Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Discours du Saint Père à la cérémonie de bienvenue - Aéroport de Cologne

"Je suis heureux d’être au milieu des jeunes, de soutenir leur foi et d’animer leur espérance. En même temps, je suis certain de recevoir quelque chose des jeunes, surtout de leur enthousiasme, de leur sensibilité et de leur disponibilité à faire face aux défis de l’avenir.

Aéroport de Cologne, 18 août 2005

Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les Membres des Autorités civiles et politiques,
Messieurs les Cardinaux et chers Frères dans l’Épiscopat,
Chers citoyens de la République fédérale,
Très chers Jeunes,

Avec une joie profonde, je me trouve aujourd’hui, pour la première fois après mon élection au Siège de Pierre, dans ma chère patrie, l’Allemagne. Avec une vive émotion, je remercie Dieu qui m’a permis de commencer mes visites pastorales hors de l’Italie précisément par une visite à la nation qui m’a donné le jour. Je viens à Cologne à l’occasion de la vingtième Journée mondiale de la Jeunesse, que mon Prédécesseur, l’inoubliable Jean-Paul II, avait programmée et prévue depuis longtemps. Je vous remercie tous, vous qui êtes ici présents, pour l’accueil chaleureux qui m’est réservé. Mon salut déférent va tout d’abord au Président de la République fédérale, Monsieur Horst Köhler, que je remercie pour les paroles courtoises de bienvenue qu’il m’a adressées au nom de tous les citoyens de la République fédérale d’Allemagne. Ma gratitude respectueuse va aussi aux Représentants du Gouvernement, aux Membres du Corps diplomatique, et aux Autorités civiles et militaires. Avec une affection fraternelle, je salue le Pasteur de l’Archidiocèse de Cologne, le Cardinal Joachim Meisner. Avec lui, je salue les autres Évêques, les prêtres, les religieux, les religieuses et toutes les personnes qui collaborent aux diverses activités pastorales des diocèses de langue allemande. En ce moment, je désire rejoindre par la pensée et par l’affection tous les habitants des différents Länder de la République fédérale d’Allemagne.

En ces jours de plus intense préparation à la Journée mondiale de la Jeunesse, les diocèses d’Allemagne, et en particulier le diocèse et la ville de Cologne, sont animés par la présence de nombreux jeunes, provenant de diverses parties du monde. Je remercie les personnes qui ont offert leurs compétences et leur généreuse collaboration pour l’organisation de cet événement ecclésial de portée mondiale. Ma reconnaissance va aux paroisses, aux instituts religieux, aux associations, aux organisations civiles et aux citoyens, pour l’attention dont ils ont fait preuve en offrant une hospitalité chaleureuse et appropriée aux milliers de pèlerins venus ici des divers continents. L’Église qui vit en Allemagne et l’ensemble de la population de la République fédérale allemande peuvent s’enorgueillir d’une large et solide tradition d’ouverture à l’universel, comme en témoignent, entre autres, les nombreuses initiatives de solidarité, notamment en faveur des pays en voie de développement.

Avec une telle sensibilité et un tel esprit d’accueil envers ceux qui proviennent de traditions et de cultures différentes, nous nous apprêtons à vivre à Cologne la Journée mondiale de la Jeunesse. La rencontre de nombreux jeunes avec le Successeur de Pierre est un signe de la vitalité de l’Église. Je suis heureux d’être au milieu des jeunes, de soutenir leur foi et d’animer leur espérance. En même temps, je suis certain de recevoir quelque chose des jeunes, surtout de leur enthousiasme, de leur sensibilité et de leur disponibilité à faire face aux défis de l’avenir. À eux et aux personnes qui les ont accueillis pour ces journées riches d’événements, j’adresse dès à présent mes salutations les plus cordiales. Outre les intenses moments de prière, de réflexion et de fêtes vécus avec les jeunes et avec ceux qui prendront part aux diverses manifestations programmées, j’aurai l’occasion de rencontrer les Évêques, auxquels j’adresse dès à présent mon salut fraternel. Je rencontrerai aussi les représentants des autres Églises et Communautés ecclésiales; je me rendrai à la Synagogue pour rencontrer la Communauté juive, et j’accueillerai aussi les représentants de certaines Communautés islamiques. Il s’agit de rencontres importantes pour intensifier le chemin de dialogue et de coopération, dans l’engagement commun pour la construction d’un avenir plus juste et plus fraternel, qui soit vraiment à la mesure de l’homme.

Au cours de la Journée mondiale de la Jeunesse, nous réfléchirons ensemble sur le thème «Nous sommes venus l’adorer (Mt 2, 2). C’est une occasion à ne pas manquer pour approfondir la signification de l’existence humaine comme «pèlerinage» accompli sous la conduite de l’«étoile», à la recherche du Seigneur. Nous regarderons ensemble la figure des Mages qui, venant de terres différentes et lointaines, furent parmi les premiers à reconnaître en Jésus de Nazareth, dans le Fils de la Vierge Marie, le Messie promis et à se prosterner devant lui (cf. Mt 2, 1-12). À la mémoire de ces figures emblématiques sont particulièrement liées les communautés ecclésiales et la ville de Cologne. Comme les Mages, tous les croyants, spécialement les jeunes, sont appelés à affronter le chemin de la vie dans la recherche de la vérité, de la justice, de l’amour. C’est un chemin dont le terme et la résolution ne peuvent se trouver que grâce à la rencontre avec le Christ, une rencontre qui ne se réalise pas sans la foi. Dans ce chemin intérieur, les nombreux signes que la longue et riche tradition chrétienne a laissés de manière indélébile sur cette terre d’Allemagne peuvent être une aide: des grands monuments historiques aux innombrables œuvres d’art dispersées sur tout le territoire, des documents conservés dans les bibliothèques aux traditions vécues avec une intense participation populaire, de la pensée philosophique à la réflexion théologique de ses nombreux penseurs, de son héritage spirituel à l’expérience mystique d’une multitude de saints. Il s’agit d’un très riche patrimoine culturel et spirituel qui, aujourd’hui encore, dans le cœur de l’Europe, témoigne de la fécondité de la foi et de la tradition chrétienne. Le diocèse et la région de Cologne conservent tout particulièrement la mémoire vive de grands témoins de la civilisation chrétienne. Je pense entre autres à saint Boniface, à sainte Ursule, à saint Albert le Grand et, à une époque plus récente, à sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein) et au bienheureux Adolphe Kolping. Puissent nos illustres frères dans la foi, qui, tout au long des siècles, ont porté haute la flamme de la sainteté, être des «modèles» et des «patrons» de la Journée mondiale de la Jeunesse qui se célèbre ici.

En vous renouvelant, à vous tous ici présents, mes remerciements les plus chaleureux pour votre aimable accueil, je prie le Seigneur pour le chemin futur de l’Église et de la société tout entière en République fédérale d’Allemagne, qui m’est si chère. Que sa longue histoire et les grands objectifs sociaux, économiques et culturels qui ont été atteints constituent un stimulant pour avancer, dans un engagement renouvelé, sur la voie du progrès authentique et du développement solidaire, non seulement pour la Nation allemande, mais aussi pour les autres peuples du Continent. Que la Vierge Marie, qui présenta l’Enfant-Jésus aux Mages venus à Bethléem pour adorer le Sauveur, continue à intercéder pour nous, comme elle veille depuis des siècles sur le peuple d’Allemagne à travers les nombreux sanctuaires des Länder allemands. Que le Seigneur vous bénisse, vous qui êtes ici présents, qu’il bénisse aussi tous les pèlerins et les habitants du pays. Que Dieu protège la République fédérale d’Allemagne !

Benoît XVI

 
 

Message de Benoît XVI aux jeunes
Prononcé depuis le bateau qui a conduit le pape à la cathédrale de Cologne

ROME, Jeudi 18 août 2005 (ZENIT.org) – Un peu après 16.30 ce jeudi après-midi, le pape Benoît XVI est monté à bord d’un bateau, sur le Rhin, en direction de la cathédrale de Cologne, en compagnie de 60 jeunes représentant l’ensemble des jeunes présents à Cologne. L’embarcation du pape était escortée de cinq bateaux représentant les 5 continents. Des milliers de jeunes saluaient le pape depuis le rivage. A mi-chemin, le bateau s’est arrêté et le pape a adressé un message aux jeunes, en plusieurs langues. Nous reprenons ci-dessous la traduction en français de l’ensemble du message.

[En allemand]
Chers Jeunes,

Je suis heureux de vous rencontrer ici, à Cologne, sur les rives du Rhin ! Vous êtes venus des différentes parties de l’Allemagne, de l’Europe, du monde, vous faisant pèlerins à la suite des Mages. En suivant leurs traces, vous voulez découvrir Jésus. Vous avez accepté de vous mettre en route, pour venir, vous aussi, contempler personnellement, et en même temps de manière communautaire, le visage de Dieu qui se révèle dans l’enfant de la crèche. Comme vous, je me suis mis, moi aussi, en route, pour venir, avec vous, m’agenouiller devant la blanche hostie consacrée, dans laquelle les yeux de la foi reconnaissent la présence réelle du Sauveur du monde. Nous continuerons à méditer ensemble sur le thème de cette Journée mondiale de la Jeunesse: «Nous sommes venus l’adorer» (Mt 2, 2).

[En anglais]
Je vous salue et je vous accueille avec une immense joie, chers jeunes, vous qui êtes venus de près ou de loin, marchant sur les routes du monde et sur les routes de votre vie. Je salue particulièrement ceux qui sont venus de l’«Orient», comme les Mages. Vous êtes les représentants de ces foules innombrables de nos frères et sœurs en humanité qui attendent sans le savoir que l’étoile se lève dans leur ciel pour être guidés vers le Christ, Lumière des Nations, et trouver en lui la réponse satisfaisante à la soif de leur cœur. Je salue aussi avec affection ceux qui parmi vous ne sont pas baptisés, ceux qui ne connaissent pas encore le Christ ou qui ne se reconnaissent pas dans l’Église. Le Pape Jean-Paul II vous a invités tout spécialement à cette rencontre; je vous remercie d’avoir décidé de venir à Cologne. Certains d’entre vous se reconnaîtront peut-être dans le témoignage qu’Édith Stein donnait de son adolescence, elle qui vécut ensuite au Carmel de Cologne: «J’avais consciemment et délibérément perdu l’habitude de prier». Durant ces journées, vous pourrez refaire l’expérience bouleversante de la prière comme dialogue avec Dieu, dont nous nous savons aimés et que nous voulons aimer en retour. À vous tous, je voudrais dire avec insistance: ouvrez tout grand votre cœur à Dieu, laissez-vous surprendre par le Christ ! Accordez-lui «le droit de vous parler» durant ces journées ! Ouvrez les portes de votre liberté à son amour miséricordieux ! Exposez vos joies et vos peines au Christ, le laissant illuminer de sa lumière votre intelligence et toucher de sa grâce votre cœur ! En ces jours bénis de partage et de joie, faites l’expérience libératrice de l’Église comme lieu de la miséricorde et de la tendresse de Dieu envers les hommes ! C’est en elle et par elle que vous rejoindrez le Christ, qui vous attend.

[En français]
En arrivant aujourd’hui à Cologne pour participer avec vous à la vingtième Journée mondiale de la Jeunesse, s'impose à moi avec émotion et reconnaissance le souvenir du Serviteur de Dieu tant aimé de nous tous Jean-Paul II, qui eut l’idée lumineuse d’appeler les jeunes du monde entier à se rassembler pour célébrer ensemble le Christ, unique Rédempteur du genre humain. Grâce à ce dialogue profond qui s’est développé pendant plus de vingt ans entre le Pape et les jeunes, beaucoup d’entre eux ont pu approfondir leur foi, tisser des liens de communion, se passionner pour la Bonne Nouvelle du salut en Jésus Christ et la proclamer dans de nombreuses parties de la terre. Ce grand Pape a su comprendre les défis auxquels les jeunes d’aujourd’hui sont confrontés et, affirmant sa confiance en eux, il n’a pas hésité à les inciter à être de courageux annonciateurs de l’Évangile et d’intrépides bâtisseurs de la civilisation de la vérité, de l’amour et de la paix.

Il me revient aujourd’hui de recueillir cet extraordinaire héritage spirituel que le Pape Jean-Paul II nous a laissé. Il vous a aimés, vous l’avez compris, et vous le lui avez rendu avec tout l’enthousiasme de votre âge. Maintenant, tous ensemble, nous avons le devoir de mettre en pratique ses enseignements. Forts de cet engagement, nous sommes ici à Cologne, pèlerins à la suite des Mages. Selon la tradition, leurs noms en langue grecque étaient Melchior, Gaspard et Balthasar. Dans son Évangile, Mathieu rapporte la question qui brûlait le cœur des Mages: «Où est le Roi des Juifs qui vient de naître ?» (2, 2). C’est pour Le rechercher qu’ils avaient fait le long voyage jusqu’à Jérusalem. C’est pour cela qu’ils avaient supporté fatigues et privations, sans céder au découragement, ni à la tentation de retourner sur leurs pas. Maintenant qu’ils étaient proches du but, ils n’avaient pas d’autres questions à poser que celle-là. Nous aussi, nous sommes venus à Cologne parce que nous avons entendu résonner dans notre cœur, bien que sous une autre forme, la même question qui avait poussé les hommes de l’Orient à se mettre en chemin. Il est vrai que nous aujourd’hui nous ne cherchons plus un roi; mais nous sommes préoccupés par l’état du monde et nous demandons : Où puis-je trouver les critères pour ma vie, les critères pour collaborer de manière responsable à l’édification du présent et de l’avenir de notre monde ? À qui puis-je faire confiance - à qui me confier ? Où est Celui qui peut m’offrir la réponse satisfaisante aux attentes de mon cœur ? Poser de telles questions signifie avant tout reconnaître que le chemin ne peut pas s’achever avant d’avoir rencontré Celui qui a le pouvoir d’instaurer son Royaume universel de justice et de paix, auquel les hommes aspirent, mais qu’ils ne savent pas construire tout seuls. Poser de telles questions signifie aussi chercher Quelqu’un qui ne se trompe pas et qui ne peut pas tromper, et qui est donc en mesure d’offrir une certitude assez forte pour permettre de vivre pour elle et, si nécessaire aussi, de mourir.

[En espagnol]
À l’horizon de l’existence, quand se profile une telle réponse, il faut, chers amis, savoir faire les choix nécessaires. C’est comme lorsque l’on se trouve à une croisée de chemins: quelle route prendre ? Celle qui m’est dictée par les passions ou celle qui m’est indiquée par l’étoile qui brille dans ma conscience ? Ayant entendu la réponse: «À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète» (Mt 2, 5), les Mages choisirent de poursuivre leur route et d’aller jusqu’au bout, éclairés pas cette parole. De Jérusalem, ils allèrent jusqu’à Bethléem, c’est-à-dire de la parole qui leur indiquait où se trouvait le Roi des Juifs qu’ils cherchaient jusqu’à la rencontre avec ce Roi qui était en même temps l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Cette parole s’adresse aussi à nous. Nous aussi, nous devons faire un choix. En réalité, à bien y réfléchir, c’est précisément l’expérience que nous faisons en participant à chaque Eucharistie. À chaque Messe, en effet, la rencontre avec la Parole de Dieu nous introduit à la participation au mystère de la croix et de la résurrection du Christ et ainsi nous introduit à la Table eucharistique, à l’union avec le Christ. Sur l’autel est présent Celui que les Mages virent couché sur la paille: le Christ, le Pain vivant descendu du ciel pour donner la vie au monde, l’Agneau véritable qui donne sa vie pour le salut de l’humanité. Éclairés par cette Parole, c’est toujours à Bethléem – la «Maison du pain» – que nous pourrons faire la rencontre bouleversante avec la grandeur inconcevable d’un Dieu qui s’est abaissé jusqu’à se donner à voir dans une mangeoire, jusqu’à se donner en nourriture sur l’autel.
Pouvons-nous imaginer la stupeur des Mages devant l’Enfant emmailloté ! Seule la foi leur permit de reconnaître sous les traits de cet enfant le Roi qu’ils cherchaient, le Dieu vers lequel l’étoile les avait guidés. En lui, comblant le fossé entre le fini et l’infini, entre le visible et l’invisible, l’Éternel est entré dans le temps, le Mystère s’est fait reconnaître, se donnant à nous dans les membres fragiles d’un petit enfant. «Aujourd’hui, les Mages considèrent avec une profonde stupeur ce qu’ils voient ici: le ciel sur la terre, la terre dans le ciel; l’homme en Dieu, Dieu dans l’homme; et celui que le monde entier ne peut contenir, enfermé dans le corps d’un tout-petit» (saint Pierre Chrysologue, Homélie pour l’Épiphanie, 160, n. 2). Au cours de ces journées, en cette «Année de l’Eucharistie», nous nous tournerons avec la même stupeur vers le Christ présent dans le Tabernacle de la miséricorde, dans le Sacrement de l’Autel.

[En italien]
Chers jeunes, le bonheur que vous cherchez, le bonheur auquel vous avez le droit de goûter a un nom, un visage: celui de Jésus de Nazareth, caché dans l’Eucharistie. Lui seul donne la plénitude de vie à l’humanité ! Avec Marie, donnez votre «oui» à ce Dieu qui se propose de se donner à vous. Je vous redis aujourd’hui ce que j’ai dit au début de mon pontificat: «Celui qui laisse entrer le Christ dans sa vie ne perd rien, rien, absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non ! Ce n’est qu’avec cette amitié que s’ouvrent en grand les portes de la vie. Ce n’est qu’avec cette amitié qu’on déverrouille réellement les grandes potentialités de la condition humaine. Ce n’est qu’avec cette amitié que nous faisons l’expérience de ce qui est beau et de ce qui libère» (Homélie pour la Messe inaugurale du pontificat, 24 avril 2005). Soyez-en vraiment convaincus: le Christ n’enlève rien de ce qu’il y a de beau et de grand en vous, mais il mène tout à sa perfection, pour la gloire de Dieu, pour le bonheur des hommes, pour le salut du monde.

Au cours de ces journées, je vous invite à vous engager sans réserve à servir le Christ, quoi qu’il en coûte. La rencontre avec Jésus Christ vous permettra de goûter intérieurement la joie de sa présence vivante et vivifiante, pour en témoigner ensuite autour de vous. Que votre présence dans cette ville soit déjà le premier signe de l’annonce de l’Évangile par le témoignage de votre comportement et de votre joie de vivre. Laissons monter de notre cœur un hymne de louange et d’action de grâce au Père pour tant de bienfaits qu’il nous a accordés et pour le don de la foi que nous célébrerons ensemble, le manifestant au monde à partir de cette terre située au centre de l’Europe, d’une Europe qui doit beaucoup à l’Évangile et à ses témoins au cours des siècles.

[En allemand]
Je vais maintenant me faire pèlerin à la cathédrale de Cologne, pour vénérer les reliques des saints Mages, qui ont accepté de tout quitter pour suivre l’étoile qui les conduisit au Sauveur du genre humain. Vous aussi, chers jeunes, vous avez déjà eu ou vous aurez l’occasion d’effectuer ce même pèlerinage. Ces reliques ne sont que des signes fragiles et pauvres de ce que furent les Mages et de ce qu’ils vécurent il y a tant de siècles. Les reliques nous conduisent à Dieu lui-même: en effet, c’est Lui qui, par la force de sa grâce, donne à des êtres fragiles le courage d’être ses témoins devant le monde. En nous invitant à vénérer les restes mortels des martyrs et des saints, l’Église n’oublie pas qu’il s’agit certes de pauvres ossements humains, mais d’ossements qui appartenaient à des personnes visitées par la puissance transcendante de Dieu. Les reliques des saints sont des traces de la présence invisible mais réelle qui illumine les ténèbres du monde, manifestant que le règne de Dieu est au-dedans de nous. Elles crient avec nous et pour nous: «Maranatha» – «Viens Seigneur Jésus». Très chers jeunes, c’est par ces paroles que je vous salue et je vous donne rendez-vous pour la veillée de samedi soir. À tous, je vous dis, à bientôt !

Texte original: plurilingue – Traduction distribuée par la salle de presse du Saint-Siège.

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante