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► L'Évangile
du jour
Le mercredi des Cendres
Saint(s) du jour :
Bx Romeo (Mort en 1380)
Livre de Joël 2,12-18.
Parole
du Seigneur : « Revenez à moi de tout votre coeur, dans le jeûne, les larmes
et le deuil ! »
Déchirez vos coeurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur votre
Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein
d'amour, renonçant au châtiment.
Qui sait ? Il pourrait revenir, il pourrait renoncer au châtiment, et vous
combler de ses bienfaits : ainsi vous pourrez offrir un sacrifice au
Seigneur votre Dieu.
Sonnez de la trompette dans Jérusalem : prescrivez un jeûne sacré, annoncez
une solennité,
réunissez le peuple, tenez une assemblée sainte, rassemblez les anciens,
réunissez petits enfants et nourrissons ! Que le jeune époux sorte de sa
maison, que la jeune mariée quitte sa chambre !
Entre le portail et l'autel, les prêtres, ministres du Seigneur, iront
pleurer et diront : « Pitié, Seigneur, pour ton peuple, n'expose pas ceux
qui t'appartiennent à l'insulte et aux moqueries des païens ! Faudra-t-il
qu'on dise : 'Où donc est leur Dieu ? ' »
Et le Seigneur s'est ému en faveur de son pays, il a eu pitié de son peuple.
Psaume 51(50),3-4.5-6.12-13.14.17.
Pitié
pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon
péché.
Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.
Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j'ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l'ai
fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta
victoire.
Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi
mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.
Rends-moi la joie d'être sauvé ; que l'esprit généreux me soutienne.
Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.
Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 5,20-21.6,1-2.
Nous
sommes donc les ambassadeurs du Christ, et par nous c'est Dieu lui-même qui,
en fait, vous adresse un appel. Au nom du Christ, nous vous le demandons,
laissez-vous réconcilier avec Dieu.
Celui qui n'a pas connu le péché, Dieu l'a pour nous identifié au péché des
hommes, afin que, grâce à lui, nous soyons identifiés à la justice de Dieu.
Et puisque nous travaillons avec lui, nous vous invitons encore à ne pas
laisser sans effet la grâce reçue de Dieu.
Car il dit dans l'Écriture : Au moment favorable je t'ai exaucé, au jour du
salut je suis venu à ton secours. Or, c'est maintenant le moment favorable,
c'est maintenant le jour du salut.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 6,1-6.16-18.
Comme
les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur
disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les
hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour
vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant
toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les
rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare
: ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta
main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans
le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle :
quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les
synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous
le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte,
et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu
fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent
en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux
hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur
récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père
qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret
: il te le revaudra
COMMENTAIRE DU JOUR
Pape Benoît XVI
Audience générale du 06/02/08 (trad. DC 2398, p. 260 © copyright Libreria
Editrice Vaticana)
« Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec
Dieu » (2 Co 5,20)
À l'origine, dans l'Église primitive, le carême était le temps privilégié de
la préparation des catéchumènes aux sacrements du baptême et de
l'eucharistie qui allaient être célébrés au cours de la veillée pascale. Le
carême était considéré comme le temps du devenir chrétien, lequel ne se
réalise pas en un unique moment mais exige un long parcours de conversion et
de renouvellement. Ceux qui étaient déjà baptisés s'unissaient à cette
préparation en réveillant le souvenir du sacrement reçu et en se disposant à
une communion renouvelée au Christ lors de la joyeuse célébration de Pâques.
Ainsi, le carême avait, et conserve jusqu'à aujourd'hui, un caractère
baptismal, dans ce sens qu'il aide à maintenir éveillée la conscience que
l'être chrétien se réalise toujours comme un nouveau devenir chrétien : ce
n'est jamais un fait accompli qui se trouverait derrière nous, mais un
cheminement, exigeant toujours une nouvelle mise en oeuvre.
En nous imposant les cendres sur le front, le célébrant nous dit «
Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière » (Gn
3,19), ou bien, répétant l'exhortation de Jésus, « Convertissez-vous et
croyez à l'Évangile » (Mt 1,15). Les deux formulations constituent un unique
rappel à la vérité de l'existence humaine : nous sommes des créatures
limitées, des pécheurs toujours en besoin de pénitence et de conversion.
Qu'il est important en notre temps d'écouter et d'accueillir ce rappel !
Lorsqu'il proclame sa complète autonomie à l'égard de Dieu, notre
contemporain devient esclave de lui-même et souvent se retrouve dans une
solitude désolée. L'invitation à la conversion est alors une invitation à
revenir entre les bras de Dieu, Père tendre et miséricordieux, à mettre en
lui notre confiance comme des enfants adoptifs régénérés par son amour... «
Se convertir » veut donc dire se laisser conquérir par Jésus (Ph 3,12) et,
avec lui, « retourner » au Père. La conversion implique ainsi de se mettre
humblement à l'école de Jésus, et de marcher docilement sur ses traces.
©Evangelizo.org 2001-2009
Source :
L'Évangile au Quotidien
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Eucharistie sacrement de la
miséricorde
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