Le pape Benoît XVI accueille les
jeunes de l'UNIV |
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Le 08 avril 2009 -
(E.S.M.)
- Le pape Benoît XVI a salué ce matin les très nombreux
étudiants réunis à Rome pour leur congrès annuel et leur a souhaité
après les avoir remercié pour leur enthousiasme, que leur séjour à Rome
"vous aide à renouveler leur amitié avec le Christ".
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Le pape Benoît XVI accueille les
jeunes de l'UNIV
ITALIE - Que signifie être universitaire aujourd’hui? 4.200 étudiants de 200
universités du monde se rencontrent pour répondre à la question et présenter
des projets de solidarité et de volontariat
Le 08 avril 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Le pape Benoît XVI a salué ce matin les très nombreux étudiants réunis à
Rome pour leur congrès annuel et leur a souhaité après les avoir remercié
pour leur enthousiasme, que leur séjour à Rome "vous aide à renouveler leur
amitié avec le Christ". "Chers amis, je vous encourage à
répondre avec joie à l'appel du Seigneur pour donner un sens à votre vie,
dans vos études, dans les rapports avec vos collègues, en famille et dans la
société. Beaucoup de grandes choses, disait saint Josemaría Escrivá,
dépendent de ce que, toi et moi, nous nous comportions selon la volonté de
Dieu. Ne l'oublie pas. C'est un enseignement important - a-t-il souligné
- qu'il faut méditer".
Près de 4.200 étudiants universitaires venant de 25 universités italiennes
et de 175 autres du monde entier se retrouvent ces jours-ci à Rome, du 4 au
12 avril, pour débattre sur ce que signifie être universitaire aujourd’hui
et présenter des projets de solidarité et de volontariat réalisés dans les
différents pays, donnant lieu au Forum annuel UNIV : une rencontre
universitaire que l’ICU (Institut pour la coopération
universitaire), organisée depuis 1968, à l’initiative et avec
l’encouragement de saint Josémaria Escriva, fondateur de l’Opus Dei. Des
dizaines d’activités culturelles se déroulent dans plusieurs lieux de Rome :
des conférences, des colloques, des expositions, des concerts, des groupes
d’étude, des tables rondes. Au cours de l’audience du Saint-Père, prévue
mercredi 8 avril, plusieurs étudiants universitaires africains ont remis à
Benoît XVI une lettre de remerciement pour son récent voyage au Cameroun et
en Angola. L’un des signata ires, Supriano Dembe, doctorant en
communication (Luanda, Angola), a déclaré: “Nous
africains nous nous sentons compris par le Pape, alors que nous sommes déçus
de la façon dont les journaux occidentaux ont couvert la nouvelle de son
voyage en Afrique”.
« Nous avons appris avec douleur la nouvelle du tremblement de terre dans
les Abruzzes –dit Giovanni Vassallo, 21 ans, porte-parole du Forum UNIV
2009- et nous voulons exprimer toute notre solidarité aux habitants des
Abruzzes, notamment à nos camarades universitaires, après avoir appris
l’effondrement de la Maison de l’Etudiant de L’Aquila. Ces prochaines
semaines nous organiserons des activités de volontariat pour apporter notre
aide dans les zones touchées par cette catastrophe ».
Le Forum UNIV 2009 ouvre un nouveau débat interdisciplinaire sur
l’Université. Le thème du 42e Forum UNIV est « L’université, un savoir
sans frontière ». « Dès sa naissance il y a mille ans - dit
Vassalo -, l’université a été un lieu de dialogue interdisciplinaire et
interculturel ouvert à tous. L’UNIV continue à être, pour les jeunes du
monde entier, une université internationale, un lieu de rencontre et de
recherche pour les étudiants universitaires qui veulent être utiles, qui
cherchent à s’engager, qui désirent servir la société ». Et il ajoute : «
Cette rencontre universitaire entend aussi contribuer à dépasser les
préjugés : le dialogue entre les personnes et entre les savoirs, entre foi
et raison, entre science et révélation, entre technique et éthique, entre
croyants et non croyants, est possible à l’université. C’est du moins notre
expérience ».
Une des activités centrales du Congrès universitaire est le Forum
d’initiatives sociales, un espace dédié à la présentation de projets
d’intérêt social, de volontariat et de solidarité, parmi lesquels le projet
Harambee en Afrique, le Festival de documentaires sur l’immigration et
l’intégration sociale, et de nombreux projets de volontariat international,
réalisés par des étudiants universitaires. Parmi ceux-ci, particulièrement
significatifs sont les camps de travail de jeunes italiens au Guatemala, au
Nicaragua, au Cameroun ; de jeunes australiens au Vietnam ; de jeunes
espagnols au Kenya, en Côte d’Ivoire ; de jeunes américains au Mexique et en
Equateur. Des activités sociales et culturelles citoyennes réalisées dans
les périphéries de nombreuses grandes cités universitaires du monde seront
aussi présentées, au service des couches les plus faibles et les plus
démunies de la jeune population.
Universitas, un savoir sans frontières
Universitas, tel est le nom du défi qui se présente aujourd’hui à
l’Université : le défi de se retrouver elle-même. Le système universitaire
auquel nous sommes habitués est centré sur la Faculté, comprise très souvent
comme un centre de formation supérieur qui offre à ses étudiants la
possibilité de se préparer à un travail professionnel. Sans doute les écoles
d’ingénieurs sont-elles l’expression la plus claire de ce modèle, mais les
autres Facultés ne suivent pas une voie très différente y compris celles qui
ont la réputation d’être davantage théoriques. Il est parfois très difficile
de trouver des points communs entre les Facultés d’une même Université. Et
cependant, ils existent.
Au défi, ajoutons une question : quel est le rôle de l’Université dans une
société « plurielle » ? La société attend de l’Université des personnes
compétentes dans leur profession, des réponses scientifiques, des solutions
techniques ou médicales, mais le problème propre à la société « plurielle »
est le dialogue. Et l’Universitas a sans doute ici son mot à dire.
Qu’est-ce-que l’Universitas ? Qu’avons-nous de commun nous tous qui en
faisons partie ? Ce n’est certes pas une question originale, mais trouver
une réponse exige que de s’intéresser aux origines de cette institution.
Karl Jaspers définit l’Université comme « une communauté de chercheurs et
d’étudiants engagés dans la recherche de la vérité »1. Plus récemment,
Benoît XVI a dit que « la véritable et profonde origine de l'Université se
trouve dans la soif de connaissance qui est le propre de l'homme. Il veut
connaître la nature de tout ce qui l'entoure. Il veut la vérité. »
L’Université est l’institution qui incarne le désir humain de savoir. Sans
doute se compose-telle, et il doit en être ainsi, de différentes Facultés,
qui traitent de savoirs différents. Le développement des techniques et
l’approfondissement méthodologique ont conduit à une spécialisation des
disciplines qui est en elle-même bonne et nécessaire, mais qui a porté avec
elle une séparation des savoirs qui rend difficile la communication et qui
masque l’identité de l’Université. En réalité, les différentes Facultés sont
des unités accidentellement séparées dans l’Universitas scientiarum, qui ne
cesse d’être une pour de multiples raisons. En premier lieu, parce que la
réalité qui l’intéresse est une, en dépit de ses multiples facettes : les
questions qui concernent le monde, l’homme et Dieu. Chaque savoir apporte ce
qui lui est propre : une perspective, une problématique, mais toujours
autour d’une chose qui est commune à tous. En second lieu, elle est une
parce que l’unique réponse valide pour le savoir universitaire est la
vérité. L’Université n’est liée qu’à l’autorité de la vérité, libre
d’intérêts personnels, politiques, religieux ou idéologiques; libre aussi
d’intérêts fonctionnels. Cette liberté est une partie essentielle de sa
personnalité, et renoncer à elle serait renoncer à elle-même.
Nous avons vu à grand trait en quoi consiste l’unité de l’Universitas.
Certes, mais que signifie en pratique cette Université ? Benoît XVI, dans
son célèbre discours de Ratisbonne rappela quelques souvenirs de ses années
à l’Université. Parmi eux, il y avait ce qu’il appela une expérience d’Universitas:
« Malgré toutes les spécialisations, qui nous rendent parfois incapables
de communiquer les uns avec les autres, nous faisions l'expérience de former
cependant un tout et qu'en tout nous travaillions avec la même raison dans
toutes ses dimensions, en ayant le sentiment d'assumer une commune
responsabilité du juste usage de la raison ». Sur l’horizon de l’unité
de fond, la structure des savoirs qui se rencontrent à l’Université permet
une interdisciplinarité profonde et consciente qui enrichit véritablement
les différentes disciplines. En d’autres termes, elle permet un dialogue
entre des savoirs distincts: méthodes, façons d’envisager les problèmes,
conclusions ; croyants et non croyants, scientifiques et humanistes,
descriptifs et normatifs ; un dialogue seulement régi par l’autorité de la
vérité. Peut-être l’Universitas estelle aujourd’hui le seul lieu où un
dialogue de ce genre est possible. C’est précisément ce dialogue que réclame
la société. Nous voilà donc parvenus à la seconde question que
nous nous posions au début.
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Sources : www.vatican.va
(S.L.)
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 08.04.09 -
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