L'Évangile du jour et son
commentaire |
Vingt-septième dimanche du temps ordinaire
Saint(s) du jour :
Ste Réparate, vierge et martyre (+ 253)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,2-16.
Des pharisiens l'abordèrent et pour le mettre à l'épreuve, ils lui
demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Jésus
dit : « Que vous a prescrit Moïse ? » Ils lui répondirent : « Moïse a
permis de renvoyer sa femme à condition d'établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua : « C'est en raison de votre endurcissement qu'il a formulé
cette loi. Mais, au commencement de la création, il les fit homme et
femme. A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, il
s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Ainsi, ils ne
sont plus deux, mais ils ne font qu'un. Donc, ce que Dieu a uni, que
l'homme ne le sépare pas ! » De retour à la maison, les disciples
l'interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur répond : « Celui
qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d'adultère
envers elle. Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle
est coupable d'adultère. » On présentait à Jésus des enfants pour les lui
faire toucher ; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela,
Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi. Ne les
empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
Amen, je vous le dis : celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la
manière d'un enfant n'y entrera pas. » Il les embrassait et les bénissait
en leur imposant les mains.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Pape Benoît XVI Encyclique « Deus caritas est », § 9-11
« Tous
deux ne feront plus qu'un »
Dans la Bible, la relation de Dieu avec
Israël est illustrée par les métaphores des fiançailles et du mariage ; et
par conséquent, l'idolâtrie est adultère et prostitution... Mais l'amour-eros
de Dieu pour l'homme est en même temps totalement l'amour-agapè. Non
seulement parce qu'il est donné absolument gratuitement, sans aucun mérite
préalable, mais encore parce qu'il est un amour qui pardonne... Dans la
Bible, donc, nous nous trouvons d'une part devant une image strictement
métaphysique de Dieu : Dieu est en absolu la source originaire de tout être
; mais ce principe créateur de toutes choses, la raison primordiale, est
d'autre part quelqu'un qui aime avec toute la passion d'un véritable amour.
De la sorte, l'amour-eros est ennobli au plus haut point, mais, en même
temps, il est ainsi purifié jusqu'à se fondre avec l'amour-agapè... La
première nouveauté de la foi biblique consiste dans cette image de Dieu ; la
deuxième, qui lui est essentiellement liée, nous la trouvons dans l'image de
l'homme.
Le récit biblique de la création parle de la solitude du
premier homme, Adam, aux côtés duquel Dieu veut placer une aide... L'idée
que l'homme serait en quelque sorte incomplet de par sa constitution, à la
recherche, dans l'autre, de la partie qui manque à son intégrité, à savoir
l'idée que c'est seulement dans la communion avec l'autre sexe qu'il peut
devenir « complet », est sans aucun doute présente. Le récit biblique se
conclut ainsi sur une prophétie concernant Adam : « À cause de cela, l'homme
quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme et tous deux ne
feront plus qu'un » (Gn 2,24).
Deux aspects sont ici importants : l'eros
est comme enraciné dans la nature même de l'homme ; Adam est en recherche et
il « quitte son père et sa mère » pour trouver sa femme ; c'est seulement
ensemble qu'ils représentent la totalité de l'humanité, qu'ils deviennent «
une seule chair ». Le deuxième aspect n'est pas moins important : selon une
orientation qui a son origine dans la création, l'eros renvoie l'homme au
mariage, à un lien caractérisé par l'unicité et le définitif ; ainsi, et
seulement ainsi, se réalise sa destinée profonde. À l'image du Dieu du
monothéisme, correspond le mariage monogamique. Le mariage fondé sur un
amour exclusif et définitif devient l'icône de la relation de Dieu avec son
peuple et réciproquement : la façon dont Dieu aime devient la mesure de
l'amour humain.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le lundi de la 27e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour
: St Denis de Paris, évêque, et comp. (v. 250), St Jean Léonardi, fondateur
(+ 1609)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,25-37.
Pour mettre Jésus à l'épreuve, un docteur de la Loi lui posa cette question
: « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? »
Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu'y a-t-il d'écrit ? Que lis-tu ? »
L'autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de
toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain
comme toi-même. » Jésus lui dit : « Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu
auras la vie. » Mais lui, voulant montrer qu'il était un homme juste, dit
à Jésus : « Et qui donc est mon prochain ? » Jésus reprit : « Un homme
descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci,
après l'avoir dépouillé, roué de coups, s'en allèrent en le laissant à
moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit
et passa de l'autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le
vit et passa de l'autre côté. Mais un Samaritain, qui était en voyage,
arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié. Il s'approcha,
pansa ses plaies en y versant de l'huile et du vin ; puis il le chargea sur
sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le
lendemain, il sortit deux pièces d'argent, et les donna à l'aubergiste, en
lui disant : 'Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je
te le rendrai quand je repasserai.' Lequel des trois, à ton avis, a été
le prochain de l'homme qui était tombé entre les mains des bandits ? » Le
docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. »
Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église Expos.
sur les 7 psaumes de la pénitence, PL 79, 581(trad. Brésard, 2000 ans C, p.
176)
« Il le vit et fut saisi de pitié »
Ô Seigneur Jésus,
puisses-tu avoir la bonté de t'approcher de moi, poussé par la pitié.
Descendant de Jérusalem à Jéricho, tu tombes des hauteurs en nos bas-fonds,
d'un lieu où les êtres sont pleins de vie, dans un pays de malades. Vois :
je suis tombé entre les mains des anges de ténèbres qui non seulement m'ont
ôté le vêtement de la grâce, mais après m'avoir roué de coups, m'ont laissé
à demi-mort. Puisses-tu panser les plaies de mes péchés, après m'avoir donné
l'espérance de retrouver la santé, de peur qu'elles n'empirent si je venais
à perdre l'espoir de la guérison. Puisses-tu m'oindre de l'huile de ton
pardon et verser sur moi le vin de la componction. Si tu me chargeais sur ta
propre monture, c'est alors que tu « relèverais le faible de la terre », que
tu « retirerais le pauvre du fumier » (Ps 112,7).
Car tu es celui qui
a porté nos péchés, celui qui a payé pour nous une dette que tu n'avais pas
contractée. Si tu me conduisais dans l'auberge de ton Église, tu m'y
nourrirais du repas de ton Corps et de ton Sang. Si tu prenais soin de moi,
je ne désobéirais plus à tes ordres, je n'attirerais plus sur moi la rage
des bêtes en fureur. Car j'ai grand besoin de tes soins, tant que je porte
cette chair sujette au péché. Écoute-moi donc, moi le Samaritain dépouillé
et blessé, pleurant et gémissant, t'appelant et criant avec David : « Pitié
pour moi, ô Dieu, selon ta grande tendresse ! » (Ps 50,3)
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mardi de la 27e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour
: St Francois de Borgia, s.j. (+ 1572)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,38-42.
Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village.
Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une soeur
nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa
parole. Marthe était accaparée par les multiples occupations du service.
Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma soeur me
laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider. » Le Seigneur
lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des
choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle
ne lui sera pas enlevée. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Bienheureuse Élisabeth de la Trinité (1880-1906), carmélite Dernière
retraite (OC, Cerf 1991, p. 154)
« Marie, se tenant assise aux pieds
du Seigneur, écoutait sa parole »
« Votre force sera dans le silence
» (cf Is 30,15)... Conserver sa force au Seigneur, c'est faire l'unité en
tout son être par le silence intérieur, c'est ramasser toutes ses puissances
pour les occuper au seul exercice de l'amour ; c'est avoir cet oeil simple
qui permet à la lumière de nous irradier (Mt 6,22). Une âme qui discute avec
son moi, qui s'occupe de ses sensibilités, qui poursuit une pensée inutile,
un désir quelconque, cette âme disperse ses forces, elle n'est pas tout
ordonnée à Dieu... Il y a encore trop d'humain, c'est une dissonance.
L'âme qui se garde encore quelque chose en son propre royaume intérieur,
dont toutes les puissances ne sont pas « encloses » en Dieu, ne peut pas
être une parfaite « louange de gloire » (Ep 1,14) ; elle n'est pas en état
de chanter sans interruption le « canticum magnum », le grand cantique dont
parle saint Paul parce que l'unité ne règne pas en elle ; et, au lieu de
poursuivre sa louange à travers toutes choses dans la simplicité, il faut
qu'elle réunisse sans cesse les cordes de son instrument un peu perdues de
tous côtés.
Combien elle est indispensable, cette belle unité
intérieure, à l'âme qui veut vivre ici-bas de la vie des bienheureux,
c'est-à-dire des êtres simples, des esprits. Il me semble que le Maître
regardait à cela lorsqu'il parlait à Marie-Madeleine de « l'unique
nécessaire ». Comme la grande sainte l'avait compris ! L'oeil de son âme
éclairé par la lumière de foi, avait reconnu son Dieu sous le voile de
l'humanité, et, dans le silence, dans l'unité de ses puissances, « elle
écoutait la parole qu'il lui disait »... Oui, elle ne savait plus rien sinon
lui.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mercredi de la 27e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du
jour : Saint Firmin (+ 552)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,1-4.
Un jour, quelque part, Jésus était en prière. Quand il eut terminé, un de
ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean
Baptiste l'a appris à ses disciples. » Il leur répondit : « Quand vous
priez, dites :'Père,que ton nom soit sanctifié,que ton règne vienne.
Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour.
Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont
des torts envers nous. Et ne nous soumets pas à la tentation.' »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église Chemin
de perfection, ch. 30 (trad. OC, Cerf 1995, p. 811)
La prière nous
introduit déjà dans le règne de Dieu
« Que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne. » Admirez ici, mes filles, l'immense sagesse de notre
Maître ! Que demandons-nous quand nous demandons ce royaume ?... Notre
Seigneur connaissait notre extrême faiblesse. Il savait que nous étions
incapables de sanctifier, de louer, d'exalter, de glorifier le nom très
saint du Père éternel d'une manière convenable, à moins qu'il n'y supplée en
nous donnant dès ici-bas son royaume. C'est pour cela même que le bon Jésus
a joint ici ces deux demandes...
A mon avis, l'un des grands biens
que renferme le royaume du ciel, c'est qu'on y est dégagé de toutes les
choses de la terre, qu'on y goûte un repos, une béatitude intimes, qu'on s'y
réjouit de la joie de tous, dans une paix perpétuelle, dans un bonheur
profond de voir tous les élus sanctifier et louer le Seigneur, bénir son
nom, sans qu'il se trouve personne pour l'offenser. Tous l'aiment, et l'âme
n'a d'autre occupation que de l'aimer, et elle ne peut cesser de l'aimer
parce qu'elle le connaît.
Eh bien ! s'il nous était donné de le
connaître nous l'aimerions de même ici-bas, non toutefois aussi parfaitement
ni avec cette stabilité, mais enfin, nous l'aimerions tout autrement que
nous ne l'aimons... Ce dont il s'agit est possible à l'âme, dès cet exil,
avec la grâce de Dieu. Mais il reste vrai qu'elle ne peut pas l'atteindre
parfaitement...car nous naviguons encore sur la mer de ce monde, et nous
sommes toujours voyageurs. Il est des moments cependant où le Seigneur, nous
voyant fatigués du chemin, met toutes nos puissances dans le calme et notre
âme dans la quiétude. Il révèle alors clairement, par un certain avant-goût,
quelle est la saveur de la récompense réservée à ceux qu'il introduit dans
son royaume.
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Le jeudi de la 27e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour
: Saint Wilfrid (+ 709)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,5-13
Jésus leur dit encore : « Supposons que l'un de vous ait un ami et aille le
trouver en pleine nuit pour lui demander : 'Mon ami, prête-moi trois pains :
un de mes amis arrive de voyage, et je n'ai rien à lui offrir.' Et si, de
l'intérieur, l'autre lui répond : 'Ne viens pas me tourmenter ! Maintenant,
la porte est fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis
pas me lever pour te donner du pain', moi, je vous l'affirme : même s'il
ne se lève pas pour les donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne
de cet ami, et il lui donnera tout ce qu'il lui faut. Eh bien, moi, je
vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez,
la porte vous sera ouverte. Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche
trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvre. Quel père parmi vous
donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ? ou un
scorpion, quand il demande un oeuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous
savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste
donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Syméon le Nouveau Théologien (v.949-1022), moine orthodoxe
Catéchèse 33 (trad. SC 113, p.257)
« Pour celui qui frappe, la porte
s'ouvre »
Le Christ dit aux docteurs de la Loi : « Malheureux
êtes-vous parce que vous avez enlevé la clef de la connaissance »(Lc 11,52).
Qu'est-ce que la clef de la connaissance sinon la grâce du Saint Esprit
donnée par la foi, qui par l'illumination produit la pleine connaissance, et
qui ouvre notre esprit fermé et voilé ?... Et je dirai encore : la porte,
c'est le Fils : « Je suis la porte, » dit-il. La clef de la porte, l'Esprit
Saint : « Recevez l'Esprit Saint, dit-il ; ceux à qui vous remettez les
péchés, ils leur sont remis, ceux à qui vous les retenez, ils sont retenus
». La maison, c'est le Père : « Car dans la maison de mon Père, il y a
beaucoup de demeures ». Fais donc soigneusement attention au sens spirituel
de ces paroles... Si la porte ne s'ouvre pas, personne n'entre dans la
maison du Père, comme dit le Christ : « Personne ne vient au Père, sinon par
moi ».
Or, que l'Esprit Saint le premier ouvre notre esprit et nous
enseigne ce qui concerne le Père et le Fils, c'est encore lui qui l'a dit :
« Quand viendra l'Esprit de vérité qui procède du Père, il témoignera à mon
sujet, et il vous guidera dans la vérité tout entière ». Tu vois comment,
par l'Esprit ou plutôt dans l'Esprit, le Père et le Fils se donnent à
connaître inséparablement...
En effet, si on appelle clef le Saint
Esprit, c'est que par lui et en lui d'abord nous avons l'esprit éclairé et,
purifiés, nous sommes illuminés de la lumière de la connaissance et baptisés
d'en-haut, régénérés et rendus enfants de Dieu, comme dit Paul : « L'Esprit
lui-même intercède pour nous par des gémissements inexprimables », et encore
: « Dieu a donné son Esprit en nos coeurs, qui crie : ‘ Abba, Père ' ».
C'est donc lui qui nous montre la porte, porte qui est lumière, et la porte
nous apprend que celui qui habite dans la maison est lui aussi lumière
inaccessible.
(Références bibliques : Lc 11,52 ; Jn 10,7.9 ; 20,22-23
; 14,2 ; 10,3 ; 14,6 ; 15,26 ; 6,13 ; Rm 8,26 ; Ga 4,6)
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le vendredi de la 27e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du
jour : Notre-Dame de Fatima (fin des apparitions), Saint Géraud d'Aurillac
(850-909)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,15-26.
Mais certains se mirent à dire : « C'est par Béelzéboul, le chef des démons,
qu'il expulse les démons. » D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui
réclamaient un signe venant du ciel. Jésus, connaissant leurs intentions,
leur dit : « Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s'écroulent
les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son
royaume tiendra-t-il ? Vous dites que c'est par Béelzéboul que j'expulse les
démons. Et si c'est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos
disciples, par qui les expulsent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes
vos juges. Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons,
c'est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous. Quand l'homme fort
et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité.
Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève
l'équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce
qu'il lui a pris. Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui
ne rassemble pas avec moi disperse. Quand l'esprit mauvais est sorti d'un
homme, il parcourt les terres desséchées en cherchant un lieu de repos. Et
comme il n'en trouve pas, il se dit : 'Je vais retourner dans ma maison,
d'où je suis sorti.' En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée.
Alors, il s'en va, et il prend sept autres esprits encore plus mauvais que
lui, ils y entrent, et ils s'y installent. Ainsi, l'état de cet homme est
pire à la fin qu'au début. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Diadoque de Photicé (vers 400- ?), évêque Cent chapitres sur la
connaissance, 6, 26s ; PG 65, 1169s (trad. Orval)
Le Saint Esprit
triomphe en nous des esprits du mal
C'est une lumière de vraie
connaissance que de discerner sans erreur le bien du mal... En effet, ceux
qui combattent doivent garder sans cesse le calme de la pensée ; ainsi
l'esprit pourra discerner les suggestions qui la traversent et il déposera
celles qui sont bonnes et viennent de Dieu dans le trésor de la mémoire,
tandis qu'il rejettera celles qui sont mauvaises et diaboliques. Lorsque la
mer est calme, les pêcheurs aperçoivent le mouvement de ses profondeurs à
tel point que presque aucun des êtres qui en parcourent les sentiers ne leur
échappe ; mais quand elle est agitée par les vents, elle cache dans sa
sombre agitation ce qu'elle montre volontiers dans sa tranquillité...
C'est seulement au Saint Esprit qu'il appartient de purifier l'esprit,
car à moins qu'un plus fort n'entre pour dépouiller le voleur, le butin ne
sera pas du tout repris. Il faut donc par tous les moyens, et spécialement
par la paix de l'âme, offrir un gîte au Saint Esprit, afin d'avoir la lampe
de la connaissance toujours brillante en nous. Car si elle rayonne sans
cesse dans les replis de l'âme, non seulement toutes les insinuations dures
et sombres des démons deviennent évidentes, mais encore elles
s'affaiblissent considérablement, déjouées par cette sainte et glorieuse
lumière. C'est pourquoi l'apôtre Paul dit : « N'éteignez pas l'Esprit » (1Th
5,19).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le samedi de la 27e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du
jour : Saint Calixte (+ 222)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,27-28.
Comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de
la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t'a porté dans ses
entrailles, et qui t'a nourri de son lait ! » Alors Jésus lui déclara : «
Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Bède le Vénérable (v.673-735), moine, docteur de l'Église Homélie
sur St Luc ; L. IV, 49 (trad. rev. Tournay)
« Heureux ceux qui
entendent la parole de Dieu et qui la gardent »
« Heureuse la mère
qui t'a porté et qui t’a nourri de son lait. » Grande est la dévotion,
grande est la foi qui s'expriment dans cette parole de la femme de
l'évangile. Tandis que les scribes et les pharisiens mettent le Seigneur à
l'épreuve et le blasphèment, devant tous cette femme reconnaît son
incarnation avec une telle loyauté, elle la confesse avec une telle
assurance, qu'elle déjoue la calomnie de ses contemporains et la fausse foi
des hérétiques à venir. Offensant les oeuvres de l'Esprit Saint, les
contemporains de Jésus niaient qu'il soit vraiment Fils de Dieu,
consubstantiel au Père. Dans la suite, des hommes ont aussi nié que Marie
toujours vierge ait, par l'opération de l'Esprit Saint, fourni la substance
de sa chair au Fils de Dieu qui devait naître avec un vrai corps humain ;
ils ont nié qu'il soit vraiment Fils de l'homme, de même nature que sa mère.
Mais l'apôtre Paul dément cette opinion lorsqu'il dit de Jésus qu'il est «
né d'une femme, soumis à la Loi » (Ga 4,4). Car, conçu du sein de la Vierge,
il a tiré sa chair non du néant, ni d'ailleurs, mais du corps de sa mère.
Autrement il ne serait pas exact de l'appeler vraiment Fils de l'homme…
Heureuse mère en vérité qui, selon l'expression du poète, « a enfanté le
Roi qui régit ciel et terre à travers tous les siècles. Elle a les joies de
la maternité et l'honneur de la virginité. Avant elle on n'a pas vu de femme
pareille, et on n'en verra pas après elle » (Sedulius). Et pourtant le
Seigneur ajoute : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu et
qui la gardent ». Le Sauveur donne au témoignage de cette femme une
confirmation magnifique. Non seulement il déclare bienheureuse celle à qui
il a été donné d'enfanter corporellement le Verbe de Dieu, mais bienheureux
aussi tous ceux qui s'appliqueront à concevoir spirituellement le même Verbe
par l'écoute de la foi, à l'enfanter et à le nourrir soit dans leur coeur,
soit dans celui des autres, le gardant présent en pratiquant le bien.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la miséricorde
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