure façon de comprendre l'idée de saint Paul que le Christ est « le dernier Adam » (1Co 15,45). Mais c'est précisément comme homme exemplaire, comme l'homme type, que Jésus transcende la limite de l'humain ; c'est par là seulement qu'il est l'homme vraiment exemplaire. Car l'homme est vraiment lui-même dans la mesure où il est auprès d'un autre ; il ne se trouve qu'en se quittant ; il ne se trouve lui-même que par quelqu'un d'autre. Et en dernière analyse, l'homme est ordonné à celui qui est vraiment autre, à Dieu. Il est tout à fait lui-même quand il cesse de se tenir en lui-même, de se replier sur lui-même, de s'affirmer lui-même, quand il est pure ouverture à Dieu.

Mais pour que l'homme devienne pleinement homme, il faut que Dieu devienne homme. C'est alors seulement que le passage de « l'animal » au « spirituel » (1Co 15,44) est définitivement franchi ; alors, l'être de terre, portant son regard au-delà de lui-même peut dire « Tu » à Dieu. C'est cette ouverture à l'Infini qui fait l'homme . Et celui-là est le plus homme, l'Adam véritable, qui est le plus illimité, qui non seulement entre en contact avec l'Infini, mais qui est un avec lui : Jésus Christ .

Si en Jésus la vraie essence de l'homme, telle que Dieu l'avait conçue, se manifeste pleinement, il ne peut pas être destiné à former une exception absolue, une curiosité. Son existence concerne l'humanité toute entière.; il est destiné à rassembler en lui toute la race humaine. Il doit « attirer à lui » toute l'humanité (Jn 12,32) pour former ce que saint Paul appelle le « Corps de Christ ».

(source: l'Evangile du jour)

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