"Rencontrer
le Christ dans l’Eucharistie" |
« En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils l'adorèrent » (M I. 2, II).
Les mages se sont prosternés devant l'Enfant de Bethléem, car ils ont reconnu en lui le Roi des Juifs qu'ils cherchaient. Nous, nous savons par la foi que cet Enfant est le Fils de Dieu ; « en lui habite corporellement toute la Plénitude de la Divinité» (Col 2, 9).
C'est ce même Jésus, Fils de Dieu, que nous adorons dans le sacrement de l'Eucharistie. Celle ci est en effet le plus grand signe de sa présence au milieu de nous. Nous n'aurons jamais fini de découvrir le don de Dieu dans le sacrement de l'Eucharistie, et d'entrer dans toute la profondeur du mystère, « source et sommet de la vie chrétienne ».
1. « Si tu savais le don de Dieu » (Jean 4, 10).
« Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils » (Jean 3, 16). Le Fils, ayant la condition de Dieu, s'est anéanti pour se faire semblable aux hommes (cf, Ph, 2) et son abaissement ne s'est pas arrêté à la crèche, mais il est allé jusqu'à la mort sur une croix. II s'est donné totalement aux hommes, II s'est livré, II a donné sa vie sur la croix. Jésus le Fils de Dieu n'a pas fait semblant de nous aimer, mais II a prouvé son amour en versant jusqu'à sa dernière goutte de sang pour le salut de chacun de nous et de tous les hommes.
Le don de sa vie sur la croix est l'événement unique, le sacrifice unique par lequel II sauve le monde: c'est pourquoi cet événement est au centre de l'Histoire humaine. Toute l'Histoire est à lire à la lumière de la croix glorieuse de Jésus Christ.
Le sacrement de l'Eucharistie rend présent cet événement unique et nous permet d'y participer. Ce sacrement est dans la logique du Mystère de l'Incarnation, de l'anéantissement du Fils de Dieu qui s'est abaissé plus bas que les hommes pour leur prouver son amour sauveur.
Dans l'Eucharistie Jésus se donne: « ceci est mon corps livré pour vous »... « ceci est mon sang versé pour vous ». II faut accueillir le réalisme du don de Dieu. Jésus ne s'est pas contenté de nous laisser un message, mais II nous a laissé le don de sa vie divine. On ne peut recevoir la vie divine sans communier au corps livré et au sang versé: « si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme et ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous » (Jean 6, 53).
En recevant l'Eucharistie, nous avons un contact réel avec Jésus Christ mort et ressuscité pour nous. II se donne sans réserve, s'abandonne à celui qui le reçoit avec foi et en vérité.
« l'Église a reçu l'Eucharistie du Christ son Seigneur non comme un don, pour précieux qu'il soit parmi bien d'autres, mais comme le don par excellence, car il est don de lui même, de sa personne dans sa sainte humanité, et de son oeuvre de salut» (Jean Paul II : l'Église vit de l'Eucharistie § II).
2. La Pâques du Christ et notre Pâque.
L'Eucharistie, instituée par le Christ la veille de sa Passion, est le mémorial de sa mort et de sa résurrection : c'est à dire qu'elle rend présent l'acte par lequel le Christ nous libère de l'esclavage du péché et de la mort, pour faire de nous des enfants de Dieu ; elle nous plonge dans la Passion, la mort et la résurrection de Jésus Christ.
L'Eucharistie nous conduit donc au coeur du drame de notre monde blessé par le péché, le mal et la mort ; au coeur du combat cosmique entre la vie et la mort, qui a eu lieu sur la croix ; au coeur de la victoire du Christ sur le mal et la mort. L'Eucharistie nous conduit au coeur de la foi.
La grande question qui habite le coeur de l'homme, mais que nos contemporains fuient bien souvent, est: « pourquoi le mal et la mort ? ». « Comment concilier les désirs infinis qui habitent l'être humain, sa soif de bonheur, sa quête d'Absolu, avec sa finitude et la présence obsédante du mal ? ».
L'être humain ne peut pas se sauver lui même, il ne peut pas vaincre le mal par lui-même, tout au plus peut il le repousser. Seule la croix du Christ ouvre à l'humanité un chemin d'espérance, un chemin de vie « Ô crux ave spes unica » ; c'est ce qu'on trouvait écrit au pied des calvaires. Le Christ en effet a affronté le mal et la mort à leur racine et les a vaincus. Sa résurrection atteste que désormais ils n'ont plus le dernier mot.
L'Eucharistie nous fait entrer dans la Pâque du Christ, participer à sa mort pour vivre de sa vie nouvelle, et témoigner de la réalité du monde nouveau.
L'évangile des Pèlerins d'Emmaüs, au chapitre 24 de Saint Luc, montre comment la fraction du pain ouvre les disciples à la réalité de la résurrection du Christ. Ils avaient été choqués par la mort du Christ, et étaient dans la nuit : le mal semblait l'avoir emporté. Leur foi n'a pas tenu à l'épreuve du mal, et c'est pourquoi ils quittent Jérusalem et la communauté des disciples de Jésus.
Combien de chrétiens ont eux aussi buté sur le scandale du mal et y ont perdu la foi ?
Jésus les rejoint sur la route, leur fait exprimer leur souffrance, leur désespérance, et leur explique les Ecritures qui annonçait ses souffrances et sa gloire. II réchauffe leur coeur et les éclaire de la lumière de la foi qui leur permettra de Le reconnaître au geste de la fraction du pain. Les Ecritures conduisent à l'Eucharistie.
Dans ce passage de l'Évangile, nous avons le schéma de la messe : la liturgie de la Parole qui suscite en nous une ardeur, une lumière, un désir de rencontrer Celui qui nous parle ; et l'Eucharistie qui nous fait communier à Celui qui a vaincu le mal et la mort par sa croix.
La rencontre mystérieuse du Christ sur le chemin d'Emmaüs fais passer les disciples des ténèbres de la désespérance, à la lumière de la foi ; elle les fait participer à la victoire du Christ et à sa résurrection.
C'est ainsi que la Pâque du Christ devient leur Pâque.
La communion au Pain de Vie les incorpore au Christ, l'Agneau Immolé et vainqueur.
Aussitôt, ils retournent à Jérusalem, en Eglise, et ils témoignent
.
La participation à la mort et à la résurrection du Christ dans l'Eucharistie, la communion à la charité du Christ, font entrer les chrétiens dans la victoire du Christ. Ils sont libérés de la fatalité du péché, ils sont rassemblés en un seul corps, ils deviennent témoins de la Charité Divine qui habite leur coeur. L'Eucharistie féconde nos croix en les unissant à celle du Christ ; elle nous permet de porter du fruit pour le monde nouveau un fruit qui demeure (Jean 15, 16) – par la grâce du Christ ressuscité.
3. L'adoration du Saint Sacrement.
L'adoration eucharistique permet aux chrétiens d'approfondir le sens de la messe, d'en goûter les richesses infinies. Adorer le Saint Sacrement, c'est se mettre devant le Christ crucifié et vainqueur, c'est se laisser rejoindre par la folie du don de Dieu, et c'est se donner en retour à l'Amour Divin qui se donne. Dans l'Apocalypse, Saint Jean a la vision d'un Agneau, comme égorgé, debout sur le trône de Dieu : il a reçu le pouvoir d'ouvrir le livre du Salut de Dieu. « Tu es digne de prendre le livre et d'en ouvrir les sceaux, car tu fus égorgé et tu rachetas pour Dieu, au prix de ton sang, des hommes de toute race, langue, peuple et nation ; tu as fait d'eux pour notre Dieu une royauté de prêtres régnant sur la terre » (Apoc 5, 6 10).
L'adoration nous fait participer à la vision de Saint Jean et à l'adoration céleste de l'Agneau de Dieu.
II est bon, devant le Saint Sacrement exposé, de méditer sur l'abaissement du Fils de Dieu ; dans cette hostie consacrée, le Christ est réellement présent « dans son corps et dans son sang, dans son âme et dans sa divinité ; il s'offre à nous comme nourriture de vie éternelle » (Jean Paul II, message à l'occasion de la XXème J.M.J. 2005). J'aime personnellement redire devant le Saint Sacrement ce que Saint Paul disait : « En lui habite corporellement toute la Plénitude de la Divinité » (Col. 2, 9).
L'adoration nous prépare à vivre nos eucharistiques comme la rencontre du Christ vivant ; elle nous apprend à nous donner à Celui qui se donne ; elle nous fait désirer communier à lui, et nous aide à vivre en sa Présence.
L'adoration communautaire fait croître la fécondité ecclésiale de nos eucharisties. C'est le Christ qui nous rassemble et nous unit en lui, en vivant de sa vie, pour témoigner ensemble de son Amour.
Que le Seigneur vous donne, à la prière des Mages, de reconnaître le Christ sous les signes du pain et du vin consacrés, et d'avoir toujours faim du Pain de Vie, pour que vos vies portent des fruits pour le monde nouveau. « L'Eucharistie est le centre vital autour duquel je désire que les jeunes se rassemblent pour nourrir leur foi et leur enthousiasme », écrivait Jean Paul II dans son message.
Mgr Guy de Kerimel
Evêque Coadjuteur de Grenoble
"Vivre dans
le monde en véritables adorateurs de DIEU" |
Les Mages ont vu l’Enfant Jésus ; ils
l’ont adoré et lui ont offert de l’or, de l’encens et de la myrrhe… puis « ils
regagnèrent leur pays par un autre chemin » (Mt. 2, 12). Quel est le fruit de la
rencontre de Jésus dans leur vie ? Nous ne le savons pas. Le Pape Jean-Paul II
écrivait, dans son message pour la XXème J.M.J. : « L’Evangile précise qu’après
avoir rencontré le Christ, les Mages rentrèrent dans leur pays « en prenant un
autre chemin ».Ce changement de route peut symboliser la conversion à laquelle
sont appelés ceux qui rencontrent Jésus, pour devenir les vrais adorateurs qu’il
désire » (n° 6).
Toute rencontre du Christ en vérité produit une transformation dans la vie de
celui qui a fait cette expérience. Notre monde attend des chrétiens les signes
de la présence de Dieu dans leur vie. Si les chrétiens ressemblent en tout aux
incroyants, à quoi sert de se dire croyant ? En quoi le Christ nous a-t-il
sauvés ?
Dieu cherche des adorateurs en esprit et vérité (cf. Jean 4), qui ne se
contentent pas de se déclarer croyants ni de pratiquer des actes d’adoration
ponctuels, mais qui manifestent par toute leur vie la Seigneurie de Dieu le Père
et de Jésus Christ.
1. Les obstacles à une vie de vrai adorateur de Dieu.
Adorer le Père, c’est d’une part mettre Dieu à la première place dans notre vie,
dans toute notre vie, c’est d’autre part se reconnaître véritablement fils,
c’est-à-dire accepter de se recevoir du Père et de tout Lui rapporter : Dieu est
à l’origine de notre vie et Il en est la fin, non pas comme un Tyran qui se
jouerait de ses créatures, mais comme un Père aimant qui remet tous ses biens à
son fils.
Il arrive, dans la vie d’une personne, qu’il y ait de domaines cloisonnés sans
rapport entre eux :
- la vie professionnelle ou les études,
- la vie familiale,
- les amis et les loisirs,
- la vie de foi.
Dans ce cas, la personne n’est chrétienne qu’à certaines heures, éventuellement
certains jours ; mais sa foi n’a aucun impact sur sa vie professionnelle (en
France, la laïcité « à la française » donne un bon prétexte pour enfermer la foi
dans le domaine privé). Si la vie professionnelle demande des actes en
contradiction avec la foi, cette personne sera tentée de faire passer sa
réussite professionnelle avant sa foi. Pour certains, la famille prendra plus
d’importance que la pratique dominicale : plusieurs fois, lorsque j’étais curé
de paroisse, des gens se sont justifiés de ne pas venir à la messe parce que, le
dimanche, ils recevaient leur famille.
On voit, dans ces exemples, que la foi a peu d’influence sur la vie. Ces vies ne
sont pas unifiées.
Il arrive aussi que des gens, se disant croyants et même pratiquants, vivent en
contradiction avec l’Evangile. Ils ne prennent de l’Evangile, de Jésus-Christ,
que ce qui les intéresse. Certes beaucoup de chrétiens, moi le premier, ne
vivent pas pleinement en conformité avec l’Evangile, mais ceux-là semblent vivre
ainsi de manière délibérée. Ils ont leurs « croyances », leurs vérités, et pour
eux ce que dit l’Evangile, ou l’Eglise, est une opinion parmi d’autres. Ce
relativisme dans leur rapport à la vérité entraîne un relativisme moral. Dieu
est en quelques sorte dépendant de leur propre subjectivité : Il est donc réduit
à ce que pensent de Lui ces gens. En conséquence ils décident aussi par
eux-mêmes ce qui est bon et ce qui est mauvais ; ils sont à eux-mêmes leu propre
norme de comportement moral. Hélas le chemin qu’ils ont pris ne conduit nulle
part ; ils deviennent très vite esclaves de leurs propres passions.
Ils tombent facilement dans l’idolâtrie que dénonçait le Pape Jean-Paul II pour
cette Journée Mondiale de la Jeunesse à Cologne : « L’idolâtrie est une
tentation constante de l’homme. Hélas, il existe des personnes qui cherchent la
solution à leurs problèmes dans des pratiques religieuses incompatibles avec la
foi chrétienne. Un fort courant pousse à croire aux mythes faciles du succès et
du pouvoir ; il est dangereux d’adhérer à des conceptions évanescentes du sacré
qui présentent Dieu sous la forme d’une énergie cosmique ou bien d’autres
manières non conforme à la doctrine catholique.
Jeunes, ne cédez pas aux illusions mensongères et aux modes éphémères, qui
laissent souvent un tragique vide spirituel ! Refusez les séductions de
l’argent, de la société de consommation et de la violence sournoise qu’exercent
parfois les médias.
L’adoration du vrai Dieu constitue un authentique acte de résistance contre
toute forme d’idolâtrie » (n° 5).
2. Etre adorateur du Père en esprit et en vérité.
Pour que notre vie témoigne de notre foi, pour qu’elle soit signe du salut de
Dieu et de sa Présence aimante, il faut qu’elle soit éclairée de cette Présence,
qu’elle soit finalisée par la relation du croyant à Dieu.
Cela commence dès le début de la journée : la première pensée du chrétien doit
aller à Dieu, sa première action doit être de se tourner vers Dieu pour le
remercier de la vie reçue et lui offrir la journée qui vient. Et tout au long
des jours, le chrétien apprend à vivre dans la lumière de Dieu et pour Dieu.
Saint Paul y invitait les Colossiens, à qui il écrivait : « Quoi que vous
puissiez dire ou faire, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus, rendant
par lui grâces au Dieu Père » (Col. 3, 17) ; ou encore, dans la première épître
aux Corinthiens : « soit que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que
vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Co 10,31). C’est bien
toute la vie qui est à vivre au nom de Dieu, avec Dieu, pour Dieu : pas
seulement le dimanche, pas seulement un temps de prière, mais la vie
quotidienne, les repas, les loisirs, le sommeil, le travail, et toute les
relations interpersonnelles.
Il ne suffit pas d’avoir l’intention sincère de vivre pour Dieu, mais il est
nécessaire de vérifier que notre vie est réellement conforme à sa volonté.
Notre modèle par excellence, c’est Jésus-Christ lui-même. La méditation des
évangiles nous le montre totalement tourné vers le Père, dans une relation
d’amour filial très profonde, qui est constitutive de son Etre et qui donne sens
à tout ce qu’il fait. Jésus ne dit que ce que le Père lui dit de dire (cf. Jean
12, 49-50), il ne fait que ce qu’il voit faire au Père (cf. Jean 5, 19), il ne
cherche que la volonté du Père : « je suis descendu du ciel pour faire non pas
ma volonté, mais la volonté de Celui que m’a envoyé » (Jean 6, 38). Il est, dans
son humanité, le vrai adorateur filial du Père, recevant tout du Père et lui
rapportant tout.
Cette relation de dépendance dans l’amour, qui est caractéristique de Jésus, le
Fils de Dieu fait homme, est en même le secret de sa liberté profonde. Il n’y a
pas homme plus libre que Jésus.
Pour vivre en véritables adorateurs du Père, les chrétiens sont invités à
écouter Dieu, à chercher sa volonté sur eux. Dans son message, le Pape Jean-Paul
II cite l’épître de Saint Paul aux Romains : « Je vous exhorte, frères, par la
miséricorde de Dieu, à offrir vos personnes en hostie vivante, sainte, agréable
à Dieu : c’est là le culte spirituel que vous avez à rendre. Et ne vous modelez
pas sur le monde présent, mais que le renouvellement de votre jugement vous
transforme et vous fasse discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est
bon, ce qui lui plait, ce qui est parfait » (R. 12, 1-2). Il s’agit bien
d’imiter le Christ dans le don de lui-même à son Père, et d’apprendre à
discerner concrètement la volonté de Dieu, sans prendre pour critères de
discernement les modes du monde présent.
Le discernement est un exercice que le chrétien doit apprendre à pratiquer
quotidiennement. Il suppose une grande qualité d’écoute et beaucoup d’humilité,
pour recevoir la vérité. Ce n’est pas l’homme qui crée la vérité, il la cherche
et la reçoit de Dieu, il apprend à s’y soumettre car la vérité rend libre : « Si
vous demeurez dans ma parole, vous serez vraiment mes disciples, vous connaîtrez
alors la vérité et la vérité vous rendra libres » (Jean 8, 31).
Une pratique fréquente de la « Lectio Divina » (lecture priante des Saintes
Ecritures) aide à discerner la volonté de Dieu ; mais cela ne suffit pas. Il
faut être aidé pour discerner la volonté de Dieu. Le chrétien qui voudrait se
débrouiller tout seul, sans l’aide de l’Eglise, d’une communauté, d’un frère
aîné dans la foi, expérimenté dans l’art du discernement, ce chrétien risque
fort de s’égarer. On ne peut pas être à soi-même son propre maître, mais on a
besoin d’un guide. Celui-ci n’a pas à dicter à celui qu’il accompagne ce qu’il
doit faire, mais il doit lui apprendre à reconnaître les signes de Dieu dans sa
vie. Ce n’est pas à un accompagnateur spirituel ou un supérieur de prendre les
décisions pour le chrétien, c’est à chacun personnellement de faire les choix
nécessaires pour être en conformité avec sa foi, et pour pouvoir témoigner de
Dieu par sa manière de vivre.
Les choix peuvent être difficiles, voire héroïques, comme l’écrivait Jean-Paul
II dans son message : « Jésus est exigeant car il veut notre bonheur authentique
» (n° 6). C’est dans l’accomplissement de la volonté de Dieu – qui est une
volonté bienveillante, une volonté d’amour – que chacun trouvera le chemin du
bonheur et sera acteur d’un monde meilleur.
Soyez donc ces adorateurs que cherchent le Père vous les jeunes, dans toute
votre vie. Que vous soyez appelés au mariage, à une vie professionnelle, à une
vie consacrée, ou au sacerdoce, vivez comme d’authentiques enfants de Dieu dans
tout ce qui fait votre vie. En tout recherchez la gloire de Dieu. Alors vous
serez des témoins lumineux de ce Père qui « a tant aimé le monde qu’il a donné
son Fils unique » (Jean 3, 16).
Mgr Guy de Kerimel
Evêque Coadjuteur de Grenoble |