L'Évangile du jour et son
commentaire |
Premier dimanche de l'Avent
Saint(s) du jour : St
François-Xavier, s.j. (+ 1552)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,25-28.34-36
Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les
nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête.
Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le
monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance
et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car
votre rédemption approche. »
Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre coeur ne s'alourdisse dans
la débauche, l'ivrognerie et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne
tombe sur vous à l'improviste.
Comme un filet, il s'abattra sur tous les hommes de la terre.
Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous serez jugés dignes
d'échapper à tout ce qui doit arriver, et de paraître debout devant le Fils
de l'homme. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Antoine de Padoue (vers 1195-1231), franciscain, docteur de l’Eglise
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints, 3e dimanche Avent (trad.
Bayart, Eds. Franciscaines 1944, p. 42)
Les deux avènements du Seigneur
« Réjouissez-vous dans le Seigneur je vous le redis : réjouissez-vous » (Ph
4,4). Double joie motivée par un double bienfait : le premier et le second
avènement. Nous devons nous réjouir parce que le Seigneur, à son premier
avènement, nous a apporté richesses et gloire. Noue devons nous réjouir
encore parce que, à son second avènement, il nous donnera « la longueur des
jours sans fin » (Ps 20,5). Comme le disent les Proverbes : « La longueur
des jours est dans sa droite, et sa gauche tient les richesses et la gloire
» (3,16). La gauche, c'est le premier avènement, avec ses richesses
glorieuses, l'humilité et la pauvreté, la patience et l'obéissance. La
droite, c'est le second avènement, avec la vie éternelle.
Du premier avènement, Isaïe parle en ces termes : « Lève-toi, lève-toi ;
revêts-toi de force, ô bras du Seigneur ; lève-toi comme aux jours antiques
des siècles lointains. N'as-tu pas frappé l'orgueilleux, blessé le serpent ?
N'as-tu pas desséché la mer et l'eau de l'abîme agité ? N'as-tu pas fait du
fond de la mer une route, où devaient passer les délivrés ? » (51,9-10). Le
bras du Seigneur, c'est Jésus Christ, Fils de Dieu, par qui et en qui Dieu a
fait toutes choses… Ô bras du Seigneur, ô Fils de Dieu, lève-toi ; viens à
nous de la gloire de ton Père, en prenant notre chair. Revêts-toi de la
force de la divinité, pour lutter contre « le prince de ce monde » (Jn
12,31) et pour « chasser le fort », toi qui es « plus fort que lui » (Lc
11,21-22). Lève-toi, pour racheter le genre humain, comme tu as délivré, aux
jours antiques, le peuple d'Israël de la servitude d’Egypte… Tu as séché la
mer Rouge ; ce que tu as fait, tu le feras encore…, comme tu as tracé au
fond de l'enfer la route où passent les rachetés.
Du second avènement, le Seigneur parle en ces termes dans Isaïe : « Voici
que je crée Jérusalem » -- la Jérusalem céleste, formée des anges et des
hommes -- « dans l'allégresse, et son peuple dans la joie. Et je
tressaillirai dans Jérusalem, je me réjouirai dans mon peuple, et il n’y
aura plus ni pleurs ni cris » (65,18-19), parce que, comme il est dit
ailleurs : « Le Seigneur essuiera les larmes de tous les visages » (35,8).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le lundi de la 1ère semaine de l'Avent
Saint(s) du jour :
Matthieu 8,5-11
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,35-43
Jésus était entré à Capharnaüm ; un centurion de l'armée romaine vint à lui
et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre
terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous
mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j'ai des soldats sous mes ordres
; je dis à l'un : 'Va', et il va, à un autre : 'Viens', et il vient, et à
mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient : «
Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle
foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et
prendront place avec Abraham, lsaac et Jacob au festin du Royaume des cieux
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Concile Vatican II
Constitution sur l’Eglise dans le monde de ce temps « Gaudium et Spes » §22
- Copyright © Libreria Editrice Vaticana
« Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place… au
festin du Royaume des cieux »
« Image du Dieu invisible » (Col 1,15), le Christ est l'Homme parfait qui a
restauré dans la descendance d'Adam la ressemblance divine, altérée dès le
premier péché. Parce qu'en lui la nature humaine a été assumée, non
absorbée, cette nature a été élevée en nous aussi à une dignité sans égale.
Car, par son incarnation, le Fils de Dieu s'est en quelque sorte uni à tout
homme. Il a travaillé avec des mains d'homme, il a pensé avec une
intelligence d'homme, il a agi avec une volonté d'homme, il a aimé avec un
coeur d'homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l'un de nous,
en tout semblable à nous, hormis le péché (Hé 4,15)…
Devenu conforme à l'image du Fils, ce « Premier-né d'une multitude de frères
» (Rm 8,29), le chrétien reçoit « les prémices de l'Esprit » (Rm 8,23), qui
le rendent capable d'accomplir la loi nouvelle de l'amour. Par cet Esprit, «
gage de l'héritage » (Ep 1,14), c'est tout l'homme qui est intérieurement
renouvelé, dans l'attente de « la rédemption du corps » (Rm 8,23)… Certes,
pour un chrétien, c'est une nécessité et un devoir de combattre le mal au
prix de nombreuses tribulations et de subir la mort. Mais, associé au
mystère pascal, devenant conforme au Christ dans la mort, fortifié par
l'espérance, il va au-devant de la résurrection.
Et cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ, mais bien
pour tous les hommes de bonne volonté, dans le coeur desquels,
invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous
(Rm 8,32) et que la vocation dernière de l'homme est réellement unique, à
savoir divine, nous devons tenir que l'Esprit Saint offre à tous, d'une
façon que Dieu connaît, la possibilité d'être associé au mystère pascal.
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Le
mardi de la 1ère semaine de l'Avent
Saint(s) du
jour : St Sabas, abbé (+ 531), St Gérard, archevêque (+ 1109),
St Jean Almond, martyr (+1612)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,21-24
A ce moment, Jésus exulta de joie sous l'action de l'Esprit Saint, et il dit
: « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que
tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui,
Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît qui est le Fils,
sinon le Père, et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et
celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux
les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce
que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne
l'ont pas entendu. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Bienheureux Guerric d'Igny (vers 1080-1157), abbé cistercien
2ème Sermon pour l’Avent (trad. SC 166, p. 109)
« Beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez »
Viens, ô Seigneur, « sauve-moi et je serai sauvé » ! (Jr 17,14) Viens, «
montre-nous ta face, et nous serons sauvés » (Ps 79,4). C'est toi que nous
avons attendu ; « sois notre salut au temps de la tribulation » (Is 33,2).
Ainsi les prophètes et les justes allaient à la rencontre du Christ avec un
tel désir, un tel élan d'amour, qu'ils auraient voulu, si cela avait été
possible, voir de leurs yeux ce que déjà ils voyaient en esprit. C'est
pourquoi le Seigneur disait à ses disciples : « Bienheureux les yeux qui
voient ce que vous voyez ! Car je vous le dis, bien des prophètes et des
justes ont voulu voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu ». Abraham aussi,
notre père, « a exulté à la pensée de voir le jour » du Christ ; « il l’a vu
», mais dans le séjour des morts, « et il s'en est réjoui » (Jn 8,56).
Il y a bien là de quoi nous faire rougir de la tiédeur et de la dureté de
notre coeur, si nous n'attendons pas dans la joie spirituelle le jour
anniversaire de la naissance du Christ que l'on nous promet de voir bientôt,
s'il plaît au Seigneur. De fait, l'Écriture semble exiger que notre joie
soit si grande que notre esprit, s'élevant au-dessus de lui-même, brûle de
s'élancer à la rencontre du Christ qui vient, et que, se portant en avant
par le désir, sans supporter aucun retard, il s'efforce de voir déjà ce qui
est à venir.
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Le mercredi de la 1ère semaine de l'Avent
Saint(s) du jour :
St Nicolas de Myre, evêque (+ 324)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 15,29-37
Jésus gagna les bords du lac de Galilée, il gravit la montagne et s'assit.
De grandes foules vinrent à lui, avec des boiteux, des aveugles, des
estropiés, des muets, et beaucoup d'autres infirmes ; on les déposa à ses
pieds et il les guérit.
Alors la foule était dans l'admiration en voyant des muets parler, des
estropiés guérir, des boiteux marcher, des aveugles retrouver la vue ; et
ils rendirent gloire au Dieu d'Israël.
Jésus appela ses disciples et leur dit : « J'ai pitié de cette foule :
depuis trois jours déjà, ils sont avec moi et n'ont rien à manger. Je ne
veux pas les renvoyer à jeun ; ils pourraient défaillir en route. »
Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain
pour qu'une telle foule mange à sa faim ? »
Jésus leur dit : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept, et
quelques petits poissons. »
Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre.
Il prit les sept pains et les poissons, il rendit grâce, les rompit, et il
les donnait aux disciples, et les disciples aux foules.
Tous mangèrent à leur faim ; et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept
corbeilles pleines.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Catéchisme de l’Eglise catholique
§ 1402-1405
Notre pain dans le désert : l’eucharistie, gage de la gloire à venir
Si l'eucharistie est le mémorial de la Pâque du Seigneur, si par notre
communion à l'autel nous sommes « comblés de toute bénédiction céleste et
grâce » (Canon romain), l'eucharistie est aussi l'anticipation de la gloire
céleste. Lors de la dernière Cène, le Seigneur a lui-même tourné le regard
de ses disciples vers l'accomplissement de la Pâque dans le Royaume de Dieu
: « Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce produit de la vigne
jusqu'au jour où je boirai avec vous le vin nouveau dans le Royaume de mon
Père » (Mt 26,29). Chaque fois que l'Eglise célèbre l'eucharistie, elle se
souvient de cette promesse et son regard se tourne vers « Celui qui vient »
(Ap 1,4). Dans sa prière, elle appelle sa venue : « Marana tha » (1Co
16,22), « Viens, Seigneur Jésus » (Ap 22,20). « Que ta grâce vienne et que
ce monde passe ! » (Didaché)
L'Eglise sait que, dès maintenant, le Seigneur vient dans son eucharistie et
qu'il est là au milieu de nous ; cependant, cette présence est voilée. C'est
pour cela que nous célébrons l'eucharistie en « attendant la bienheureuse
espérance et l'avènement de notre Sauveur Jésus Christ » (Tt 2,13), en
demandant « d'être comblés de ta gloire, dans ton Royaume, tous ensemble et
pour l'éternité, quand tu essuieras toute larme de nos yeux ; en te voyant,
toi notre Dieu, tel que tu es, nous te serons semblables éternellement, et
sans fin nous chanterons ta louange, par le Christ, notre Seigneur » (Prière
eucharistique 3).
De cette grande espérance, celle des cieux nouveaux et de la terre nouvelle
en lesquels habitera la justice (2P 3,13), nous n'avons pas de gage plus
sûr, de signe plus manifeste que l'eucharistie. En effet, chaque fois qu'est
célébré ce mystère, « l’oeuvre de notre rédemption s'opère » (LG 3) et nous
« rompons un même pain qui est remède d'immortalité, antidote pour ne pas
mourir, mais pour vivre en Jésus Christ pour toujours » (St Ignace
d’Antioche).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le jeudi de la 1ère semaine de l'Avent
Saint(s) du jour :
St Ambroise de Milan, évêque et docteur de l'Eglise (+ 398)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 7,21.24-27
Il ne suffit pas de me dire : 'Seigneur, Seigneur !', pour entrer dans le
Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux
cieux.
Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est
comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est
abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était
fondée sur le roc.
Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique
est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a
secoué cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été
complet. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Origène (vers 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur St Luc, n°26, 4-5 (trad. SC 87, p. 341 rev. Delhougne)
Fondé sur le roc, le Christ
Quand vous affrontez courageusement les tentations, ce n'est pas la
tentation qui vous rend fidèles et constants ; elle révèle seulement les
vertus de constance et de courage qui étaient déjà en vous, mais de façon
cachée. « Penses-tu, dit le Seigneur, que j'avais un autre but, en parlant
ainsi, que de faire apparaître ta justice ? » (Jb 40,3 LXX) Et il dit
ailleurs : « Je t'ai affligé et je t'ai fait sentir la faim pour manifester
ce que tu avais dans le coeur » (Dt 8,3-5).
De la même manière, la tempête ne rend pas solide l'édifice bâti sur le
sable. Si tu veux bâtir, que ce soit sur la pierre. Alors, quand la tempête
se lèvera, elle ne renversera pas ce qui est fondé sur la pierre ; mais pour
ce qui vacille sur le sable, elle montre aussitôt que ses fondations ne
valent rien. C’est pourquoi, avant que s'élève la tempête, que se déchaînent
les rafales de vent, que débordent les torrents, tandis que tout demeure
encore en silence, tournons toute notre attention sur le fondement de
l'édifice, construisons notre demeure avec les pierres variées et solides
des commandements de Dieu. Et quand la persécution se déchaînera et qu'une
tourmente cruelle s'élèvera contre les chrétiens, nous pourrons montrer que
notre édifice est fondé sur la pierre, le Christ Jésus (1Co 3,11).
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Solennité de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie
L'Eglise
fête : Immaculée Conception de la Vierge Marie
Saint(s) du jour : St Romaric, abbé (7ème s.)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,26-38
Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de
Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison
de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur
est avec toi. »
A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que
pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce
auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de
Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui
donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de
fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge
? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du
Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître
sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa
vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la
femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour
moi selon ta parole. »Alors l'ange la quitta.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Ephrem (vers 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Hymnes sur Marie, n° 7 (trad. Brock, Oeil de Lumière, Bellefontaine 1991, p.
292 rev)
Marie immaculée, comblée d’une grâce particulière venant des mérites de son
fils
Vous tous qui discernez, venez, et admirons
la vierge qui est mère, la fille de David…
Venez et admirons la vierge toute pure,
merveille en elle-même, seule dans le créé.
Elle a donné naissance sans avoir connu d'homme,
l'âme pure remplie par l'émerveillement.
Chaque jour son esprit s'adonnait aux louanges,
car il se réjouissait de la double merveille :
virginité gardée, enfant le plus aimé !
Elle, jeune colombe (Ct 6,8), elle a transporté cet aigle,
l'Ancien des jours (Dn 7,9), en chantant ses louanges :
« Mon fils, toi le plus riche, tu choisis de grandir
dans un nid misérable. Harpe mélodieuse,
tu restes silencieux comme un petit enfant.
Permets donc, s'il te plaît, que je chante pour toi…
Ta demeure, mon fils, est grande plus qu'aucune,
pourtant tu as voulu que je sois ta demeure.
Le ciel est trop petit pour contenir ta gloire,
moi, pourtant, la plus humble des êtres, je te porte.
Laisse Ézéchiel venir te voir sur mes genoux,
qu'il reconnaisse en toi celui que sur le char
portaient les chérubins (Ez 1)…; aujourd'hui je te porte…
Dans un grand tremblement, les chérubins s'écrient :
‘ Bénie soit la splendeur du lieu où tu résides ! ’ (Ez 3,12)
Ce lieu, il est en moi, mon sein est ta demeure ;
le trône de ta grandeur est tenu dans mes bras…
Viens me voir, Isaïe, vois, et réjouissons-nous !
Voici que j'ai conçu tout en demeurant vierge (Is 7,14).
Prophète de l'Esprit, riche de tes visions,
vois donc l'Emmanuel qui t'est resté caché…
Venez donc, ô vous tous qui savez discerner,
vous qui, par votre voix, témoignez pour l'Esprit…
Debout, réjouissez-vous, car voici la moisson !
Regardez : dans mes bras je tiens l'épi de vie. »
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le samedi de la 1ère semaine de l'Avent
Saint(s) du jour :
St Pierre Fourier, fondateur (+ 1640), Ste Léocadie, vierge et martyre (+
303)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,35-38.10,1.6-8
Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans
leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant
toute maladie et toute infirmité.
Voyant les foules, il eut pitié d'elles parce qu'elles étaient fatiguées et
abattues comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, et les ouvriers
sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d'expulser
les esprits mauvais et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël.
Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez
les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Cyprien (vers 200-258), évêque de Carthage et martyr
Sur la prière du Seigneur, 94 (trad. bréviaire)
« Le Royaume des cieux est tout proche »
« Que ton règne vienne » (Mt 6,10). Nous demandons que le règne de Dieu se
réalise pour nous, dans le sens où nous implorons que son nom soit sanctifié
en nous. En effet, quand est-ce que Dieu ne règne pas ? Et quand a commencé
ce qui en lui a toujours existé et ne cessera jamais ? Nous demandons donc
que vienne notre règne, celui que Dieu nous a promis, celui que le Christ
nous a obtenu par sa Passion et son sang. Ainsi, après avoir été des
esclaves en ce monde, nous serons des rois, lorsque le Christ sera
souverain, comme lui-même nous le promet lorsqu'il dit : « Venez, les bénis
de mon Père, recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis la
création du monde » (Mt 25,34).
Mais il est possible, frères bien-aimés, que le Christ en personne soit ce
règne de Dieu, dont nous désirons chaque jour la venue, dont nous souhaitons
que l'avènement se présente bientôt à nous. Car, de même qu'il « est la
résurrection » (Jn 11,25), puisque nous ressuscitons en lui, on peut
comprendre de même qu'il est le règne de Dieu, puisque c'est en lui que nous
régnerons.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Deuxième Dimanche de l'Avent
Saint(s) du jour : St Grégoire
III, pape (+ 741), St Miltiade, pape (+ 314), St Melchiade (Miltiade), pape
(+ 314)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 3,1-6
L'an quinze du règne de l'empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de
la Judée, Hérode prince de Galilée, son frère Philippe prince du pays
d'Iturée et de Traconitide, Lysanias prince d'Abilène,
les grands prêtres étant Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée dans
le désert à Jean, fils de Zacharie.
Il parcourut toute la région du Jourdain ; il proclamait un baptême de
conversion pour le pardon des péchés,
comme il est écrit dans le livre du prophète Isaïe :A travers le désert, une
voix crie :Préparez le chemin du Seigneur,aplanissez sa route.
Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ;
les passages tortueux deviendront droits, les routes déformées seront
aplanies ;
et tout homme verra le salut de Dieu.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Origène (vers 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur St Luc, n°22, 1-3 (trad. SC 87, p. 301 rev. Solesmes)
« Préparez le chemin du Seigneur »
Il est écrit au sujet de Jean : « Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ». Mais la suite
concerne uniquement le Seigneur notre Sauveur. Car ce n'est pas Jean qui a «
comblé toute vallée », mais le Seigneur notre Sauveur. Que chacun considère
ce qu'il était avant d'avoir la foi : il constatera qu'il était une vallée
profonde, en pente, plongeant dans les abîmes. Mais le Seigneur Jésus est
venu et a envoyé l'Esprit Saint à sa place ; alors « toute vallée a été
comblée ». Elle a été comblée avec les bonnes oeuvres et les fruits du Saint
Esprit. La charité ne laisse pas subsister en toi de vallée et, si tu
possèdes la paix, la patience et la bonté, non seulement tu cesseras d'être
vallée, mais tu commenceras à devenir montagne de Dieu…
« Toute montagne et toute colline seront abaissées. » Dans ces montagnes et
ces collines abaissées, on peut voir les puissances ennemies qui se
dressaient contre les hommes. En effet pour que les vallées dont nous
parlons soient comblées, les puissances ennemies, montagnes et collines,
devront être abaissées.
Mais voyons si la prophétie suivante concernant l'avènement du Christ s'est
accomplie. De fait, le texte poursuit : « Et tout ce qui était tortueux
deviendra droit ». Chacun de nous était tortueux -- si du moins il s’agit de
ce qui était autrefois et non de ce que nous restons encore aujourd'hui --
et la venue du Christ qui s'accomplit jusqu'en notre âme a redressé tout ce
qui était tortueux… Prions pour que chaque jour son avènement s'accomplisse
en nous et que nous puissions dire : « Je vis, mais ce n'est plus moi, c'est
le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la miséricorde
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