Le Pain eucharistique, assure Benoît
XVI, est donné pour être contemplé |
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VATICAN, le 28 Avril 2007
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(E.S.M.) -
L’Exhortation post-synodale « Sacramentum
Caritatis » du pape Benoît XVI rappelle qu’il y a une relation
intrinsèque entre la célébration eucharistique et l’adoration, qui,
après le Concile Vatican II, n’a pas été clairement comprise.
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Que
personne ne mange cette chair sans d'abord l'adorer - Pour agrandir l'image:
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Le Pain eucharistique, assure le pape Benoît XVI, est donné pour être
contemplé
LES PAROLES DE LA DOCTRINE
par l’abbé Nicola Bux et l’abbé Salvatore Vitiello
La Liturgie est essentiellement adoration
L’Exhortation post-synodale «
Sacramentum Caritatis » du pape Benoît XVI rappelle qu’il
y a une relation intrinsèque entre la célébration eucharistique et
l’adoration, qui, après le Concile Vatican II, n’a pas été clairement
comprise. On en est arrivé, déplore Benoît XVI, à
prétendre que le Pain eucharistique n’était pas donné pour être contemplé,
mais pour être mangé. C’est une opposition sans fondement, parce que,
déclare le document en citant Saint Augustin, « Que personne ne mange cette
chair sans d'abord l'adorer;... nous pécherions si nous ne l'adorions pas.
(...) La célébration eucharistique (...)
est en elle-même le plus grand acte d'adoration de
l'Église » (n° 66).
En vérité, les liturgistes savent que, dans la Messe « se trouve le sommet
tant de l'action par laquelle Dieu sanctifie le monde dans le Christ, que du
culte que les hommes rendent au Père en l'adorant dans l'Esprit Saint par le
Christ Fils de Dieu »
(Présentation générale du
Missel Romain
2002, n°16). Ce texte reprend la Constitution Liturgique du
Concile Vatican II (cf n° 10),
mais surtout ne fait rien d’autre que de réaliser l’affirmation de Jésus : «
Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité »
(Jean 4, 23).
L’adoration est le cœur de la dimension cosmique de la liturgie : elle
résume dans le Christ Jésus, comme le dit Saint Paul, toutes les choses du
ciel et de la terre. L’adoration est l’ « opus Dei », selon saint Benoît, le
culte public, selon l’encyclique «
Mediator Dei» de Pie XII, que l’Eglise élève chaque jour au Père avec le
Christ. Mais cette liturgie, nous la recevons en réalité du ciel, comme le
montre l’Apocalypse, elle a sa forme typique dans l’autel de l’Agneau immolé
et adoré par les saints. Et donc, la liturgie vraiment catholique ne laisse
pas de place au subjectivisme créatif,
mais seulement à la participation adorante,
la « Theo-latrie » et non l’ido-latrie ».
Max Thurian aimait à répéter que la liturgie est une contemplation du
mystère qui signifie adoration : on ne peut rien dire d’autre de la sainte
Messe et des Sacrements, mais c’est leur structure intime d’où doit naître
l’attitude personnelle d’adoration. Dans les rites orientaux c’est là le
fondement qui amène les ministres à se tourner toujours vers l’autel du
Seigneur après s’être tournés vers le peuple pour les dialogues. La liturgie
romaine elle aussi faisait de même, puis, certains ont prétendu, c’était
leur découverte, que l’orientation vers l’autel, c’est-à-dire vers le
Seigneur, était en réalité tourner le dos au peuple. Il est étrange que
pendant des siècles personne ne s’en soit aperçu, jusqu’en 1967. Et les
Orientaux ne s’en sont pas aperçus eux non plus, puisqu’ils continuent à
regarder vers l’Orient, symbole du Seigneur qui vient. Quand on pense que,
après le Concile, on a grandement insisté sur la nécessité de restaurer la
dimension eschatologique et transcendante de la liturgie !
Que le prêtre et les fidèles se trouvent face à face, laisse la liturgie
(si, comme on dit, elle agit par l’intermédiaire des signes) dans la
dimension immanente du monde. La liturgie de la parole suffirait à souligner
l’école où le maître parle aux disciples. La liturgie du Sacrifice doit
regarder vers le Seigneur, à commencer par le prêtre qui présente la prière
des fidèles « tournés vers le Seigneur », symbole entre autre, de la
conversion des coeurs, comme le rappelle précisément de manière figurée
l’expression latine « conversi ad Dominum ». Isacco Siro déclare : «
Le Christ, peintre parfait, peint les traits de son
visage d’homme céleste sur celui des fidèles qui sont tournés vers Lui. Si
quelqu’un ne le fixe pas sans cesse, en méprisant toute chose qui Lui soit
contraire, il n’aura en lui-même que l’image du Seigneur, dessinée par sa
lumière. Que notre visage soit toujours fixé sur Lui, avec foi et avec
amour, en oubliant tout pour être fixé seulement en Lui, afin que, au plus
profond de nous-même, s’imprime son image, et ainsi, en portant en nous le
Christ, que nous puissions parvenir à la vie sans fin ».
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Sacramentum Caritatis Benoît
XVI : "Le Mozart de l'Eucharistie !" :
Benoît XVI
Propos de Benoît XVI au sujet de
Mediator Dei
En 1977, la rédaction de la revue Communio eut
un entretien avec le cardinal Ratzinger, désormais Benoît XVI, sur le thème
: «La liturgie est-elle modifiable ou immuable
? » (Cardinal Joseph Ratzinger : La
Célébration de la foi, Pierre Téqui éd., Paris 1995, pp. 77 sq.) La
rédaction disait : «Si vous voulez bien songer à ceci : 1947,
Mediator Dei, l’encyclique de Pie XII ; et
moins de vingt ans plus tard, la réforme. En vingt années, un glissement de
terrain silencieux...» (Ibid., p. 81).
L’encyclique lui apparaissait donc comme l’exemple type
d’un texte qui avait été dépassé par l’évolution que l’Eglise avait connue.
Telle était l’appréciation formulée trente années après l’encyclique. Et
cette évaluation se justifie aujourd’hui au plus haut point.
Mais cette encyclique n’est pas le seul texte qui a été remis en cause. A la
page suivante, le cardinal Ratzinger constate également : «Ici aussi, le
concile a été tout simplement dépassé», au point qu’il se demande «si, après
tout, il y a encore un rite latin.» (Ibid.
p. 82). A l’époque de cet entretien, quatorze ans s’étaient déjà
écoulés depuis l’adoption de la Constitution conciliaire sur la liturgie.
Il ne semble donc pas inutile de reprendre le texte de Pie XII et de
réfléchir sur ses principaux enseignements, tout en considérant certains
éléments de son historique et certains de ses effets.
Sources:
www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 28.04.2007 - BENOÎT XVI -
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