Benoît XVI préside les Vêpres
d'action de grâce |
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Cité du Vatican, le 01 janvier 2008 -
(E.S.M.)
- Hier soir à 18h, le pape Benoît XVI a présidé dans la basilique
du Vatican, les premières Vêpres de la Solennité de Marie, Mère de Dieu,
suivie du Te Deum d'action de grâces pour la l'année civile qui
s'achève.
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Le pape Benoît XVI
Benoît XVI préside les Vêpres d'action de grâce
Hier soir à 18h, le pape Benoît XVI a présidé dans la basilique du Vatican,
les premières Vêpres de la Solennité de Marie, Mère de Dieu, suivie du Te
Deum d'action de grâces pour la l'année civile qui s'achève.
Sainte Marie, Mère de Dieu
Le créateur de l'Univers, le Tout-Puissant, né de la Vierge Mère de Dieu,
s'est uni à la nature humaine ; il a pris une chair vraiment dotée d'une
âme, et il n'a connu aucune faute : Il n'a jamais commis de péché ni
proféré de mensonge (1 P 1, 22). Corps très
saint qui a abrité le Seigneur ! C'est en Marie qu'a été annulé le constat
de notre péché ; c'est en elle que Dieu s'est fait homme, tout en restant
Dieu. Il a voulu se soumettre à cette grossesse et il s'est abaissé à naître
comme nous ; sans abandonner le sein du Père, il était comblé par les
caresses de sa mère. Car Dieu ne se divise pas lorsqu'il accomplit sa
volonté ; c'est même en demeurant chez tous sans division qu'il donne le
salut au monde. Gabriel est venu vers la Vierge Mère sans quitter le ciel,
et le Verbe de Dieu qui embrasse toutes choses, tandis qu'il s'incarne en
elle, ne cesse pas d'être adoré dans le ciel. »
Basile de Séleucie (t vers 459), Sermon 39, dans Les Pères de
l'Église commentent l'Évangile.
PRIÈRE D'OUVERTURE
Dieu tout-puissant, par la maternité virginale de la bienheureuse Marie, tu
as offert au genre humain les trésors du salut éternel ; accorde-nous de
sentir qu'intervient en notre faveur celle qui nous permit d'accueillir
l'auteur de la vie, Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur. Lui qui règne.
Texte intégral de l'homélie du Saint Père Benoît
XVI
Chers frères et sœurs !
Cette année encore, alors qu'elle est en train de s'achever, nous sommes
recueillis dans la Basilique du Vatican pour célébrer les Premières Vêpres
de la solennité de Marie Très sainte, Mère de Dieu. La liturgie fait
coïncider cette fête mariale significative avec la fin et le début de
l'année solaire. Le cantique de notre gratitude pour 2007 qui s'achève et
pour 2008 que déjà nous entrevoyons, s'unit ainsi à la contemplation du
mystère de la divine maternité. Le temps passe et son écoulement inexorable
nous conduit à tourner le regard avec une reconnaissance intime, ver Celui
qui est Éternité. Remercions
Le ensemble, chers frères et sœurs, au nom de la Communauté diocésaine tout
entière de Rome. J'adresse mon salut à chacun de vous, souligne Benoît XVI. En premier lieu, je
salue le Cardinal Vicaire, les Évêques Auxiliaires, les prêtres, les
personnes consacrées, comme les nombreux fidèles laïques rassemblés ici. Je
salue Monsieur le Maire et les Autorités présentes, et étends ma pensée à
la population de Rome tout entière et, de manière particulière, à ceux qui
se trouvent dans une situation de difficulté et de maladie. Je vous assure
tous de ma proximité cordiale, par un souvenir constant dans la
prière.
Dans la brève lecture que nous avons écoutée, extraite de la Lettre aux
Galates, Saint Paul, en parlant de la libération de l'homme menée par Dieu
dans le mystère de l'Incarnation, mentionne de manière très discrète Celle,
grâce à qui le Fils de Dieu est entré dans le monde : «
lorsque les temps ont été accomplis,
- écrit-il - Dieu a envoyé son Fils, né
d'une femme » (Gal 4.4). Dans la « femme
», l'Église contemple les traits de Marie de
Nazareth, femme particulière parce qu'appelée à réaliser une mission qui la
place dans un rapport étroit avec le Christ : mieux encore, un rapport
absolument unique, parce que Marie est la Mère du Sauveur. Avec autant
d'évidence, cependant, nous pouvons et devons affirmer qu'elle est notre
mère parce que, en vivant sa relation maternelle très particulière avec le
Fils, en a partagé la mission pour nous et pour le salut de tous les hommes.
En La contemplant, l'Église aperçoit en Elle les traits de sa physionomie :
Marie vit la foi et la charité ; Marie est une créature, sauvée aussi par
l'unique Sauveur ; Marie participe à l'initiative du salut de l'humanité
entière. Ainsi Marie constitue pour l'Église son image la plus véritable :
Celle dans laquelle la Communauté ecclésiale doit continuellement découvrir
le sens authentique de sa vocation et de son mystère.
Ce bref mais dense passage paulinien continue ensuite en montrant comment le
fait que le Fils ait assumé la nature humaine, ouvre la perspective d'un
changement radical de la condition propre de l'homme. On dit que « Dieu
envoya son Fils afin de
racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l'adoption filiale »
(Gal 4.5). Le Verbe incarné transforme de
l'intérieur l'existence humaine. Il s'est fait comme nous, pour nous faire
comme Lui. N'est-ce pas un motif fondamental pour rendre grâce
à Dieu ? Un remerciement qui ne peut qu'être encore plus motivé à la fin
d'une année, en considérant tant de bénéfices et la constance de son
assistance que nous avons expérimentés dans la courbe des douze mois
derniers. Voilà pourquoi chaque communauté chrétienne, ce soir, se rassemble
et chante le 'Te Deum', le traditionnel hymne de louange et d'action de grâce
à la Très sainte Trinité. C'est ce que nous ferons également, au terme de
notre rencontre liturgique, devant le Très saint Sacrement.
En chantant nous prierons : « Te ergo, quaesumus, tuis famulis subveni, quos
pretioso sanguine redemisti - aide-nous, nous t'en prions, nous tes
enfants, Seigneur,
que tu as rachetés par ton sang précieux ». C'est notre prière, ce
soir : aide, Seigneur, par ta miséricorde les habitants de notre
Ville, dans laquelle, comme ailleurs, de graves carences et la pauvreté
pèsent sur la vie des personnes et des familles, en empêchant de regarder
l'avenir avec confiance ; nombreux, surtout les jeunes, sont attirés par une fausse
exaltation ou, pire, la profanation du corps et la banalisation de la
sexualité ; comment énumérer ensuite les multiples défis qui, liées à la
consommation et au sécularisme, interpellent les croyants et les hommes de
bonne volonté ? Pour tout dire en un mot, ce déficit d'espérance et de
confiance en la vie qui constitue le mal obscur de la société moderne
occidentale, se ressent même à Rome.
Mais si les insuffisances sont évidentes, les lumières et les motifs
d'espérance pour lesquelles implorer une bénédiction divine particulière, ne
manquent pas, souligne Benoît XVI. C'est précisément dans cette perspective, qu'en chantant le
'Te Deum', nous
prierons : « Salvum fac populum tuum, Domine, et benedic hereditati tuae -
sauve ton peuple, Seigneur, regarde et protège tes enfants qui sont ton
héritage ». Ô Seigneur, regarde et protège, en particulier, la communauté
diocésaine engagée avec une vigueur croissante dans le cadre de l'éducation
pour répondre à cette grande urgence éducative dont j'ai parlé le
11 juin dernier, en rencontrant les participants à la
Rencontre diocésaine, c'est-à-dire la difficulté à
transmettre aux nouvelles générations, les valeurs de base de l'existence et
d'un comportement droit. Sans cri, avec une confiance patiente, nous cherchons à faire face à
cette urgence, d'abord dans le domaine de la famille, et il est
réconfortant de constater que le travail entrepris ces dernières années par
les
paroisses, les mouvements et les associations pour la pastorale de la
famille, continue à se développer et à porter ses fruits.
Protège en outre, Seigneur, les initiatives missionnaires qui impliquent le
monde de la jeunesse : elles grandissent et voient un nombre maintenant considérable
de jeunes assumer en personne la responsabilité et la joie de
l'annonce et du témoignage de l'Évangile. Dans ce contexte, comment ne pas
remercier Dieu pour le service pastoral précieux offert au monde par les
Universités romaines ? Quelque chose d'analogue est en train de se
développer, au milieu de nombreuses difficultés, même dans les écoles.
Bénis, Seigneur les nombreux jeunes et adultes qui dans les dernières
décennies se sont consacrés au sacerdoce pour le diocèse de Rome :
actuellement 28 diacres attendent l'Ordination presbytérale, prévue
pour le mois d'avril prochain. Ainsi l'âge moyen du clergé sera rajeuni et
il est possible de faire face à l'expansion des nécessités des pastorales, comme
également, venir en aide à d'autres Diocèses. Le besoin de nouveaux
complexes paroissiaux augmente, spécialement dans les
périphérie, et huit sont actuellement en construction, après que j'ai eu
récemment le plaisir de consacrer la dernière qui vient de s'achever : la
paroisse de Sainte
Marie du Rosaire aux Martyres Portuensi. C'est beau de toucher de la main,
la joie et la gratitude des habitants d'un quartier, qui entrent pour la
première fois dans leur nouvelle église. « In te, Domine, speravi: non confundar in aeternum -
Seigneur, en toi nous avons mis notre espérance, ne
puissé-je ne pas être
perdu à jamais ». L'hymne majestueux du 'te Deum' se termine
avec ce cri de foi, de totale confiance en Dieu, avec cette proclamation
solennelle de notre espérance. C'est le Christ notre espérance «sûre », et
c'est à ce thème que
j'ai consacré ma récente Encyclique intitulée
"Spe Salvi". Notre espérance est toujours essentiellement
aussi espérance pour les autres; c'est seulement ainsi qu'elle est vraiment
espérance pour moi. (cfr n. 48). Chers frères et
sœurs de l'Église de Rome - conclut Benoît XVI - demandons au Seigneur qu'Il fasse de chacun de
nous un ferment authentique d'espérance dans les différents milieux, pour
qu'on puisse construire pour la ville entière, un futur meilleur. C'est
mon souhait pour tous à la veille d'une nouvelle année, souhait que je confie
à la maternelle intercession de Marie, Mère de Dieu et Etoile de l'Espérance,
Amen !
Texte original du
discours du Saint Père
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photos
Sources:
www.vatican.va -
(© traduction
E.S.M.)
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.01.2008 - BENOÎT XVI |