Saint Jacques s’adresse-t-il à moi ? |
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Le 02 octobre 2009 -
(E.S.M.)
- Commentaire de l'Évangile du Vingt-septième dimanche du temps
ordinaire.
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Saint Marc
Saint Jacques s’adresse-t-il à moi ?
Le 02 octobre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- En lisant ou en écoutant l’extrait de la lettre
de Saint Jacques pour ce dimanche, peut-être ne nous
sentons-nous pas concernés, soit parce que nous ne sommes pas riches, soit
parce que nous pensons que notre richesse, fruit d’un travail méritoire, est
facilement au service des plus pauvres. Saint Jacques s’adresse aux « riches
» qui mettent toute l’importance et le but de leur vie dans leur richesse.
Pourtant, si nous pensons que cette lecture n’est pas pour nous, nous
pouvons nous demander pourquoi, de par un choix de lecture universelle dans
notre Église, elle est aussi bien lue sur la Côte d’Azur qu’au fin fond de
certaines campagnes françaises où, en ce dimanche, les paroissiens vont plus
se retrouver dans les revendications des moissonneurs que dans ceux qui ne
les ont pas payés. Saint Jacques s’adresse à chacun d’entre nous, parce que
la richesse est très relative. Si l’avarice est un péché capital, ce n’est
pas seulement le péché des riches. L’avaricieux est pécheur non parce qu’il
aime un bien de ce monde, mais parce que son amour pour ce bien est
démesuré. Selon Saint Maxime le Confesseur, le péché commence non avec la
possession de l’argent, mais avec son mauvais usage.
Si cette lecture nous concerne, c’est parce qu’il y
a plusieurs sortes d’avarice : La première est une avarice
matérielle, qui s’enracine d’abord dans l’amour de l’argent sans quoi aucun
bien ne serait accessible. Les Pères de l’Église distinguent trois faces
dans cette avarice : l’attachement du cœur à l’argent, c’est-à-dire
l’avarice au sens propre ; le désir d’acquérir sans cesse de nouveaux biens,
c’est-à-dire la cupidité ou l’avidité ; enfin, l’opiniâtreté dans la
possession, c’est-à-dire l’absence de générosité.
La possessivité ne s’étend pas qu’à l’argent, c’est
pourquoi on peut aussi parler d’avarice spirituelle qui peut toucher le
temps, les services, la vie spirituelle : Certaines personnes ne
supportent pas d’être dérangées sans être prévenues longtemps à l’avance. Il
existe une avarice du temps, de l’intelligence, de ses forces. En opposition
à cela par exemple, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus offrait des plages de
son temps pour que Dieu en dispose à sa guise. Dans la sphère du bénévolat,
il est fréquent de rencontrer des personnes très généreuses qui deviennent
propriétaires de leur responsabilité. Cette possessivité démesurée peut
s’appeler avarice du service. Même en matière de vie spirituelle, Saint Jean
de la Croix dénonçait ceux qui sont « insatiables de direction, de livres
qui traitent de spiritualité », soulignant « l’attache de cœur que certains
avaient à la façon ou au nombre et à la beauté des objets spirituels,
contraire à la pauvreté d’esprit. »
Le Christ dit qu’il ne faut pas remplir
nos greniers, ou en soulignant l’attitude de telle ou telle personne. C’est
le cas par exemple de cette pauvre veuve qui donne ses deux piécettes face
au riche qui donne son superflu. L’Évangile reste d’actualité, dans une
société où tout est dû, même le service de l’Église (Il
suffit de regarder le nombre de donateurs au denier du culte).
L’expression « crise économique » si souvent répétée ces derniers temps, ne
nous renforce-t-elle pas dans cette avarice subtile que l’on appelle
thésaurisation ?
Peut-être faut-il se rappeler l’origine de la possession des biens. L’argent
et les propriétés ne viennent pas de nous et ne sont pas pour nous. Certes,
ils sont dus à notre travail, mais, ultimement, ils viennent de Dieu : «
L’avare, dit le Curé d’Ars, est comme un pourceau qui mange des glands sans
lever la tête pour savoir d’où ils sortent ».
Don Hugues, Vicaire
Extraits du livre de Pascal Ide: "les 7
péchés capitaux ou ce mal qui nous tient tête" éditions MAME EDIFA aux pages
115, 116 et 126
Sources : communauté
st martin
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 02.10.2009 -
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