Année Sacerdotale : Interview du
cardinal brésilien Cláudio Hummes |
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Le 31 juillet 2009 -
(E.S.M.)
- Rencontre avec le préfet de la Congrégation pour le Clergé: du
premier séjour à Rome comme étudiant aux années passées près du
futur président du Brésil, dans les batailles pour les droits
des ouvriers. Du travail pour la renaissance des séminaires
brésiliens jusqu’à la charge actuelle qu’il occupe depuis deux
ans et demi. Interview du cardinal Cláudio Hummes par Pina
Baglioni
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Benoît XVI avec le
cardinal Hummes, à l’occasion de l’Assemblée plénière de la Congrégation
pour le Clergé, le 16 mars 2009
[© Osservatore Romano]
Quand nous allions avec Lula parmi les ouvriers
Interview du cardinal brésilien Cláudio Hummes
Le 31 juillet 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Quand le Pape Benoît XVI l’appela à Rome à la tête de la Congrégation pour
le Clergé, l’un des vaticanistes italiens les plus influents décrivit la
cardinal Cláudio Hummes, alors archevêque de São Paulo du Brésil, comme « un
personnage de première grandeur dans l’Église mondiale », observant qu’avec
lui allait arriver à la Curie « un Brésil champion du monde ».
Deux ans et demi se sont déjà écoulés depuis son arrivée à Rome. Et
justement en 2009, le 19 juin, solennité du Cœur de Jésus, a débuté l’«
Année sacerdotale » annoncée par le Pape au milieu du mois de mars, à
l’occasion de l’audience accordée aux participants à l’Assemblée plénière de
la Congrégation pour le Clergé.
Le cardinal Hummes a accepté de nous recevoir dans son bureau, au Palais des
Congrégations, où le regard est attiré dans un angle, à côté des portraits
de Benoît XVI et de Pie XI accrochés aux murs, par une splendide statue de
la Vierge de Guadalupe aux couleurs extraordinairement vives. « Je l’ai
trouvée ici quand je suis arrivé », dit le cardinal: « Et cela m’a fait un
grand plaisir ».
Éminence, vous avez vécu à
Rome comme étudiant entre 1959 et 1962. Que vous rappelez-vous de ce premier
séjour romain ?
CLÁUDIO HUMMES: Quand je suis arrivé à Rome pour la première fois, en 1959,
la Ville Sainte m’a fait une très grande impression: tout ce que j’avais
appris, imaginé, je l’avais d’un seul coup sous les yeux. En tant que
franciscain, je suis allé faire mes études de philosophie à l’Antonianum et,
tout en menant une vie de type conventuelle, j’allais de temps à autre
visiter les lieux de la mémoire chrétienne et de la Rome impériale. J’avais
vingt-cinq ans et j’avais été ordonné prêtre à peine un an plus tôt. J’ai
alors commencé à éprouver pour cette ville une vénération mystique. Un
sentiment profond que j’ai gardé jusqu’à aujourd’hui parce que Rome, dans
son essence religieuse et historique, est restée la même, bien que tant
d’années soient passées. Mais cette période a été aussi importante pour moi
parce qu’il se trouve que j’ai vécu alors les débuts du Concile Vatican II
qui venait de s’ouvrir. Moi qui arrivais du Brésil, je n’avais pas la
moindre idée de ce qui allait se produire. Et cela a été vraiment
enthousiasmant. J’aurais voulu, entre autres choses, étudier l’Écriture
Sainte et le Droit canonique. Mais mon provincial m’a “détourné” vers la
philosophie. J’ai été passionné par la pensée de saint Augustin mais à l’Antonianum
j’ai étudié la philosophie moderne et surtout la philosophie contemporaine:
Marx, Heidegger, les existentialistes français. Cette période était celle où
s’affirmait la néo-scholastique, en particulier la néo-scholastique éclairée
par la réflexion transcendantale de Kant. Bref, ce changement de cap allait
se révéler pour moi providentiel parce qu’il m’a aidé à mieux comprendre les
transformations profondes que le Concile a aussi provoquées dans le domaine
de la réflexion théologique. Cette expérience m’a été très utile après mon
retour au Brésil où j’ai dû m’occuper non seulement de l’enseignement de la
philosophie mais aussi, en 1968, de l’œcuménisme. Avant le Concile Vatican
II, l’œcuménisme avait essentiellement été une initiative des Églises
protestantes, proposée dès la seconde moitié du XIXe siècle par les
missionnaires protestants en Afrique et en Asie. C’est dans ce contexte
qu’étaient en effet nées des discussions sur le scandale de la division des
Églises chrétiennes. Au cours du Concile, l’Église catholique commença à se
rendre compte qu’il était urgent d’affronter le problème de l’œcuménisme.
Aussi, en 1968, la Conférence épiscopale brésilienne m’a envoyé en Suisse me
spécialiser en œcuménisme à l’Institut œcuménique de Bossey, à Genève.
Pouvez-vous nous expliquer
pourquoi un éminent professeur de philosophie comme vous est amené à un
certain moment de sa vie à se mesurer avec les droits des ouvriers, avec les
syndicats avec les assemblées de travailleurs dans les usines ?
C. HUMMES: Ces années ont été des années passionnantes: je me suis rendu
compte de ce qu’étaient les pauvres et les opprimés. Les vrais, en chair et
en os. Ce qui jusqu’alors, pour moi professeur de philosophie, n’était pas
si évident. En 1975, j’ai été nommé évêque du diocèse de Santo André, grande
zone industrielle à la périphérie de São Paulo, où vivaient environ deux
cent cinquante mille ouvriers de la métallurgie, siège de multinationales et
d’industries automobiles comme la Volkswagen. Le Brésil, à cette époque, se
trouvait pris dans l’étau de la dictature militaire et toute allusion à une
mobilisation en défense des droits des ouvriers était considérée comme
subversive et réprimée dans la violence.
C’est durant ces années qu’a commencé à émerger la figure de Luiz Inácio
Lula da Silva comme grand leader syndical. Il menait son action à San
Bernardo, district ouvrier de mon diocèse. Je l’ai connu dans ces années et
nous avons travaillé ensemble parce que le diocèse de Santo André s’est
rangé tout de suite du côté de ce nouveau syndicalisme non violent, dont les
revendications nous ont semblé justes. On m’a à moi aussi comme à Lula,
lancé des pierres parce que je l’accompagnais souvent dans ses sorties.
Malgré l’interdiction faite par les militaires de manifester publiquement
dans la rue, nous avons ouvert les églises pour y recevoir les assemblées
des grévistes. Et cela a été une décision sage. Car ainsi des désordres et
des morts ont été évités dans la rue. En effet, l’orientation de Lula allait
toujours dans le sens d’une action non violente. La naissance du Parti des
travailleurs de Lula a représenté le début d’un processus de
redémocratisation du Brésil qui allait se réaliser dans les années
suivantes. L’expérience que j’ai faite au milieu des ouvriers m’a beaucoup
aidé pour mes charges suivantes. En 1996, je suis devenu archevêque de
Fortaleza, dans l’État de Ceará, dans la région Nordeste. Et si, à Santo
André, j’avais connu la pauvreté urbaine des favelas, à Fortaleza je me suis
trouvé face à la pauvreté tout aussi terrible des paysans qui n’avaient rien
pour vivre. Là nous avons vraiment beaucoup travaillé. Deux ans plus tard,
en tant qu’archevêque de São Paulo, mes collaborateurs et moi nous sommes
occupés des personnes, enfants ou adultes, qui vivaient dans la rue. C’était
un travail pastoral urgent, difficile mais passionnant.
Vous avez été ordonné
évêque dans la cathédrale de Porto Alegre par le cardinal Aloísio
Lorscheider, le 25 mai 1975, et vous avez été l’ami de dom Luciano Mendes de
Almeida. Deux géants de l’Église brésilienne. Pouvez-vous nous dire quelque
chose d’eux ?
C. HUMMES: Lorscheider dépasse les frontières de l’Église brésilienne. Il
appartient à l’Église universelle. Il m’a accueilli à l’Antonianum de Rome
parce qu’en 1959 il enseignait la théologie dogmatique et je me suis
toujours considéré comme son disciple. Ce que je peux dire de lui, c’est
qu’il savait donner à la théologie en plus de son caractère doctrinal, un
souffle spirituel et pastoral. L’autre aspect qu’il faut rappeler est que,
comme archevêque de Fortaleza, il a travaillé infatigablement pendant
vingt-trois ans, en faveur des pauvres.
Mendes de Almeida était d’un style totalement différent. J’ai eu la chance
de travailler avec lui à la Conférence épiscopale brésilienne dont il a été
président. Quand j’étais évêque de Santo André, il était lui auxiliaire à
São Paulo. Nous étions donc très proches. Il accueillait le pauvre dans sa
singularité. Pour aider un pauvre, il quittait son travail, et il le suivait
dans la rue ou jusqu’à sa maison, si tant est qu’il en avait une. À ce
moment-là, plus rien ne lui importait, sinon ce pauvre qu’il suivait. Il
était seul à savoir agir ainsi. Je me rappelle l’avoir vu souvent dormir
pendant une réunion importante: cela voulait dire qu’il était resté debout
toute la nuit pour s’occuper de quelqu’un, peut-être dans la rue. C’était un
saint.
Votre autre tâche a
été celle de la formation des prêtres. Cela vous a d’une certaine façon mis
sur la voie de votre charge actuelle.
C. HUMMES: La formation des prêtres a accompagné toute ma vie. Déjà, au
lendemain de mon retour de Rome, j’ai enseigné au grand Séminaire régional
et à l’Université pontificale de Porto Alegre et j’avais un rapport continu
avec les séminaires. Il y avait un grand travail à faire en particulier
parce qu’après le Concile les séminaires ont connu une période de crise.
Nombre d’entre eux ont même fermé leurs portes. Lorsque je suis devenu
évêque de Santo André, mes collaborateurs et moi-même sommes pratiquement
repartis de zéro dans ce diocèse et avons ouvert un séminaire pour la
théologie et un autre pour la philosophie. Grâce à Dieu, quand je suis
parti, les deux nouveaux séminaires étaient pleins. Puis j’ai été nommé
archevêque de Fortaleza, dans le Nordeste. Et là aussi il a fallu fournir un
gros travail de pastorale des vocations et terminer la construction d’un
bâtiment pour l’année propédeutique. En 1998, à São Paulo dont j’avais été
nommé archevêque, j’ai bien trouvé un séminaire diocésain, mais il abritait
peu de séminaristes. J’ai décidé d’employer à plein temps un prêtre pour la
pastorale des vocations, une décision providentielle. J’ai dû changer
certains prêtres qui s’occupaient de la formation des séminaristes et nous
avons construit un nouveau séminaire pour les théologiens et acheté un
bâtiment pour l’année propédeutique. Beaucoup de jeunes, qui avaient une
vocation intérieure, ont pu avec notre aide exprimer cette vocation et
comprendre quelle était leur voie. Dans la pastorale des vocations, le point
essentiel est, au fond, très simple: les jeunes doivent avoir devant eux
quelqu’un en qui ils puissent avoir confiance pour parler de leur vocation
et recevoir l’orientation qui leur convient.
Toutes ces expériences vous
ont évidemment été utiles ici aussi à Rome. Et elles le seront dans
l’avenir, dans la perspective surtout de l’année que l’Église va dédier aux
prêtres, dont l’image a été ternie ces derniers temps par des cas de
pédophilie largement amplifiés par les mass media du monde entier.
C. HUMMES: Le moment actuel est un bon moment pour l’Année sacerdotale. Le
Pape Benoît XVI a chargé la Congrégation pour le Clergé de promouvoir et de
coordonner des initiatives spirituelles et pastorales avec les évêques et
les supérieurs majeurs religieux. Nous voulons aider tous les prêtres à
renouveler leur amour et leur enthousiasme pour leur vocation et leur
mission. C’est aussi une occasion pour rétablir la vérité: 96% des prêtres
du monde entier n’ont rien à voir avec les différentes formes d’indignité
qui sont apparues ces dernières années. La majeure partie d’entre eux, avec
bien sûr leurs faiblesses, leur limites, leurs défaillances, offrent tous
les jours leur vie pour les autres dans l’exercice quotidien de leur
ministère et de leur mission. Nous, nous voulons être positifs à leur égard,
leur présenter des objectifs et les aider à renforcer la vie spirituelle qui
soutient toute forme de mission. Cette Année
sacerdotale veut être la reconnaissance de l’importance des prêtres.
Pourquoi sont-ils si importants ? Parce que l’Église marche avec les pieds
des prêtres. Quand ils s’arrêtent, tout s’arrête. Quand ils marchent, tout
recommence à bouger. S’ils sont perplexes, il ne se passera rien.
Nous ne voulons pas parler seulement du prêtre idéal. Bien sûr, l’idéal nous
devons toujours le poursuivre. Mais la reconnaissance de l’Église regarde
les prêtres qui sont déjà là, qui annoncent et témoignent le Christ
aujourd’hui, partout, sur toute la terre. Nous les reconnaissons, nous les
aimons, nous les admirons, nous voulons être des amis pour eux, des pères.
Bref, il doivent savoir que l’Église les aime. Le point est de savoir
comment transformer tout cela en gestes concrets, réels. Avant tout, il faut
leur donner la possibilité d’une formation permanente qui les aide à
redécouvrir la beauté de leur vie. Dans la société d’aujourd’hui telle
qu’elle est. Dans le monde tel qu’il est. Nous ne devons pas diaboliser la
culture et la société contemporaines. Car ce sont là les temps que le
Seigneur nous a donné de vivre. Il faut même saisir les possibilités, les
aspects positifs que ce temps offre à tous les hommes, y compris aux
prêtres. Nous devons pour cela prier avec eux et pour eux. Dans les
paroisses, dans les diocèses. Et les gens doivent se sentir concernés,
appelés à collaborer. Le Pape nous a dit de travailler en nous entendant
avec les évêques et les supérieurs religieux. C’est dans toute l’Église que
doit avoir lieu l’Année sacerdotale.
Dans le
Discours
prononcé par le Pape le 16
mars dernier, devant les participants de l’Assemblée plénière de la Congrégation pour le
Clergé, il y a un passage dans lequel on invoque la possibilité de
reconnaître les prêtres, soit à travers leur jugement de foi, soit à travers
leurs vertus personnelles, soit à travers leur habillement.
C. HUMMES: Le vêtement ecclésiastique a toujours
été obligatoire. Mais dans une société pluraliste, les signes d’identité
sont encore plus importants. D’une façon similaire mais encore plus
profonde, le fort témoignage du célibat, qui est un signe de la
transcendance du Royaume de Dieu, peut et doit être un signe distinctif des
prêtres permettant de les reconnaître. En même temps, le fait d’être reconnu
a une connotation sacramentelle. C’est une forme d’amour pour sa
propre vocation: la volonté d’être reconnu et non par les inconnus. Il y a
une autre chose que je voudrais dire: nous devons aider les prêtres à
comprendre qu’il ne suffit plus d’attendre que les gens viennent à l’église.
Aujourd’hui, il faut autre chose. Il faut qu’ils se lèvent et qu’ils aillent
chercher et évangéliser les personnes baptisées qui se sont éloignées et
tous ceux qui n’ont pas encore été baptisés. Il faut qu’ils se laissent
toucher par le souffle de l’Esprit Saint et qu’ils recommencent à accomplir
la mission, au sens strict du mot. Et je ne parle pas seulement des pays non
chrétiens mais aussi des pays chrétiens. Nous ne pouvons pas nous agripper à
un passé qui n’existe plus. Comprendre cela rend plus heureux, plus libre.
Plus concrètement, quels
seront les gestes, les moments les plus significatifs de cette Année
sacerdotale ?
C. HUMMES: Ce sera le Pape lui-même qui ouvrira l’Année sacerdotale, le 19
juin prochain, solennité du Sacré Cœur de Jésus et Journée mondiale de
prière pour la sanctification sacerdotale. Je voudrais dire avant toute
chose que, dans la basilique vaticane, sera exposée la relique – apportée
par l’évêque de Belley-Ars – du cœur de saint Jean-Marie Vianney, le saint
Curé d’Ars, pour le cent cinquantième anniversaire de sa mort. Ce simple
prêtre est un modèle exemplaire: il a su attirer au Christ beaucoup de gens
par la vie qu’il a menée, sa façon de prier, d’être prêtre, de confesser.
Tout en tenant compte des différences historiques et sociales qui nous
séparent de son temps, il faut se rappeler que, lorsqu’il est arrivé à Ars,
personne ne fréquentait sa paroisse. Puis, grâce à son style de vie, à ses
sermons, son église s’est remplie. Il est déjà patron de toutes les
paroisses du monde et il va être proclamé patron de tous les prêtres.
Pendant cette journée, le Pape présidera les Vêpres dans la basilique
Saint-Pierre et prononcera une homélie. Son désir est qu’au moment même de
la célébration au Vatican, les évêques dans leurs diocèses, les religieux
dans leurs congrégations et les curés avec leurs fidèles ouvrent cette Année
dédiée aux prêtres. Le Pape rédigera un document-message et l’enverra aux
prêtres. La clôture, qui aura lieu en juin 2010, prévoit une rencontre
mondiale des prêtres avec le Pape sur la place Saint-Pierre. À une date qui
reste encore à définir se déroulera ici, à Rome, un congrès international de
théologie, toujours sur la figure du prêtre. De plus, dans cette Année
sacerdotale, la Congrégation pour le Clergé produira un document sur la
tâche missionnaire du presbytérat, fruit de sa dernière Assemblée plénière.
La Congrégation élaborera en outre un directoire pour les confesseurs et les
directeurs spirituels, parce que le ministère de la réconciliation, qui est
le propre des prêtres, est et sera toujours un élément substantiel de la vie
de l’Église: Jésus est venu pour réconcilier Dieu avec les hommes et tous
les hommes entre eux. Comme le dit l’Évangile: « Dieu n’a pas envoyé son
Fils au monde pour juger le monde, mais pour que le monde se sauve par son
intermédiaire ».
Éminence, combien y a-t-il
de prêtres aujourd’hui ?
C. HUMMES: En 2006 il y en avait quatre cent sept mille. Les statistiques de
2007 fournies par le Saint-Siège nous disent qu’il y en a mille de plus. Une
augmentation appréciable mais insuffisante.
30Jours est en train de
publier une série d’articles consacrés aux Collèges pontificaux de Rome.
Dans certains d’entre eux, en particulier dans ceux des pays d’Amérique
latine et du Brésil, s’est manifesté un certain optimisme au sujet de
l’affluence dans les séminaires.
C. HUMMES: C’est vrai: on peut être raisonnablement optimiste. Les
séminaires recommencent à se remplir. On enregistre une grande affluence
surtout dans certaines régions du Brésil. On est peut-être en train de
recueillir les premiers fruits de la grande mission continentale permanente
lancée, il y a deux ans, à Aparecida, à l’occasion de la cinquième
Conférence générale de l’épiscopat d’Amérique latine et des Caraïbes. On a
donné alors aussi l’indication de compléter le processus d’évangélisation –
commencé mais abandonné à mi-route – parmi les personnes baptisées et de
s’ouvrir à une nouvelle évangélisation. Bref, comme le dit Jésus: « Allez
partout dans le monde et prêchez l’Évangile ».
Éminence, le Brésil vous
manque-t-il ?
C. HUMMES: Cela a été pour moi une grande grâce d’être appelé par le Pape
ici, à Rome. Mais il faut dire que Rome est Rome et que São Paulo est São
Paulo. On ne peut pas comparer les deux villes.
Sources : 30giorni
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 31.07.09 -
T/Année Sacerdotale |