Le pape Benoît XVI éclaire la
rencontre forte de Paul avec le Christ |
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Vatican, le 31 octobre 2008 -
(E.S.M.)
- Nous nous trouvons sur le "Chemin de Damas", jetés "à terre" par des
assurances brisées, abasourdis par des crises sans nom… Mais, à la
différence de Paul, nous n’avons pas l’humilité de nous mettre à
l’écoute de cette même Voix que lui, par un privilège spécial, il avait
entendue d’une manière extraordinaire.
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Il sentait
qu’il avait échoué qu’il était un "raté" -
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La conversion de Paul, et la nôtre
Le 31 octobre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- En lisant l’événement de la conversion de Paul, après sa
rencontre avec le Christ Ressuscité qui lui était apparu sur le Chemin de
Damas
(cf. Actes 9, 1-9), nous sommes
amenés, en un certain sens, à souligner cette « lumière venue du Ciel’
qui caractérise l’événement, certes extraordinaire, mais à oublier la
terrible épreuve dans laquelle cet homme était tombé : « Saul se releva de
terre, mais, ayant ouvert les yeux, il ne voyait plus rien »
(Actes 9, 8). C’est un fait
indéniable que, pour Paul, la rencontre avec Jésus a été « bouleversante » :
il s’est retrouvé, non seulement à terre, mais dans une situation absolument
nouvelle… rempli d’inquiétude, du sens angoissé de fautes… Paul se trouvant
devant le Seigneur, a expérimenté aussi un grand échec personnel.
Il était devenu aveugle, il ne voyait plus rien du tout ! Lui qui, jusqu’à
ce moment, était tellement assuré de ses convictions, qu’il se faisait le
paladin de la persécution des chrétiens, lui, précisément, qui avait
assisté, impassible à la lapidation d’Etienne
(cf. Actes 7, 58), qui jetait
contre les chrétiens des milliers d’autres « pierres » : préjugés,
condamnations, sentences sans possibilité d’appel. A présent, lui, il se
retrouve à terre, à l’improviste, sans aucun signe prémonitoire. Après cette
lumière fulgurante, et ces paroles d’une vérité absolue, le puissant Saul
était devenu un pauvre aveugle ! En reprenant une expression utilisée
aujourd’hui par les jeunes Italiens, on pourrait dire : Saul se sentait «
a pezzi », détruit, réduit à rien.
Oui, il sentait qu’il avait échoué qu’il était un « raté » ; mais c’est
précisément de cet échec que naît Paul. Ainsi, celui qui persécutait son
Dieu lui-même, devint un persécuté à cause de Son Nom, du Nom de « Jésus »
qui, depuis cette rencontre de Damas, commença à marquer son cœur avec des
lettres de feu !
Le Pape Benoît XVI, qui a ordonné pour toute l’Église une « Année de
Saint Paul », nous invite à réfléchir sur la conversion de Paul, en ces
termes : « En ce sens, ce ne fut pas simplement une conversion, une
maturation de son "moi", mais ce fut une mort et une résurrection pour
lui-même : il mourut à sa vie et naquit à une autre vie nouvelle avec le
Christ ressuscité. D'aucune autre manière on ne peut expliquer ce renouveau
de Paul. Toutes les analyses psychologiques ne peuvent pas éclairer et
résoudre le problème. Seul l'événement, la rencontre forte avec le Christ,
précise le pape Benoît XVI, est la clé pour comprendre ce qui était arrivé;
mort et résurrection, renouveau de la part de Celui qui s'était montré et
avait parlé avec lui ».
(Benoît XVI,
Audience générale, 3 septembre 2008)
Que de fois, derrière ces “échecs” se cachent des
appels de la Divine Providence à une conversion radicale; mais nous
ne nous en rendons pas compte parce que nous n’allons pas à Jésus ! Nous
nous trouvons sur le « Chemin de Damas », jetés « à terre » par des
assurances brisées, abasourdis par des crises sans nom… Mais, à la
différence de Paul, nous n’avons pas l’humilité de nous mettre à l’écoute de
cette même Voix que lui, par un privilège spécial, il avait entendue d’une
manière extraordinaire. Nous aussi, nous pourrions l’entendre, dans le
silence de notre conscience, si nous faisons le « silence devant nos échecs
», petits ou grands. Cette « voix peut être entendue dans le secret du
confessionnal, si on a le courage de faire une bonne confession.
Combien de « crises » intérieures, petites ou grandes, pourraient ainsi être
transformées, avec la grâce de Dieu et l’humble coopération humaine, en
événements de conversion ! N’oublions pas ceci : chaque épreuve, avec la
prière et l’écoute intérieure de la vérité que Jésus ne fait jamais manquer,
peut nous faire repartir de Dieu, une véritable et propre renaissance, qui
fait entrer l’âme en communion plus profonde avec Celui qui « est en agonie
jusqu’à la fin du monde »
(Pascal), parce qu’il a pris sur
lui tous nos échecs. « Il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à
cause de nos iniquités. Le châtiment qui nous sauve s’est abattu sur lui ;
par ses plaies nous avons été guéris » (Isaïe 53,
5)
Nous nous imaginons souvent la dynamique de la conversion comme quelque
chose de « tranquille », résultat de facteurs exclusivement « positifs » ;
certes, cela peut être tout, cela, mais que de fois les conversions fortes
secouent les fondements de l’existence, comme ce fut le cas pour Paul ! Là,
c’est un homme qui est jeté à terre, qui perd presque sa propre identité,
qui se sent désorienté et perdu, parce que ce qui a caractérisé sa vie
jusqu’alors était totalement erroné ! Devant soi s’ouvrent seulement deux
voies : ou se désespérer, ou se confier à Dieu. Paul s’est engagé sur la
voie juste parce qu’il a eu confiance en Jésus ! Seul le Seigneur Jésus est
la Voie qui conduit infailliblement à la rencontre avec l’amour
miséricordieux dont Paul deviendra l’annonciateur infatigable :
(Romains, 8 35-39)
:
35. Qui nous séparera de l'amour du Christ ? la tribulation, l'angoisse, la
persécution, la faim, la nudité, les périls, le glaive ?
36. selon le mot de l'Écriture : A cause de toi, l'on nous met à mort tout
le long du jour ; nous avons passé pour des brebis d'abattoir.
37. Mais en tout cela nous sommes les grands vainqueurs par celui qui nous a
aimés.
38. Oui, j'en ai l'assurance, ni mort ni vie, ni anges ni principautés, ni
présent ni avenir, ni puissances,
39. ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous
séparer de l'amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur
Rien et personne n’est capable d’empêcher à l’amour du Christ de parvenir à
une personne et de la transformer, même si elle est plongée dans l’abîme de
ses propres péchés. Lui seul a le pouvoir de lui redonner l’innocence, comme
il l’a fait avec le malfaiteur crucifié à côté de lui. Ce larron a trouvé la
bonté en rencontrant Jésus. Quels crimes avait-il commis pour avoir été
condamné à finir sa vie sur le bois ignominieux de la croix : mais Jésus les
lui a tous pardonnés et lui, il a « volé » le Paradis
(cf. Luc 23, 43) !
C’est dans la lumière de l’appel à la conversion personnelle que nous
devrions lire et relire les épreuves de notre vie, les périodes plus ou
moins sombres qu’elle comporte, avec les échecs subis et les histoires qui
se sont comme « brisées »… Là, au milieu de la poussière qu’il s’élevait
alors qu’on tombait à terre, dans la souffrance qui faisait le vide autour
de soi, dans ce que nous avons souvent appelé les "disgrâces" de notre
vie, il y avait et il y a toujours Quelqu’un, qui veut nous atteindre avec
un rayon de Sa Lumière, qui veut nous relever par la force de Son Amour, qui
veut nous redonner vie avec la chaleur de Son Pardon ; mais il faut Le
reconnaître et L’invoquer de tout notre cœur : «
Jésus, j’ai confiance en Toi » !
par Mgr Luciano Alimandi
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Sources : www.vatican.va
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(E.S.M.)
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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31.10.2008 -
T/St Paul
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