La civilisation de l'amour : une exigence
chrétienne au service de la solidarité universelle |
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Le 24 juillet 2008 -
(E.S.M.) - Selon l'encyclique du pape Jean-Paul II "Sollicitudo
rei socialis" (38-40), l'esprit de solidarité se traduit dans une
détermination ferme et persévérante de travailler pour le bien commun
parce que nous sommes responsables de tous.
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La solidarité
universelle
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1)
Oui, Jean-Paul II l'a dit - "le temps des martyrs est revenu !" - 23.07.08
PRINCIPES ET APPLICATIONS DE L'ENSEIGNEMENT SOCIAL
CHRÉTIEN
Jacques DELCOURT
2) LA CIVILISATION DE L'AMOUR : UNE EXIGENCE
CHRÉTIENNE AU SERVICE DE LA SOLIDARITÉ UNIVERSELLE
Il n'y a pas si longtemps, c'était le 16 avril 2008, le pape Benoît XVI, dans son premier discours
lors de son voyage apostolique aux États-Unis, rappelait avec force
(...) "A
l'occasion du 60 anniversaire de la Déclaration universelle des droits de
l'homme,
l'exigence d'une solidarité mondiale est plus urgente que jamais,
si l'on veut que tous puissent vivre de manière appropriée à leur dignité,
comme des frères et sœurs qui habitent dans une même maison, autour de la
table que la bonté de Dieu a préparée pour tous ses fils."
(lire)
"L'église sait qu'aucune réalisation temporelle ne s'identifie avec le
Royaume de Dieu, mais que toutes les réalisations ne font que refléter, et
en un sens anticiper, la gloire du Royaume que nous attendons à la fin de
l'histoire, lorsque le Seigneur reviendra. Mais cette attente ne pourra
jamais justifier que l'on se désintéresse des hommes dans leur situation
personnelle concrète et dans leur vie sociale, nationale et internationale,
parce que celle-ci, - maintenant surtout - conditionne celle-là.". (Jean-Paul II,
Sollicitudo
rei socialis, 1988)
"Que chacun collabore à la mise en place de programmes et d'accords
visant à faire de la politique économique et sociale une expression tangible
de la solidarité; que tous aident à mettre en place les structures
appropriées économiques, techniques, politiques et financières, qu'impose
indiscutablement l'établissement d'un nouvel ordre social de solidarité."
Jean-Paul II, Message à la Conférence Internationale du Travail, 15 juin 82.
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1. La civilisation de l'amour
La civilisation de l'amour est le titre retenu par Patrick de Laubier pour
un des livres consacrés à l'enseignement social chrétien. Comme il l'écrit
lui-même, cette expression est reprise aux Papes Paul VI et Jean-Paul II.
Elle signifie que seul un amour de l'autre débordant
le respect de la personne et de ses droits peut constituer la base de la vie
sociale, économique et politique.
Dans le
message social de l'Église, l'amour se veut la force inspiratrice des
initiatives individuelles et collectives dans les domaines social,
économique et politique et cela aussi bien sur le plan local
(en relation directe aux autres) que sur les plans
régional, national et international.
Le socialisme, lui aussi, veut une solidarité avec les
plus pauvres. Mais la différence essentielle entre les idées socialistes et
chrétiennes se trouve dans le fait que, par delà le respect que l'homme doit
à tout homme, le commandement du Christ veut que l'amour soit le fondement
de la solidarité avec les plus pauvres, les plus faibles. Du point de
vue du chrétien, il n'y a de vraie solidarité que complémentaire à l'esprit
d'amour. Il n'y a pas de vraie solidarité là où il n'y a pas d'amour. Mais
corollairement, il n'y a pas amour vrai là où il ne se traduit pas en un
mouvement effectif de solidarité. Pour le chrétien, solidarité universelle
et fraternité universelle vont de pair. L'amour fraternel ne reste pas en
deçà de la solidarité mais, au contraire, va au-delà. C'est dans cette
optique qu'une réponse doit être donnée à la question sociale devenue
mondiale.
2. Le défi nouveau de l'internationalisation
Dans le courant de la révolution industrielle, le social s'est inscrit
d'abord dans un cadre national. Longtemps la question sociale est d'ailleurs
restée une affaire nationale. A notre époque, par contre, les forces
économiques sont attelées à l'installation d'un système économique
transnational: continental, mais aussi transcontinental et mondial. Le rôle
de l'État en a été profondément modifié. Peu à peu, il a été mis au service
de la mondialisation des marchés et des entreprises et donc du développement
et du maintien de la compétitivité internationale des économies nationales,
comme aussi de la promotion des systèmes mondiaux de transport,
d'information et de communication qui constituent les appuis logistiques à
la globalisation économique.
L'internationalisation du capital et des entreprises, comme celle des
circuits et des réseaux financiers favorisent le "désencastrement" de
l'économique par rapport au "social" et au "politique". La mondialisation de
l'économie, des circuits et infrastructures de transport et de communication
distend les liens entre économie, société et État-nation.
En s'inscrivant dans des réseaux planétaires, les
puissances économiques et financières sont capables de se soustraire à
diverses responsabilités et pressions auxquelles l'insertion dans un cadre
national ne permettait pas d'échapper.
La transnationalisation des entreprises et des réseaux renforce la
concurrence entre les États dans la recherche d'investissements et les
subordonne ainsi aux impératifs du fonctionnement et du développement de
l'économie transnationale. Comme l'écrit Ricardo Petrelia, dans ces
conditions, il n'est pas surprenant que l'État avec les collectivités
locales et les syndicats cherchent avant tout à créer l'environnement le
plus propice aux entreprises afin qu'elles soient ou restent compétitives
dans la guerre économique mondiale. A la limite, les instances et les agents
politiques se montrent plus facilement soucieux de l'environnement dans
lequel les entreprises oeuvrent que de l'environnement humain. Ils se
révèlent plus anxieux de la compétitivité des entreprises que de la qualité
de la vie des personnes, familles et communautés.
3. Le recul de la solidarité dans le sillage de la globalisation
Théoriquement, on pourrait croire que l'installation des réseaux mondiaux
d'entreprises, la mondialisation des diverses infrastructures, ainsi que
l'accélération et l'abaissement des prix de transport et de communication:
tous facteurs qui produisent un rapetissement relatif de la planète,
accroissent l'interdépendance entre les nations et par là même la solidarité
mondiale. Il n'en est rien même si, fort heureusement, l'on assiste
aujourd'hui à une prolifération des organisations internationales
non-gouvernementales de plus en plus soucieuses des dégâts causés par le
progrès dans le monde. L'atténuation des tensions idéologiques dans le monde
conduit les États à revoir leurs engagements à la baisse.
Dans le concret, l'interdépendance accroît la concurrence entre les
entreprises et, à travers elles, entre les nations. Cette hyper concurrence
économique ne se traduit pas seulement entre les différents pays et les
différents continents, mais aussi au sein des nations, entre les régions
développées et défavorisées, entre les villes et les campagnes, entre les
banlieues riches et pauvres, comme encore entre les personnes: entre
nationaux et étrangers (d'où les tendances racistes et
xénophobes), entre hommes et femmes, entre travailleurs des
secteurs publics et privés, entre travailleurs et chômeurs, entre chômeurs
et exclus.
L'individualisme se répand et fragilise les liens
sociaux. L'indifférence grandit, comme l'instabilité de la famille. Il y a
multiplication du nombre des familles monoparentales et des situations de
solitude. On assiste à une montée de la violence, de la criminalité et de
phénomènes, tels que la drogue et les suicides, y compris d'adolescents.
Dans tous les pays, qu'ils soient plus ou moins développés, les inégalités
se creusent, la précarisation et la marginalisation s'accroissent, les
formes dégradantes d'exclusion et donc la polarisation progressent au point
de remettre en question le contrat social à la base de la solidarité
nationale.
Au départ, sur le plan national, le fondement de la solidarité se trouve
dans un contrat social. Mais la loi d'airain du marché et l'individualisme
qu'elle engendre, paraissent l'ébranler chaque jour davantage. La croissance
économique qui pourtant se poursuit (les indices du
produit et du revenu national en attestent) sont loin de se
traduire dans de nouveaux élans de solidarité sur le plan national mais
encore moins sur le plan international. La loi de la concurrence et
l'individualisme qu'elle engendre se manifestent dans un mouvement
d'apolitisme, de désolidarisation sur le plan social et dans une distance
par rapport à l'État: ce qui affaiblît d'autant lés efforts que l'on
pourrait engager en vue du développement de la "société civile nationale",
la création d'"une société civile internationale" et d'un "ordre social
international".
Tel est donc le profond paradoxe qui caractérise le présent. En effet, c'est
au moment où les interdépendances économiques entre les nations sont
toujours plus grandes qu'apparaissent les attitudes de repli sur des
intérêts personnels, segmentaires, corporatistes, régionaux ou nationaux.
Paradoxalement, dans une économie devenue mondiale au sein de laquelle les
interdépendances deviennent globales, les personnes se replient sur des
formes de solidarité visibles, volontaires, souvent locales au détriment des
formes de solidarité plus larges qui leur apparaissent d'autant plus
contraignantes que leur efficacité n'est pas particulièrement visible et que
les systèmes paraissent fonctionner à la manière du tonneau des Danaïdes.
Dans de telles circonstances, les appels à la solidarité ont peu de
résonance. La solution semble, au contraire, être recherchée dans le sauve
qui peut, particulièrement sur le plan international où la chute du mur de
Berlin, et la fin de l'affrontement idéologique entre l'Est et l'Ouest
permettaient pourtant d'espérer que les sommes
dégagées grâce au désarmement allaient pouvoir être consacrées à plus de
solidarité sur le plan international. Au contraire, la fin de cet
affrontement débouche non pas sur plus, mais sur moins de solidarité envers
les continents les plus pauvres de la planète. Tout se passe comme si
l'engagement des diverses nations du monde sur la voie du libéralisme
économique et de la démocratie politique nous menait à la "fin de
l'histoire". Telle paraît être la conviction de Francis Fukuyama pour qui ce
choix en faveur d'un développement de type libéral à la fois sur le plan
économique et politique, doit permettre de résoudre pacifiquement tous les
problèmes du développement dans le monde. Une telle position constitue un
refus d'entendre les révoltes qui grondent un peu partout à la surface de la
planète. C'est là aussi une mésestimation de l'importance que prendra "le
choc des civilisations" prédit par Samuel Huntington en raison même de leurs
interpénétrations. Selon lui, les chocs dans le monde découlent d'une double
imposition. D'une part, il y a celle qui résulte dé "la pensée unique",
c'est-à-dire de la propagation de la rationalité économique pure et duré et
du jeu de la concurrence: ce qui donne la primauté à l'économique sur le
social. La logique du développement est celle du rattrapage des pays
développés par les pays en voie de développement. D'autre part, il y a
l'occidentalisation de la culture dans le monde. Celle-ci s'opère par la
diffusion privilégiée de la culture nord-américaine et européenne. Cette
universalisation de la culture occidentale écrase les cultures
traditionnelles et, par là même, engendre des réactions visant à la "désaccidentalisation",
la "réislamisation", la "réhindouisation", la "russification"..., selon les
formulations d'Huntington. Il en est ainsi même si aujourd'hui, la machine
capitaliste s'arme de manière à répondre à la diversité des aspirations qui
naissent de la diversité culturelle en fonction des nations, ethnies,
classes ou sexes par le biais de la démassification des productions, le
développement des gammes et de l'économie du sur mesure.
Mais l'intégration systémique du monde sur le plan économique et la
diffusion d'une culture que l'on propose comme universelle ne s'accompagnent
pas nécessairement d'une intégration politique, sociale et culturelle. La
rationalité apparente du système ou de la culture n'induit pas
nécessairement la reconnaissance de leur légitimité. D'autant plus que
l'intégration systémique ne constitue nullement une protection contre les
agressions et risques sur les plans social, culturel et écologique. D'où
l'importance d'une .ouverture des consciences aux effets de ces impositions
qui, dans le même; temps, multiplient les déséquilibres entre les régions,
les inégalités et les discriminations sociales tout en n'apportant pas de
remède à la prolifération des famines, des maladies endémiques et
épidémiques, ainsi qu'aux pauvretés et aux misères du monde, tout en nous
écartant des solutions solidaires qui forgeraient une cohésion sociale
mondiale.
4. Le danger d'une application unilatérale de la subsidiarité
L'insistance que l'on met à juste titre sur les droits
de l'homme, sur la nécessaire liberté et autonomie de la personne humaine,
sur le libre choix, sur l'importance de la propriété privée dans la
sauvegarde de l'autonomie des personnes, mais aussi des familles, des
groupes et communautés, a replacé le principe de subsidiarité au centre du
débat social et sociétal que ce soit sur le plan local, régional, national,
continental ou international.
Du point de vue du citoyen mais peut être avant tout des groupes
intermédiaires, le principe de subsidiarité est d'une utilité irremplaçable
dans la lutte contre les formes d'absolutisme, les tendances tyranniques,
hégémoniques, monopolistiques, centralisatrices, y compris contre la
tyrannie de la majorité notamment dans le domaine politique mais aussi sur
le plan religieux.
Le respect de la subsidiarité assure aux hommes et aux groupes la
possibilité d'exercer leur génie et de prendre des initiatives dans la
mesure où elles n'entravent pas la liberté d'autrui et où elles ne limitent
pas la poursuite du bien être commun.
La subsidiarité est un principe qui permet la répartition du pouvoir de
décision entre la hiérarchie des instances jusqu'au pouvoir supérieur ou
suprême. En conséquence, il est normal que ce principe trouve application
dans le développement des Instances super étatiques, comme par exemple, dans
le cadre de l'Union Européenne où la subsidiarité figure en bonne place dans
le Traité de Maastricht
Théoriquement, subsidiarité et solidarité globale sont indissociables. Elles
sont le côté pile et face d'une même pièce. Mais sur le plan concret, ce
principe de. subsidiarité qui sauvegarde l'autonomie des groupes, des
instances infranationales ou encore des États par rapport à tout autre
autorité, peut être invoqué et utilisé en vue de se soustraire à la
solidarité pourtant présupposée entre les instances auxquelles s'applique la
subsidiarité. Souvent en effet, ces instances sont prêtes à encaisser les
bénéfices, mais cherchent le plus souvent à échapper aux coûts et notamment
aux charges sociales et fiscales impliquées par le jeu de la solidarité.
Théoriquement, le principe de subsidiarité fonde les alliances et assure le
consensus entre une pluralité de groupes ou d'instances. Mais la
subsidiarité ne peut être ce fondement qu'à la condition de ne pas être
invoquée, à tout moment, comme le prétexte en vue d'échapper à la
solidarité, comme c'est trop fréquemment le cas sur le plan de l'Europe
communautaire. Trop souvent, la subsidiante sert de paravent aux nations,
elle permet aux nations riches désireuses de se soustraire aux exigences de
fonctionnement et de développement d'une communauté universelle.
Le principe de subsidiante se trouve alors travesti. En effet, son objectif
n'est pas simplement de garantir l'autonomie à la base, il est aussi de
fournir au sommet les ressources en vue d'assurer les tâches et les fins
que, séparément, les instances inférieures sont impuissantes à produire ou à
poursuivre efficacement, comme par exemple, lorsqu'il s'agit de
l'aménagement de grands espaces territoriaux, de la lutte contre le
sous-développement ou de la protection contre les risques écologiques
planétaires. Le principe de subsidiante ne peut donc devenir la voie de
sortie de la solidarité à quelque niveau que ce soit.
5. Plaidoyer en faveur d'une instance de gouvernance mondiale et d'un
plan mondial de solidarité en vue du vrai développement
Pour le chrétien, l'esprit de solidarité découle de la fraternité
universelle qui fonde "la civilisation de l'amour". Il doit se manifester au
niveau des relations interpersonnelles. Il implique une ouverture aux autres
et une disponibilité au service du prochain. Mais l'esprit de solidarité ne
vise pas que ces relations journalières. La solidarité ne se limite pas aux
relations familiales ou aux relations qui se nouent au niveau des
communautés locales ou de travail.
Selon l'encyclique du pape Jean-Paul II "Sollicitudo
rei socialis" (38-40),
l'esprit de solidarité se traduit dans une détermination ferme et
persévérante de travailler pour le bien commun parce que nous sommes
responsables de tous. Travailler pour le bien commun, c'est
rechercher et poursuivre l'ensemble des conditions qui permettent à chaque
personne de s'épanouir et de se développer. Ce bien commun qui vise au
développement de tous les hommes et de tout l'homme n'est pas simplement de
nature économique ou sociale, il est aussi d'ordre religieux et moral. D'où,
la poursuite du bien commun ne peut être simplement le monopole de l'État.
Le Pape Jean-Paul se tient d'ailleurs à distance par rapport aux systèmes
étatiques de sécurité sociale qui risquent souvent de priver les citoyens et
les groupes intermédiaires de prendre des initiatives.
Ceci dit, notre monde se caractérise par la force des structures mondiales
vouées à l'accumulation des profits et du capital, ainsi que par la
puissance des regroupements politiques que constituent de fait les pays de
la Triade: États-Unis, Europe et Japon, les membres du G 7 ou du G 10 en
relation avec les forces économiques et financières mondiales. A leur côté,
les structures de solidarité paraissent dérisoires quel que soit le rapide
développement du nombre des organisations non gouvernementales. A ce jour,
il manque un système de gouvernance mondiale qui regroupe d'autres forces
que les grandes entreprises à but économique et les réseaux politiques
transnationaux.
Sans nier l'importance des problèmes du travail et donc des organisations
syndicales mondiales dans le développement de conditions humaines de
travail, de rémunération et de diverses formes de protection sociale, il ne
semble pas qu'elles puissent, à elles seules, constituer le contrepoids
indispensable au jeu des pouvoirs économiques privés mondiaux et au jeu des
pouvoirs politiques qu'elles tentent de manipuler à leur profit. C'est sans
doute du côté des initiatives non-marchandes et du côté des organisations
non gouvernementales transnationales qu'il faut se tourner si l'on veut
répondre à la dimension des questions sociales devenues mondiales.
A ce jour, plus de 20.000 organisations ont été recensées dont l'objectif
est de transcender le nationalisme et les barrières linguistiques en vue de
mettre en place des architectures organisationnelles nouvelles visant à
répondre à un nombre élevé de problèmes d'importance mondiale qu'il
s'agisse, par exemple, de lutter contre la drogue, le sida ou le cancer,
contre la misère, la famine et les luttes fratricides dans le monde. Sans
elles, il n'y a pas de contrepoids aux exigences de la compétitivité, pas de
limites à la "guerre économique", selon l'expression de Ricardo Petrella.
A ce jour, en tout cas, trop peu d'instances internationales donnent aux
organisations non gouvernementales le poids qu'elles méritent dans
l'orientation des politiques d'aide au développement, dans le développement
de la coopération, dans l'orientation des mouvements de solidarité mondiale.
Mais il ne suffit sans doute pas de donner une voix aux ONG dans les
structures existantes. Ne faudrait-il pas, comme le propose Petrella créer
une instance suprême de gouvernance: une Organisation Mondiale du
Développement Social (OMDS) afin d'assurer
enfin une meilleure correspondance entre le développement et les besoins
fondamentaux des hommes et groupes humains. Une telle
organisation mondiale pourrait d'urgence s'attaquer aux graves problèmes de
l'eau et de l'alimentation, aux problèmes du logement, à l'amélioration des
conditions de vie et, notamment, à l'aménagement des villes tentaculaires et
par là même créer du travail.
La poursuite de tels plans mondiaux ne seraient-ils pas la traduction dans
les faits de ce que les Papes appellent la "civilisation de l'amour". Mais
la conscientisation, la mobilisation et la motivation sont-elles suffisantes
?.
Sources : spip.php-article154 -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 24.07.08 -
T/Caritas in Veritate |