Benoît XVI:
"N'oublions pas
l'Afrique" |
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CITE DU VATICAN, le 08 Janvier 2007 -
(E.S.M.) - Nous ne pouvons pas oublier le Continent africain”:
c’est ainsi que Benoît XVI a introduit la partie de son intervention
devant le corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège dédiée à
l’Afrique, dont il a passé en revue certaines des plus graves
situations.
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Le pape Benoît XVI:
"N'oublions pas
l'Afrique"
“En considérant la situation politique dans les différents continents, nous
trouvons encore des motifs de préoccupation et d’espérance. Nous constatons
en premier lieu que la paix est bien souvent fragile et même bafouée. Nous
ne pouvons pas oublier le Continent africain”: c’est ainsi que Benoît XVI a
introduit la partie de son intervention devant le corps diplomatique
accrédité auprès du Saint-Siège dédiée à l’Afrique, dont il a passé en revue
certaines des plus graves situations.
“Le drame du Darfour se poursuit et s'étend aux régions frontalières du
Tchad et de la République centrafricaine. La communauté internationale
semble impuissante depuis bientôt quatre ans, malgré les initiatives
destinées à soulager les populations en détresse et à apporter une solution
politique. C’est seulement par une collaboration active entre les Nations
unies, l’Union Africaine, les gouvernements en cause et d'autres
protagonistes que ces moyens pourront devenir efficaces. Je les invite tous
à agir avec détermination : nous ne pouvons pas accepter que tant
d’innocents continuent à souffrir et à mourir ainsi”.
A propos de la situation dans la corne de l’Afrique, le Pape constate
qu’elle s’est “récemment aggravée, avec la reprise des hostilités et
l’internationalisation du conflit”. En adressant un appel “à toutes les
parties à l’abandon des armes et à la négociation”, le Pontife a ajouté:
“Qu’il me soit permis d’évoquer la mémoire de Sœur Leonella Sgorbati qui a
donné sa vie au service des plus défavorisés, invoquant le pardon pour ses
meurtriers. Que son exemple et son témoignage inspirent tous ceux qui
cherchent réellement le bien de la Somalie!”.
En Ouganda, a poursuivi Benoît XVI, “il faut souhaiter les progrès des
négociations entre les parties, en vue de la fin d’un conflit cruel qui voit
même l'enrôlement de nombreux enfants contraints de se faire soldats. Cela
permettra aux nombreux déplacés de revenir chez eux et de retrouver une vie
digne. La contribution des chefs religieux et la récente désignation d’un
Représentant du Secrétaire général des Nations unies sont de bonne augure”.
“Je le répète – a encore dit le Pontife - n’oublions pas l’Afrique et ses
nombreuses situations de guerre et de tension. Il faut se rappeler que
seules les négociations entre les différents protagonistes peuvent ouvrir la
voie à un règlement juste des conflits et faire entrevoir des progrès vers
la consolidation de la paix”.
Au sujet de la région des Grands Lacs, “ensanglantée depuis des années par
des guerres sans merci”, Benoît XVI a observé: “C’est avec intérêt et
espérance qu’il convient d’accueillir les développements positifs récents,
en particulier la conclusion de la phase de transition politique au Burundi
et plus récemment en République démocratique du Congo. Il est cependant
urgent que les pays s'attachent à un retour au fonctionnement des
institutions de l'état de droit, pour endiguer tous les arbitraires et pour
permettre le développement social”. Il a également souhaité au Rwanda que
"le long processus de réconciliation nationale après le génocide trouve son
aboutissement dans la justice, mais aussi dans la vérité et le pardon”.
La Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs, avec la
participation d’une délégation du Saint-Siège et des représentants de
nombreuses conférences épiscopales nationales et régionales de l’Afrique
centrale et orientale, selon le Pape “laisse entrevoir de nouveaux espoirs”.
Le successeur de Jean-Paul II a également cité la Côte d’Ivoire, exhortant
les parties en cause “à créer un climat de confiance réciproque qui puisse
conduire au désarmement et à la pacification, de même qu’en Afrique
Australe: dans ces pays, des millions de personnes sont réduites à une
situation de grande vulnérabilité, qui exige l’attention et l’appui de la
communauté internationale”. Le Pape a affirmé observer “des signes positifs
pour l’Afrique” dans la volonté exprimée par la communauté internationale de
maintenir ce continent au centre de son attention et aussi du renforcement
des institutions continentales et régionales, qui "témoignent de l’intention
des pays concernés de devenir toujours davantage responsables de leur propre
destin. De même, il faut louer l'attitude digne des personnes, qui chaque
jour, sur le terrain, s'engagent avec détermination pour promouvoir des
projets qui contribuent au développement et à l'organisation de la vie
économique et sociale”.
Discours intégral du Saint-Père Benoît XVI:
Benoît XVI s'est adressé au corps diplomatique
- 08.01.07
Sources:
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 08.01.2007 - BENOÎT XVI - INTERNATIONAL |