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Instruction Universae Ecclesiae : Note du directeur de la salle de
presse du Saint-Siège
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Le 13 mai 2011 -
(E.S.M.)
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Voici la note rédigée par le P. Federico Lombardi, SJ, Directeur de
la Salle-de-Presse du Saint-Siège, à propos de la nouvelle
Instruction Universae Ecclesiae, qui règle l'application du Motu
Proprio Summorum Pontificum:
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Instruction Universae Ecclesiae : Note du directeur de la salle de presse du
Saint-Siège
Le 13 mai 2011 - E.
S. M. - Voici la note rédigée par le P. Federico
Lombardi, SJ, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, à propos de la
nouvelle Instruction
Universae Ecclesiae, qui règle l'application du Motu
Proprio Summorum Pontificum:
"'Instruction sur l'application du Motu proprio du 7 juillet 2007, entré en
vigueur le 14 septembre suivant, a été approuvée par Benoît XVI le 8 avril
dernier. Reprenant les premiers mots du texte latin, elle s'intitule
Universae Ecclesiae et émane de la Commission pontificale Ecclesia Dei, à
qui le Pape avait confié notamment la tâche de veiller sur le respect et
l'application du Motu proprio. C'est pourquoi, elle porte la signature de
son Président, le Cardinal William Joseph Levada, et de son Secrétaire,
Mgr.Guido Pozzo.
Le document a été envoyé à tous les évêques la semaine dernière. Nous
rappelons que les instructions...clarifient les dispositions de la loi et
développent et déterminent les processus de son application (CIC, canon 34).
Comme il est dit à l'article 12, l'Instruction est promulguée en vue de
garantir la correcte interprétation et la juste application du Motu proprio
Summorum Pontificum. Il était naturel qu'après la loi contenue dans le Motu
Proprio, suive l'Instruction sur son application. Le fait que cela advienne
aujourd'hui, à plus de trois ans de distance, s'explique facilement si l'on
se souvient que dans sa lettre accompagnant le Motu Proprio, le Pape disait
explicitement aux évêques les inviter à écrire au Saint-Siège, trois ans
après l'entrée en vigueur de ce Motu Proprio. Si de sérieuses difficultés
apparaissent vraiment, des voies seraient recherchées pour trouver une
solution. L'Instruction porte donc aussi en soi le fruit de la vérification
triennale de l'application de la loi, qui avait été prévue depuis le début.
Le document est présenté dans un langage simple et de lecture facile. Son
introduction rappelle brièvement l'histoire du Missel Romain jusqu'à la
dernière édition de Jean XXIII, en 1962, et au nouveau Missel approuvé par
Paul VI en 1970, suite à la réforme liturgique du Concile Vatican II, et
confirme le principe fondamental selon lequel il s'agit de deux formes de la
liturgie romaine, définies respectivement extraordinaire et ordinaire. Il
s'agit de deux usages du seul rite romain. L'une et l'autre forme sont
l'expression de la même Lex Orandi de l'Eglise. Par son usage vénérable et
ancien, la forme extraordinaire doit être conservée avec l'honneur qui lui
est dû.
La finalité du Motu proprio est exposé en trois points suivants:
a) offrir à tous les fidèles la liturgie romaine dans son usage le plus
ancien, considérée comme un précieux trésor à conserver,
b) garantir et assurer réellement, à ceux qui le demandent, l'usage de la
forme extraordinaire,
c) favoriser la réconciliation au sein de l'Eglise.
Une section du document rappelle brièvement les devoirs et les pouvoirs de
la Commission Ecclesia Dei, à qui le Pape a conféré le pouvoir ordinaire
vicarial en la matière. Cela implique, entre autre, deux conséquences très
importantes. D'abord, celle-ci peut décider des recours qui lui sont
présentés contre d'éventuelles mesures d'évêques ou d'autres ordinaires, qui
semblent contraires aux dispositions du Motu proprio (avec toujours la
possibilité de faire ensuite un recours contre les décisions de la
Commission près le Tribunal suprême de la Signature apostolique). En outre,
il revient à la Commission, avec l'approbation de la Congrégation pour le
culte divin, de s'occuper d'une éventuelle édition des textes liturgiques
pour la forme extraordinaire du rite romain (dans la suite du document on
espère, par exemple, l'insertion de nouveaux saints et de nouvelles
préfaces).
La partie proprement normative du document contient 23 points sur différents
thèmes:
a) la compétence des évêques diocésains pour la réalisation du Motu proprio
est confirmée, rappelant qu'en cas de controverses sur la célébration dans
la forme extraordinaire, c'est la Commission Ecclesia Dei qui tranchera.
b) clarification est apportée quant au concept de Coetus Fidelium (groupe de
fidèles) stable, dont le désir de pouvoir assister à la célébration dans sa
forme extraordinaire est accueilli avec disponibilité par les pasteurs.
Laissant toutefois à la sage évaluation des pasteurs le nombre de personnes
nécessaires pour le constituer, il est précisé que celui-ci ne doit pas être
nécessairement constitué de personnes appartenant à une seule paroisse, mais
peut être composé de personnes provenant de différentes paroisses voire de
différents diocèses. Tenant toujours compte du respect des exigences
pastorales plus larges, l'Instruction propose un esprit d'accueil généreux
envers les groupes de fidèles qui demandent la forme extraordinaire ou des
prêtres qui demandent de célébrer occasionnellement dans cette forme avec
quelques fidèles.
c) une précision très importante est apportée à propos des fidèles qui
demandent la célébration de la messe dans sa forme extraordinaire: Ils ne
doivent en aucune façon soutenir ou appartenir à des groupes qui se disent
contraires à la validité ou légitimité de la forme ordinaire et/ou à
l'autorité du Pape comme Pasteur suprême de l'Eglise universelle. Cela
irait, en effet, en contradiction manifeste avec la finalité de
réconciliation du Motu proprio lui-même.
d) d'importantes indications sont aussi données sur le prêtre idoine à
célébrer dans la forme extraordinaire. Naturellement celui-ci ne doit pas
avoir d'empêchement d'un point de vue canonique, suffisamment bien connaître
le latin et le rite à célébrer. C'est pourquoi les évêques sont encouragés à
permettre, dans les séminaires, une formation adéquate à cette fin, et il
est possible de recourir, en cas de manque de prêtres aptes, à la
collaboration des prêtres des instituts érigés par la Commission Ecclesia
Dei (qui utilisent normalement la forme extraordinaire).
e) l'Instruction confirme que tout prêtre séculier ou religieux a
l'autorisation de célébrer la messe sans assemblée dans la forme
extraordinaire. Ainsi, s'il ne s'agit pas de célébration avec assemblée, les
religieux seuls n'ont pas besoin de l'autorisation de leurs supérieurs.
Toujours en ce qui concerne la forme extraordinaire, suivent des normes
relatives aux règles liturgiques et à l'usage des livres liturgiques (comme
le Rituel, le Pontifical, le Cérémonial des évêques), à la possibilité
d'utiliser la langue locale pour les lectures (en complément de la langue
latine, ou aussi comme alternative dans les messes lues), à la possibilité
pour les clercs d'utiliser le Bréviaire d'avant la réforme liturgique, à la
possibilité de célébrer le Triduum sacré dans la semaine sainte pour les
groupes de fidèles demandant l'ancien rite. En ce qui concerne les
ordinations sacrées, l'usage des livres liturgiques plus anciens est permis
seulement dans les instituts qui dépendent de la Commission Ecclesia Dei.
Ce texte, une fois lu, donne l'impression d'un grand équilibre, qui entend
favoriser selon l'intention du Pape l'usage serein de la liturgie précédant
la réforme de la part de prêtres et de fidèles qui en ressentent le sincère
désir pour leur bien spirituel; ou mieux, qui entend garantir la légitimité
et l'effectivité d'un tel usage dans la mesure du possible. En même temps,
le texte est animé par la confiance en la sagesse pastorale des évêques, et
insiste fortement sur l'esprit de communion ecclésiale qui doit être présent
chez tous, fidèles, prêtres et évêques, afin que la finalité de
réconciliation, ainsi présente dans la décision du Saint-Père, ne soit pas
empêchée ou freinée, mais favorisée et atteinte".
►
Instruction relative à l'application du Motu Proprio de Benoît XVI Summorum Pontificium - 13.05.11
Sources : www.vatican.va
20110513 (1190)-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 13.05.2011 - T/Eglise
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