L'Évangile du jour et son
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Calendrier de l'année liturgique complété chaque semaine
Nativité
de saint Jean Baptiste, solennité
Saint(s) du jour : Nativité de saint Jean-Baptiste (1er s.)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,57-66.80
Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un
fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa
miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils
voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean.
» Et tout le monde en fut étonné.
A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il
bénissait Dieu.
La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de
Judée on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : « Que sera
donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.
L'enfant grandit et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert
jusqu'au jour où il devait être manifesté à Israël.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
Sermon pour la naissance de Jean Baptiste ; Mai 109 ; PLS II, 497 (trad.
Quéré in L’Année en fêtes, Migne 2000, p. 507 rev.)
« Il faut qu’il grandisse et que moi je diminue » (Jn 3,30)
La naissance de Jean et celle de Jésus, puis leurs Passions, ont marqué leur
différence. Car Jean naît lorsque le jour commence à diminuer ; le Christ,
lorsque le jour se met à croître. La diminution du jour pour l'un est le
symbole de sa mort violente. Son accroissement pour l'autre, l'exaltation de
la croix.
Il y a aussi un sens secret que le Seigneur révèle…par rapport à ce mot de
Jean sur Jésus Christ : « Il faut qu'il croisse et que moi je diminue ».
Toute la justice humaine…avait été consommée en Jean ; de lui la Vérité
disait : « Parmi les enfants des femmes, il n'en est point surgi de plus
grand que Jean Baptiste » (Mt 11,11). Nul homme, donc, n'aurait pu le
dépasser ; mais il n'était qu'un homme. Or, en notre grâce chrétienne, on
nous demande de ne pas nous glorifier dans l'homme, mais « si quelqu'un se
glorifie, qu'il se glorifie dans le Seigneur » (2Co 10,17) : homme, en son
Dieu ; serviteur, en son maître. C’est pour cette raison que Jean s'écrie :
« Il faut qu'il croisse et que moi je diminue. » Bien sûr Dieu n'est ni
diminué ni augmenté en soi, mais chez les hommes, au fur et à mesure que
progresse la vraie ferveur, la grâce divine croît et la puissance humaine
diminue, jusqu'à ce que parvienne à son achèvement la demeure de Dieu, qui
est en tous les membres du Christ, et où toute tyrannie, toute autorité,
toute puissance sont mortes, et où Dieu est tout en tous (Col 3,11).
Jean l'évangéliste dit : « Il y avait la vraie lumière, qui éclaire tout
homme venant en ce monde » (1,9) ; Jean-Baptiste, lui, dit : « Nous avons
tous reçu de sa plénitude » (Jn 1,16). Lorsque la lumière, qui est en
elle-même toujours totale, s'accroît néanmoins en celui qui en est illuminé,
celui-là est diminué en lui-même lorsque s'abolit en lui ce qui était sans
Dieu. Car l'homme, sans Dieu, ne peut rien que pécher, et sa puissance
humaine diminue lorsque triomphe la grâce divine, destructrice du péché. La
faiblesse de la créature cède à la puissance du Créateur et la vanité de nos
affections égoïstes s'effondre devant l'universel amour, tandis que Jean
Baptiste du fond de notre détresse, nous crie la miséricorde de Jésus Christ
: « Il faut que lui grandisse et que moi je diminue ».
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le lundi
de la 12e semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : Saint Prosper d'Aquitaine (+ 466), Saint Guillaume de
Verceil (+ 1142)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 7,1-5
« Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ;
le jugement que vous portez contre les autres sera porté aussi contre vous ;
la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous.
Qu'as-tu à regarder la paille dans l'oeil de ton frère, alors que la poutre
qui est dans ton oeil, tu ne la remarques pas ?
Comment vas-tu dire à ton frère : 'Laisse moi retirer la paille de ton
oeil', alors qu'il y a une poutre dans ton oeil à toi ?
Esprit faux ! Enlève d'abord la poutre de ton oeil, alors tu verras clair
pour retirer la paille qui est dans l'oeil de ton frère.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Imitation de Jésus-Christ, traité spirituel du 15ème siècle
Livre II, ch. 3
« Ne jugez pas pour ne pas être jugés »
Tu sais bien excuser et colorer tes actes, et tu ne veux pas accepter les
excuses des autres.
Il serait plus juste de t'accuser, toi, et d'excuser ton frère.
Si tu veux qu'on te supporte, supporte aussi les autres.
Vois combien tu es encore loin de la vraie charité et de la vraie humilité,
qui ne sait se fâcher ni s'indigner contre personne sinon contre soi-même.
Ce n'est pas une grande chose de bien vivre en compagnie de personnes bonnes
et paisibles, car cela plaît naturellement à tout le monde. Chacun aime
volontiers la paix et éprouve davantage d'affection pour ceux qui pensent
comme nous.
Mais pouvoir vivre en paix avec des gens durs, méchants et indisciplinés qui
nous rebutent, c'est une grande grâce, une façon de vivre louable et
courageuse...
Celui qui sait le mieux gérer la souffrance gardera une plus grande paix.
C'est lui qui est vainqueur de lui-même et maître du monde, ami du Christ et
héritier du ciel.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mardi
de la 12e semaine de Pâques
Saint(s) du jour : Saint Josemaria Escrivá (1902-1975), Saint Jean et Saint
Paul, martyrs (+ 362)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 7,6.12-14
Ce qui est sacré, ne le donnez pas aux chiens ; vos perles, ne les jetez pas
aux cochons, pour éviter qu'ils les piétinent puis se retournent pour vous
déchirer.
Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le
pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les
Prophètes.
« Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le
chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s'y
engagent.
Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la
vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Benoît (480-547), moine
La Règle, Prologue (trad. Dumas, Cerf 1967, p. 34s rev.)
« Entrez par la porte étroite »
Le Seigneur, se cherchant un ouvrier dans la foule à laquelle il lance ses
appels, dit : « Qui est celui qui veut la vie et souhaite voir des jours
heureux ? » (Ps 33,13) Si, entendant cela, tu réponds : « Moi ! », Dieu te
dit : « Si tu veux avoir la vie, la vie vraie et éternelle, garde ta langue
du mal, et que tes lèvres ne disent pas de parole trompeuse. Détourne-toi du
mal et accomplis le bien, recherche la paix et poursuis-la » (Ps
33,14-15)... Quoi de plus doux pour nous, frères très chers, que cette voix
du Seigneur qui nous invite ? Voici que, dans sa bonté, le Seigneur nous
indique le chemin de la vie. Ayant donc ceint nos reins (Ep 6,14) de la foi
et de la pratique des bonnes actions, sous la direction de l'Évangile,
avançons sur ses routes, afin que nous méritions de voir celui qui nous a
appelés dans son Royaume (1Th 2,12). Si nous voulons habiter dans les tentes
de ce Royaume, à moins d'y courir par les bonnes actions, on n'y parvient
absolument pas. Avec le prophète, interrogeons le Seigneur et disons-lui : «
Seigneur, qui habitera sous ta tente ? Qui reposera sur ta montagne sainte ?
» (Ps 14,1) Après cette demande, frères, écoutons le Seigneur nous répondre
en nous montrant le chemin...
Nous allons donc établir une école du service du Seigneur, où nous espérons
n'établir rien de rigoureux, rien d'accablant. Mais s'il se présentait
quelque chose d'un petit peu sévère, exigé pour une raison de justice à
cause de la correction des vices et du maintien de la charité, ne fuis pas
aussitôt, frappé de terreur, le chemin du salut, où l'on ne doit s'engager
que par une porte étroite. D'ailleurs, grâce aux progrès de la vie et de la
foi, le coeur dilaté, dans l'ineffable douceur de l'amour, on court dans la
voie des commandements de Dieu (Ps 118,32). Ainsi, ne nous écartant jamais
de son enseignement et persévérant dans sa doctrine au monastère jusqu'à la
mort, nous participerons par la patience aux souffrances du Christ (1P 4,13)
pour que nous méritions d'avoir part aussi à son Royaume
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mercredi de la 12e semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : Saint Ladislas, roi de Hongrie (+ 1095),
Notre Dame du perpétuel secours, Saint Cyrille d'Alexandrie (370-444)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 7,15-20
Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais
au-dedans ce sont des loups voraces.
C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. On ne cueille pas du raisin
sur des épines, ni des figues sur des chardons.
C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l'arbre mauvais
donne des fruits détestables.
Un arbre bon ne peut pas porter des fruits détestables, ni un arbre mauvais
porter de beaux fruits.
Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu.
C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Ignace d’Antioche (?-vers 110), évêque et martyr
Lettre aux Ephésiens, 13-15
Nous serons reconnus par nos fruits
Efforcez-vous de vous réunir plus fréquemment pour rendre à Dieu actions de
grâces et louange. Car, quand vous vous rassemblez souvent, les puissances
de Satan sont abattues et son oeuvre de ruine détruite par l’unanimité de
votre foi. Rien ne surpasse la paix, qui triomphe de tous les assauts que
nous font les puissances célestes et terrestres.
Rien de tout cela ne vous est caché, si vous portez à Jésus Christ une foi
et un amour parfaits, qui sont le commencement et la fin de la vie : le
commencement, c'est la foi, et la fin, la charité. Les deux réunies, c'est
Dieu. Toutes les autres vertus qui mènent à la perfection découlent de ces
deux premières. Nul, s'il professe la foi, ne pèche ; nul, s'il possède la
charité, ne hait. « On connaît l'arbre à ses fruits » ; de même, c’est à
leurs oeuvres qu’on reconnaîtra ceux qui font profession d'être du Christ.
Car aujourd’hui l’oeuvre qui nous est demandée n'est pas une simple
profession de foi, mais d'être trouvés dans la pratique de la foi jusqu'à la
fin.
Mieux vaut se taire et être, que de parler sans être. Il est bon
d'enseigner, si celui qui enseigne agit. Nous n’avons qu'un seul maître,
celui qui « a dit et tout a été fait » (Ps 32,9) ; même les oeuvres qu'il a
faites dans le silence sont dignes de son Père. Celui qui comprend
véritablement la parole de Jésus peut entendre même son silence ; c’est
alors qu’il sera parfait : il agira par sa parole et se fera connaître par
son silence. Rien n'est caché au Seigneur ; même nos secrets lui sont
familiers. Faisons donc tout dans la pensée qu'il demeure en nous ; nous
serons ainsi ses temples et lui-même sera en nous notre Dieu.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le jeudi de la 12e semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : Saint Irénée (+ 202)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 7,21-29
Il ne suffit pas de me dire : 'Seigneur, Seigneur !', pour entrer dans le
Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux
cieux.
Ce jour-là, beaucoup me diront : 'Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton
nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les
démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?'
Alors je leur déclarerai : 'Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de
moi, vous qui faites le mal !'
Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est
comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est
abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était
fondée sur le roc.
Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique
est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a
secoué cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été
complet. »
Jésus acheva ainsi son discours. Les foules étaient frappées par son
enseignement,
car il les instruisait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs
scribes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Vie de saint François d'Assise dite « de Pérouse » (14e siècle)
§102 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, 1968, p. 986 rev.)
Un homme prévoyant constuit sa maison sur le roc
Dès le début de sa conversion, le bienheureux François, en sage qu'il était,
voulait, avec l'aide du Seigneur, établir solidement à la fois lui-même et
sa maison, c'est-à-dire son Ordre des Frères mineurs, sur un roc solide, à
savoir sur la très grande humilité et la très grande pauvreté du Fils de
Dieu.
Sur une profonde humilité : c'est pourquoi dès le début, quand les frères
commençaient à se multiplier, il leur a prescrit de demeurer dans les
hospices pour servir les lépreux. A ce moment-là, quand les postulants se
présentaient, que ce soient des nobles ou des roturiers, on les prévenait
qu'il leur faudrait servir les lépreux et résider dans leurs hôpitaux.
Sur une très grande pauvreté : il a dit en effet dans sa Règle que les
frères doivent habiter leurs maisons « comme des étrangers et des pèlerins,
et qu'ils ne doivent rien désirer sous le ciel », si ce n'est la sainte
pauvreté, grâce à laquelle le Seigneur les nourrira en ce monde d'aliments
corporels et de vertus, ce qui leur vaudra dans l'autre vie leur héritage,
le ciel.
Pour lui-même aussi, François a choisi ce fondement d'une humilité parfaite
et d'une pauvreté parfaite ; bien qu'il ait été un grand personnage dans l'Eglise
de Dieu, par un choix libre il a voulu être tenu au dernier rang non
seulement dans l'Eglise mais aussi parmi ses frères.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Saint Pierre et saint
Paul, Apôtres, solennité
Saint(s) du jour : St Pierre et St Paul, apôtre et martyrs (v. 65)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 16,13-19
Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à
ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les
hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie
; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu
vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon
fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais
mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon
Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur
la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Clément de Rome, pape de 90 à 100 environ
Lettre aux Corinthiens, 5-7 (trad. cf. bréviaire)
Le témoignage historique le plus ancien du martyre de Pierre et de Paul
Laissons ces exemples [de persécution dans l’Ancien Testament] pour en venir
aux athlètes les plus proches de nous ; évoquons les exemples vaillants de
notre génération. La jalousie et l’envie ont déchaîné les persécutions
contre les piliers de l'Église les plus hauts et les plus justes, qui ont
lutté jusqu'à la mort. Regardons les saints apôtres : Pierre, à cause d'une
jalousie injuste, a subi, non pas une ou deux, mais de nombreuses
souffrances ; après avoir rendu ainsi son témoignage, il s'en est allé au
séjour de gloire qu'il avait mérité. La jalousie et de la discorde ont
permis à Paul de montrer comment on remporte le prix réservé à la constance.
Sept fois emprisonné, banni, lapidé, devenu prédicateur de l'Évangile en
Orient et en Occident, il a reçu la renommée qui correspondait à sa foi.
Après avoir enseigné la justice au monde entier jusqu'aux limites de
l'Occident, il a rendu son témoignage devant les autorités ; c'est ainsi
qu'il a quitté ce monde pour s'en aller au séjour de la sainteté. Suprême
modèle de courage ! A ces hommes qui ont mené une vie sainte est venue se
joindre une grande foule d'élus qui, par suite de la jalousie, ont subi
toutes sortes de mauvais traitements et de supplices, et qui ont donné parmi
nous un exemple magnifique…
Nous vous écrivons tout ceci, mes bien-aimés, non seulement pour vous
avertir, mais pour nous exhorter nous-mêmes. Car nous sommes dans la même
arène ; le même combat nous attend. Laissons donc nos vains soucis inutiles
pour suivre la règle glorieuse et vénérable de notre tradition. Ayons les
yeux fixés sur ce qui est beau, ce qui est agréable aux yeux de celui qui
nous a faits, ce qui est propre à le toucher. Fixons nos regards sur le sang
du Christ et comprenons combien il a de valeur pour Dieu son Père, puisque,
répandu pour notre salut, il a apporté au monde entier la grâce de la
conversion.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le
samedi de la 12e semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : Premiers Martyrs du siège de Rome (Ier siècle)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 8,5-17
Jésus était entré à Capharnaüm ; un centurion de l'armée romaine vint à lui
et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre
terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous
mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j'ai des soldats sous mes ordres
; je dis à l'un : 'Va', et il va, à un autre : 'Viens', et il vient, et à
mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient : «
Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle
foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et
prendront place avec Abraham, lsaac et Jacob au festin du Royaume des cieux,
et les héritiers du Royaume seront jetés dehors dans les ténèbres ; là, il y
aura des pleurs et des grincements de dents. »
Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi
selon ta foi. » Et le serviteur fut guéri à cette heure même.
Comme Jésus entrait chez Pierre, il vit sa belle-mère couchée avec de la
fièvre.
Il lui prit la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le
servait.
Le soir venu, on lui amena beaucoup de possédés ; il chassa les esprits par
sa parole et il guérit tous les malades.
Ainsi devait s'accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a
pris nos souffrances, il a porté nos maladies.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Séraphim de Sarov (1759-1833), moine russe
Entretien avec Motovilov (trad. DDB 1979,1995, p.169)
Un païen entre dans l’héritage d’Israël
L'Esprit de Dieu se manifestait, quoique avec une force moindre, chez les
païens qui ne connaissaient pas le vrai Dieu, mais parmi lesquels il
trouvait aussi des adeptes. Les vierges prophétesses, par exemple, les
sybilles, gardaient leur virginité pour un Dieu inconnu -- mais un Dieu
quand même -- qu'on estimait être le Créateur de l'univers, le Tout-Puissant
gouvernant le monde. Les philosophes païens, errant dans les ténèbres de
l'ignorance de Dieu, mais cherchant la vérité, pouvaient, à cause de cette
recherche agréable au Créateur, recevoir l'Esprit Saint dans une certaine
mesure. Saint Paul écrit : « Les nations ignorant Dieu agissent selon la loi
naturelle et font ce qui lui plait » (Rm 2,14). La vérité est à un tel point
agréable à Dieu que lui-même il proclame par son Esprit : « La justice
rayonne de la terre et la vérité s'incline des cieux » (Ps 84,12).
C'est ainsi que la connaissance de Dieu s'est conservée chez le peuple élu,
aimé de Dieu, ainsi que chez les païens ignorant Dieu, depuis la chute
d'Adam et jusqu'à l'incarnation de notre Seigneur Jésus Christ. Sans cette
connaissance toujours clairement conservée dans le genre humain, comment les
hommes auraient-ils pu savoir au juste s'il était venu, celui qui, selon la
promesse faite à Adam et Eve, devait naître d'une Vierge destinée à écraser
la tête du serpent ? (Gn 3,15)
source: http://www.levangileauquotidien.org
Dimanche 1er juillet 2007 |
Treizième dimanche du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St Gall, évêque (+ 554), St Theodoric (Thierry),
abbé (+ 533)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 9,51-62
Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit
avec courage la route de Jérusalem.
Il envoya des messagers devant lui ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent
dans un village de Samaritains pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir, parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem.
Devant ce refus, les disciples Jacques et Jean intervinrent : « Seigneur,
veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? »
Mais Jésus se retourna et les interpella vivement.
Et ils partirent pour un autre village.
En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu
iras. »
Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont
des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre : « Suis-moi. » L'homme répondit : « Permets-moi d'aller
d'abord enterrer mon père. »
Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va
annoncer le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi
d'abord faire mes adieux aux gens de ma maison. »
Jésus lui répondit : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en
arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite,
martyre, co-patronne de l'Europe
Méditation pour la fête de l’Exaltation de la croix (trad. Source cachée,
Cerf 1999, p. 277)
« Suis-moi »
Le Sauveur nous a précédés sur le chemin de la pauvreté. Tous les biens du
ciel et de la terre lui appartenaient. Ils ne présentaient pour lui aucun
danger ; il pouvait en faire usage tout en gardant son coeur entièrement
libre. Mais il savait qu'il est presque impossible à un être humain de
posséder des biens sans s'y subordonner et en devenir esclave. C'est
pourquoi il a tout abandonné et nous a montré ainsi par son exemple plus
encore que par ses paroles que seul possède tout celui qui ne possède rien.
Sa naissance dans une étable et sa fuite en Egypte montraient déjà que le
Fils de l'homme ne devait pas avoir d'endroit où reposer la tête. Qui veut
le suivre doit savoir que nous n'avons pas ici-bas de demeure permanente.
Plus vivement nous en prendrons conscience, plus ardemment nous tendrons
vers notre demeure future et nous exulterons à la pensée que nous avons
droit de cité au ciel.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la miséricorde
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