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19 Avril 2005
 

Jean-Paul II : la frontière qui sépare l'innocence primitive de l'homme du péché originel

 

Le 23 octobre 2008 - (E.S.M.) - Le chapitre 2 de la Genèse est, en quelque sorte, le récit le plus ancien de la compréhension de l'homme par lui-même, et, avec le chapitre 3, il est le premier témoignage de la conscience humaine.

Adam et Ève après le péché, plafond de l'Assemblée nationale (France) - Pour agrandir l'image Cliquer

Jean-Paul II : la frontière qui sépare l'innocence primitive de l'homme du péché originel

« ILS DEVIENNENT UNE SEULE ET MÊME CHAIR »

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Le 23 octobre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - A partir de la réponse du Christ sur le mariage dans laquelle il faisait allusion au commencement, nous avons analysé sur la page précédente le premier récit de la création de l'homme tel que le rapporte le 1° chapitre du Livre de la Genèse. Aujourd'hui, nous étudierons le deuxième récit, appelé souvent yahviste, parce que Dieu est désigné sous le nom de Yahvé.

Voici la suite de l'exposé du pape Jean-Paul II : Le second récit de la création de l'homme
(lié à la présentation de l'innocence du bonheur originels de l'homme et de sa chute) est différent du premier. Nous n'entrerons pas pour l'instant dans le détail du récit, nous le ferons dans les prochaines analyses. Mais il nous faut cependant reconnaître que tout ce texte, dans son énoncé de la vérité sur l'homme, nous surprend par sa profondeur, une profondeur différente de celle du texte du premier chapitre, de la Genèse. On peut dire qu'il s'agît d'une profondeur essentiellement subjective et donc, en un certain sens, psychologique.

Le chapitre 2 de la Genèse est, en quelque sorte, le récit le plus ancien de la compréhension de l'homme par lui-même, et, avec le chapitre 3, il est le premier témoignage de la conscience humaine. L'étude approfondie de ce texte et de son style archaïque qui en exprime le caractère mythique primitif, nous permet d'y trouver réunis presque tous les éléments de l'analyse de l'homme, auxquels est sensible l'anthropologie philosophique moderne et surtout contemporaine. On pourrait dire que le 2° chapitre de la Genèse raconte la création de l'homme sous un aspect essentiellement subjectif. Si nous comparons les deux récits, souligne Jean-Paul II, nous voyons que cette subjectivité correspond à la réalité objective de l'homme créé, à l'image de Dieu. Et cela aussi est important pour la théologie du corps. Mais nous n'en parlerons pas aujourd'hui.

Création de la femme

Ce n'est pas par hasard que dans sa réponse aux Pharisiens où il fait allusion au commencement, le Christ parle de la création de l’homme en se référant au verset 27 du premier chapitre de la Genèse : Au commencement, Dieu les créa homme et femme ;ce n'est qu'ensuite qu'il cite le verset 24 du 2° chapitre de la Genèse. Les paroles exprimant directement l'unité et l'indissolubilité du mariage dont le passage le plus caractéristique est celui de la création de la femme, qui a eu lieu à part
(cf. Gn 2, 18-23), tandis que le récit de la création du premier homme est rapporté aux versets 5-7 du 2° chapitre de la Genèse.

Ce premier être humain, la Bible l'appelle homme
(Adam), tandis que dès la création de la première femme, elle commence à l'appeler mâle, is, par rapport à issah (femelle, car elle est issue du mâle : is).

Il faut ajouter aussi qu'en se référant au verset 24 du 2° chapitre de la Genèse, non seulement le Christ relie le commencement au mystère de la création mais il nous conduit pour ainsi dire à la frontière qui sépare l'innocence primitive de l'homme du péché originel.

Le second récit de la création de l'homme a été introduit dans le livre de la Genèse précisément dans : ce contexte. Il y est écrit : De la côte qu'il avait tirée de l'homme, Yahvé Dieu façonna une femme et l'amena à l'homme. Alors, celui-ci s'écria : voici cette fois l'os de mes os et la chair de ma chair ! Celle-ci s'appellera femme car elle fut tirée de l’homme
(Gn 2, 23-23). C'est pourquoi l'homme quitte son père et sa mère et s’attache à sa femme et ils deviennent une seule chair (Gn 2, 24).

Or tous deux étaient nus, l'homme et sa femme, et ils n'avaient pas honte l'un devant l'autre
(Gn 2, 25).

Récit de la première chute

C'est après ces versets, indique Jean-paul II, que commence le chapitre 3 de la Genèse, c'est-à-dire le récit de la première chute de l'homme et de la femme, lié à l'arbre mystérieux qui avait déjà été appelé l'arbre de la connaissance du bien et du mal
(Gn 2, 17). D'où une situation tout à fait nouvelle, essentiellement différente de la précédente. L'arbre de la connaissance du bien et du mal est une ligne de démarcation entre les deux situations originelles dont parle le livre de la Genèse. La première situation est celle de l'innocence originelle dans laquelle l'homme (homme et femme) est en dehors de la connaissance du bien et du mal jusqu'à ce qu'il désobéisse aux ordres du créateur et mange le fruit de l'arbre de la connaissance. La seconde situation, au contraire, est celle où l'homme, après avoir désobéi au commandement du Créateur sous l'instigation de l'esprit du mal symbolisé par le serpent, entre dans la connaissance du bien et du mal. Cette seconde situation à engendré l'état du péché, opposé à l'innocence primitive.

Bien que le texte yahviste soit dans l'ensemble très concis, il fait clairement la différence entre les deux situations originelles. Nous parlons ici de situations en songeant au récit qui est une présentation d'événements. Néanmoins de ce récit et de tous ses détails ressort bien la différence essentielle entre l’état de péché et l'innocence originelle de l'homme.

La théologie systématique décèlera dans ces deux situations opposées, deux différents états de la nature humaine : status naturae integrae
(nature intègre) et status naturae lapsae (nature déchue) tout cela ressort bien du texte yahviste des 2° et 3° chapitres de la Genèse qui contiennent la parole de la révélation la plus ancienne. Ce qui revêt une importance fondamentale pour la théologie de l'homme et pour la théologie du corps.

Lorsqu'on faisant allusion au commencement, le Christ rappelle ses interlocuteurs le verset 24 du 2° chapitre de la Genèse, il leur ordonne, en un certain sens, d'aller au-delà de la frontière qui, dans le texte yahviste de la Genèse, sépare les deux situations de l'homme. Il n'approuve pas ce que « par dureté de cœur », Moïse a permise et il en appelle aux paroles du premier commandement divin, qui, dans ce texte, est essentiellement lié à l'innocence originelle de l'homme. Cela veut dire que ce commandement n'a rien perdu de sa force bien que l'homme ait perdu son innocence primitive.

La réponse du Christ est décisive et sans équivoque. Aussi, il nous en faut tirer les conclusions qui ont la valeur de loi, non seulement pour l'éthique, mais aussi et surtout pour la théologie de l'homme et pour la théologie du corps, qui comme un temps particulier de l'anthropologie théologique, est fondée sur la parole de Dieu révélée.

(à suivre) : LE LIEN ENTRE L'INNOCENCE ORIGINELLE ET LA RÉDEMPTION
 

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Sources : www.vatican.va (Archives) -  (E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  23.10.2008 - T/Famille

 

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