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L'Évangile du jour et son commentaire

 

Dimanche 1er avril 2007

Dimanche des Rameaux et de la Passion

Saint(s) du jour :  Saint Hugues (1053-1132), Saint Valéry (+ 619)

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 22,14-71.23,1-56

Quand l'heure fut venue, Jésus se mit à table, et les Apôtres avec lui.
Il leur dit : « J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir !
Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu'à ce qu'elle soit pleinement réalisée dans le royaume de Dieu. »
Il prit alors une coupe, il rendit grâce et dit : « Prenez, partagez entre vous.
Car je vous le déclare : jamais plus désormais je ne boirai du fruit de la vigne jusqu'à ce que vienne le règne de Dieu. »
Puis il prit du pain ; après avoir rendu grâce, il le rompit et le leur donna, en disant : « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »
Et pour la coupe, il fit de même à la fin du repas, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous.
Cependant la main de celui qui me livre est là, à côté de moi sur la table.
En effet, le Fils de l'homme s'en va selon ce qui a été fixé. Mais malheureux l'homme qui le livre ! »
Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres lequel d'entre eux allait faire cela.
Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d'entre eux, à leur avis, était le plus grand ?
Mais il leur dit : « Les rois des nations païennes leur commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs.
Pour vous, rien de tel ! Au contraire, le plus grand d'entre vous doit prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui qui sert.
Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert.
Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves.
Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour moi.
Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour juger les douze tribus d'Israël.
Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le froment.
Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne sombre pas. Toi donc, quand tu sera revenu, affermis tes frères. »
Pierre lui dit : « Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à la mort. »
Jésus reprit : « Je te le déclare, Pierre : le coq ne chantera pas aujourd'hui avant que, par trois fois, tu aies affirmé que tu ne me connais pas. »
Puis il leur dit : « Quand je vous ai envoyés sans argent, ni sac, ni sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? »
Ils lui répondirent : « Mais non. » Jésus leur dit : « Eh bien maintenant, celui qui a de l'argent, qu'il en prenne, de même celui qui a un sac ; et celui qui n'a pas d'épée, qu'il vende son manteau pour en acheter une.
Car, je vous le déclare : il faut que s'accomplisse en moi ce texte de l'Écriture : Il a été compté avec les pécheurs. De fait, ce qui me concerne va se réaliser. »
Ils lui dirent : « Seigneur, voici deux épées. » Il leur répondit : « Cela suffit. »
Jésus sortit pour se rendre, comme d'habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent.
Arrivé là, il leur dit : « Priez, pour ne pas entrer en tentation. »
Puis il s'écarta à la distance d'un jet de pierre environ. Se mettant à genoux, il priait :
« Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. »
Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait.
Dans l'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance ; et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu'à terre.
Après cette prière, Jésus se leva et rejoignit ses disciples qu'il trouva endormis à force de tristesse.
Il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. »
Il parlait encore quand parut une foule de gens. Le nommé Judas, l'un des Douze, marchait à leur tête. Il s'approcha de Jésus pour l'embrasser.
Jésus lui dit : « Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme ? »
Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent : « Seigneur, faut-il frapper avec l'épée ? »
L'un d'eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille droite.
Jésus répondit : « Laissez donc faire ! » Et, touchant l'oreille de l'homme, il le guérit.
Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l'arrêter, chefs des prêtres, officiers de la garde du Temple et anciens : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ?
Chaque jour, j'étais avec vous dans le Temple, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais c'est maintenant votre heure, c'est la domination des ténèbres. »
Ils se saisirent de Jésus pour l'emmener et ils le firent entrer dans la maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin.
Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils s'étaient tous assis là. Pierre était parmi eux.
Une servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : « Celui-là aussi était avec lui. »
Mais il nia : « Femme, je ne le connais pas. »
Peu après, un autre dit en le voyant : « Toi aussi, tu en fais partie. » Pierre répondit : « Non, je n'en suis pas. »
Environ une heure plus tard, un autre insistait : « C'est sûr : celui-là était avec lui, et d'ailleurs il est Galiléen. »
Pierre répondit : « Je ne vois pas ce que tu veux dire. » Et à l'instant même, comme il parlait encore, un coq chanta.
Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre ; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dite : « Avant que le coq chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois. »
Il sortit et pleura amèrement.
Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le maltraitaient.
Ils lui avaient voilé le visage, et ils l'interrogeaient : « Fais le prophète ! Qui est-ce qui t'a frappé ? »
Et ils lançaient contre lui beaucoup d'autres insultes.
Lorsqu'il fit jour, les anciens du peuple, chefs des prêtres et scribes, se réunirent, et ils l'emmenèrent devant leur grand conseil.
Ils lui dirent : « Si tu es le Messie, dis-le nous. » Il leur répondit : « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ;
et si j'interroge, vous ne répondrez pas.
Mais désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite du Dieu Puissant. »
Tous lui dirent alors : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Il leur répondit : « C'est vous qui dites que je le suis. »
Ils dirent alors : « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes nous l'avons entendu de sa bouche. »
Ils se levèrent tous ensemble et l'emmenèrent chez Pilate.
Ils se mirent alors à l'accuser : « Nous avons trouvé cet homme en train de semer le désordre dans notre nation : il empêche de payer l'impôt à l'empereur, et se dit le Roi Messie. »
Pilate l'interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C'est toi qui le dis. »
Pilate s'adressa aux chefs des prêtres et à la foule : « Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation. »
Mais ils insistaient : « Il soulève le peuple en enseignant dans tout le pays des Juifs, à partir de la Galilée jusqu'ici. »
A ces mots, Pilate demanda si l'homme était Galiléen.
Apprenant qu'il relevait de l'autorité d'Hérode, il le renvoya à ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.
A la vue de Jésus, Hérode éprouva une grande joie : depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu'il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle.
Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien.
Les chefs des prêtres et les scribes étaient là, et l'accusaient avec violence.
Hérode, ainsi que ses gardes, le traita avec mépris et se moqua de lui : il le revêtit d'un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate.
Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu'auparavant ils étaient ennemis.
Alors Pilate convoqua les chefs des prêtres, les dirigeants et le peuple.
Il leur dit : « Vous m'avez amené cet homme en l'accusant de mettre le désordre dans le peuple. Or, j'ai moi-même instruit l'affaire devant vous, et, parmi les faits dont vous l'accusez, je n'ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation.
D'ailleurs, Hérode non plus, puisqu'il nous l'a renvoyé. En somme, cet homme n'a rien fait qui mérite la mort.
Je vais donc le faire châtier et le relâcher. »

Ils se mirent à crier tous ensemble : « Mort à cet homme ! Relâche-nous Barabbas. »
Ce dernier avait été emprisonné pour un meurtre et pour une émeute survenue dans la ville.
Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole.
Mais ils criaient : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
Pour la troisième fois, il leur dit : « Quel mal a donc fait cet homme ? Je n'ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le faire châtier, puis le relâcher. »
Mais eux insistaient à grands cris, réclamant qu'il soit crucifié ; et leurs cris s'amplifiaient.
Alors Pilate décida de satisfaire leur demande.
Il relâcha le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, celui qu'ils réclamaient, et il livra Jésus à leur bon plaisir.
Pendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus.
Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus.
Il se retourna et leur dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants !
Voici venir des jours où l'on dira : 'Heureuses les femmes stériles, celles qui n'ont pas enfanté, celles qui n'ont pas allaité !'
Alors on dira aux montagnes : 'Tombez sur nous', et aux collines : 'Cachez-nous'.
Car si l'on traite ainsi l'arbre vert, que deviendra l'arbre sec ? »
On emmenait encore avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter.
Lorsqu'on fut arrivé au lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, on mit Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche.
Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font. » Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort.
Le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant : « Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée,
ils lui disaient : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Une inscription était placée au-dessus de sa tête : « Celui-ci est le roi des Juifs. »
L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : « N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! »
Mais l'autre lui fit de vifs reproches : « Tu n'as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal. »
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. »
Jésus lui répondit : « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
Il était déjà presque midi ; l'obscurité se fit dans tout le pays jusqu'à trois heures, car le soleil s'était caché.
Le rideau du Temple se déchira par le milieu.
Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira.
A la vue de ce qui s'était passé, le centurion rendait gloire à Dieu : « Sûrement, cet homme, c'était un juste. »
Et tous les gens qui s'étaient rassemblés pour ce spectacle, voyant ce qui était arrivé, s'en retournaient en se frappant la poitrine.
Tous ses amis se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, et qui regardaient.
Alors arriva un membre du conseil, nommé Joseph ; c'était un homme bon et juste.
Il n'avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d'Arimathie, ville de Judée, et il attendait le royaume de Dieu.
Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus.
Puis il le descendit de la croix, l'enveloppa dans un linceul et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne encore n'avait été déposé.
C'était le vendredi, et déjà brillaient les lumières du sabbat.
Les femmes qui accompagnaient Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé.
Puis elles s'en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

COMMENTAIRE DU JOUR

Saint Romanos le Mélode (?-vers 560), compositeur d’hymnes
Hymne 32 (trad. SC 128, p.31s rev)

« Béni soit celui qui vient, lui, notre Roi » (Lc 19,38)

Porté sur ton trône dans le ciel, ici-bas sur l'ânon, Christ qui es Dieu, tu accueillais la louange des anges et l'hymne des enfants qui te criaient : « Tu es béni, toi qui viens rappeler Adam »…

Voici notre roi, doux et pacifique, monté sur le petit de l'ânesse, qui vient en hâte pour subir sa Passion et pour enlever les péchés. Le Verbe, monté sur une bête, veut sauver tous les êtres doués de raison. Et l'on pouvait contempler sur le dos d'un ânon celui que portent les Chérubins et qui jadis enleva Elie sur un char de feu, celui qui « de riche qu’il était, s’est fait pauvre » volontairement (2Co 8,9), celui qui en choisissant la faiblesse donne la force à tous ceux qui lui crient : « Tu es béni, toi qui viens rappeler Adam »...

Tu manifestes ta force en choisissant l'indigence… Les vêtements des disciples étaient une marque d'indigence, mais à la mesure de ta puissance étaient l'hymne des enfants et l'affluence de la foule qui criait : « Hosanna -- c'est-à-dire : Sauve donc -- toi qui es au plus haut des cieux. Sauve, Très-Haut, les humiliés. Aie pitié de nous, par égard pour nos palmes ; les rameaux qui s'agitent remueront ton coeur, ô toi qui viens rappeler Adam »...

--Ô créature de ma main, répondit le Créateur..., je suis venu moi-même. Ce n’était pas à la Loi de te sauver, puisqu’elle ne t’avait pas créé, ni aux prophètes, qui étaient comme toi mes créatures. C’est à moi seul qu’il appartient de t’affranchir de ta dette. Je suis vendu pour toi, et je te libère ; je suis crucifié à cause de toi, et tu échappes à la mort. Je meurs, et je t’apprends à crier : « Tu es béni, toi qui viens rappeler Adam ».

Ai-je autant aimé les anges ? Non, c'est toi, le misérable, que j'ai chéri. J'ai caché ma gloire et moi, le Riche, je me suis fait pauvre délibérément, car je t'aime beaucoup. Pour toi, j'ai souffert la faim, la soif, la fatigue. J'ai parcouru montagnes, ravins et vallons en te cherchant, brebis égarée ; j'ai pris le nom de l'agneau pour te ramener en t'attirant par ma voix de pasteur, et je veux donner ma vie pour toi, afin de t'arracher à la griffe du loup. Je supporte tout pour que tu cries : « Tu es béni, toi qui viens rappeler Adam ».

source: http://www.levangileauquotidien.org

Lundi 2 avril 2007

Le lundi saint

Saint(s) du jour : Bienheureux François Coll (1812-1875), Saint François de Paule (1436-1508)
 

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 12,1-11

Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, celui qu'il avait ressuscité d'entre les morts.
On donna un repas en l'honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était avec Jésus parmi les convives.
Or, Marie avait pris une livre d'un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie par l'odeur du parfum.
Judas Iscariote, l'un des disciples, celui qui allait le livrer, dit alors :
« Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d'argent, que l'on aurait données à des pauvres ? »
Il parla ainsi, non parce qu'il se préoccupait des pauvres, mais parce que c'était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait pour lui ce que l'on y mettait.
Jésus lui dit : « Laisse-la ! Il fallait qu'elle garde ce parfum pour le jour de mon ensevelissement.
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m'aurez pas toujours. »
Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu'il avait ressuscité d'entre les morts.
Les chefs des prêtres décidèrent alors de faire mourir aussi Lazare,
parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s'en allaient, et croyaient en Jésus.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

COMMENTAIRE DU JOUR

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon 12 sur le Cantique des Cantiques (trad. Béguin, Seuil 1953, p. 165 rev.)

Répandre le parfum de la compassion sur les pieds du Christ

Je vous ai déjà parlé de deux parfums spirituels : celui de la contrition, qui s'étend à tous les péchés –- il est symbolisé par le parfum que la pécheresse a répandu sur les pieds du Seigneur : « toute la maison fut remplie de cette odeur » ; il y a aussi celui de la dévotion qui renferme tous les bienfaits de Dieu... Mais il y a un parfum qui l'emporte de loin sur ces deux-là ; je l'appellerai le parfum de la compassion. Il se compose, en effet, des tourments de la pauvreté, des angoisses où vivent les opprimés, des inquiétudes de la tristesse, des fautes des pécheurs, bref de toute la peine des hommes, même nos ennemis. Ces ingrédients semblent indignes, et pourtant le parfum où ils entrent est supérieur à tous les autres. C'est un baume qui guérit : « Heureux les miséricordieux, ils obtiendront miséricorde » (Mt 5,7).

Ainsi, un grand nombre de misères réunies sous un regard compatissant sont les essences précieuses... Heureuse l'âme qui a pris soin de faire provision de ces aromates, d'y répandre l'huile de la compassion et de les faire cuire au feu de la charité ! Qui est, à votre avis, « cet homme heureux qui a pitié d'autrui et qui prête son bien » (Ps 111,5), enclin à la compassion, prompt à secourir son prochain, plus content de donner que de recevoir ? Cet homme qui pardonne aisément, résiste à la colère, ne consent pas à la vengeance, et en toutes choses regarde comme siennes les misères des autres ? Quelle que soit cette âme imprégnée de la rosée de la compassion, au coeur débordant de pitié, qui se fait toute à tous, qui n'est pour elle-même qu'un vase fêlé où rien n'est jalousement gardé, cette âme si bien morte à elle-même qu'elle vit uniquement pour autrui, elle a le bonheur de posséder ce troisième parfum qui est le meilleur. Ses mains distillent un baume infiniment précieux (cf Ct 5,5), qui ne tarira pas dans l'adversité et que les feux de la persécution n’arriveront pas à dessécher. Car Dieu se souviendra toujours de ses sacrifices.

source: http://www.levangileauquotidien.org

 

Mardi 3 avril 2007

Le mardi saint

Saint(s) du jour : Saint Richard (1197-1253)

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 13,21-33.36-38

Après avoir ainsi parlé, Jésus fut bouleversé au plus profond de lui-même, et il attesta : « Amen, amen, je vous le dis : l'un de vous me livrera. »
Les disciples se regardaient les uns les autres, sans parvenir à comprendre de qui Jésus parlait.
Comme il y avait à table, tout contre Jésus, l'un de ses disciples, celui que Jésus aimait,
Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler.
Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? »
Jésus lui répond : « C'est celui à qui j'offrirai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l'Iscariote.
Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui.Jésus lui dit alors :« Ce que tu fais, fais-le vite. »
Mais aucun des convives ne comprit le sens de cette parole.
Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d'acheter ce qu'il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres.
Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt ; il faisait nuit.
Quand Judas fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ; et il la lui donnera bientôt.
Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. J'ai dit aux Juifs : Là où je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi.
Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je m'en vais, tu ne peux pas me suivre pour l'instant ; tu me suivras plus tard. »
Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi ! »
Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

COMMENTAIRE DU JOUR

Saint Léon le Grand (? - vers 461), pape et docteur de l'Église
Sermon 3 sur la Passion, 4-5 ; PL 54, 320-321 (trad. cf Orval et SC 74 bis p. 59)

« C’étaient nos souffrances qu’il portait » (Is 53,4)

Le Seigneur s’est revêtu de notre faiblesse pour recouvrir notre inconstance de la fermeté de sa force. Il était venu du ciel en ce monde comme un marchand riche et bienfaisant, et, par un admirable échange avait conclu un marché : prenant ce qui était à nous, il nous accordait ce qui était à lui ; pour ce qui faisait notre honte il donnait l'honneur, pour les douleurs la guérison, pour la mort la vie…

Le saint apôtre Pierre a fait le premier l'expérience de combien cette humilité a été profitable à tous les croyants. Ébranlé par la tempête violente de son trouble, il est revenu à lui par ce brusque changement, et a retrouvé sa force. Il avait trouvé le remède dans l'exemple du Seigneur... Le serviteur en effet « ne pouvait pas être plus grand que son seigneur ni le disciple que son maître » (Mt 10,24), et il n'aurait pas pu vaincre le tremblement de la fragilité humaine si le vainqueur de la mort n'avait d'abord tremblé. Le Seigneur donc a regardé Pierre (Lc 22,61) ; au milieu des calomnies des prêtres, des mensonges des témoins, des injures de ceux qui le frappaient et le bafouaient, il a rencontré son disciple ébranlé avec ces yeux qui avaient vu son trouble d'avance. La Vérité l’a pénétré de son regard là où son coeur avait besoin de guérison. C'était comme si la voix du Seigneur s'y était fait entendre pour lui dire : « Où vas-tu, Pierre ? Pourquoi te retirer en toi-même ? Reviens à moi, fais-moi confiance et suis-moi. Ce temps-ci est celui de ma Passion, l'heure de ton supplice n'est pas encore venue. Pourquoi craindre maintenant ? Toi aussi tu surmonteras. Ne te laisse pas déconcerté par la faiblesse que j'ai prise. C'est à cause de ce que j'ai pris de toi que j’ai tremblé, mais toi, sois sans crainte à cause de ce que tu tiens de moi. »

source: http://www.levangileauquotidien.org

 

Mercredi 4 avril 2007

Le mercredi saint

Saint(s) du jour : Saint Isidore (560-639)

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 26,14-25

Alors, l'un des Douze, nommé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres
et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui proposèrent trente pièces d'argent.
Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent dire à Jésus : « Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ? »
Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : 'Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.'»
Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze.
Pendant le repas, il leur déclara : « Amen, je vous le dis : l'un de vous va me livrer. »
Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l'un après l'autre : « Serait-ce moi, Seigneur ? »
Il leur répondit : « Celui qui vient de se servir en même temps que moi, celui-là va me livrer.
Le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux l'homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit pas né ! »
Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C'est toi qui l'as dit ! »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

COMMENTAIRE DU JOUR

Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque, docteur de l'Église
Sermon 45, 23-24 ; PG 36, 654 C - 655 D (trad. Orval)

« Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ? »

Nous allons participer à la fête de Pâques. Nous le ferons maintenant encore de manière symbolique, mais plus clairement déjà que sous l'ancienne Loi, car cette Pâque-là était, si j'ose dire, une image obscure du symbole lui-même...

Prenons part à cette fête rituelle de manière évangélique et non littérale, de façon parfaite et non inachevée, pour l'éternité et non pour un instant. Prenons comme capitale, non pas la Jérusalem terrestre, mais la cité céleste, non celle qui est maintenant foulée aux pieds par les armées, mais celle qui est magnifiée par les anges. Sacrifions, non pas de jeunes taureaux ni des béliers portant cornes et sabots (Ps 68,32), plus morts que vivants et dépourvus d'intelligence, mais offrons à Dieu un sacrifice de louange (Ps 49,14) sur l'autel céleste en union avec les choeurs du ciel. Écartons le premier voile, avançons-nous jusqu'au second et portons nos regards vers le Saint des saints. Je dirai davantage : immolons-nous nous-mêmes à Dieu ; mieux, offrons-lui chaque jour chacun de nos mouvements. Acceptons tout à cause du Verbe. Montons avec empressement sur la croix : ses clous sont doux, même s'ils sont extrêmement douloureux. Mieux vaut souffrir avec le Christ et pour le Christ que de vivre dans les délices avec d'autres.

Si tu es Simon de Cyrène, prends la croix et suis le Christ. Si tu es crucifié avec lui comme un larron, fais comme le bon larron : reconnais Dieu... Si tu es Joseph d'Arimathie, réclame le corps à celui qui l'a fait crucifier ; fais tienne la purification du monde. Et si tu es Nicodème, ce serviteur nocturne de Dieu, viens ensevelir ce corps et le parfumer avec de la myrrhe. Si tu es l'une ou l'autre Marie ou Salomé ou Jeanne, pleure dès le point du jour. Sois le premier à voir la pierre du tombeau enlevée, peut-être même les anges ou Jésus en personne.

source: http://www.levangileauquotidien.org

 

Jeudi 5 avril 2007

Le jeudi saint : Messe du soir du Jeudi-saint en mémoire de la Cène du Seigneur

Saint(s) du jour : St Vincent Ferrier, o.p. (+ 1419)

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 13,1-15

Avant la fête de la Pâque, sachant que l'heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout.
Au cours du repas, alors que le démon a déjà inspiré à Judas Iscariote, fils de Simon, l'intention de le livrer,
Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu'il est venu de Dieu et qu'il retourne à Dieu,
se lève de table, quitte son vêtement, et prend un linge qu'il se noue à la ceinture ;
puis il verse de l'eau dans un bassin, il se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu'il avait à la ceinture.
Il arrive ainsi devant Simon-Pierre. Et Pierre lui dit : « Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds ! »
Jésus lui déclara : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »
Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n'auras point de part avec moi. »
Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »
Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n'a pas besoin de se laver : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, ... mais non pas tous. »
Il savait bien qui allait le livrer ; et c'est pourquoi il disait : « Vous n'êtes pas tous purs. »
Après leur avoir lavé les pieds, il reprit son vêtement et se remit à table. Il leur dit alors : « Comprenez-vous ce que je viens de faire ?
Vous m'appelez 'Maître' et 'Seigneur', et vous avez raison, car vraiment je le suis.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

COMMENTAIRE DU JOUR

Origène (vers 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur St Jean, § 32, 25-35.77-83 (trad. cf SC 385, p.199s)

« Si je ne te lave pas, tu n’auras point de part avec moi »

« Jésus, sachant que le Père avait tout remis entre ses mains, et qu’il était sorti de Dieu et retournait à Dieu, se lève de table. » Ce qui n’était pas entre les mains de Jésus auparavant est remis entre ses mains par le Père : non certaines choses et pas d’autres, mais toutes. David avait dit : « Le Seigneur dit à mon seigneur : Siège à ma droite jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis comme un escabeau sous tes pieds » (Ps 109,1). Les ennemis de Jésus faisaient parti, en effet, de ce tout qu’il savait que son Père lui donnait… A cause de ceux qui s’étaient écartés de Dieu, il s’est écarté de Dieu, lui qui de nature ne veut pas sortir du Père. Il est sorti de Dieu afin que tout ce qui s’est écarté de Dieu revienne avec lui, entre ses mains, auprès de Dieu, selon son dessein éternel…

Qu'est-ce que Jésus faisait donc en lavant les pieds des disciples ? En les lavant et en les essuyant à l'aide du linge dont il était ceint, Jésus ne rendait-il pas beaux leurs pieds au moment où ils allaient avoir à annoncer la bonne nouvelle ? C'est alors que s'est accompli, à mon avis, la parole prophétique : « Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent les bonnes nouvelles ! » (Is 52,7;Rm 10,15). Mais si, en lavant les pieds des disciples, Jésus les rend beaux, comment exprimer la beauté véritable en ceux qu'il plonge tout entiers « dans l'Esprit Saint et le feu » (Mt 3,11) ? Les pieds des apôtres sont devenus beaux afin...qu’ils puissent poser le pied sur la route sainte et cheminer en celui qui a dit : « Moi, je suis le Chemin » (Jn 14,6). Car quiconque a eu les pieds lavés par Jésus, et lui seul, suit ce chemin vivant et qui mène au Père ; ce chemin n'a pas de place pour des pieds souillés… Pour suivre ce chemin vivant et spirituel (He 10,20)…, il faut avoir les pieds lavés par Jésus qui a déposé ses vêtements...afin de prendre en son propre corps l’impureté de leurs pieds avec ce linge qui était son seul vêtement, car « c'est lui qui porte nos infirmités » (Is 53,4).

source: http://www.levangileauquotidien.org

 

Vendredi 6 avril 2007

Le vendredi saint : Célébration de la Passion du Seigneur

Saint(s) du jour : Saint Marcellin (+ 413)

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 18,1-40.19,1-42

Après avoir ainsi parlé, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples.
Judas, qui le livrait, connaissait l'endroit, lui aussi, car Jésus y avait souvent réuni ses disciples.
Judas prit donc avec lui un détachement de soldats, et des gardes envoyés par les chefs des prêtres et les pharisiens. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.
Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s'avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? »
Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C'est moi. » Judas, qui le livrait, était au milieu d'eux.
Quand Jésus leur répondit : « C'est moi », ils reculèrent, et ils tombèrent par terre.
Il leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. »
Jésus répondit : « Je vous l'ai dit : c'est moi. Si c'est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. »
(Ainsi s'accomplissait la parole qu'il avait dite : « Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés ».)
Alors Simon-Pierre, qui avait une épée, la tira du fourreau ; il frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l'oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus.
Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée au fourreau. Est-ce que je vais refuser la coupe que le Père m'a donnée à boire ? »
Alors les soldats, le commandant et les gardes juifs se saisissent de Jésus et l'enchaînent.
Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne, beau-père de Caïphe, le grand prêtre de cette année-là.
(C'est Caïphe qui avait donné aux Juifs cet avis : « Il vaut mieux qu'un seul homme meure pour tout le peuple. »)
Simon-Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans la cour de la maison du grand prêtre,
mais Pierre était resté dehors, près de la porte. Alors l'autre disciple - celui qui était connu du grand prêtre - sortit, dit un mot à la jeune servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre.
La servante dit alors à Pierre : « N'es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme-là ? » Il répondit : « Non, je n'en suis pas ! »
Les serviteurs et les gardes étaient là ; comme il faisait froid, ils avaient allumé un feu pour se réchauffer. Pierre était avec eux, et se chauffait lui aussi.
Or, le grand prêtre questionnait Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine.
Jésus lui répondit : « J'ai parlé au monde ouvertement. J'ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n'ai jamais parlé en cachette.
Pourquoi me questionnes-tu ? Ce que j'ai dit, demande-le à ceux qui sont venus m'entendre. Eux savent ce que j'ai dit. »
A cette réponse, un des gardes, qui était à côté de Jésus, lui donna une gifle en disant : « C'est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! »
Jésus lui répliqua : « Si j'ai mal parlé, montre ce que j'ai dit de mal ; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? »
Anne l'envoya, toujours enchaîné, au grand prêtre Caïphe.
Simon-Pierre était donc en train de se chauffer ; on lui dit : « N'es-tu pas un de ses disciples, toi aussi ? » Il répondit : « Non, je n'en suis pas ! »
Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, insista : « Est-ce que je ne t'ai pas vu moi-même dans le jardin avec lui ? »
Encore une fois, Pierre nia. A l'instant le coq chanta .
Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur. C'était le matin. Les Juifs n'entrèrent pas eux-mêmes dans le palais, car ils voulaient éviter une souillure qui les aurait empêchés de manger l'agneau pascal.
Pilate vint au dehors pour leur parler : « Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? » Ils lui répondirent :
« S'il ne s'agissait pas d'un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré. »
Pilate leur dit : « Reprenez-le, et vous le jugerez vous-mêmes suivant votre loi. » Les Juifs lui dirent : « Nous n'avons pas le droit de mettre quelqu'un à mort. »
Ainsi s'accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans son palais, appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? »
Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien parce que d'autres te l'ont dit ?
Pilate répondit : « Est-ce que je suis Juif, moi ? Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi : qu'as-tu donc fait ? »
Jésus déclara : « Ma royauté ne vient pas de ce monde ; si ma royauté venait de ce monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d'ici. »
Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C'est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix. »
Pilate lui dit : « Qu'est-ce que la vérité ? »Après cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit : « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation.
Mais c'est la coutume chez vous que je relâche quelqu'un pour la Pâque : voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? »
Mais ils se mirent à crier : « Pas lui ! Barabbas ! » (Ce Barabbas était un bandit.)
Alors Pilate ordonna d'emmener Jésus pour le flageller.
Les soldats tressèrent une couronne avec des épines, et la lui mirent sur la tête ; puis ils le revêtirent d'un manteau de pourpre.
Ils s'avançaient vers lui et ils disaient : « Honneur à toi, roi des Juifs ! » Et ils le giflaient.
Pilate sortit de nouveau pour dire aux Juifs : « Voyez, je vous l'amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
Alors Jésus sortit, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : « Voici l'homme. »
Quand ils le virent, les chefs des prêtres et les gardes se mirent à crier : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Reprenez-le, et crucifiez-le vous-mêmes ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
Les Juifs lui répondirent : « Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce qu'il s'est prétendu Fils de Dieu. »
Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.
Il rentra dans son palais, et dit à Jésus : « D'où es-tu ? » Jésus ne lui fit aucune réponse.
Pilate lui dit alors : « Tu refuses de me parler, à moi ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te relâcher, et le pouvoir de te crucifier ? »
Jésus répondit : « Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l'avais reçu d'en haut ; ainsi, celui qui m'a livré à toi est chargé d'un péché plus grave. »
Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ; mais les Juifs se mirent à crier : « Si tu le relâches, tu n'es pas ami de l'empereur. Quiconque se fait roi s'oppose à l'empereur. »
En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors ; il le fit asseoir sur une estrade à l'endroit qu'on appelle le Dallage (en hébreu : Gabbatha).
C'était un vendredi, la veille de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi. »
Alors ils crièrent : « A mort ! A mort ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Vais-je crucifier votre roi ? » Les chefs des prêtres répondirent : « Nous n'avons pas d'autre roi que l'empereur. »
Alors, il leur livra Jésus pour qu'il soit crucifié, et ils se saisirent de lui.
Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, en hébreu : Golgotha.
Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu.
Pilate avait rédigé un écriteau qu'il fit placer sur la croix, avec cette inscription : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. »
Comme on avait crucifié Jésus dans un endroit proche de la ville, beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, qui était libellé en hébreu, en latin et en grec.
Alors les prêtres des Juifs dirent à Pilate : « Il ne fallait pas écrire : 'Roi des Juifs' ; il fallait écrire : 'Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs'. »
Pilate répondit : « Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit. »
Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chacun. Restait la tunique ; c'était une tunique sans couture, tissée tout d'une pièce de haut en bas.
Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, tirons au sort celui qui l'aura. » Ainsi s'accomplissait la parole de l'Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C'est bien ce que firent les soldats.
Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l'Écriture s'accomplisse jusqu'au bout, Jésus dit : « J'ai soif. »
Il y avait là un récipient plein d'une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d'hysope, et on l'approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit.
Comme c'était le vendredi, il ne fallait pas laisser des corps en croix durant le sabbat (d'autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque). Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu'on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
Des soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis du deuxième des condamnés que l'on avait crucifiés avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à celui-ci, voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l'eau.
Celui qui a vu rend témoignage, afin que vous croyiez vous aussi. (Son témoignage est véridique et le Seigneur sait qu'il dit vrai.)
Tout cela est arrivé afin que cette parole de l'Écriture s'accomplisse : Aucun de ses os ne sera brisé.
Et un autre passage dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu'ils ont transpercé.
Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
Nicodème (celui qui la première fois était venu trouver Jésus pendant la nuit) vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d'aloès pesant environ cent livres.
Ils prirent le corps de Jésus, et ils l'enveloppèrent d'un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d'ensevelir les morts.
Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n'avait encore mis personne.
Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c'est là qu'ils déposèrent Jésus.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

COMMENTAIRE DU JOUR

Saint Maxime de Turin (?-vers 420), évêque
Sermon 38 ; PL 57, 341s ; CCL 23, 149s (trad. L’Année en fêtes, Migne 2000, p.261 rev)

Le signe du salut

Dans sa Passion, le Seigneur a assumé tous les torts du genre humain afin qu'il n'y ait plus rien par la suite qui porte du tort à l'homme. La croix est donc un grand mystère, et si nous essayons de le comprendre, par ce signe le monde entier est sauvé. En effet quand les marins prennent la mer, ils dressent d’abord l'arbre du mât et tendent la voile pour que s'ouvrent les flots ; ils forment ainsi la croix du Seigneur, et en sécurité grâce à ce signe du Seigneur, ils gagnent le port du salut et échappent au péril de la mort. La voile suspendue au mât est en effet l'image de ce signe divin, comme le Christ a été élevé sur la croix. Voilà pourquoi, à cause de la confiance venant de ce mystère, ces hommes ne s’inquiètent pas des bourrasques du vent et arrivent au bon port souhaité. Pareillement, de même que l'Église ne peut pas rester debout sans la croix, de même un navire est affaibli sans son mât. Le diable en effet la tourmente et le vent frappe le navire, mais quand se dresse le signe de la croix, l'injustice du diable est repoussée, la bourrasque tombe aussitôt...

L’agriculteur aussi n'entreprend pas son travail sans le signe de la croix : en assemblant les éléments de sa charrue il imite l'image d'une croix… Le ciel aussi est disposé comme une image de ce signe, avec ses quatre directions, l'Orient, l'Occident, le Midi et le Nord. La forme de l'homme lui-même, quand il élève les mains, représente une croix ; surtout quand nous prions les mains levées, nous proclamons par notre corps la Passion du Seigneur... C'est de cette façon que Moïse, le Saint, a été vainqueur quand il faisait la guerre contre les Amalécites, non pas par les armes, mais les mains levées vers Dieu (Ex 17,11)...

Par ce signe du Seigneur donc, la mer est ouverte, la terre cultivée, le ciel gouverné, les hommes sont sauvés. Et même, je l'affirme, par ce signe du Seigneur, les profondeurs du séjour des morts sont ouvertes. Car l'homme Jésus, le Seigneur, lui qui portait la vraie croix, a été enseveli en terre, et la terre qu'il avait profondément labourée, qu'il avait pour ainsi dire brisée de toutes parts, a fait germer tous les morts qu'elle retenait.
 

source: http://www.levangileauquotidien.org

 

Samedi 7 avril 2007

Le samedi saint - Dimanche de Pâques : Veillée Pascale

Saint(s) du jour :  Saint Jean-Baptiste de La Salle (+ 1719), Bienheureux Hermann-Joseph (+ 1230)
 

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24,1-12

Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes se rendirent au sépulcre, portant les aromates qu'elles avaient préparés.
Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau.
Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.
Elles ne savaient que penser, lorsque deux hommes se présentèrent à elles, avec un vêtement éblouissant.
Saisies de crainte, elles baissaient le visage vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ?
Il n'est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu'il vous a dit quand il était encore en Galilée :
'Il faut que le Fils de l'homme soit livré aux mains des pécheurs, qu'il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.' »
Alors elles se rappelèrent ses paroles.
Revenues du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres.
C'étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres.
Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas.
Pierre cependant courut au tombeau ; mais en se penchant, il ne vit que le linceul. Il s'en retourna chez lui, tout étonné de ce qui lui était arrivé.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

COMMENTAIRE DU JOUR

Astérius d'Amasée (?-vers 410), évêque
Homélie 19 sur le psaume 15 (trad. coll. Icthus, vol. 10, p.137)

« Tu fais resplendir cette nuit très sainte par la gloire de la Résurrection du Seigneur » (Collecte)

Aujourd’hui l’Eglise, l’héritière, est dans l’allégresse. Son époux, le Christ, qui a souffert, vient de ressusciter… Réjouis-toi, Eglise, Epouse du Christ ! La résurrection de ton Epoux t’a relevée de terre où les passants te foulaient aux pieds… Ô merveille !… Une seule graine a été semée, et le monde entier s'en est nourri. Comme un homme, il a été immolé ; comme un Dieu, il a été rendu à la vie et il donne la vie à la terre… Comme un agneau, il a été égorgé, et comme un berger, par le bâton de sa croix, il a dispersé le troupeau des démons. Comme une bougie sur le chandelier, il s'est éteint sur la croix, et comme un soleil, il s'est levé du tombeau. On a vu s'accomplir deux prodiges : le jour s'est obscurci lorsque le Christ a été crucifié, et à sa résurrection, la nuit a brillé comme le jour. Pourquoi le jour s'est-il obscurci ? Parce que, comme il est écrit, « Il fit des ténèbres son voile » (Ps 17,12). Pourquoi la nuit a-t-elle brillé comme le jour ? Parce que, comme le disait le prophète, « Les ténèbres ne sont point ténèbres devant toi et la nuit comme le jour illumine » (Ps 138,12).

Ô nuit, plus claire que le jour ! Nuit plus lumineuse que le soleil ! Nuit plus blanche que la neige, plus brillante que nos flambeaux, plus douce que le paradis ! Ô nuit qui ne connais point de ténèbres, tu chasses tout sommeil et nous fais veiller avec les anges ! Nuit pascale, frayeur des démons, attendue une année durant ! Nuit nuptiale de l'Église, qui fais naître les nouveaux baptisés et dépouilles le démon endormi ! Nuit où l'héritier introduit ses co-héritiers dans l'héritage !

source: http://www.levangileauquotidien.org

Dimanche 8 avril 2007

Dimanche de Pâques : Saint Jour de Pâques, la Résurrection du Seigneur, solennité des solennités

Saint(s) du jour :   Sainte Constance (+ 1300), Saint Perpet (+ 494), Sainte Julie Billard (1751-1816)

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20,1-9

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. »
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là,
et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

COMMENTAIRE DU JOUR

Une homélie attribuée à Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), évêque d'Antioche puis de Constantinople, docteur de l'Église
Liturgie orthodoxe de Pâques

« Entre dans la joie de ton Maître » (Mt 25,23)

Que tout homme pieux et ami de Dieu jouisse de cette belle et lumineuse fête ! Que tout serviteur fidèle entre avec allégresse dans la joie de son Seigneur ! (Mt 25,23) Celui qui a porté le poids du jeûne, qu'il vienne maintenant toucher sa récompense. Celui qui a travaillé depuis la première heure, qu'il reçoive aujourd'hui le juste salaire (Mt 20,1s). Celui qui est venu après la troisième heure, qu'il célèbre cette fête dans l'action de grâces. Celui qui est arrivé après la sixième heure, qu'il n'aie aucune crainte, il ne sera pas lésé. Si quelqu'un a tardé jusqu'à la neuvième heure, qu'il approche sans hésiter. S'il en est un qui a traîné jusqu'à la onzième heure, qu'il n'ait pas honte de sa tiédeur, car le Maître est généreux, il reçoit le dernier comme le premier…, il fait miséricorde à celui-là, et comble celui-ci. Il donne à l'un, il fait grâce à l'autre...

Ainsi donc, entrez tous dans la joie de votre Maître ! Premiers et derniers…, riches et pauvres…, les vigilants comme les oisifs…, vous qui avez jeûné et vous qui n'avez pas jeûné, réjouissez-vous aujourd'hui. Le festin est prêt, venez donc tous (Mt 22,4). Le veau gras est servi, que personne ne s’en aille affamé. Jouissez tous du banquet de la foi, venez puiser au trésor de la miséricorde. Que nul ne déplore sa pauvreté, car le Royaume est apparu pour tous ; que nul ne se lamente de ses fautes, car le pardon a jailli du tombeau ; que nul ne craigne la mort, car la mort du Sauveur nous en a libérés. Il a détruit la mort, celui que la mort avait étreint, il a dépouillé l'enfer, celui qui est descendu aux enfers…

Isaïe l'avait prédit en disant : « L'enfer fut consterné lorsqu'il t'a rencontré » (14,9). L'enfer est rempli d'amertume…, car il a été terrassé ; humilié, car il a été mis à mort ; effondré, car il a été anéanti. Il s’est emparé d’un corps et s'est trouvé devant Dieu ; il a saisi la terre et a rencontré le ciel ; il a pris ce qu'il voyait, et il est tombé à cause de l’Invisible. « Ô mort, où est ton aiguillon ? Enfer, où est ta victoire ? » (1Co 15,55). Christ est ressuscité et tu as été terrassé ! Christ est ressuscité et les démons sont tombés ! Christ est ressuscité et les anges sont dans la joie ! Christ est ressuscité et voici que règne la vie ! Christ est ressuscité et il n'est plus de morts dans les tombeaux, car le Christ, ressuscité des morts, est devenu les prémices de ceux qui se sont endormis. À lui gloire et puissance dans les siècles des siècles ! Amen.

source: http://www.levangileauquotidien.org

Eucharistie sacrement de la miséricorde / Christus.fr

 

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