Universalisme et relativisme dans
l'éthique contemporaine |
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Rome, le 31 mai 2008 -
(E.S.M.) - Depuis le début de son pontificat, le Pape Benoît
XVI a commencé à faire dialoguer entre eux foi et raison : ce dialogue
entre deux entités qui, à tort, sont perçues comme séparées et parfois
antagonistes, est la seule possibilité pour contrer la suprématie du
relativisme qui se répand à présent dans la société contemporaine.
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Le pape Benoît XVI -
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Universalisme et relativisme dans l'éthique contemporaine
Depuis le début de son pontificat, le Pape Benoît XVI a commencé à faire
dialoguer entre eux foi et raison : ce dialogue entre deux entités qui, à
tort, sont perçues comme séparées et parfois antagonistes, est la seule
possibilité pour contrer la suprématie du relativisme qui se répand à
présent dans la société contemporaine. Les risques du relativisme et la
nécessité de revenir à un pluralisme qui seul peut faire comprendre et
accueillir les diversités, tels sont les sujets du dernier volume du
professeur Aldo Vendemiati, professeur de philosophie morale et expert de la
morale classique et contemporaine.
Le livre, du titre "Universalisme et relativisme dans l'éthique
contemporaine", éditions Marietti, présenté au siège de Radio Vatican, est
composé de quatre essais et d'une note, et se propose d'analyser la morale
universaliste et celle relativiste de l'âge moderne et post-moderne, dans la
perspective d'un recouvrement du dialogue et de la rationalité, qui porte
aux choix libres, pondérés, jamais approximatifs ou
pris par le flot de l'émotivité. Le pluralisme devient, alors, une
clé intéressante de lecture à opposer au relativisme.
"S'il n'est pas possible de considérer quelque civilisation concrète comme
si c'était la culture universellement valide, il n'est pas possible de nier
non plus qu'il y a universellement des valeurs valides auxquelles toutes les
civilisations peuvent se référer. Ceci est le sens d'une recherche sur
l'universalisme moral. Pour faire cela il est nécessaire que l'éthique se
mette à l'écoute des grandes traditions religieuses: elles constituent un
horizon interprétatif universel, capable d'offrir un sens ultime à la vie et
à la mort" a affirmé le prof. Vendemiati. Couper le dialogue entre foi et
raison comporte des risques évidents dans le tissu contemporain, comme le
fondamentalisme, souvent cause de conflits et de violence, ainsi que
la tendance laïque pour laquelle il n'existe plus de
vérité mais un consentement qu'on accorde à qui semble proposer une vérité
plus persuasive que d'autres.
Pour les chrétiens, c'est un défi actuel et indispensable: dans la
comparaison, en effet, avec une civilisation de plus en plus lointaine des
valeurs chrétiennes, proposer la vérité reconnue dans l'Évangile n'est pas
toujours la voie la plus efficace. Le recours à la raison, et ensuite au bon
sens de la foi, fournit en revanche une possibilité de dialogue universel
avec tous. Depuis toujours le lien étroit entre foi et
raison est une caractéristique propre de la tradition chrétienne,
pour laquelle la philosophie est au service de la théologie. "Et il s'agit
d'un service rendu sur les deux fronts" - a continué le prof. Vendemiati -
"d'un côté la philosophie découvre quelques vérités qui facilitent l'accueil
de l'Évangile; de l'autre côté la philosophie démasque quelques fautes qui
empêchent l'accueil de l'Évangile". Foi et raison, en se clarifiant l'une
l'autre, constituent la base pour un autre grand défi de la chrétienne
éthique: se mettre à l'écoute de l'autre. (P.C)
Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 31.05.08 -
BENOÎT XVI |