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19 Avril 2005
 

Benoît XVI reçoit les enfants de l'Enfance Missionnaire, texte intégral

 

Le 31 mai 2009  - (E.S.M.) - Benoît XVI répond aux enfants de l'Enfance Missionnaire: Vivre les points essentiels comme le partage, la connaissance de Jésus, la prière, l'écoute réciproque et la solidarité est une œuvre missionnaire, parce qu'elle aide à faire en sorte que l'Évangile devienne réalité dans notre monde.

Le pape Benoît XVI salle Paul VI - Pour agrandir l'image Cliquer

Benoît XVI reçoit les enfants de l'Enfance Missionnaire, texte intégral

Le 31 mai 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Questions et réponses entre Benoît XVI et un public de très jeunes auditeurs. Cette seconde tentative en quatre ans a de nouveau fonctionné. Comme révélateur de la personnalité du pape et de son étonnante capacité à communiquer

Il le fait tous les ans au début du Carême, avec les prêtres du diocèse de Rome. Il le fait l’été avec les prêtres de ses lieux de vacances. Il le fait avec des groupes de jeunes. Il le fait avec les journalistes au départ de chacun de ses voyages.

Le questions-réponses en direct, sans lire de textes préparés, est une formule que le pape apprécie. Il l’a expérimentée comme professeur. Il y recourt encore aujourd’hui, bien qu’il en connaisse les risques. Le dernier incident, retentissant, a eu lieu quand il a affirmé l'inefficacité du préservatif dans la lutte contre le sida.

Mais, jusqu’à ces jours derniers, Benoît XVI ne s’y était essayé qu’une seule fois avec des enfants, sur la place Saint-Pierre, le 15 octobre 2005, pendant sa première année de pontificat. La place était pleine des enfants de Rome et du Latium qui avaient fait leur première communion cette année-là. Ils avaient entre 8 et10 ans.

Il y avait eu sept questions et le pape avait brillamment réussi cet examen. Il avait capté l'attention, s’était fait comprendre, avait répondu de manière simple mais profonde.

Inexplicablement, il n’y a pas eu de rencontres de ce genre les années suivantes. Jusqu’à ces jours derniers où, pour la seconde fois, le pape a rencontré des enfants et a répondu à leurs questions.

La rencontre a eu lieu dans l’après-midi du samedi 30 mai, veille de la Pentecôte, à la salle des audiences du Vatican. Les enfants - 7 000 - faisaient partie de l’Oeuvre Pontificale de l'Enfance Missionnaire.

Cette fois, il y a eu trois questions. Elles avaient été notées d’avance en même temps que d’autres, tout comme pour les journalistes lors des voyages pontificaux. Une première sélection est faite par les collaborateurs du pape. Mais c’est Benoît XVI en personne qui fait le tri final et choisit les questions auxquelles il répondra.

La transcription intégrale du questions-réponses – voir ci-dessous – fait apparaître les traits typiques de la personnalité du pape actuel. L'efficacité avec laquelle il capte l'attention. La simplicité du langage. La clarté de ce qui est dit. L'optimisme de fond. La sincérité.

Quand on écoute Benoît XVI, on comprend qu’avec lui, il n’y a pas de sous-entendus. Qu’il n’instille pas le doute et ne l’encourage pas. Il répand des certitudes : pas les siennes mais celles que, le premier, il a reçues d’en haut.

A l'opposé des clichés courants, le pape est un grand communicateur. Et quand il parle à des enfants, il est à son mieux:

Texte intégral de l'échange entre le Saint-Père et les enfants

Première question : Je m'appelle Anna Filippone, j'ai douze ans, je suis servante de messe (enfant de chœur), je viens de la Calabre, ... Papa Benedetto, mon ami Giovanni a un papa italien et une mère équatorienne et il est très heureux. Penses-tu que les différentes cultures un jour pourront vivre sans se quereller au nom de Jésus?

Saint Père : J'ai compris que vous voulez savoir comment nous, alors enfants, nous avons fait pour nous aider réciproquement. Je dois dire que j'ai vécu les années de l'école élémentaire dans un petit pays de 400 habitants, très loin des grands centres (Aschau, ndt).
Nous étions donc un peu naïfs et dans ce pays il y avait, d'une part, des agriculteurs très riches et aussi d'autres moins riches mais aisés, et, de l'autre côté, de pauvres employés, des artisans.
Notre famille, peu avant que je ne commence l'école élémentaire était arrivée dans ce pays venant d'un autre pays, donc nous étions un peu des étrangers pour eux, même le dialecte était différent. Dans cette école, donc, se reflétaient des situations sociales très différentes. Il y avait toutefois une belle communion entre nous. Ils m'ont enseigné leur dialecte, que je ne connaissais pas encore. Nous avons bien collaboré et, je dois dire, quelquefois naturellement aussi querellés, mais après nous sommes réconciliés et avons oublié ce qui s'était produit.
Ceci me semble important. Quelquefois , dans la vie humaine, il semble inévitable de se quereller ; mais l'important reste, de toute façon, l'art de se réconcilier, de pardonner, de recommencer à nouveau et de ne pas laisser d'amertume dans son âme. Avec gratitude, je me rappelle combien nous avons tous collaboré : l'un aidait l'autre et nous allions ensemble notre route.
Nous étions tous catholiques, et cela était naturellement une grande aide. Ainsi nous avons appris ensemble à connaître la Bible, en commençant par la création jusqu'au sacrifice de Jésus sur la croix, et ensuite aussi les débuts de l'Église. Nous avons appris ensemble le catéchisme, nous avons appris ensemble à prier, nous nous ensemble préparés pour la premier confession, pour la première communion : celui-là fut un jour splendide. Nous avons compris que Jésus vient même aussi chez nous et qu'Il n'est pas un Dieu lointain : il entre dans ma sa vie, dans mon âme. Et si le même Jésus entre dans chacun de nous, nous sommes des frères, des sœurs, des amis et nous devons donc nous comporter comme tels. Pour nous, cette préparation, que ce soit à la première confession comme purification de notre conscience, de notre vie, et ensuite aussi à la première communion comme rencontre concrète avec Jésus qui vient chez moi, qui vient chez nous tous, ont été des facteurs qui ont contribué à former notre communauté. Ils nous ont aidés à aller ensemble, à apprendre ensemble à nous réconcilier lorsque c'était nécessaire.
Nous avons fait aussi de petits spectacles : il est important aussi de collaborer, d'avoir de l'attention l'un pour l'autre. Ensuite à huit ou neuf ans je me suis fait enfant de chœur. Dans ce temps il n'y avait pas encore de filles enfants de chœur (chierichette), mais les filles lisaient mieux que nous. Elles lisaient donc les lectures de la liturgie, nous faisions les enfants de chœur.
Dans ce temps il y avait encore beaucoup de textes latins à apprendre, ainsi chacun a eu sa part d'effort à faire.
Comme je l'ai dit, nous n'étions pas des saints : nous avons eu nos disputes, mais toutefois il y avait une belle communion, où les distinctions entre riches et pauvres, entre intelligents et moins intelligents ne comptaient pas. C'était la communion avec Jésus dans le chemin de la foi commune et dans la responsabilité commune, dans les jeux, dans le travail commun.
Nous avons trouvé la capacité de vivre ensemble, d'être amis, et bien que depuis 1937, c'est-à-dire plus de soixante-dix ans, je n'ai plus été dans ce pays, nous sommes encore restés amis. Donc nous avons appris à nous accepter les uns des autres, à porter le poids l'un de l'autre. Ceci me semble important : malgré nos faiblesses on s'accepte et avec Jésus Christ, avec l'Église nous trouvons ensemble la voie de la paix et apprenons à bien vivre.

Deuxième question : Je m'appelle Letitia et je te voulais te poser une question. Cher Pape Benoît XVI, qu'est-ce que cela voulait dire pour toi quand tu étais enfant la devise : « Que les enfants aident les enfants » ? Aurais-tu jamais pensé devenir Pape?

Saint Père (rire) : À vrai dire, je n'aurais jamais pensé devenir Pape, parce que, comme je l'ai déjà dit, j'ai été un garçon assez naïf dans un petit pays très loin des centres, dans une province oubliée.
Nous étions heureux d'être dans cette province et nous ne pensions pas à autre chose. Naturellement nous avons connu, avons vénéré et aimé le Pape - c'était Pie XI - mais pour nous, il était à une hauteur impossible à atteindre, un autre monde presque : il était notre père, mais toutefois une réalité très supérieure à nous tous.
Et je dois dire qu'encore aujourd'hui j'ai de la difficulté à comprendre comment le Seigneur a pu penser à moi, me destiner à ce ministère. Mais je l'accepte de ses mains, même si c'est une chose surprenante et qui me semble très au-delà de mes forces. Mais le Seigneur m'aide.

Troisième question : Cher Pape Benoît, je suis Alexandre. Je voulais te demander : tu es le premier missionnaire, nous, les enfants, comment pouvons-nous t'aider à annoncer l'Évangile?

Saint Père : Je dirais qu'une première manière est celle-ci : collaborer avec l'Action Pontificale de l'Enfance Missionnaire. Ainsi vous faites partie d'une grande famille, qui porte en avant l'Évangile dans le monde. Ainsi vous appartenez à un grand réseau. Nous voyons ici comment se reflète la famille de différents peuples. Vous êtes dans cette grande famille : chacun y a sa part et ensemble vous êtes des missionnaires, porteurs de l'œuvre missionnaire de l'Église.
Vous avez un beau programme, indiqué par votre porte-parole : écouter, prier, connaître, partager, être solidaires. Ce sont les éléments essentiels qui sont réellement une manière d'être missionnaire, de porter en avant le développement de l'Église et la présence de l'Évangile dans le monde. Je voudrais souligner quelques-uns de ces points.
- D'abord, prier.
La prière est une réalité : Dieu nous écoute et, lorsque nous prions, Dieu entre dans notre vie, devient présent parmi nous, à l'œuvre. Prier est une chose très importante, qui peut changer le monde, parce que cela rend présent la force de Dieu. Et il est important de s'aider en priant : nous prions ensemble dans la liturgie, nous prions ensemble en famille. Et ici je dirais qu'il est important de commencer la journée avec une petite prière et ensuite aussi finir le jour avec une petite prière : se rappeler des parents dans la prière. Prier avant le déjeuner, avant le dîner, et à l'occasion de la célébration commune du dimanche.
Un dimanche sans la messe, la grande prière commune de l'Église, n'est pas un vrai dimanche : il manque vraiment le cœur du dimanche et ainsi même la lumière pour la semaine.
Et vous pouvez aussi aider les autres - spécialement lorsque peut-être à maison on ne prie pas, on ne connaît pas la prière - enseigner aux autres à prier : prier avec eux et ainsi introduire les autres dans la communion avec Dieu.
- Ensuite, écouter, c'est-à-dire apprendre réellement ce que dit Jésus.
De plus, connaître la Sainte Écriture, la Bible. Dans l'histoire de Jésus nous apprenons - comme l'a dit le Cardinal - le visage de Dieu, nous apprenons comment est Dieu. Il est important de connaître Jésus profondément, personnellement. Ainsi il entre dans notre vie et, par notre vie, il entre dans le monde.
- Et aussi partager, ne pas vouloir les choses seulement pour nous mêmes, mais pour tous ; partager avec les autres.
Et si nous voyons un autre qui peut-être en a besoin, qui est moins doué, nous devons l'aider et ainsi rendre présent l'amour de Dieu sans de grands mots, dans notre petit monde personnel, qui fait partie du grand monde. Et ainsi nous devenons ensemble une famille, où chacun a du respect pour l'autre : supporter l'autre dans son différence, accepter vraiment aussi ceux qui sont antipathiques, ne pas laisser qu'ils soient mis en marge, mais les aider à s'insérer dans la communauté. Tout ceci veut dire simplement vivre dans cette grande famille de l'Église, dans cette grande famille missionnaire : Vivre les points essentiels comme le partage, la connaissance de Jésus, la prière, l'écoute réciproque et la solidarité est une œuvre missionnaire, parce qu'elle aide à faire en sorte que l'Évangile devienne réalité dans notre monde.

5 000 jeunes à Rome pour devenir “Missionnaire comme Paul” rencontrent Benoît XVI

Texte original du discours du Saint Père Italien

  Regarder la vidéo en
Italien

 

Sources : benoit-et-moi et  Sandro Magister

© Copyright 2009 du texte original - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 31.05.09 - T/Benoît XVI

 

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