Benoît XVI au congrès des pharmaciens
catholiques |
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Cité du Vatican, le 31 octobre 2007 -
(E.S.M.)
- Deux évènements surviennent à quelques jours d'intervalle, qui
nous invitent à réfléchir sur la banalisation moderne de l'acte médical
et sur la mise en œuvre, en matière de médicaments, d'une logique
industrielle proche de celle de la grande distribution. Le pape Benoît
XVI insiste clairement sur le respect du droit des professionnels à
l'objection de conscience - que l'on admet pour les journalistes mais
que certains contestent alors qu'il est question d'éthique sur des
sujets bien plus déterminants !
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La pilule U 486-
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Benoît XVI au congrès des pharmaciens catholiques
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Deux évènements surviennent à quelques jours d'intervalle, qui nous invitent
à réfléchir sur la banalisation moderne de l'acte médical et sur la mise en
œuvre, en matière de médicaments, d'une logique industrielle proche de celle
de la grande distribution : où le respect de l'humain - qu'il s'agisse du
patient, du médecin ou du pharmacien - doit s'incliner devant
l'automatisation d'une procédure de délivrance de produits ou services.
(1) L'alliance pour les droits de la vie
(ICI)
vient de publier un communiqué alarmant et qui n'est pas de nature à faire
remonter Mme Bachelot dans notre estime. Nous citons :
"Le ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a
cru bon de reprendre à son compte la revendication du Mouvement Français
pour le Planning Familial de permettre la délivrance de l’avortement
médicamenteux (RU 486) par les centres de planification, en incluant cette
mesure dans le Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale.
L’Assemblée nationale, le 29 octobre dans la nuit, a entériné cette mesure
en première lecture.
L’Alliance pour les Droits de la Vie, qui anime des services d’aide et
d’écoute aux personnes confrontées à des grossesses imprévues ou difficiles,
constate que l’auto-administration de l’avortement médicamenteux n’a rien
d’anodin : «Les femmes doivent ingérer devant le médecin les produits qui
supprimeront la vie qu’elles portent ; puis elles doivent attendre chez
elles le «résultat»... Beaucoup le vivent seules avec leur douleur physique
et surtout leur souffrance morale» déplore le docteur Xavier Mirabel,
président de l’Alliance pour les Droits de la Vie. Pour lui, l’Assemblée
nationale se soumet aux revendications d’une seule association.
Cette mesure imposée sans débat préalable cible les femmes les plus
vulnérables, alors que l’avortement à domicile est justement déconseillé
pour celles qui sont jeunes, seules ou particulièrement vulnérables. Cette
mesure vient contredire l’expérience de la plupart des professionnels et des
centres de planification.
L’Alliance pour les Droits de la Vie demande au Sénat le retrait de cette
mesure dangereuse qui aggrave la solitude des femmes devant faire face à des
grossesses imprévues, et les expose à de nouveaux risques sanitaires."
Il s'agit bien, pour le gouvernement, de banaliser un médicament et un acte,
qui doit pouvoir s'effectuer comme le fait d'acheter des bonbons :
délivrance en supermarché et utilisation libre et personnelle, à laquelle la
société est indifférente. Le problème de cette approche matérialiste
(marxiste ?) du problème est qu'elle nie l'aspect humain de ces questions.
Le médecin n'est pas simplement un parasite vivant aux frais de la sécurité
sociale, qui ne risque que de mettre un frein moral à l'utilisation d'une
technique à laquelle on a le droit - voire peut-être le devoir - de
recourir. Il est aussi quelqu'un de confiance avec qui la personne qui
entend effectuer cet acte douloureux peut en parler et être ainsi
accompagnée. Mais cela n'a que peu de poids en matière comptable !
(2) Or, cette préoccupation n'est pas
sans faire écho à la lettre adressée par Benoît XVI au congrès des
pharmaciens catholiques le 29 octobre dernier :
Benoît XVI rappelle le respect des
règles éthiques
Le Saint Père Benoît XVI insiste ainsi clairement sur le respect du droit des
professionnels à l'objection de conscience - que l'on admet aisément pour
les journalistes mais que certains contestent alors qu'il est question
d'éthique sur des sujets bien plus déterminants ! - et sur le devoir
particulier d'humanité des professionnels de santé : l'écoute, le conseil,
la mise en garde sur les enjeux physiques (qui est admise sans problème par
le matérialisme ambiant) mais aussi morale (qui ne l'est pas) sont
indispensables.
Mme Bachelot n'est manifestement pas préoccupée de telles nébulosités
conservatrices... Mais l'on pourrait peut-être se demander pourquoi le taux
de suicide est si élevé dans notre Europe matérialiste !
Sources: hermas.info
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 31.10.2007 - BENOÎT XVI -
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