L'Évangile du jour et son
commentaire |
Quatrième dimanche de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Hugues de Cluny (1024-1109), Sainte Catherine
de Sienne (1347-1380)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10,27-30
Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, personne ne les
arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut
rien arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Grégoire le Grand (vers 540-604), pape, docteur de l'Église
Homélie 14 sur l’Evangile ; PL 76, 1129-1130 (trad. Brésard, 2000 ans C, p
136)
« Je leur donne la vie éternelle »
Voici que celui qui est bon, non par un don reçu, mais par nature, dit : «
Je suis le bon Pasteur ». Et il poursuit, pour que nous imitions le modèle
qu'il nous a donné de sa bonté : « Le bon Pasteur donne sa vie pour ses
brebis » (Jn 10,11). Lui, il a réalisé ce qu'il a enseigné ; il a montré ce
qu'il a ordonné. Bon Pasteur, il a donné sa vie pour ses brebis, pour
changer son corps et son sang en notre sacrement, et rassasier de l'aliment
de sa chair les brebis qu'il avait rachetées. La route à suivre est montrée
: c’est le mépris qu'il a fait de la mort. Voici placé devant nous le modèle
sur lequel nous avons à nous conformer. D'abord nous dépenser extérieurement
avec tendresse pour ses brebis ; mais ensuite, si c'est nécessaire, leur
offrir même notre mort.
Il ajoute : « Je connais -- c'est-à-dire j'aime -- mes brebis et mes brebis
me connaissent ». C'est comme s'il disait en clair : « Qui m'aime, me suive
! », car celui qui n'aime pas la vérité ne la connaît pas encore. Voyez,
frères très chers, si vous êtes vraiment les brebis du bon Pasteur, voyez si
vous le connaissez, voyez si vous percevez la lumière de la vérité. Je parle
non de la perception de la foi mais de celle de l'amour ; vous percevez non
par votre foi, mais par votre comportement. Car le même évangéliste Jean, de
qui vient cette parole, affirme encore : « Celui qui dit qu'il connaît Dieu,
et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur » (1Jn 2,4). C’est
pourquoi, dans notre texte, le Seigneur ajoute aussitôt : « De même que le
Père me connaît et que je connais le Père, et je donne ma vie pour mes
brebis », ce qui revient à dire clairement : Le fait que je connais mon Père
et que je suis connu de mon Père, consiste en ce que je donne ma vie pour
mes brebis. En d'autres termes : Cet amour par lequel je vais jusqu'à mourir
pour mes brebis montre combien j'aime le Père.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le lundi de la 4e semaine de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Joseph-Benoît Cottolengo (1786-1842), Saint
Pie V, pape (+ 1572)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10,1-10
« Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans la bergerie sans passer
par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur
et un bandit.
Celui qui entre par la porte, c'est lui le pasteur, le berger des brebis.
Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il
les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir.
Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles
le suivent, car elles connaissent sa voix.
Jamais elles ne suivront un inconnu, elles s'enfuiront loin de lui, car
elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus. »
Jésus employa cette parabole en s'adressant aux pharisiens, mais ils ne
comprirent pas ce qu'il voulait leur dire.
C'est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : je
suis la porte des brebis.
Ceux qui sont intervenus avant moi sont tous des voleurs et des bandits ;
mais les brebis ne les ont pas écoutés.
Moi, je suis la porte. Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé
; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage.
Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi je suis venu
pour que les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Clément d'Alexandrie (150-vers 215), théologien
Le Pédagogue, 9,83s ; (trad.SC 70, p. 258 ; cf Delhougne, p.63)
« Je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en
abondance »
Malades, nous avons besoin du Sauveur ; égarés, de celui qui nous conduira ;
assoiffés, de la source d'eau vive ; morts, nous avons besoin de la vie ;
brebis, du berger ; enfants, de l’éducateur ; et toute l'humanité a besoin
de Jésus…
Si vous le voulez, nous pouvons comprendre la suprême sagesse du très saint
pasteur et éducateur, qui est le Tout-Puissant et le Verbe du Père,
lorsqu'il se sert d’une allégorie et se dit le pasteur des brebis ; mais il
est aussi l'éducateur des tout-petits. C'est ainsi qu’il s'adresse
longuement aux anciens, par l'intermédiaire d'Ezéchiel, et qu'il leur donne
l'exemple de sa sollicitude : « Je soignerai celui qui est boiteux, et je
guérirai celui qui est accablé ; je ramènerai celui qui s'est égaré, et je
les ferai paître sur ma montagne sainte » (Ez 34,16). Oui, maître,
conduis-nous vers les gras pâturages de ta justice. Oui, toi notre
éducateur, sois notre pasteur jusqu'à ta montagne sainte, jusqu'à l'Eglise
qui s'élève au-dessus des nuages, qui touche aux cieux. « Et je serai leur
pasteur, dit-il, et je serai près d'eux » (Ez 34,14). Il veut sauver ma
chair en la revêtant de la tunique d'incorruptibilité... « Ils
m'appelleront, dit-il, et je dirai : Me voici » (Is 58,9)...
Tel est notre éducateur ; il est bon avec justice. « Je ne suis pas venu
pour être servi, dit-il, mais pour servir » (Mt 20,28). C'est pourquoi, dans
l'Évangile, on nous le montre fatigué (Jn 4,5), lui qui se fatigue pour
nous, et qui promet de « donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mt
20,28). Il affirme que seul le bon pasteur agit ainsi. Quel donateur
magnifique, qui donne pour nous ce qu'il a de plus grand : sa vie! Quel
bienfaiteur, l'ami des hommes, qui a voulu être leur frère plutôt que leur
Seigneur ! Et il a poussé la bonté jusqu'à mourir pour nous.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mardi
de la 4e semaine de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Joseph,
travailleur (1er s.), Thamar ou Tamara, Reine de Géorgie (+ 1212)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10,22-30
On célébrait à Jérusalem l'anniversaire de la dédicace du Temple. C'était
l'hiver.
Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon.
Les Juifs se groupèrent autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de
temps vas-tu nous laisser dans le doute ? Si tu es le Messie, dis-le nous
ouvertement ! »
Jésus leur répondit : « Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas. Les oeuvres
que je fais au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage.
Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis.
Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, personne ne les
arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut
rien arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Catéchisme de l’Eglise catholique
§ 232-234, 237
« Le Père et moi nous sommes un »
Les chrétiens sont baptisés « au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit »
(Mt 28,19). Auparavant ils répondent « Je crois » à la triple interrogation
qui leur demande de confesser leur foi au Père, au Fils et à l’Esprit : « La
foi de tous les chrétiens repose sur la Trinité » (St Césaire d’Arles). Les
chrétiens sont baptisés « au nom » du Père et du Fils et du Saint Esprit et
non pas « aux noms » de ceux-ci car il n’y a qu’un seul Dieu, le Père
Tout-Puissant et son Fils unique et l’Esprit Saint : la Très Sainte Trinité.
Le mystère de la Très Sainte Trinité est le mystère central de la foi et de
la vie chrétienne. Il est le mystère de Dieu en lui-même. Il est donc la
source de tous les autres mystères de la foi, lumière qui les illumine. Il
est l’enseignement le plus fondamental et essentiel dans la hiérarchie des
vérités de la foi. Toute l’histoire du salut n’est autre que l’histoire de
la voie et des moyens par lesquels le Dieu vrai et unique, Père, Fils et
Saint Esprit, se révèle, se réconcilie et s’unit les hommes qui se
détournent du péché...
La Trinité est un mystère de foi au sens strict, un des mystères cachés en
Dieu, qui ne peuvent être connus s'ils ne sont révélés d'en haut. Dieu
certes a laissé des traces de son être trinitaire dans son oeuvre de
création et dans sa révélation au cours de l'Ancien Testament. Mais
l'intimité de son Etre comme Trinité Sainte constitue un mystère
inaccessible à la seule raison et même à la foi d'Israël avant l'incarnation
du Fils de Dieu et la mission du Saint Esprit.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mercredi de la 4e semaine de Pâques
Saint(s) du jour :
St Athanase d’Alexandrie , évêque et docteur de l'Eglise (+ 375), Boris de
Bulgarie Khan des Bulgares (+ 907)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 12,44-50
Jésus, lui, affirmait avec force : « Celui qui croit en moi, ce n'est pas en
moi qu'il croit, mais en celui qui m'a envoyé ;
et celui qui me voit voit celui qui m'a envoyé.
Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit
en moi ne demeure pas dans les ténèbres.
Si quelqu'un entend mes paroles et n'y reste pas fidèle, moi, je ne le
jugerai pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver.
Celui qui me rejette et n'accueille pas mes paroles aura un juge pour le
condamner. La parole que j'ai prononcée, elle le condamnera au dernier jour.
Car ce que j'ai dit ne vient pas de moi : le Père lui-même, qui m'a envoyé,
m'a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ;
et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare,
je le déclare comme le Père me l'a dit. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Catéchisme de l’Eglise catholique
§ 238, 240-242
« Celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé »
L'invocation de Dieu comme « Père » est connue dans beaucoup de religions.
La divinité est souvent considérée comme « père des dieux et des hommes ».
En Israël, Dieu est appelé Père en tant que créateur du monde. Dieu est Père
plus encore en raison de l'alliance et du don de la Loi à Israël son « fils
premier-né » (Ex 4,22). Il est aussi appelé Père du roi d'Israël (2S 7,14).
Il est tout spécialement « le Père des pauvres », de l'orphelin et de la
veuve qui sont sous sa protection aimante (Ps 68,6)…
Jésus a révélé que Dieu est « Père » dans un sens inouï : il ne l’est pas
seulement en tant que créateur, il est éternellement Père en relation à son
Fils unique, qui réciproquement n’est Fils qu’en relation à son Père : « Nul
ne connaît le Fils si ce n’est le Père, comme nul ne connaît le Père si ce
n’est le Fils et celui à qui le Fils veut bien le révéler » (Mt 11,27).
C’est pourquoi les apôtres confessent Jésus comme « le Verbe qui était au
commencement auprès de Dieu et qui est Dieu » (Jn 1,1), comme « l’image du
Dieu invisible » (Col 1,15), comme « le resplendissement de sa gloire et
l’effigie de sa substance » (He 1,3).
A leur suite, suivant la tradition apostolique, l’Eglise a confessé en l’an
325 au premier Concile oecuménique de Nicée que le Fils est « consubstantiel
» au Père, c’est-à-dire un seul Dieu avec lui. Le deuxième Concile
oecuménique, réuni à Constantinople en 381, a gardé cette expression dans sa
formulation du Credo de Nicée et a confessé « le Fils unique de Dieu avant
tous les siècles, lumière de lumière, vrai Dieu du vrai Dieu, engendré non
pas créé, consubstantiel au Père ».
source: http://www.levangileauquotidien.org
Fête des saints Philippe et Jacques (le mineur), apôtres
Saint(s) du jour : Saint Philippe et Saint Jacques le Mineur, apôtres (1er
s.)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 14,6-14.
Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne
ne va vers le Père sans passer par moi.
Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant
vous le connaissez, et vous l'avez vu. »
Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me
connais pas, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père.
Comment peux-tu dire : 'Montre-nous le Père' ? Tu ne crois donc pas que je
suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis,
je ne les dis pas de moi-même ; mais c'est le Père qui demeure en moi, et
qui accomplit ses propres oeuvres.
Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si
vous ne croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des oeuvres.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes
oeuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers
le Père.
Tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom, je le ferai, afin que le
Père soit glorifié dans le Fils.
Si vous me demandez quelque chose en invoquant mon nom, moi, je le ferai.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
Discours sur les psaumes, Ps 86
Saints Philippe et Jacques, apôtres, fondations de la cité sainte (Ap 21,19)
« Ses fondements sont sur les montagnes saintes ; le Seigneur chérit les
portes de Sion » (Ps 86,1-2)… « Vous êtes les concitoyens des saints, vous
faites partie de la maison de Dieu. Vous avez été intégrés dans la
construction qui a pour fondation les apôtres et les prophètes, et la pierre
angulaire c’est le Christ Jésus lui-même » (Ep 2,19-20)… Le Christ, pierre
angulaire, et les montagnes, c'est-à-dire les apôtres et les grands
prophètes qui portent tout l'ensemble de la cité, forment une sorte
d'édifice vivant. Cet édifice vivant a une voix qui retentit maintenant dans
vos coeurs. C'est Dieu, ouvrier habile, qui se sert de mon langage afin de
vous presser de prendre place dans cette construction : comme autant de
pierres taillées aux quatre côtés égaux…
Remarquez la forme d'une pierre parfaitement carrée : elle est comme l'image
du chrétien. Le chrétien, quelque tentation qu'il éprouve, ne tombe pas ; il
peut être poussé violemment, retourné en quelque sorte, il ne tombe pas.
Car, de quelque côté que vous retourniez une pierre carrée, elle reste
toujours debout… Soyez donc semblables à des pierres carrées, et préparés à
tous les chocs ; et, quelque soit la force qui vous poussera, qu'elle ne
puisse pas vous faire perdre l'équilibre…
Vous vous élèverez pour prendre place dans cet édifice par une vie
chrétienne sincère, par la foi, par l'espérance et par la charité. La cité
sainte est formée de ses propres citoyens ; les mêmes hommes sont à la fois
les pierres et les citoyens, car ces pierres sont vivantes. « Vous-mêmes,
dit l'Écriture, comme pierres vivantes, prêtez-vous à l'édification d'un
édifice spirituel » (1P 2,5)... Pourquoi les apôtres et les prophètes
sont-ils les fondements de la ville ? Parce que leur autorité soutient notre
faiblesse… Par eux, nous entrons dans le royaume de Dieu ; ils sont pour
nous les prédicateurs du salut. Et quand nous entrons par eux dans la cité,
nous y entrons par le Christ -- car il est lui-même la porte (Jn 10,9).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le vendredi de la 4e
semaine de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Grégoire l'Illuminateur (+ 325), Saint
Sylvain ( + 311)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 14,1-6
Ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon,
est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ?
Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ;
et là où je suis, vous y serez aussi.
Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin. »
Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment
pourrions-nous savoir le chemin ? »
Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne
ne va vers le Père sans passer par moi.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Catéchisme de l’Eglise catholique
§ 257-258, 260
« Personne ne va vers le Père sans passer par moi »
« O Trinité, lumière bienheureuse, O primordiale Unité ! » Dieu est
éternelle béatitude, vie immortelle, lumière sans déclin. Dieu est Amour :
Père, Fils et Esprit Saint. Librement, Dieu veut communiquer la gloire de sa
vie bienheureuse. Tel est le « dessein bienveillant » (Ep 1,9) qu' il a
conçu dès avant la création du monde en son Fils bien-aimé, « nous
prédestinant à l'adoption filiale en celui-ci » (Ep 1,4-5), c'est-à-dire « à
reproduire l'image de son Fils » (Rm 8,29) grâce à « l'Esprit d'adoption
filiale » (Rm 8,15). Ce dessein est une « grâce donnée avant tous les
siècles » (2Tm 1,9-10), issue immédiatement de l'amour trinitaire. Il se
déploie dans l’oeuvre de la création, dans toute l'histoire du salut après
la chute, dans les missions du Fils et de l'Esprit, que prolonge la mission
de l'Eglise.
Toute l'économie divine est l’oeuvre commune des trois personnes divines.
Car de même qu'elle n'a qu'une seule et même nature, la Trinité n'a qu'une
seule et même opération… Ainsi l'Eglise confesse, à la suite du Nouveau
Testament, « un Dieu et Père de qui sont toutes choses, un Seigneur Jésus
Christ pour qui sont toutes choses, un Esprit Saint en qui sont toutes
choses ». Ce sont surtout les missions divines de l'incarnation du Fils et
du don du Saint Esprit qui manifestent les propriétés des personnes divines…
La fin ultime de toute l'économie divine, c'est l'entrée des créatures dans
l'unité parfaite de la Bienheureuse Trinité (Jn 17,21-23). Mais dès
maintenant nous sommes appelés à être habités par la Très Sainte Trinité : «
Si quelqu'un m'aime, dit le Seigneur, il gardera ma parole, et mon Père
l'aimera et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure » (Jn
14,23) : « O mon Dieu, Trinité que j'adore, aidez-moi à m'oublier
entièrement pour m'établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon
âme était dans l'éternité ; que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire
sortir de vous, ô mon Immuable, mais que chaque minute m’emporte plus loin
dans la profondeur de votre mystère ! Pacifiez mon âme. Faites-en votre
ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos. Que je ne vous y laisse
jamais seul, mais que je sois là, tout entière, tout éveillée en ma foi,
tout adorante, toute livrée à votre action créatrice. » (Bienheureuse
Elisabeth de la Trinité)
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le
samedi de la 4e semaine de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Antonin de Florence (+ 1459), Sainte Jutta
von Sangerhausen (+1260), Saint Ange (1185-1220)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 14,7-14
Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant
vous le connaissez, et vous l'avez vu. »
Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me
connais pas, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père.
Comment peux-tu dire : 'Montre-nous le Père' ? Tu ne crois donc pas que je
suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis,
je ne les dis pas de moi-même ; mais c'est le Père qui demeure en moi, et
qui accomplit ses propres oeuvres.
Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si
vous ne croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des oeuvres.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes
oeuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers
le Père.
Tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom, je le ferai, afin que le
Père soit glorifié dans le Fils.
Si vous me demandez quelque chose en invoquant mon nom, moi, je le ferai.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Retraite prêchée au Vatican, 1983 (trad. Le Ressuscité, DDB 1986, p. 47)
La prière au nom du Fils
La prière chrétienne est prière au nom du Fils. Si saint Luc se contente de
faire allusion à l'identité de la prière des fils et du Fils, en saint Jean
cet élément essentiel devient explicite. « Prier au nom du Fils » n'est pas
une simple formule, ce ne sont pas de pures paroles. Pour nous pénétrer de
ce nom, il faut accepter un processus d'identification, accepter le chemin
de la conversion et de la purification, celui qui fait devenir Fils,
c'est-à-dire la réalisation du baptême dans la pénitence constante. Ainsi
nous répondons à l'invitation du Seigneur : « Lorsque je serai élevé de
terre, j'attirerai tout à moi » (Jn 12,32).
Lorsque nous prononçons la formule liturgique « par le Christ notre Seigneur
», toute cette théologie est présente. Jour après jour, ces paroles nous
invitent sur le chemin de l'identification à Jésus, le Fils, sur le chemin
du baptême, c'est-à-dire de la conversion et de la pénitence.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Cinquième dimanche de Pâques
Saint(s) du jour : Ste Prudence (+1492)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 13,31-33.34-35
Quand Judas fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l'homme est
glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ;
et il la lui donnera bientôt.
Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et
vous me chercherez. J'ai dit aux Juifs : Là où je m'en vais, vous ne pouvez
pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi.
Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les
autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.
Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour
que vous aurez les uns pour les autres. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
Homélies sur St Jean, n° 65 (trad. cf. bréviaire)
« Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres »
« Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les
autres »… Celui qui écoute ce commandement, ou plutôt qui y obéit, est
renouvelé non par n'importe quel amour mais par celui que le Seigneur a
précisé en ajoutant, afin de le distinguer de l’affection purement naturelle
: « Comme je vous ai aimés »... « Tous les membres du corps ont souci les
uns des autres. Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ;
si un membre est à l'honneur, tous les membres se réjouissent avec lui »
(1Co 12,25-26). Ils entendent, en effet, et ils observent cette parole : «
Je vous donne un commandement nouveau, c'est de vous aimer les uns les
autres », non pas comme font les débauchés, ni ceux qui s'aiment simplement
parce qu'ils ont une même nature, mais comme s'aiment ceux qui sont tous «
des dieux » (Jn 10,35) et « les fils du Très-Haut » (Lc 6,35), pour devenir
ainsi les frères de son Fils unique. Ceux-là s'aiment les uns les autres
parce que lui-même les a aimés, pour les conduire à la fin qui les comblera,
là où leur désir pourra se rassasier de tous les biens. En effet, tous les
désirs seront comblés lorsque Dieu sera « tout en tous » (1Co 15,28)…
Celui qui aime son prochain d’un amour pur et spirituel, qu’aimera-t-il en
lui si ce n’est Dieu ? C’est cet amour que le Seigneur veut séparer de
l’affection purement naturelle lorsqu’il ajoute : « Comme je vous ai aimés
». Qu’est-ce qu’il a aimé en nous, si ce n’est Dieu ? Non pas Dieu tel que
nous le possédons déjà mais tel qu’il veut que nous le possédions là où «
Dieu sera tout en tous ». Le médecin aime ses malades à cause de la santé
qu’il veut leur donner, non à cause de la maladie. « Comme je vous ai aimés,
aimez-vous les uns les autres ». C'est pour cela qu'il nous a aimés : afin
qu'à notre tour nous nous aimions les uns les autres.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la miséricorde
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