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Calendrier de l'année liturgique
Les lectures de la 13e semaine du temps ordinaire ►L'Evangile
du jour
Quinzième dimanche du temps ordinaire
Saint(s)
du jour :
St Henri II, empereur (+ 1024), St Joël, prophète (4ème s. av
JC)
Livre
d'Isaïe 55,10-11
La pluie et la neige qui descendent des cieux n'y retournent pas sans avoir
abreuvé la terre, sans l'avoir fécondée et l'avoir fait germer, pour donner
la semence au semeur et le pain à celui qui mange ;
ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat,
sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission.
Psaume 65,10.11.12-13.14
Tu visites la terre et tu l'abreuves, tu la combles de richesses ; les
ruisseaux de Dieu regorgent d'eau : tu prépares les moissons. Ainsi, tu
prépares la terre,
tu arroses les sillons ; tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies,
tu bénis les semailles.
Tu couronnes une année de bienfaits ; sur ton passage, ruisselle
l'abondance.
Au désert, les pâturages ruissellent, les collines débordent d'allégresse.
Les herbages se parent de troupeaux et les plaines se couvrent de blé. Tout
exulte et chante !
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8,18-23
J'estime donc qu'il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du
temps présent et la gloire que Dieu va bientôt révéler en nous.
En effet, la création aspire de toutes ses forces à voir cette révélation
des fils de Dieu.
Car la création a été livrée au pouvoir du néant, non parce qu'elle l'a
voulu, mais à cause de celui qui l'a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a
gardé l'espérance
d'être, elle aussi, libérée de l'esclavage, de la dégradation inévitable,
pour connaître la liberté, la gloire des enfants de Dieu.
Nous le savons bien, la création tout entière crie sa souffrance, elle passe
par les douleurs d'un enfantement qui dure encore.
Et elle n'est pas seule. Nous aussi, nous crions en nous-mêmes notre
souffrance ; nous avons commencé par recevoir le Saint-Esprit, mais nous
attendons notre adoption et la délivrance de notre corps.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
13,1-23
Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord du
lac.
Une foule immense se rassembla auprès de lui, si bien qu'il monta dans une
barque où il s'assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.
Il leur dit beaucoup de choses en paraboles :« Voici que le semeur est sorti
pour semer.
Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux
sont venus tout manger.
D'autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n'avaient pas beaucoup de
terre ; ils ont levé aussitôt parce que la terre était peu profonde.
Le soleil s'étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.
D'autres grains sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les
ont étouffés.
D'autres sont tombés sur la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison
de cent, ou soixante, ou trente pour un.
Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »
Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur
parles-tu en paraboles ? »
Il leur répondit : « A vous il est donné de connaître les mystères du
Royaume des cieux, mais à eux ce n'est pas donné.
Celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance ; mais celui qui n'a
rien se fera enlever même ce qu'il a.
Si je leur parle en paraboles, c'est parce qu'ils regardent sans regarder,
qu'ils écoutent sans écouter et sans comprendre.
Ainsi s'accomplit pour eux la prophétie d'Isaïe :Vous aurez beau écouter,
vous ne comprendrez pas.Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
Le coeur de ce peuple s'est alourdi :ils sont devenus durs d'oreille,ils se
sont bouché les yeux,pour que leurs yeux ne voient pas,que leurs oreilles
n'entendent pas,que leur coeur ne comprenne pas,et qu'ils ne se
convertissent pas.Sinon, je les aurais guéris !
Mais vous, heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce
qu'elles entendent !
Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce
que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne
l'ont pas entendu.
Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.
Quand l'homme entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais
survient et s'empare de ce qui est semé dans son coeur : cet homme, c'est le
terrain ensemencé au bord du chemin.
Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c'est l'homme qui entend la
Parole et la reçoit aussitôt avec joie ;
mais il n'a pas de racines en lui, il est l'homme d'un moment : quand vient
la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il tombe aussitôt.
Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c'est l'homme qui entend la
Parole ; mais les soucis du monde et les séductions de la richesse étouffent
la Parole, et il ne donne pas de fruit.
Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est l'homme qui entend la
Parole et la comprend ; il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou
trente pour un. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Exclamations, n° 8 (trad. OC, Cerf 1995, p.881 rev.)
« Les soucis du monde et les séductions de la richesse étouffent la Parole »
O Seigneur mon Dieu, tes paroles sont des paroles de vie où tous les mortels
trouveront ce qu'ils désirent, pourvu qu'ils acceptent de l'y chercher. Mais
quoi d'étonnant, mon Dieu, que nous oubliions tes paroles, frappés comme
nous le sommes de folie et de langueur par suite de nos mauvaises actions ?
O mon Dieu..., auteur de tout ce qui est créé, que serait cette création si
tu voulais, Seigneur, créer plus encore ? Tu es tout-puissant, tes oeuvres
sont incompréhensibles. Fais, Seigneur, que tes paroles ne s'éloignent
jamais de ma pensée.
Tu dis : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et
moi je vous soulagerai » (Mt 11,28). Que voulons-nous de plus, Seigneur ?
Que demandons-nous ? Que cherchons-nous ? Pourquoi les gens du monde
s'égarent-ils, sinon parce qu'ils sont en quête de bonheur ? O Dieu..., quel
aveuglement profond ! Nous le cherchons, ce bonheur, là où il est impossible
de le trouver.
O Créateur, prends pitié de tes créatures ! Vois, nous ne nous comprenons
pas nous-mêmes, nous ne savons pas ce que nous désirons, et ce que nous
demandons nous échappe. Donne-nous la lumière, Seigneur ! Vois, elle nous
est plus nécessaire qu'à l'aveugle né. Lui désirait voir la lumière et ne le
pouvait pas, et maintenant, Seigneur, on refuse de voir. Est-il un mal plus
incurable ? C'est ici, mon Dieu, qu'éclatera ta puissance, ici que brillera
ta miséricorde... Je te prie d'aimer ceux qui ne t'aiment pas, d'ouvrir à
ceux qui ne frappent pas, de donner la santé à ceux qui prennent plaisir à
être malades... Tu as dit, ô mon Maître, que tu venais chercher les pécheurs
(Mt 9,13) ; les voilà, Seigneur ! Et toi, mon Dieu, oublie notre
aveuglement, considère uniquement le sang que ton Fils a répandu pour nous.
Que ta miséricorde resplendisse au sein d'un tel malheur ; souviens-toi,
Seigneur, que nous sommes ton oeuvre, et sauve-nous par ta bonté, par ta
miséricorde.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la
miséricorde |