L'Évangile du jour et son
commentaire |
Septième dimanche du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Sainte
Bernadette (1844-1879)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,27-38
Je vous le dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à
ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous
calomnient.
A celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre. A celui qui te prend
ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique.
Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole.
Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour
eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous
attendre ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance
pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs en font autant.
Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu'on vous rendra, quelle reconnaissance
pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu'on
leur rende l'équivalent.
Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer
en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du
Dieu très-haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants.
Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne
serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée,
débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous
vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Dorothée de Gaza (vers 500 - ?), moine en Palestine
Instructions, IV, 76 (trad. SC 92, p. 281)
« Soyez miséricordieux comme votre père est miséricordieux »
Si nous avions la charité accompagnée de compassion et de peine, nous ne
prendrions pas garde aux défauts du prochain, selon cette parole : « La
charité couvre une multitude de péchés » (1P 4,8) et encore : « La charité
ne s'arrête pas au mal, elle excuse tout » (1Co 13,5.7). Si donc nous avions
la charité, la charité elle-même couvrirait toute faute, et nous serions
comme les saints quand ils voient les défauts des hommes. Les saints
sont-ils donc aveugles pour qu'ils ne voient pas les péchés ? Mais qui
déteste le péché autant que les saints ? Et pourtant, ils ne haïssent pas le
pécheur, ils ne le jugent pas, ils ne le fuient pas. Au contraire, ils
compatissent, l'exhortent, le consolent, le soignent comme un membre malade
; ils font tout pour le sauver... Lorsqu'une mère a un enfant handicapé,
elle ne se détourne pas de lui avec horreur, elle prend plaisir à bien
l'habiller et fait tout pour le rendre beau. C'est ainsi que les saints
protègent toujours le pécheur et le prennent en charge pour le corriger au
moment opportun, pour l'empêcher de nuire à un autre, et aussi pour
progresser eux-mêmes davantage dans la charité du Christ...
Acquérons donc, nous aussi, la charité ; acquérons la miséricorde à l'égard
du prochain, pour nous garder de la terrible médisance, du jugement et du
mépris. Portons-nous secours les uns aux autres, comme à nos propres
membres... Car « nous sommes membres les uns des autres », dit l'apôtre Paul
(Rm 12,5) ; « si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui »
(1Co 12,27)... En un mot, ayez soin, chacun selon son pouvoir, d'être unis
les uns aux autres. Car plus on est uni au prochain, plus on est uni à Dieu.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le
lundi de la 7e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Saint Gabin (+296)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,14-29
En rejoignant les autres disciples, ils virent une grande foule qui les
entourait, et des scribes qui discutaient avec eux.
Aussitôt qu'elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens
accouraient pour le saluer.
Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? »
Un homme dans la foule lui répondit : « Maître, je t'ai amené mon fils, il
est possédé par un esprit qui le rend muet ;
cet esprit s'empare de lui n'importe où, il le jette par terre, l'enfant
écume, grince des dents et devient tout raide. J'ai demandé à tes disciples
d'expulser cet esprit, mais ils n'ont pas réussi. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps devrai-je rester
auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le
auprès de moi. »
On l'amena auprès de lui. Dès qu'il vit Jésus, l'esprit secoua violemment
l'enfant ; celui-ci tomba, il se roulait par terre en écumant.
Jésus interrogea le père : « Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive ?
» Il répondit : « Depuis sa petite enfance.
Et souvent il l'a même jeté dans le feu ou dans l'eau pour le faire périr.
Mais si tu y peux quelque chose, viens à notre secours, par pitié pour nous
! »
Jésus reprit : « Pourquoi dire : 'Si tu peux'... ? Tout est possible en
faveur de celui qui croit. »
Aussitôt le père de l'enfant s'écria : « Je crois ! Viens au secours de mon
incroyance ! »
Jésus, voyant que la foule s'attroupait, interpella vivement l'esprit
mauvais : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l'ordonne, sors de cet
enfant et n'y rentre plus jamais ! »
L'esprit poussa des cris, secoua violemment l'enfant et sortit. L'enfant
devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort.
»
Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.
Quand Jésus fut rentré à la maison, seul avec ses disciples, ils
l'interrogeaient en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n'avons
pas pu l'expulser ? »
Jésus leur répondit : « Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la
prière.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Philoxène de Mabboug (?-vers 523), évêque en Syrie
Homélie 3, 52-56 (trad. SC 44, p. 71)
« Je crois ! Viens en aide à mon peu de foi »
Viens pencher ton oreille et entendre, viens ouvrir tes yeux et voir les
prodiges qui sont montrés par la foi. Viens te former des yeux nouveaux,
viens te créer des oreilles cachées. Tu es invité à entendre des choses
cachées...; tu as été appelé à voir des réalités spirituelles... Viens voir
ce que tu n'es pas encore, et renouvelle-toi en entrant dans la nouvelle
création.
La Sagesse était avec ton Créateur dans ses premières oeuvres (Pr 8,22).
Mais dans la deuxième création la foi était avec lui ; dans ce second
enfantement il a pris la foi pour auxiliaire. La foi accompagne Dieu en
toutes choses, et il ne fait rien de nouveau aujourd'hui sans elle. Il lui
aurait été facile de te faire naître de l'eau et de l'Esprit (Jn 3,5) sans
elle, et cependant, il ne te fait pas naître à la seconde naissance avant
que tu n'aies récité le symbole de la foi, le credo. Il pouvait te
renouveler, et d'ancien, te faire nouveau, et cependant il ne te change pas
et ne te renouvelle pas avant d'avoir reçu de toi la foi en gage. La foi est
exigée de celui qui est baptisé, et c'est alors que, de l'eau il reçoit des
trésors. Sans la foi, tout est vulgaire ; lorsque la foi est venue, les
choses viles apparaissent glorieuses. Sans la foi, le baptême est de l'eau ;
sans la foi, les mystères vivifiants sont du pain et de l'eau ; sans l'oeil
de la foi, l'homme ancien apparaît uniquement ce qu'il est ; sans l'oeil de
la foi, les mystères sont vulgaires et les prodiges de l'Esprit sont vils.
La foi regarde, contemple et considère secrètement la puissance qui s'est
cachée dans les choses... Car voici : tu portes sur ta main la parcelle du
mystère qui, de sa nature, est du pain vulgaire ; la foi la regarde comme le
corps de l'Unique... Le corps voit du pain, du vin, de l'huile, de l'eau,
mais la foi oblige son regard à voir spirituellement ce qu'il ne voit pas
corporellement, c'est-à-dire à manger le Corps au lieu du pain, à boire le
Sang au lieu du vin, à voir le baptême de l'Esprit au lieu de l'eau et la
puissance du Christ au lieu de l'huile.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mardi
de la 7e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Bse Aimée (1200-1252)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,30-37
En partant de là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne
voulait pas qu'on le sache.
Car il les instruisait en disant : « Le Fils de l'homme est livré aux mains
des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera.
»
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de
l'interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demandait
: « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour
savoir qui était le plus grand.
S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu'un veut être
le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d'eux, l'embrassa, et leur
dit :
« Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il
accueille. Et celui qui m'accueille ne m'accueille pas moi, mais Celui qui
m'a envoyé. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Aphraate ( ?-vers 345), moine et évêque à Ninive, près de Mossoul dans
l'actuel Irak
Les Exposés, n° 6 (trad. SC 349, p. 388)
Suivre le dernier de tous et le serviteur de tous
Mon ami, prenons la ressemblance de celui qui nous donne la vie. Alors qu'il
était riche, il s'est appauvri lui-même. Alors qu'il était haut-placé, il a
abaissé sa grandeur. Alors qu'il habitait les hauteurs, il n'a pas eu de
lieu où s'appuyer la tête. Alors qu'il doit venir sur les nuées, il est
monté sur un ânon pour entrer à Jérusalem. Alors qu'il est Dieu et fils de
Dieu, il a porté la ressemblance de serviteur.
Lui qui est le repos de toutes les peines, il a été fatigué de la peine du
chemin. Lui qui est la source qui étanche la soif, il a eu soif et il a
demandé de l'eau à boire. Lui qui est la satiété qui rassasie notre faim, il
a eu faim quand il jeûnait au désert pour être tenté. Lui qui est le
veilleur qui ne dort pas, il s'est endormi et s'est couché dans la barque au
milieu de la mer. Lui qui est servi dans la tente de son Père, il s'est
laissé servir des mains des hommes. Lui qui est le médecin de tous les
hommes malades, ses mains ont été percées par des clous. Lui dont la bouche
énonçait de bonnes choses, on lui a donné du fiel à boire. Lui qui n'avait
fait de mal ni nui à personne, il a été frappé de coups et il a supporté
l'outrage. Lui qui fait vivre tous les morts, il s'est livré lui-même à la
mort de la croix.
Notre Vivificateur lui-même a fait preuve de tout cet abaissement ;
abaissons-nous nous-mêmes, mes amis.
(références bibliques : 2Co 8,9 ; Ph 2,6-8 ; Mt 8,20 ; Dn 7,13 ; Mt 26,64 ;
Jn 12,14-15 ; Ph 2,7 ; Jn 4,6 ; Jn 6,7 ; Mt 4,2 ; Ps 121,4 ; Mt 8,24 ; Ps
49,4 ; Ps 69,22 ; Mt 27,34)
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mercredi des Cendres
Saint(s) du jour :
Saint Pierre-Damien, évêque d'Ostie, docteur de
l'Eglise (1007-1072), Saint Noël Pinot, prêtre, martyre de la révolution
française (1747-1794)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 6,1-6.16-18
« Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes
pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour vous
auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant
toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les
rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare
: ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta
main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans
le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle :
quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les
synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous
le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte,
et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu
fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent
en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux
hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur
récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père
qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret
: il te le revaudra.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Léon le Grand (? - vers 461), pape et docteur de l'Église
10ème homélie pour le carême (trad. bréviaire ; SC 49 rev)
Les exercices du carême : « Déchirez vos coeurs et non vos vêtements ;
revenez au Seigneur votre Dieu » (Jl 2,13)
Le Seigneur a dit : « Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les
pécheurs » (Mt 9,13). Il n'est donc permis à aucun chrétien de haïr qui que
ce soit, car personne n'est sauvé autrement que grâce au pardon des
péchés... Que le peuple de Dieu soit donc saint, et qu'il soit bon : saint
pour se détourner de ce qui est défendu, bon pour accomplir ce qui est
commandé. C'est une grande chose, certes, d'avoir une foi droite et une
doctrine sainte ; il est très louable de réprimer la gloutonnerie, d'avoir
une douceur et une chasteté irréprochable, mais toutes ces vertus ne sont
rien sans la charité...
Mes bien-aimés, tous les temps conviennent pour réaliser ce bien de la
charité, mais le carême nous y invite plus spécialement. Ceux qui désirent
accueillir la Pâque du Seigneur avec la sainteté de l'esprit et du corps
doivent s'efforcer avant tout d'acquérir ce don qui contient l'essentiel des
vertus et qui « couvre la multitude des péchés » (1P 4,8). C'est pourquoi,
au moment de célébrer le mystère qui surpasse tous les autres, celui par
lequel le sang de Jésus Christ a effacé nos fautes, préparons en premier
lieu les sacrifices de la miséricorde. Ce que la bonté de Dieu nous a
accordé, accordons-le à ceux qui ont péché contre nous. Que les injustices
soient jetées dans l'oubli, que les fautes n'entraînent pas le châtiment, et
que tous ceux qui nous ont offensés ne craignent plus d'être payés de
retour...
Chacun doit bien savoir qu'il est lui même pécheur et, pour recevoir
lui-même le pardon, il doit se réjouir d'avoir trouvé quelqu'un à qui
pardonner. Ainsi, lorsque nous dirons, selon l'enseignement du Seigneur : «
Pardonne-nous nos offenses comme nous avons nous-mêmes pardonné à ceux qui
nous ont offensés » (Mt 6,12), nous pouvons être sûrs que nous obtiendrons
la miséricorde de Dieu.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Chaire de saint Pierre, Apôtre, fête
Saint(s) du jour : Chaire
de Saint Pierre, Bse Isabelle de France (+ 1270)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 16,13-19
Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à
ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les
hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie
; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu
vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon
fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais
mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon
Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur
la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Pape Benoît XVI
Audience générale du 7/6/06 (trad. DC 2361, p.614 copyright © Libreria
Editrice Vaticana)
La foi de Saint Pierre, pierre de fondement pour l'Eglise
« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église... Je te donnerai
les clefs du Royaume des cieux: tout ce que tu auras lié sur la terre sera
lié dans les cieux ; et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié
dans les cieux. » Les trois métaphores auxquelles recourt Jésus sont très
claires : Pierre sera le fondement, le roc, sur lequel s'appuiera l'édifice
de l'Église ; il aura les clefs du Royaume des cieux pour ouvrir ou fermer à
celui qui lui semblera juste ; enfin, il pourra lier ou délier, en ce sens
qu'il pourra établir ou interdire ce qu'il pensera être nécessaire à la vie
de l'Église, qui est et reste l'Église du Christ...
On rencontre également, après la résurrection, cette prééminence que Jésus a
voulu conférer à Pierre (Mc 16,7;Jn 20,2.4-6)... Pierre sera, parmi les
apôtres, le premier témoin d'une apparition du Ressuscité (Lc 24,34;1Co
15,5). Son rôle, qui est souligné avec décision (Jn 20,3-10), marque la
continuité entre la prééminence qu'il a eue dans le groupe apostolique et la
prééminence qu'il continuera à avoir dans la communauté née avec les
événements de Pâques... Plusieurs des textes clef qui se rapportent à Pierre
peuvent être ramenés au contexte de la dernière Cène, au cours de laquelle
le Christ confère à Pierre le ministère de confirmer ses frères (Lc
22,31s)...
Cette contextualisation du primat de Pierre à le dernière Cène, au moment où
est instituée l'Eucharistie, Pâque du Seigneur, indique en plus le sens
ultime de ce primat : Pierre, pour tous les temps doit être le gardien de la
communion avec le Christ. Il doit conduire à la communion avec le Christ. Il
doit se préoccuper que le filet ne se rompe pas (Jn 21,11) et que la
communion universelle puisse ainsi perdurer. C'est seulement ensemble que
nous pouvons être avec le Christ, qui est le Seigneur de tous. La
responsabilité de Pierre est de garantir ainsi la communion avec le Christ
par la charité du Christ en conduisant à la réalisation de cette charité
dans la vie de chaque jour. Prions pour que la primauté de Pierre, confiée à
de pauvres personnes humaines, puisse toujours être exercée en ce sens
originel voulu par le Seigneur, et pour qu'elle puisse ainsi être toujours
plus reconnue en son sens véritable par les frères qui ne sont pas encore en
pleine communion avec nous.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le vendredi après les Cendres
Saint(s) du
jour : Saint Polycarpe, évêque et martyr (+ 167), Saint Lazare (IXème
siècle)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,14-15
Les disciples de Jean Baptiste s'approchent de Jésus en disant : « Pourquoi
tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous
jeûnons ? »
Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc faire
pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux ? Mais un temps viendra
où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon 1 pour le premier jour du carême,1,3,6 (trad Brésard, 2000 ans B, p.
84)
« Alors ils jeûneront »
Pourquoi le jeûne du Christ ne serait-il pas commun à tous les chrétiens ?
Pourquoi les membres ne suivraient-ils pas leur Tête ? (Col 1,18). Si nous
avons reçu les biens de cette Tête, n'en supporterions-nous pas les maux ?
Voulons-nous rejeter sa tristesse et communier à ses joies ? S'il en est
ainsi, nous nous montrons indignes de faire corps avec cette Tête. Car tout
ce qu'il a souffert, c'est pour nous. Si nous répugnons à collaborer à
l'oeuvre de notre salut, en quoi nous montrerons-nous ses aides ? Jeûner
avec le Christ est peu de chose pour celui qui doit s'asseoir avec lui à la
table du Père. Heureux le membre qui aura adhéré en tout à cette Tête et
l'aura suivie partout où elle ira (Ap 14,4). Autrement, s'il venait à en
être coupé et séparé, il sera forcément privé aussitôt du souffle de vie...
Pour moi, adhérer complètement à toi est un bien, ô Tête glorieuse et bénie
dans les siècles, sur laquelle les anges aussi se penchent avec convoitise
(1P 1,12). Je te suivrai partout où tu iras. Si tu passes par le feu, je ne
me séparerai pas de toi, et ne craindrai aucun mal, car tu es avec moi (Ps
22,4). Tu portes mes douleurs et tu souffres pour moi. Toi, le premier, tu
es passé par l'étroit passage de la souffrance pour offrir une large entrée
aux membres qui te suivent. Qui nous séparera de l'amour du Christ ? (Rm
8,35)... Cet amour est le parfum qui descend de la Tête sur la barbe, qui
descend aussi sur l'encolure du vêtement, pour en oindre jusqu'au plus petit
fil (Ps 132,2). Dans la Tête se trouve la plénitude des grâces, et d'elle
nous la recevons tous. Dans la Tête est toute la miséricorde, dans la Tête
le débordement des parfums spirituels, comme il est écrit : « Dieu t'a oint
d'une huile de joie » (Ps 44,8)...
Et nous, qu'est-ce que l'évangile nous demande en ce début du carême ? «
Toi, dit-il, quand tu jeûnes, oins de parfum ta tête » (Mt 16,17). Admirable
condescendance ! L'Esprit du Seigneur est sur lui, il en a été oint (Lc
4,18), et pourtant, pour évangéliser les pauvres, il leur dit : « Oins de
parfum ta tête ».
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le samedi après les Cendres
Saint(s) du jour : Saint
Modeste, évêque de Trèves (Mort en 480)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 5,27-32
Après cela, il sortit et il remarqua un publicain (collecteur d'impôts) du
nom de Lévi assis à son bureau de publicain. Il lui dit : « Suis-moi. »
Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre.
Lévi lui offrit un grand festin dans sa maison ; il y avait une grande foule
de publicains et d'autres gens attablés avec eux.
Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses
disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les
pécheurs ? »
Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont
besoin du médecin, mais les malades.
Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs, pour qu'ils se
convertissent. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Liturgie latine
Hymne « Audi benigne Conditor » (trad. Liturgie chorale du peuple de Dieu)
« Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs, pour qu'ils se
convertissent »
O Créateur, tu connais le coeur de l'homme,
Entends nos larmes et le cri de notre prière.
En ce saint jeûne du carême,
Conduis-nous au désert, purifie-nous.
Dans ta tendresse, Seigneur, tu scrutes nos coeurs,
Tu connais l'infirmité de toutes nos forces,
Donne a celui qui revient vers toi
Le pardon et la grâce de ton amour.
Oui, nous avons péché contre toi :
Pardonne à ceux qui pleurent et confessent ton Nom.
Pour la louange de ta gloire,
Penche-toi sur nos plaies, Seigneur, guéris-nous (cf Lc 10,34).
Que l'abstinence libère notre corps,
Que ta grâce l'illumine en ton Corps de Lumière.
Que notre esprit redevienne sobre,
Qu'il évite tout mal et tout péché.
Nous te prions, bienheureuse Trinité,
Conduis-nous jusqu'aux joies des fêtes pascales.
Et nous verrons se lever le Christ,
Glorieux et vivant parmi les morts. Amen.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Premier dimanche de Carême
Saint(s) du jour : Bx
Romeo (Mort en 1380)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4,1-13
Jésus, rempli de l'Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; il fut
conduit par l'Esprit à travers le désert
où, pendant quarante jours, il fut mis à l'épreuve par le démon. Il ne
mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim.
Le démon lui dit alors : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre
de devenir du pain. »
Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas seulement de pain que l'homme
doit vivre. »
Le démon l'emmena alors plus haut, et lui fit voir d'un seul regard tous les
royaumes de la terre.
Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir, et la gloire de ces royaumes,
car cela m'appartient et je le donne à qui je veux.
Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. »
Jésus lui répondit : « Il est écrit : Tu te prosterneras devant le Seigneur
ton Dieu, et c'est lui seul que tu adoreras. »
Puis le démon le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et
lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ;
car il est écrit : Il donnera pour toi à ses anges l'ordre de te garder ;
et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte
une pierre. »
Jésus répondit : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur
ton Dieu. »
Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le démon s'éloigna de
Jésus jusqu'au moment fixé.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Grégoire le Grand (vers 540-604), pape, docteur de l'Église
Homélies sur l'Evangile, n° 16 (trad. Véricel, L'Evangile commenté, p.68)
« Tous sont devenus pécheurs parce qu'un seul homme, Adam, a désobéi ; de
même tous deviennent justes par un seul homme, Jésus Christ » (Rm 5,19)
Le diable s'est attaqué au premier homme, notre parent, par une triple
tentation : il l'a tenté par la gourmandise, par la vanité et par l'avidité.
Sa tentative de séduction a réussi, puisque l'homme, en donnant son
consentement, a été alors soumis au diable. Il l'a tenté par la gourmandise,
en lui montrant sur l'arbre le fruit défendu et en l'amenant à en manger ;
il l'a tenté par la vanité, en lui disant : « Vous serez comme des dieux » ;
il l'a tenté enfin par l'avidité, en lui disant : « Vous connaîtrez le bien
et le mal » (Gn 3,5). Car être avide, c'est désirer non seulement l'argent,
mais aussi toute situation avantageuse, désirer, au-delà de la mesure, une
situation élevée...
Le diable a été vaincu par le Christ qu'il a tenté d'une manière tout à fait
semblable à celle par laquelle il avait vaincu le premier homme. Comme la
première fois, il le tente par la gourmandise : « Ordonne que ces pierres se
changent en pains » ; par la vanité : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi
en bas » ; par le désir violent d'une belle situation, quand il lui montre
tous les royaumes du monde et lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si
tu tombes à mes pieds et m'adores »...
Il est une chose qu'il faut remarquer dans la tentation du Seigneur : tenté
par le diable, le Seigneur a riposté par des textes de la Sainte Ecriture.
Il aurait pu jeter son tentateur dans l'abîme par le Verbe qu'il était
lui-même. Et pourtant il n'a pas eu recours à son pouvoir puissant ; il a
seulement mis en avant les préceptes de la Sainte Ecriture. Il nous montre
ainsi comment supporter l'épreuve, de sorte que, lorsque des méchants nous
font souffrir, nous soyons poussés à recourir à la bonne doctrine plutôt
qu'à la vengeance. Comparez la patience de Dieu à notre impatience. Nous,
quand nous avons essuyé des injures ou subi une offense, dans notre fureur
nous nous vengeons nous-mêmes autant que nous le pouvons, ou bien nous
menaçons de le faire. Le Seigneur, lui, endure l'adversité du diable sans y
répondre autrement que par des mots paisibles.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la miséricorde
/
Christus.fr |