L'Évangile du jour et son
commentaire |
Troisième dimanche du temps ordinaire
Saint(s) du jour :
Sainte Agnès (+ 304)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,1-4.4,14-21
Plusieurs ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont
accomplis parmi nous,
tels que nous les ont transmis ceux qui, dès le début, furent les témoins
oculaires et sont devenus les serviteurs de la Parole.
C'est pourquoi j'ai décidé, moi aussi, après m'être informé soigneusement de
tout depuis les origines, d'en écrire pour toi, cher Théophile, un exposé
suivi,
afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as
reçus.
Lorsque Jésus, avec la puissance de l'Esprit, revint en Galilée, sa renommée
se répandit dans toute la région.
Il enseignait dans les synagogues des Juifs, et tout le monde faisait son
éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l'habitude, il
entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la
lecture.
On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le
passage où il est écrit :
L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par
l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux
prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière,
apporter aux opprimés la libération,
annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la
synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez
d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire du Psaume 1, 33 ; CSEL 64, 28-30 (trad. Orval)
« Cette parole de l'Ecriture que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui
qu'elle s'accomplit »
Abreuve-toi d'abord à l'Ancien Testament pour boire ensuite au Nouveau. Si
tu ne bois pas au premier, tu ne pourras pas t'abreuver au second. Bois au
premier pour atténuer ta soif, au second pour l'étancher complètement...
Abreuve-toi à la coupe de l'Ancien Testament et du Nouveau, car dans les
deux c'est le Christ que tu bois. Bois le Christ, car il est la vigne (Jn
15,1), il est le rocher qui a fait jaillir l'eau (1Co 10,3), il est la
source de la vie (Ps 36,10). Bois le Christ, car il est « le fleuve dont le
cours réjouit la cité de Dieu » (Ps 45,5), il est la paix (Ep 2,14), et « de
son sein jaillissent des fleuves d'eau vive » (Jn 7,38). Bois le Christ pour
t'abreuver du sang de ta rédemption et du Verbe de Dieu. L'Ancien Testament
est sa parole, le Nouveau l'est aussi. On boit la Sainte Écriture et on la
mange ; alors, dans les veines de l'esprit et dans la vie de l'âme, descend
le Verbe éternel. « Ce n'est pas seulement de pain que vit l'homme, mais de
toute parole de Dieu » (Dt 8,3;Mt 4,4). Abreuve-toi donc de ce Verbe, mais
selon l'ordre qui convient. Bois-le d'abord dans l'Ancien Testament, et
puis, sans tarder, dans le Nouveau.
Il dit lui-même, comme s'il avait hâte : « Peuple qui marche dans les
ténèbres, regarde cette grande lumière ; toi qui habites un pays de mort,
une lumière se lève sur toi » (Is 9,2 LXX). Bois donc sans plus attendre, et
une grande lumière t'éclairera ; non pas la lumière quotidienne du jour, du
soleil ou de la lune, mais cette lumière qui repousse l'ombre de la mort.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le
lundi de la 3e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St Vincent le Diacre, martyr (+ 304)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 3,22-30
Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Il est possédé
par Béelzéboul ; c'est par le chef des démons qu'il expulse les démons. »
Les appelant près de lui, Jésus disait en parabole : « Comment Satan peut-il
expulser Satan ?
Si un royaume se divise, ce royaume ne peut pas tenir.
Si une famille se divise, cette famille ne pourra pas tenir.
Si Satan s'est dressé contre lui-même, s'il s'est divisé, il ne peut pas
tenir ; c'en est fini de lui.
Mais personne ne peut entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses
biens, s'il ne l'a d'abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison.
Amen, je vous le dis : Dieu pardonnera tout aux enfants des hommes, tous les
péchés et tous les blasphèmes qu'ils auront faits.
Mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, il n'obtiendra jamais le
pardon. Il est coupable d'un péché pour toujours. »
Jésus parla ainsi parce qu'ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit
impur. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Jean Paul II
Encyclique « Dominum et vivificantem », § 46 (trad. © Libreria Editrice
Vaticana)
Le péché contre l'Esprit Saint
Pourquoi le blasphème contre l'Esprit Saint est-il impardonnable ? En quel
sens entendre ce blasphème ? Saint Thomas d'Aquin répond qu'il s'agit d'un
péché « irrémissible de par sa nature, parce qu'il exclut les éléments grâce
auxquels est accordée la rémission des péchés ». Selon une telle exégèse, ce
blasphème ne consiste pas à proprement parler à offenser en paroles l'Esprit
Saint ; mais il consiste à refuser de recevoir le salut que Dieu offre à
l'homme par l'Esprit Saint agissant en vertu du sacrifice de la croix. Si
l'homme refuse la « manifestation du péché », qui vient de l'Esprit Saint (Jn
16,8) et qui a un caractère salvifique, il refuse en même temps la « venue »
du Paraclet (Jn 16,7), cette « venue » qui s'est effectuée dans le mystère
de Pâques, en union avec la puissance rédemptrice du Sang du Christ, le Sang
qui « purifie la conscience des oeuvres mortes » (He 9,14).
Nous savons que le fruit d'une telle purification est la rémission des
péchés. En conséquence, celui qui refuse l'Esprit et le Sang (cf 1Jn 5,8)
demeure dans les « oeuvres mortes », dans le péché. Et le blasphème contre
l'Esprit Saint consiste précisément dans le refus radical de cette rémission
dont il est le dispensateur intime et qui présuppose la conversion véritable
qu'il opère dans la conscience. Si Jésus dit que le péché contre l'Esprit
Saint ne peut être remis ni en ce monde ni dans l'autre, c'est parce que
cette « non-rémission » est liée, comme à sa cause, à la « non-pénitence »,
c'est-à-dire au refus radical de se convertir...
Le blasphème contre l'Esprit Saint est le péché commis par l'homme qui
présume et revendique le « droit » de persévérer dans le mal -- dans le
péché quel qu'il soit -- et refuse par là même la Rédemption. L'homme reste
enfermé dans le péché, rendant donc impossible, pour sa part, sa conversion
et aussi, par conséquent, la rémission des péchés, qu'il ne juge pas
essentielle ni importante pour sa vie. Il y a là une situation de ruine
spirituelle, car le blasphème contre l'Esprit Saint ne permet pas à l'homme
de sortir de la prison où il s'est lui-même enfermé.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mardi
de la 3e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Saint Barnard (778-842)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 3,31-35
Alors arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font
demander.
Beaucoup de gens étaient assis autour de lui ; et on lui dit : « Ta mère et
tes frères sont là dehors, qui te cherchent. »
Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il
dit : « Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma soeur, ma
mère. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
Sermon 25 sur St Matthieu ; PL 46, 937(trad. bréviaire)
« Celui-là est mon frère, ma soeur, ma mère »
Faites attention, je vous en supplie, à ce que dit le Christ Seigneur,
étendant la main vers ses disciples : « Voici ma mère et mes frères ». Et
ensuite : « Celui qui fait la volonté de mon Père, qui m'a envoyé, c'est lui
mon frère, ma soeur, ma mère ». Est-ce que la Vierge Marie n'a pas fait la
volonté du Père, elle qui a cru par la foi, qui a conçu par la foi, qui a
été élue pour que le salut naisse d'elle en notre faveur, qui a été créée
dans le Christ avant que le Christ soit créé en elle ? Sainte Marie a fait,
oui, elle a fait la volonté du Père, et par conséquent, il est plus
important pour Marie d'avoir été disciple du Christ que d'avoir été mère du
Christ ; il a été plus avantageux pour elle d'avoir été disciple du Christ
que d'avoir été sa mère. Donc, Marie était bienheureuse, parce que, avant
même d'enfanter le Maître, elle l'a porté dans son sein...
Sainte Marie, heureuse Marie ! Et pourtant l'Église vaut mieux que la Vierge
Marie. Pourquoi ? Parce que Marie est une partie de l'Église, un membre
éminent, un membre supérieur aux autres, mais enfin un membre du corps
entier... Donc, mes très chers, regardez vous-mêmes : vous êtes les membres
du Christ, et vous êtes le corps du Christ (1Co 12,27). Comment l'êtes-vous
? Faites attention à ce qu'il dit : « Voici ma mère et mes frères ». Comment
serez-vous la mère du Christ ? « Celui qui entend, celui qui fait la volonté
de mon Père, qui est aux cieux, celui-là est mon frère, ma soeur, ma mère ».
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mercredi de la 3e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du
jour :Saint François de Sales (+ 1622)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 4,1-20
Jésus s'est mis une fois de plus à enseigner au bord du lac, et une foule
très nombreuse se rassemble auprès de lui, si bien qu'il monte dans une
barque où il s'assoit. Il était sur le lac et toute la foule était au bord
du lac, sur le rivage.
Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et il leur disait, dans
son enseignement :
« Écoutez ! Voici que le semeur est sorti pour semer.
Comme il semait, il est arrivé que du grain est tombé au bord du chemin, et
les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n'avait pas beaucoup de
terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ;
et lorsque le soleil s'est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a
séché.
Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l'ont
étouffé, et il n'a pas donné de fruit.
Mais d'autres grains sont tombés sur la bonne terre ; ils ont donné du fruit
en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent
pour un. »
Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende !
»
Quand il resta seul, ses compagnons, ainsi que les Douze, l'interrogeaient
sur les paraboles.
Il leur disait : « C'est à vous qu'est donné le mystère du royaume de Dieu ;
mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous l'énigme des paraboles,
afin que se réalise la prophétie :Ils pourront bien regarder de tous leurs
yeux, mais ils ne verront pas ; ils pourront bien écouter de toutes leurs
oreilles, mais ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et
recevraient le pardon. »
Il leur dit encore : « Vous ne saisissez pas cette parabole ? Alors, comment
comprendrez-vous toutes les paraboles ?
Le semeur sème la Parole.
Ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée, quand ils
l'entendent, Satan survient aussitôt et enlève la Parole semée en eux.
Et de même, ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux :
ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie
;
mais ils n'ont pas en eux de racine, ce sont les hommes d'un moment ; quand
vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils tombent
aussitôt.
Et il y en a d'autres qui ont reçu la semence dans les ronces : ceux-ci
entendent la Parole,
mais les soucis du monde, les séductions de la richesse et tous les autres
désirs les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.
Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là
entendent la Parole, ils l'accueillent, et ils portent du fruit : trente,
soixante, cent pour un. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint José Maria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Es Cristo que pasa (trad. Quand le Christ passe, Le Laurier 1989, p.269)
Semer dans le monde entier
« Voici que le semeur est sorti pour semer. » La scène est d'actualité.
Aujourd'hui le semeur divin sème encore sa semence à la volée. L'oeuvre de
salut continue de se réaliser, et le Seigneur veut se servir de nous ; il
désire que nous, les chrétiens, nous ouvrions à son amour tous les chemins
de la terre ; il nous invite à propager son message divin, par la doctrine
et par l'exemple, jusqu'aux confins du monde. Il nous demande, à nous,
citoyens de la société qu'est l'Eglise, et citoyens de la société civile,
d'être chacun un autre Christ dans l'accomplissement fidèle de ses devoirs,
en sanctifiant son travail professionnel et les obligations de son état.
Si nous considérons ce monde qui nous entoure, et que nous aimons parce
qu'il est l'oeuvre de Dieu, nous y verrons se réaliser la parabole : la
parole de Jésus est féconde, elle suscite en de nombreuses âmes la soif de
se donner et d'être fidèles. La vie et le comportement de ceux qui servent
Dieu ont modifié l'histoire, et même beaucoup de ceux qui ne connaissent pas
le Seigneur sont mus, peut-être sans le savoir, par des idéaux dont
l'origine se trouve dans le christianisme.
Nous voyons aussi qu'une partie de la semence tombe dans la terre stérile,
ou parmi les épines et les broussailles ; qu'il y a des coeurs qui se
ferment à la lumière de la foi. Si les idéaux de paix, de réconciliation, de
fraternité sont acceptés et proclamés, ils sont trop souvent démentis par
les faits. Quelques-uns s'acharnent en vain à bâillonner la voix de Dieu, en
ayant recours, pour empêcher sa diffusion, soit à la force brutale, soit à
une arme moins bruyante mais peut-être plus cruelle parce qu'elle
insensibilise l'esprit : l'indifférence.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Fête de la conversion de St Paul , Apôtre
Saint(s) du jour :
Conversion de Saint Paul
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 16,15-18
Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle
à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire
sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon
nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ;
ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s'ils boivent un poison
mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades,
et les malades s'en trouveront bien. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Constantinople, docteur de l'Église
7ème Homélie sur la conversion
« A moi, autrefois blasphémateur et persécuteur..., il m'a été fait
miséricorde » (1Tm 1,13) : la conversion de St Paul
Il faut que nous gardions toujours à l'esprit combien tous les hommes sont
entourés de tant de témoignages du même amour de Dieu. Si sa justice avait
précédé la pénitence, l'univers aurait été anéanti. Si Dieu avait été prompt
au châtiment, l'Eglise n'aurait pas connu l'apôtre Paul ; elle n'aurait pas
reçu un tel homme dans son sein. C'est la miséricorde de Dieu qui transforme
le persécuteur en apôtre ; c'est elle qui change le loup en berger, et qui a
fait d'un publicain un évangéliste (Mt 9,9). C'est la miséricorde de Dieu
qui, touchée de notre sort, nous a tous transformés ; c'est elle qui nous
convertit.
En voyant le goinfre d'hier se mettre aujourd'hui à jeûner, le blasphémateur
de jadis parler de Dieu avec respect, l'ignoble d'autrefois n'ouvrir sa
bouche que pour louer Dieu, on peut admirer cette miséricorde du Seigneur.
Oui, frères, si Dieu est bon envers tous les hommes, il l'est
particulièrement envers les pécheurs.
Voulez-vous même entendre quelque chose d'étrange du point de vue de nos
habitudes, mais quelque chose de vrai du point de vue de la piété ? Ecoutez
: tandis que Dieu se montre exigeant pour les justes, il n'a pour les
pécheurs que clémence et douceur. Quelle rigueur envers le juste ! Quelle
indulgence envers le pécheur ! Telle est la nouveauté, le renversement, que
nous offre la conduite de Dieu... Et voici pourquoi : effrayer le pécheur,
surtout le pécheur obstiné, ce serait le priver de toute confiance, le
plonger dans le désespoir ; flatter le juste, ce serait émousser la vigueur
de sa vertu, le faire se relâcher de son zèle. Dieu est infiniment bon ! Sa
crainte est la sauvegarde du juste, et sa clémence retourne le pécheur.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Mémoire des Sts Timothée et Tite, évêques
Saint(s) du jour
: Sainte Paula, Saint Timothée (+ 97), Saint Tite (1er s.)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 4,26-34
Il disait : « Il en est du règne de Dieu comme d'un homme qui jette le grain
dans son champ :
nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, la semence germe et grandit, il
ne sait comment.
D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé
plein l'épi.
Et dès que le grain le permet, on y met la faucille, car c'est le temps de
la moisson. »
Il disait encore : « A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ? Par
quelle parabole allons-nous le représenter ?
Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la
plus petite de toutes les semences du monde.
Mais quand on l'a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes
potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du
ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »
Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans
la mesure où ils étaient capables de la comprendre.
Il ne leur disait rien sans employer de paraboles, mais en particulier, il
expliquait tout à ses disciples.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Grégoire de Nysse (vers 335-395), moine et évêque
Sermon sur les défunts
« D'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé plein l'épi »
La vie présente est un chemin qui mène au terme de notre espérance, tout
comme on voit sur les pousses le fruit qui commence à sortir de la fleur, et
qui, grâce à elle, parvient à l'existence comme fruit, même si la fleur
n'est pas le fruit. De même, la moisson qui naît des semences n'apparaît pas
immédiatement avec son épi, mais c'est l'herbe qui est la première à pousser
; ensuite, une fois l'herbe morte, la tige de blé surgit et ainsi le fruit
mûrit à la tête de l'épi...
Notre Créateur ne nous a pas destinés à la vie embryonnaire ; le but de la
nature n'est pas la vie des nouveau-nés. Elle ne vise pas non plus les âges
successifs qu'elle revêt avec le temps par le processus de croissance qui
change sa forme, ni la dissolution du corps survenant à la mort. Tous ces
états sont des étapes sur le chemin où nous avançons. Le but et le terme de
la marche, à travers ces étapes, c'est la ressemblance au Divin...; le terme
attendu de la vie, c'est la béatitude. Mais aujourd'hui tout ce qui regarde
le corps -- la mort, la vieillesse, la jeunesse, l'enfance et la formation
de l'embryon -- tous ces états, comme autant d'herbes, de tiges et d'épis,
forment un chemin, une succession et un potentiel permettant la maturité
espérée.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le samedi de la 3e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour
: Sainte Angèle Merici (+ 1540)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 4,35-41
Ce jour-là, le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l'autre
rive. »
Quittant la foule, ils emmènent Jésus dans la barque, comme il était ; et
d'autres barques le suivaient.
Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien
que déjà elle se remplissait d'eau.
Lui dormait sur le coussin à l'arrière. Ses compagnons le réveillent et lui
crient : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? »
Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer : « Silence,
tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.
Jésus leur dit : « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n'ayez
pas la foi ? »
Saisis d'une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc,
pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Antoine de Padoue (vers 1195-1231), franciscain, docteur de l'Eglise
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Eds. Franciscaines
1944, p.74)
« Et il se fit un grand calme »
« Jésus monta dans une barque. » Dès que quelqu'un monte dans la barque de
la pénitence, il se fait un grand trouble sur la mer. La mer, c'est notre
coeur. « Le coeur de l'homme est compliqué et malade : qui pourra le
connaître ? » dit Jérémie (17,9) ; « étonnants sont les soulèvements de
cette mer » (Ps 92,4). L'orgueil la gonfle, l'ambition la porte hors de ses
limites, la tristesse la couvre de ses nuages, les pensées vaines y jettent
le trouble, la luxure et la gourmandise la font écumer. Or seuls ceux qui
montent dans la barque de la pénitence sentent ce mouvement de la mer, cette
violence du vent, cette agitation des flots. Ceux qui demeurent à terre ne
s'aperçoivent de rien... Le diable, dès qu'il se sent méprisé par le
pénitent, éclate en scandales et soulève la tempête ; il ne s'en va « qu'en
criant et en secouant violemment » (Mc 9,26).
« Alors Jésus commanda aux vents et à la mer. » Dieu dit à Job : « Qui donc
a fixé des limites à la mer ?... Je lui ai dit : Tu viendras jusqu'ici, sans
aller plus loin ; ici, tu briseras tes flots tumultueux » (38,8-11). Seul le
Seigneur peut fixer des limites à l'amertume de la persécution et de la
tentation... Quand il fait cesser la tentation, il dit : « Ici, tu arrêteras
tes flots tumultueux ». La tentation cèdera devant la miséricorde de Jésus
Christ. Quand le diable nous tente, nous devons. dire, avec toute la
dévotion de notre âme : « Au nom de Jésus de Nazareth, qui a commandé aux
vents et à la mer, je te commande de t'éloigner de moi » (cf Ac 16,18).
« Et il se fit un grand calme. » C'est ce que nous lisons au livre de Tobie
: « Je le sais, Seigneur : celui qui t'honore, après avoir été éprouvé en
cette vie, sera couronné ; s'il subit la tentation, il sera délivré ; s'il a
à souffrir, il rencontrera ta miséricorde, car tu ne mets pas ta joie dans
notre perte. Après la tempête, tu nous rends le calme ; après les larmes et
les pleurs, tu nous verses la joie » (3,21-22 Vlg).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Quatrième dimanche du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Saint
Thomas d'Aquin (1225-1274)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4,21-30
Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez
d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui
sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de
Joseph ? »
Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : 'Médecin,
guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm
: fais donc de même ici dans ton pays !' »
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien
accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la
sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait
beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une
veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.
Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. »
A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à
un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter
en bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque, docteur de l'Église
Sur le prophète Isaïe, 5, 5; PG 70, 1352 (trad. Delhougne, Les Pères
commentent, p. 394)
« Mais lui, passant au milieux d'eux, allait son chemin »
Le Christ a voulu amener à lui le monde entier et conduire à Dieu le Père
tous les habitants de la terre... Les gens venus du paganisme, enrichis de
la foi dans le Christ, ont bénéficié du divin trésor de la proclamation qui
apporte le salut. Par elle, ils sont devenus participants du Royaume des
cieux et compagnons des saints, héritiers des réalités inexprimables (Ep
2,19.3,6)... Le Christ promet la guérison et le pardon des péchés à ceux qui
ont le coeur brisé, et il rend la vue aux aveugles. Comment ne seraient-ils
pas aveugles ceux qui ne reconnaissent pas celui qui est le Dieu véritable ?
Leur coeur n'est-il pas privé de la lumière divine et spirituelle ? A eux,
le Père envoie la lumière de la vraie connaissance de Dieu. Appelés par la
foi, ils l'ont connu ; plus encore, ils ont été connus par lui. Alors qu'ils
étaient fils de la nuit et des ténèbres, ils sont devenus enfants de la
lumière (Ep 5,8), car le jour les a illuminés, le Soleil de justice s'est
levé pour eux (Ml 3,20), et l'étoile du matin leur est apparue dans tout son
éclat (Ap 22,16).
Rien pourtant ne s'oppose à ce que nous appliquions tout ce que nous venons
de dire aux descendants d'Israël. Eux aussi, en effet, avaient le coeur
brisé, ils étaient pauvres et comme prisonniers, et remplis de ténèbres...
Mais le Christ est venu annoncer les bienfaits de son avènement, précisément
aux descendants d'Israël avant les autres, et proclamer en même temps
l'année de grâce du Seigneur (Lc 4,19) et le jour de la récompense.
L'année de grâce, c'est celle où le Christ a été crucifié pour nous. Car
c'est alors que nous sommes devenus agréables à Dieu le Père. Et nous
portons du fruit par le Christ, comme lui-même nous l'a enseigné : « Amen,
amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il
reste seul ; mais s'il meurt, il donne un fruit plus abondant » (Jn 12,24).
Il a dit encore : « Quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai à moi tous
les hommes » (Jn 12,32). En vérité, il a repris vie le troisième jour, après
avoir foulé aux pieds la puissance de la mort. Puis il a dit aux saints
disciples: « Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre. Allez ! De
toutes les nations faites des disciples » (Mt 28,18-19).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la miséricorde
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