L'Évangile du jour et son
commentaire |
Dimanche 31 décembre 2006 |
Fête
de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph
Saint(s) du jour : Saint Sylvestre (+ 335)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,41-52
Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la
Pâque.
Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume.
Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à
Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent.
Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée
de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher.
C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au
milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des
questions,
et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur ses
réponses.
En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit : « Mon
enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te
cherchant, ton père et moi ! »
Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ? Ne le
saviez-vous pas ? C'est chez mon Père que je dois être. »
Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.
Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa
mère gardait dans son coeur tous ces événements.
Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, sous le
regard de Dieu et des hommes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
Mariage et concupiscence, 1,11 ; Sermon 51 (trad. En Calcat)
Un vrai mariage, une vraie famille
En disant à Joseph : « Prends sans crainte avec toi Marie, ta femme » (Mt
1,20), l'ange ne se trompait pas... Le titre de « femme » n'était ni vain,
ni mensonger, car cette Vierge faisait le bonheur de son mari, d'une manière
d'autant plus parfaite et admirable qu'elle devenait mère sans la
participation de ce mari, féconde sans lui, mais fidèle avec lui. C'est à
cause de ce mariage authentique qu'ils ont mérité d'être appelés l'un et
l'autre « parents du Christ » -- non seulement elle, « sa mère », mais lui
aussi « son père », en tant qu'époux de sa mère, père et époux selon
l'esprit, non selon la chair. Tous les deux -- lui seulement par l'esprit,
elle jusque dans sa chair -- sont parents de son humilité, non de sa
noblesse, parents de sa faiblesse, non de sa divinité. Voyez l'Evangile, qui
ne saurait mentir : « Sa mère lui a dit : ‘ Mon enfant, pourquoi nous as-tu
fait cela ? Vois, ton père et moi nous te cherchions, angoissés ' ».
Lui, voulant montrer qu'il avait aussi en dehors d'eux un Père qui l'avait
engendré sans mère, leur a répondu : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne
saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ? » Et, pour
qu'on ne pense pas qu'en parlant ainsi, il reniait ses parents,
l'évangéliste ajoute : « Il redescendit avec eux et revint à Nazareth, et il
leur demeurait soumis »... Pourquoi se soumettait-il à ceux qui étaient si
inférieurs à sa nature divine ? Parce que « s'anéantissant lui-même, il
s'était fait une nature de serviteur » (Ph 2 7), selon laquelle ils étaient
ses parents. S'ils n'avaient pas été unis par un mariage véritable, bien que
sans commerce charnel, ils n'auraient pas pu être appelés tous deux les
parents de cette nature de serviteur.
* * *
Prenons donc à partir de Joseph la généalogie du Christ : époux dans la
chasteté, il est père de la même manière... Il n'a pas, direz-vous, engendré
Jésus par l'opération de la nature ? Mais Marie elle-même, l'a-t-elle conçu
par l'opération de la nature ? Eh bien : ce que le Saint Esprit a opéré, il
l'a fait pour les deux ensemble. Car Joseph était, nous dit Matthieu (1,19),
« un homme juste ». Ils étaient justes, mari et femme. L'Esprit Saint a
reposé dans leur commune justice, et leur à donné un fils à tous deux.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu
Saint(s) du jour : Sainte Marie, St Vincent Strambi, évêque (+ 1824)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,16-21
Ils se hâtèrent d'y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le
nouveau-né couché dans la mangeoire.
Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de
cet enfant.
Et tout le monde s'étonnait de ce que racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son
coeur.
Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce
qu'ils avaient entendu et vu selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l'enfant reçut
le nom de Jésus, le nom que l'ange lui avait donné avant sa conception.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Jean Paul II
© Libreria Editrice Vaticana
Le Fils éternel devenu fils de Marie
Que signifie proclamer Marie « Mère de Dieu » ? Cela signifie reconnaître
que Jésus, le fruit de son sein, est le Fils de Dieu, consubstantiel au
Père, qui l'a engendré dans l'éternité (Credo). Un grand mystère, un mystère
d'amour ! Lui, le Fils unique du Père (Jn 1,14), s'est fait l'un d'entre
nous. De cette façon « l'éternité est entrée dans le temps », et la
succession des années, des siècles, des millénaires, n'est plus un voyage
aveugle vers l'inconnu, mais un cheminement vers Lui, plénitude du temps (Ga
4,4) et le but de l'histoire.
En honorant la Sainte Vierge comme Mère de Dieu, nous voulons également
souligner que Jésus, le Verbe éternel fait chair, est le véritable « fils de
Marie ». Elle lui a transmis une pleine humanité ; elle a été sa mère et son
éducatrice, lui communiquant la douceur, la force délicate de son
tempérament et les richesses de sa sensibilité. Merveilleux échange de dons
: Marie qui, en tant que créature, est tout d'abord une disciple du Christ
et en même temps rachetée par lui, a été choisie comme sa mère pour modeler
son humanité. Dans la relation entre Marie et Jésus se réalise ainsi de
façon exemplaire le sens profond de Noël : Dieu s'est fait semblable à nous,
pour que nous devenions, d'une certaine façon, comme lui.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Férie
du temps de Noël
Saint(s) du jour : Saint Basile le Grand
(+ 379), Saint Grégoire de Nazianze (+ 389), Saint Macaire (†394)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,19-28
Et voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de
Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »
Il le reconnut ouvertement, il déclara : « Je ne suis pas le Messie. »
Ils lui demandèrent : « Qui es-tu donc ? Es-tu le prophète Élie ? » Il
répondit : « Non. — Alors es-tu le grand Prophète ? » Il répondit : « Ce
n'est pas moi. »
Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à
ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? »
Il répondit : « Je suis la voix qui crie à travers le désert : Aplanissez le
chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. »
Or, certains des envoyés étaient des pharisiens.
Ils lui posèrent encore cette question : « Si tu n'es ni le Messie, ni Élie,
ni le grand Prophète, pourquoi baptises-tu ? »
Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l'eau. Mais au milieu de vous se
tient celui que vous ne connaissez pas :
c'est lui qui vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la
courroie de sa sandale. »
Tout cela s'est passé à Béthanie-de-Transjordanie, à l'endroit où Jean
baptisait.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Antoine de Padoue (vers 1195-1231), franciscain, docteur de l'Eglise
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints, 3ème dimanche Avent (trad.
Eds Franciscaines 1944, p. 44)
« Il se tient au milieu de vous »
« Le Seigneur est proche, ne soyez inquiets de rien » (Ph 4,5-6). Chez le
prophète Isaïe, Dieu le Père parle ainsi : « Je fais approcher ma justice »
-- c'est-à-dire son Fils ; « il n'est pas loin, et mon salut ne se fera pas
attendre. Je donnerai à Sion le salut, et ma gloire à Israël » (46,13).
C'est ce qui est dit dans l'évangile de ce jour : « Au milieu de vous se
tient celui que vous ne connaissez pas ». Médiateur entre Dieu et les
hommes, un homme (1Tm 2,5), le Christ Jésus se lève dans le camp du monde
pour combattre le diable ; vainqueur, il délivre l'homme et le réconcilie
avec Dieu le Père. Mais vous ne le connaissez pas.
« J'ai nourri et élevé des enfants, mais ils m'ont méprisé. Le boeuf connaît
son maître, l'âne connaît la crèche de son maître, mais Israël ne m'a pas
connu, et mon peuple ne m'a pas compris » (Is 1,2-3). Que le Seigneur est
près de nous ! Et nous ne le connaissons pas ! J'ai nourri mes fils de mon
sang, nous dit-il, comme une mère nourrit ses enfants de son lait. J'ai
élevé au-dessus des choeurs des anges la nature humaine que j'ai prise, que
je me suis unie. Pouvait-il vous faire plus d'honneur ? Et ils m'ont
méprisé. Voyez s'il est une douleur comparable à la mienne (Lm 1,12)...
Alors, « Ne soyez inquiets de rien », car c'est le souci des choses
matérielles qui nous fait oublier le Seigneur.
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Férie du temps de Noël
Saint(s) du jour : Sainte Geneviève
(422-512), Le Saint Nom de Jésus
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,29-34
Le lendemain, comme Jean Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit : «
Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ;
c'est de lui que j'ai dit : Derrière moi vient un homme qui a sa place
devant moi, car avant moi il était.
Je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l'eau, c'est
pour qu'il soit manifesté au peuple d'Israël. »
Alors Jean rendit ce témoignage : « J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme
une colombe et demeurer sur lui.
Je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a
dit : 'L'homme sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est
celui-là qui baptise dans l'Esprit Saint.'
Oui, j'ai vu, et je rends ce témoignage : c'est lui le Fils de Dieu. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
J. B. Bossuet (1627-1704), évêque de Meaux
Elévations sur les mystères, 24e semaine, 2e élévation
« Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde »
Jean, voyant Jésus venir à lui, le montra à tout le peuple en disant : «
Voilà l'Agneau de Dieu, voilà celui qui ôte le péché du monde ». Tous les
jours, soir et matin, on immolait dans le Temple un agneau, et c'était là ce
qu'on appelait le « sacrifice continu » ou perpétuel (Ex 29,38). Ce fut ce
qui donna l'occasion à Jean de prononcer les paroles qu'on vient d'entendre
; peut-être même que Jésus s'approcha de lui à l'heure où tout le peuple
savait qu'on offrait ce sacrifice. Quoi qu'il en soit, dans ce témoignage
qu'il rend au Sauveur, lui qui l'avait fait connaître comme le « Fils unique
dans le sein du Père » (Jn 1,18), dont il venait déclarer les profondeurs,
le fait connaître aujourd'hui comme la victime du monde. Ne croyez pas que
cet agneau qu'on offre soir et matin en sacrifice perpétuel soit le vrai
agneau, la vraie victime de Dieu ; voilà celui qui s'est mis « en entrant au
monde à la place de toutes victimes » (cf He 10,5-7). C'est aussi celui qui
est la victime publique du genre humain, et qui seul peut expier et ôter ce
grand péché qui est la source de tous les autres, et qui pour cela peut être
appelé « le péché du mondé », c'est-à-dire le péché d'Adam, qui est celui de
tout l'univers...
Venez à lui, petits et grands, comme à celui qui vous purifie de tous vos
péchés. « Car nous n'avons point été rachetés de nos erreurs par or ni par
argent, mais par le sang innocent de Jésus Christ, comme d'un agneau sans
tache, prévu et prédestiné devant tous les temps et déclaré dans nos jours.
» (1P 1,18-20)
source: http://www.levangileauquotidien.org
Férie du temps de Noël
Saint(s) du jour : Sainte Angèle de
Foligno (+ 1309), Saint Odilon de Cluny (962-1048)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,35-42
Le lendemain, Jean Baptiste se trouvait de nouveau avec deux de ses
disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l'Agneau
de Dieu. »
Les deux disciples entendirent cette parole, et ils suivirent Jésus.
Celui-ci se retourna, vit qu'ils le suivaient, et leur dit : « Que
cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi (c'est-à-dire : Maître), où
demeures-tu ? »
Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils l'accompagnèrent, ils virent où
il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C'était vers quatre
heures du soir.
André, le frère de Simon-Pierre, était l'un des deux disciples qui avaient
entendu Jean Baptiste et qui avaient suivi Jésus.
Il trouve d'abord son frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie
(autrement dit : le Christ).
André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu
es Simon, fils de Jean ; tu t'appelleras Képha » (ce qui veut dire :
pierre).
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque, docteur de l'Église
Discours théologique 4 (trad. coll. Les Pères dans la foi, Migne 1995, p.
125 rev.)
Suivre l'Agneau de Dieu
Jésus est Fils de l'homme, à cause d'Adam et à cause de la Vierge, dont il
descend... Il est Christ, l'Oint, le Messie, à cause de sa divinité ; cette
divinité est l'onction de son humanité..., présence totale de Celui qui le
consacre ainsi... Il est la Voie, parce qu'il nous conduit lui-même. Il est
la Porte, parce qu'il nous introduit au Royaume. Il est le Berger, parce
qu'il guide son troupeau vers le pâturage et lui fait boire une eau
rafraîchissante ; il lui montre la route à suivre et le défend contre les
bêtes sauvages ; il ramène la brebis errante, retrouve la brebis perdue,
panse la brebis blessée, garde les brebis qui sont en bonne santé et, grâce
aux paroles que lui inspire son savoir de pasteur, il les rassemble dans le
bercail d'en haut.
Il est aussi la Brebis, parce qu'il est victime. Il est l'Agneau, parce
qu'il est sans défaut. Il est Grand prêtre, parce qu'il offre le sacrifice.
Il est Prêtre selon Melchisédech, parce qu'il est sans mère dans le ciel,
sans père ici-bas, sans généalogie là-haut car, dit l'Ecriture, « qui
racontera sa génération ? » Il est aussi Melchisédech, parce qu'il est Roi
de Salem, Roi de la paix, Roi de la justice... Voilà les noms du Fils, Jésus
Christ, « hier, aujourd'hui, toujours le même », corporellement et
spirituellement, « et il le sera à jamais ». Amen.
(références bibliques : Mt 24,27 ; Mt 1,16 ; Jn 14,6 ; Jn 10,9 ; Jn 11 ; Ps
22 ; Is 53,7 ; Jn 1,29 ; He 6,20 ; He 6,20 ; He 7,3; Is 53,8 ; He 7,2 ; He
13,8)
source: http://www.levangileauquotidien.org
Férie du temps de Noël
Saint(s) du jour : Saint Edouard
(+ 1066), Sainte Emilienne et Sainte Tarsille (6ème s.), Saint Siméon
Stylite l'Ancien (+ 459)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,43-51
Le lendemain, Jésus décida de partir pour la Galilée. Il rencontre Philippe,
et lui dit : « Suis-moi. »
(Philippe était de Bethsaïde, comme André et Pierre.)
Philippe rencontre Nathanaël et lui dit : « Celui dont parlent la loi de
Moïse et les Prophètes, nous l'avons trouvé : c'est Jésus fils de Joseph, de
Nazareth. »
Nathanaël répliqua : « De Nazareth ! Peut-il sortir de là quelque chose de
bon ? » Philippe répond : « Viens, et tu verras. »
Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare : « Voici un véritable
fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir. »
Nathanaël lui demande : « Comment me connais-tu ? » Jésus lui répond : «
Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. »
Nathanaël lui dit : « Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu ! C'est toi le roi
d'Israël ! »
Jésus reprend : « Je te dis que je t'ai vu sous le figuier, et c'est pour
cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. »
Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez les cieux ouverts,
avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de
l'homme. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Der Gott Jesu Christi (trad. Le Dieu de Jésus Christ, Fayard 1977, p. 77s)
« De Nazareth ! Peut-il sortir de là quelque chose de bon ? »
Nazareth nous est caché par les peintres... Ce nom évoque trop la manière
sentimentale dont on transforme la vie de Jésus en une idylle
petite-bourgeoise, trompeuse parce qu'elle atténue le mystère. Il faut
chercher ailleurs l'origine de la vénération pour la Sainte Famille ...
C'est à partir de Nazareth qu'on découvre que la maison et la famille sont
une église et qu'on prend en compte la responsabilité sacerdotale du chef de
famille. Dans la « Galilée des païens » (Mt 4,15) Jésus reçoit une éducation
juive ; sans aller a l'école, il apprend à connaître l'Ecriture dans la
maison... Les maigres allusions de Luc suffisent à nous donner une idée de
l'esprit de responsabilité et d'ouverture, de ferveur et de droiture, qui
caractérisaient cette communauté et qui firent d'elle une réalisation de
l'Israël véritable. Mais nous reconnaissons avant tout dans l'action de
Jésus, qui connaît les Ecritures et les traditions rabbiniques avec
l'assurance d'un maître, combien la vie commune menée à Nazareth a été
fructueuse pour son apprentissage. Et tout cela ne nous concernerait en
rien, nous qui sommes à une époque où la plupart des chrétiens sont obligés
de vivre dans une « Galilée de païens » ?
La Grande Eglise ne peut ni croître ni prospérer si on lui laisse ignorer
que ses racines se trouvent cachées dans l'atmosphère de Nazareth...
Nazareth a un message permanent pour l'Eglise. La Nouvelle Alliance ne
commence pas au Temple, ni sur la Montagne Sainte, mais dans la petite
demeure de la Vierge, dans la maison du travailleur, dans un des lieux
oubliés de la « Galilée des païens », dont personne n'attendait rien de bon.
Ce n'est qu'à partir de là que l'Eglise pourra prendre un nouveau départ et
guérir. Elle ne pourra jamais fournir la vraie réponse à la révolte de notre
siècle contre la puissance de la richesse, si en son sein même Nazareth
n'est pas une réalité vécue.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Férie du temps de Noël
Saint(s) du jour : St Mélaine de
Rennes, évêque (v. 355)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 3,23-38
Au moment de ce début, Jésus avait environ trente ans ; il était considéré
comme fils de Joseph, fils d'Éli,
fils de Matthate, fils de Lévi, fils de Melki, fils de Jannaï, fils de
Joseph,
fils de Mattathias, fils d'Amos, fils de Nahoum, fils de Hesli, fils de
Naggaï,
fils de Maath, fils de Matthathias, fils de Seméine, fils de Josek, fils de
Joda,
fils de Joanane, fils de Résa, fils de Zorobabel, fils de Salathiel, fils de
Néri,
fils de Melki, fils d'Addi, fils de Kosam, fils d'Elmadam, fils d'Er,
fils de Jésus, fils d'Éliézer, fils de Jorim, fils de Matthate, fils de
Lévi,
fils de Syméon, fils de Juda, fils de Joseph, fils de Jonam, fils d'Éliakim,
fils de Méléa, fils de Menna, fils de Mattatha, fils de Natham, fils de
David,
fils de Jessé, fils de Jobed, fils de Booz, fils de Sala, fils de Naassone,
fils d'Aminadab, fils d'Admine, fils d'Arni, fils d'Esrom, fils de Pharès,
fils de Juda,
fils de Jacob, fils d'Isaac, fils d'Abraham,fils de Thara, fils de Nakor,
fils de Sérouk, fils de Ragaou, fils de Phalek, fils d'Éber, fils de Sala,
fils de Kaïnam, fils d'Arphaxad, fils de Sem, fils de Noé, fils de Lamek,
fils de Mathusalem, fils de Hénok, fils de Jareth, fils de Maléléel, fils de
Kaïnam,
fils d'Énos, fils de Seth,fils d'Adam, fils de Dieu.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Irénée de Lyon (vers 130-vers 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, livre III, 22,3 ; 23,1 (trad. SC 211, p. 439s rev)
« Fils d'Adam »
Luc présente une généalogie allant de la naissance de notre Seigneur à Adam
et comportant soixante-douze générations ; il rattache de la sorte la fin au
commencement et donne à entendre que le Seigneur est celui qui a récapitulé
en lui-même toutes les nations dispersées à partir d'Adam, toutes les
langues et les générations des hommes, y compris Adam lui-même. C'est aussi
pour cela que Paul appelle Adam « la préfiguration de celui qui devait venir
» (Rm 5,14), car le Verbe, Artisan de l'univers, avait ébauché d'avance en
Adam l'histoire future de l'humanité dont se revêtirait le Fils de Dieu...
Le Seigneur, en devenant le Premier-né des morts (Col 1,18) et en recevant
dans son sein les anciens pères, les a fait renaître à la vie de Dieu ; il
est devenu le premier, le principe des vivants, parce qu'Adam était devenu
le principe des morts... En commençant sa généalogie par le Seigneur, pour
la faire remonter jusqu'à Adam, Luc indique que ce ne sont pas les pères qui
ont donné la vie au Seigneur, mais lui au contraire qui les a fait renaître
dans l'Evangile de vie. Ainsi également le noeud de la désobéissance d'Eve a
été dénoué par l'obéissance de Marie, car ce que la vierge Ève avait lié par
son incrédulité, la Vierge Marie l'a délié par sa foi.
Il était donc indispensable que, venant vers la brebis perdue (Mt 18,12),
récapitulant une si grande histoire, recherchant son ouvrage modelé par
lui-même (Lc 19,10;Gn 2,8), le Seigneur sauve l'homme qui avait été fait à
son image et à sa ressemblance (Gn 1,26), c'est-à-dire Adam.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Solennité de l'Epiphanie du Seigneur
Saint(s) du jour :
Saint Raymond de Peñafort (+ 1275), Lucien d'Antioche (+ 312)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 2,1-12
Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or,
voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem
et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons
vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem
avec lui.
Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d'Israël, pour leur
demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent :
« A Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète :
Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes pas le dernier parmi les
chefs-lieux de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger
d'Israël mon peuple. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle
date l'étoile était apparue ;
puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec
précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour
que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l'étoile qu'ils avaient
vue se lever les précédait ; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se
trouvait l'enfant.
Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie.
En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et,
tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs
coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la
myrrhe.
Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils
regagnèrent leur pays par un autre chemin.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Bienheureux Guerric d'Igny (vers 1080-1157), abbé cistercien
2ème sermon pour l'Epiphanie (trad. Brésard, 2000 ans B, p. 44 ; cf SC 166)
La lumière du monde révélée aux nations
« Lève-toi, resplendis, Jérusalem, car elle est venue, ta lumière ! »
Certes, elle était venue ta lumière ; elle était dans le monde, et le monde
a été fait par elle, mais le monde ne l'a pas connue. L'enfant était né,
mais il n'était pas connu, jusqu'à ce que ce jour de lumière commence à le
révéler... Levez-vous, vous qui êtes assis dans les ténèbres ! Dirigez-vous
vers cette lumière : elle s'est levée dans les ténèbres, mais les ténèbres
n'ont pas pu la saisir. Approchez-la, et vous serez illuminés ; dans sa
lumière, vous verrez la lumière, et l'on dira de vous : « Jadis, vous étiez
ténèbres, maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. » Regardez : la
lumière éternelle s'est accommodée à vos yeux, pour que celui qui habite une
lumière inaccessible puisse être saisi par vos yeux faibles et malades.
Découvrez la lumière dans une lampe d'argile, le soleil dans la nuée, Dieu
dans un homme, dans le petit vase d'argile de votre corps, la splendeur de
la gloire et l'éclat de la lumière éternelle !...
Nous te rendons grâces, Père des lumières, de nous avoir appelés des
ténèbres à ton admirable lumière... Oui, la vraie lumière, bien plus, la vie
éternelle, c'est de te connaître, toi le seul Dieu, et ton envoyé Jésus
Christ... Nous te connaissons, certes, par la foi, et nous la tenons comme
un gage assuré que nous te connaîtrons un jour dans la vision. D'ici là,
augmente en nous la foi. Conduis-nous de foi en foi, de clarté en clarté,
sous la motion de ton Esprit, pour que nous pénétrions plus avant chaque
jour dans les profondeurs de la lumière ! ... Que la foi nous conduise au
face à face et que, semblable à l'étoile, elle nous guide vers notre chef né
à Bethléem...
Quelle joie, quelle exultation pour la foi des mages, lorsqu'ils verront
régner dans la Jérusalem d'en haut celui qu'ils ont adoré quand il vagissait
à Bethléem! Ici, ils l'ont vu dans un logis de pauvre ; là, nous le verrons
dans le palais des anges. Ici, dans les langes ; là, dans les splendeurs des
saints. Ici, sur le sein de sa mère ; là, sur le trône de son Père.
(références bibliques : Is 60,11 ; Jn 1,10 ; Lc 1,79 ; Jn 1,5 ; Ps 33,6 ; Ps
35,10 ; Ep 5,8 ; 1Tm 6,16 ; Jc 1,17 ; 1P 2,9 ; Jn 17,3 ; Lc 17,5)
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la miséricorde
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