L'Évangile du jour et son
commentaire |
Dimanche
de Pâques : Saint Jour de Pâques, la Résurrection du Seigneur, solennité des
solennités
Saint(s) du jour : Sainte
Constance (+ 1300), Saint Perpet (+ 494), Sainte Julie Billard (1751-1816)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20,1-9
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand
matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée
du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus
aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous
ne savons pas où on l'a mis. »
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite
que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre
pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau,
et il regarde le linceul resté là,
et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais
roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au
tombeau. Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture,
il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Une homélie attribuée à Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), évêque
d'Antioche puis de Constantinople, docteur de l'Église
Liturgie orthodoxe de Pâques
« Entre dans la joie de ton Maître » (Mt 25,23)
Que tout homme pieux et ami de Dieu jouisse de cette belle et lumineuse fête
! Que tout serviteur fidèle entre avec allégresse dans la joie de son
Seigneur ! (Mt 25,23) Celui qui a porté le poids du jeûne, qu'il vienne
maintenant toucher sa récompense. Celui qui a travaillé depuis la première
heure, qu'il reçoive aujourd'hui le juste salaire (Mt 20,1s). Celui qui est
venu après la troisième heure, qu'il célèbre cette fête dans l'action de
grâces. Celui qui est arrivé après la sixième heure, qu'il n'aie aucune
crainte, il ne sera pas lésé. Si quelqu'un a tardé jusqu'à la neuvième
heure, qu'il approche sans hésiter. S'il en est un qui a traîné jusqu'à la
onzième heure, qu'il n'ait pas honte de sa tiédeur, car le Maître est
généreux, il reçoit le dernier comme le premier…, il fait miséricorde à
celui-là, et comble celui-ci. Il donne à l'un, il fait grâce à l'autre...
Ainsi donc, entrez tous dans la joie de votre Maître ! Premiers et
derniers…, riches et pauvres…, les vigilants comme les oisifs…, vous qui
avez jeûné et vous qui n'avez pas jeûné, réjouissez-vous aujourd'hui. Le
festin est prêt, venez donc tous (Mt 22,4). Le veau gras est servi, que
personne ne s’en aille affamé. Jouissez tous du banquet de la foi, venez
puiser au trésor de la miséricorde. Que nul ne déplore sa pauvreté, car le
Royaume est apparu pour tous ; que nul ne se lamente de ses fautes, car le
pardon a jailli du tombeau ; que nul ne craigne la mort, car la mort du
Sauveur nous en a libérés. Il a détruit la mort, celui que la mort avait
étreint, il a dépouillé l'enfer, celui qui est descendu aux enfers…
Isaïe l'avait prédit en disant : « L'enfer fut consterné lorsqu'il t'a
rencontré » (14,9). L'enfer est rempli d'amertume…, car il a été terrassé ;
humilié, car il a été mis à mort ; effondré, car il a été anéanti. Il s’est
emparé d’un corps et s'est trouvé devant Dieu ; il a saisi la terre et a
rencontré le ciel ; il a pris ce qu'il voyait, et il est tombé à cause de l’Invisible.
« Ô mort, où est ton aiguillon ? Enfer, où est ta victoire ? » (1Co 15,55).
Christ est ressuscité et tu as été terrassé ! Christ est ressuscité et les
démons sont tombés ! Christ est ressuscité et les anges sont dans la joie !
Christ est ressuscité et voici que règne la vie ! Christ est ressuscité et
il n'est plus de morts dans les tombeaux, car le Christ, ressuscité des
morts, est devenu les prémices de ceux qui se sont endormis. À lui gloire et
puissance dans les siècles des siècles ! Amen.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le lundi de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Gauthier (1030-1095)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 28,8-15
Vite, elles quittèrent le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses, et elles
coururent porter la nouvelle aux disciples.
Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. »
Elles s'approchèrent et, lui saisissant les pieds, elles se prosternèrent
devant lui.
Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères
qu'ils doivent se rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront. »
Tandis qu'elles étaient en chemin, quelques-uns des hommes chargés de garder
le tombeau allèrent en ville annoncer aux chefs des prêtres tout ce qui
s'était passé.
Ceux-ci, après s'être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil,
donnèrent aux soldats une forte somme
en leur disant : « Voilà ce que vous raconterez : 'Ses disciples sont venus
voler le corps, la nuit pendant que nous dormions.'
Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la
chose, et nous vous éviterons tout ennui. »
Les soldats prirent l'argent et suivirent la leçon. Et cette explication
s'est propagée chez les Juifs jusqu'à ce jour.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Pierre Chrysologue (vers 406-450), évêque de Ravenne, docteur de
l'Église
Sermon 80 ; CCL 24A, 490s (trad. Matthieu commenté, DDB 1985, p.152s rev.)
« Soyez sans crainte »
« Je sais que vous cherchez Jésus le crucifié. Il n'est pas ici. » Ainsi
parlait l'ange aux femmes, lui qui a ouvert le tombeau pour cette raison. Ce
n'était pas pour en faire sortir le Christ, qui déjà n'y était plus, mais
pour faire savoir que le Christ n'y était plus. « Il est ressuscité comme il
l’avait dit… Venez voir l'endroit où le Seigneur avait été déposé » (Mt
28,5-6). Venez, femmes, venez. Voyez l’endroit où vous aviez déposé Adam, où
le genre humain avait été enseveli. Comprenez qu'aussi grand a été son
pardon que grande a été l'injustice faite au Seigneur… Quand les femmes
entrent dans le sépulcre, elles prennent leur part de l'ensevelissement,
elles font cause commune avec la Passion. Sortant du sépulcre, elles se
relèvent dans la foi avant de ressusciter dans la chair. « Elles quittèrent
le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses »… L'Ecriture dit : « Servez le
Seigneur avec crainte et jubilez pour lui avec tremblement » (Ps 2,11).
« Et Jésus vint à leur rencontre et il leur dit : ‘ Je vous salue ! ’ » Le
Christ vient à la rencontre de ceux qui courent avec foi, pour qu'ils
reconnaissent de leurs yeux ce qu'ils avaient cru par la foi. Il veut
conforter par sa présence celles que l'ouïe jusqu'alors avait laissées
tremblantes… Il vient à leur rencontre comme un maître, il les salue comme
un parent, il leur redonne la vie par l'amour, il les préserve par la
crainte. Il les salue pour qu'elles le servent amoureusement, pour que la
crainte ne les mette pas en fuite. « Je vous salue ! » « Elles
s'approchèrent et lui saisirent les pieds »... « Je vous salue ! »,
c'est-à-dire : Touchez-moi. Il a voulu être pris, lui qui a supporté qu'on
jette les mains sur lui…
Il leur dit : « Soyez sans crainte ». Ce que l'ange avait dit, le Seigneur
le dit aussi. L'ange les avait affermies, le Christ va les rendre plus
fortes encore. « Soyez sans crainte. Allez annoncer à mes frères qu'ils
doivent s'en aller en Galilée. C'est là qu'ils me verront. » Se relevant des
morts, le Christ a ressaisi l'homme, il ne l'a pas abandonné. Il les appelle
donc ses frères, ceux que par le corps il a rendu ses frères germains ; il
les appelle frères, ceux qu'il a adoptés comme fils de son Père. Il les
appelle frères, ceux que, héritier plein de bonté, il a rendu ses
cohéritiers.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mardi
de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Michel des Saints
(1591-1624), Saint Fulbert (960-1029)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20,11-18
Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se
penche vers l'intérieur, tout en larmes,
et, à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux
anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On
a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l'a mis. »
Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais
elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le
prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c'est toi qui l'as emporté,
dis-moi où tu l'as mis, et moi, j'irai le reprendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : «
Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs.
Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le
Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père
et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le Seigneur,
et voilà ce qu'il m'a dit. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Anselme (1033-1109), moine, évêque, docteur de l’Église
74ème oraison, PL 158, 1010-1012
« Pourquoi pleures-tu ? »
« Femme, pourquoi pleures-tu ? » Seigneur très aimant, comment cherches-tu à
savoir pourquoi elle pleure ? Ne t'avait-elle pas vu immolé cruellement,
percé de clous, suspendu au gibet comme un brigand, livré aux railleries des
impies ? Comment donc peux-tu lui dire : « Femme, pourquoi pleures-tu ? »
Elle n'avait pas pu t'arracher à la mort, et elle voudrait au moins embaumer
ton corps, pour le garder le plus longtemps possible de toute corruption...
Et voilà que, pour comble, elle croit perdu ce corps qu'elle avait la joie
de posséder encore. Avec lui tout espoir s'est évanoui pour elle, si elle
n'a plus ce qu'elle voulait garder en souvenir de toi. Comment peux-tu donc
lui demander à cet instant : « Femme pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?
»
O bon Seigneur, c'est ta disciple fidèle, rachetée par ton sang, qui est
tourmentée du désir de te voir. Vas-tu permettre longtemps une telle peine ?
Maintenant que tu échappes à la corruption, as-tu perdu toute compassion ?
Parvenu à l'immortalité, as-tu oublié la miséricorde ? Non, ta douce bonté,
Ami, te fait intervenir sans retard, pour que celle qui pleure son Seigneur
ne cède pas à l'amertume du coeur.
« Marie ! » O Seigneur, tu as appelé ta servante par son nom familier, et
elle reconnaît tout de suite la voix familière de son Seigneur. « Marie. »
Parole si douce, si débordante de tendresse et d'amour ! Il t’est
impossible, Maître, de dire plus bref et plus fort : « Marie ! Je sais qui
tu es. Je sais ce que tu veux. Me voici ! Ne pleure plus. Me voici, moi que
tu cherches. » Aussitôt, les larmes changent de nature : comment
pourraient-elles s'arrêter, maintenant qu'elles jaillissent d'un coeur en
fête ?
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mercredi de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Stanislas
(+ 1079), Sainte Gemma Galgani (+ 1903)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24,13-35
Le même jour, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs,
à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha, et il
marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors,
ils s'arrêtèrent, tout tristes.
L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux
qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est
arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses
actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple.
Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait
condamner à mort et ils l'ont crucifié.
Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela,
voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé.
A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe.
Elles sont allées au tombeau de très bonne heure,
et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire
qu'elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu'il est
vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les
choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris ! Comme votre coeur est
lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa
gloire ? »
Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans
toute l'Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant
d'aller plus loin.
Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche
et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le
rompit et le leur donna.
Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à
leurs regards.
Alors ils se dirent l'un à l'autre : « Notre coeur n'était-il pas brûlant en
nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait
comprendre les Écritures ? »
A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y
trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« C'est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment
ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite,
martyre, co-patronne de l'Europe
Pour le 6 janvier 1941 (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 279)
« Il marchait avec eux »
Le même Sauveur, que la Parole de l'Écriture nous met sous les yeux dans son
humanité en nous le montrant sur tous les chemins qu'il a parcourus sur la
terre, habite parmi nous caché sous l'apparence du pain eucharistique, il
vient à nous tous les jours comme Pain de Vie. Dans ces deux aspects, il se
fait proche de nous et sous ces deux aspects il désire que nous le
cherchions et que nous le trouvions. L'un appelle l'autre. Lorsque nous
voyons avec les yeux de la foi le Sauveur devant nous, comme l'Ecriture nous
le dépeint, alors grandit notre désir de l'accueillir en nous dans le Pain
de Vie. Le pain eucharistique à son tour avive notre désir de faire toujours
plus profondément connaissance avec le Seigneur à partir de la Parole de
l'Écriture, et donne des forces à notre esprit pour une meilleure
compréhension.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le jeudi de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Sabas le Goth
(334-372), Saint Jules Ier (+ 352)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24,35-48
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment
ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.
Comme ils en parlaient encore, lui-même était là au milieu d'eux, et il leur
dit : « La paix soit avec vous ! »
Frappés de stupeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées
qui surgissent en vous ?
Voyez mes mains et mes pieds : c'est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un
esprit n'a pas de chair ni d'os, et vous constatez que j'en ai. »
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n'osaient pas encore y croire, et restaient saisis
d'étonnement.Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé.
Il le prit et le mangea devant eux.
Puis il déclara : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand
j'étais encore avec vous : Il fallait que s'accomplisse tout ce qui a été
écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »
Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures.
Il conclut : « C'est bien ce qui était annoncé par l'Écriture : les
souffrances du Messie, sa résurrection d'entre les morts le troisième jour,
et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes les
nations, en commençant par Jérusalem.
C'est vous qui en êtes les témoins.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Jean Paul II
Entrez dans l’espérance (trad. Plon/Mame 1994, p. 320)
« Lui-même était là au milieu d’eux, et il leur dit : ‘ La paix soit avec
vous ’ »
Nous avons plus que jamais besoin d'entendre cette parole du Christ
ressuscité : « N'ayez pas peur ! » (Mt 28,10) C'est une nécessité pour
l'homme d'aujourd'hui…qui ne cesse pas d'avoir peur en son for intérieur et
non sans raisons… C'est également une nécessité pour tous les peuples et
toutes les nations du monde entier. Il faut que, dans la conscience de
chaque être humain, se fortifie la certitude qu'il existe Quelqu'un qui
tient dans ses mains le sort de ce monde qui passe, Quelqu'un qui détient
les clefs de la mort et des enfers (Ap 1,18), Quelqu'un qui est l'Alpha et
l'Oméga de l'histoire de l'homme (Ap 22,13), qu'elle soit individuelle ou
collective ; et surtout la certitude que ce Quelqu'un est Amour, l'Amour
fait homme, l'Amour crucifié et ressuscité, l'Amour sans cesse présent au
milieu des hommes ! Il est l'Amour eucharistique. Il est source inépuisable
de communion. Il est le seul que nous puissions croire sans la moindre
réserve quand il nous demande : « N'ayez pas peur ! »
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le vendredi de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Hermenegild (+ 586), Bienheureuse Ida
(1040-1113), Saint Martin Ier (+ 655)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 21,1-14
Après cela, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de
Tibériade, et voici comment.
Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie : Jumeau),
Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres
disciples.
Simon-Pierre leur dit : « Je m'en vais à la pêche. » Ils lui répondent : «
Nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils
passèrent la nuit sans rien prendre.
Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne
savaient pas que c'était lui.
Jésus les appelle : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » Ils lui
répondent : « Non. »
Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. »
Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n'arrivaient pas à le ramener,
tellement il y avait de poisson.
Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C'est le Seigneur ! »
Quand Simon-Pierre l'entendit déclarer que c'était le Seigneur, il passa un
vêtement, car il n'avait rien sur lui, et il se jeta à l'eau.
Les autres disciples arrivent en barque, tirant le filet plein de poissons ;
la terre n'était qu'à une centaine de mètres.
En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson
posé dessus, et du pain.
Jésus leur dit : « Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. »
Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu'à terre le filet plein de
gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette
quantité, le filet ne s'était pas déchiré.
Jésus dit alors : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n'osait lui
demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c'était le Seigneur.
Jésus s'approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson.
C'était la troisième fois que Jésus ressuscité d'entre les morts se
manifestait à ses disciples.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Jean-Pierre de Caussade (1675-1751), jésuite
Abandon à la Providence divine (DDB 1966, p. 121)
« C’est le Seigneur ! »
Toutes les créatures sont vivantes dans la main de Dieu ; les sens
n'aperçoivent que l'action de la créature, mais la foi croit à l'action
divine en tout. Elle voit que Jésus Christ vit en tout et opère dans toute
l'étendue des siècles, que le moindre moment et le plus petit atome
renferment une portion de cette vie cachée et de cette action mystérieuse.
L'action des créatures est un voile qui couvre les profonds mystères de
l'action divine.
Jésus Christ après sa résurrection surprenait ses disciples dans ses
apparitions, il se présentait à eux sous des figures qui le déguisaient, et
aussitôt qu'il se découvrait, il disparaissait. Ce même Jésus qui est
toujours vivant, toujours opérant, surprend encore les âmes qui n'ont pas la
foi assez pure et assez perçante. Il n'y a aucun moment où Dieu ne se
présente sous l'apparence de quelque peine, de quelque obligation ou de
quelque devoir. Tout ce qui se fait en nous, autour de nous et par nous,
renferme et couvre son action divine, quoique invisible, ce qui fait que
nous sommes toujours surpris et que nous ne connaissons son opération que
lorsqu'elle ne subsiste plus.
Si nous percions le voile et si nous étions vigilants et attentifs, Dieu se
révélerait sans cesse à nous et nous jouirions de son action en tout ce qui
nous arrive. A chaque chose nous dirions : « C'est le Seigneur ! » Et nous
trouverions dans toutes les circonstances que nous recevons un don de Dieu,
que les créatures sont de très faibles instruments, que rien ne nous
manquerait, et que le soin continuel de Dieu le porte à nous départir ce qui
nous convient.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le samedi de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Bénézet (1165-1184), Sainte Lidwine
(1380-1433)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 16,9-15
Ressuscité de grand matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut
d'abord à Marie Madeleine, de laquelle il avait expulsé sept démons.
Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui,
s'affligeaient et pleuraient.
Quand ils entendirent qu'il était vivant et qu'elle l'avait vu, ils
refusèrent de croire.
Après cela, il se manifesta sous un aspect inhabituel à deux d'entre eux qui
étaient en chemin pour aller à la campagne.
Ceux-ci revinrent l'annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.
Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu'ils étaient à table :
il leur reprocha leur incrédulité et leur endurcissement parce qu'ils
n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité.
Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle
à toute la création.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
Sermon 233 ; PL 38, 1112 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 332)
« Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création »
Vous avez entendu ce que dit le Seigneur à ses disciples après la
résurrection. Il les envoie prêcher l'Évangile, et ils l'ont fait. Écoutez :
« Sur toute la terre s'en va leur message et leurs paroles jusqu'aux
extrémités du monde » (Ps 18,5). Pas à pas, l'Évangile est parvenu jusqu'à
nous et jusqu'aux confins de la terre. En peu de mots, le Seigneur
s'adressant à ses disciples établit ce que nous devons faire et ce que nous
devons espérer. Il dit, en effet, comme vous l'avez entendu : « Celui qui
croira et sera baptisé sera sauvé. » Il demande notre foi et il nous offre
le salut. Si précieux est ce qu'il nous offre que ce qu'il nous demande
n'est rien.
« Ainsi, mon Dieu, les fils des hommes à l'ombre de tes ailes ont abri…, au
torrent de tes délices tu les abreuves, car en toi est la source de vie »
(Ps 35,8s). Jésus Christ est la source de la vie. Avant que la source de vie
ne parvienne jusqu'à nous, nous n'avions qu'un salut humain, semblable à
celui des animaux dont parle le psaume : « L'homme et le bétail, tu les
sauves, Seigneur » (Ps 35,7). Mais maintenant la source de la vie est venue
jusqu'à nous, la source de la vie est morte pour nous. Nous refusera-t-il sa
vie, celui qui pour nous a donné sa mort ? Il est le salut, et ce salut
n'est pas vain comme l'autre. Pourquoi ? Parce qu'il ne passe pas. Le
Sauveur est venu. Il est mort, mais il a tué la mort. Il a mis à la mort un
terme en lui. Il l'a assumée et il l'a tuée. Où donc est maintenant la mort
? Cherche-la dans le Christ et elle n'y est plus. Elle y a été, mais elle
est morte là. Ô vie, mort de la mort ! Reprenez courage : elle mourra aussi
en nous. Ce qui s’est accompli dans la Tête s’accomplira aussi dans les
membres, et la mort mourra aussi en nous.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Deuxième
dimanche de Pâques - Dimanche de la Miséricorde
Saint(s) du jour : César de Bus, Prêtre en Avignon, fondateur (+ 1607),
Saint Pierre Gonzalès (1190-1246), Saint Paterne (Vème siècle), Bienheureux
Luchésio (1185-1250)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20,19-31
Ce même soir, le premier jour de la semaine, les disciples avaient
verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des
Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d'eux. Il leur dit : « La paix
soit avec vous ! »
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples
furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père
m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : «
Recevez l'Esprit Saint.
Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout
homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. »
Or, l'un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) n'était pas avec
eux quand Jésus était venu.
Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il
leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je
ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans
son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison,
et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient
verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit : « La paix soit avec
vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta
main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. »
Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient
sans avoir vu. »
Il y a encore beaucoup d'autres signes que Jésus a faits en présence des
disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre.
Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le
Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Cardinal John Henry Newman (1801-1890), prêtre, fondateur de communauté
religieuse, théologien
PPS, vol. 2, n° 2, « Faith without Sight »
La faiblesse de la foi de Thomas, source de grâce pour l'Eglise
Il ne faut pas croire que saint Thomas était très différent des autres
apôtres. Tous, plus ou moins, ils ont perdu confiance dans les promesses du
Christ quand ils l’ont vu emmené pour être crucifié. Quand il a été mis au
tombeau, leur espérance a été ensevelie avec lui, et quand on leur a apporté
la nouvelle qu’il était ressuscité, aucun n'y a cru. Quand il leur est
apparu, « il leur reprocha leur incrédulité et leur endurcissement » (Mc
16,14)… Thomas a été convaincu en dernier, parce qu’il a vu le Christ en
dernier. Par contre, il est certain que ce n’était pas un disciple réservé
et froid : auparavant, il avait exprimé le désir de partager le danger de
son Maître et de souffrir avec lui…: « Allons-y nous aussi, pour mourir avec
lui ! » (Jn 11,16) C’est à cause de Thomas que les apôtres ont risqué leur
vie avec leur Maître.
Saint Thomas aimait donc son Maître, comme un vrai apôtre, et s’est mis à
son service. Mais quand il l’a vu crucifié, il a faibli en sa foi pour un
temps, comme les autres…et plus que les autres. Il s’était isolé, refusant
le témoignage non d’une seule personne, mais des dix autres, de Marie
Madeleine et des autres femmes… Il lui fallait, semble-t-il, une preuve
visible de ce qui est invisible, un signe infaillible venu de ciel, comme
l’échelle des anges de Jacob (Gn 28,12), pour calmer son angoisse en lui
montrant le but du chemin au moment de se mettre en route. Un désir secret
de certitude l’habitait et ce désir s’est réveillé à la nouvelle de la
résurrection du Christ.
Notre Sauveur consent à sa faiblesse, répond a son désir, mais lui dit : «
Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu ».
C’est ainsi que tous ses disciples le servent, même dans leur faiblesse,
pour qu’il la transforme en paroles d’enseignement et de réconfort pour son
Eglise.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la miséricorde
/
Christus.fr |