Les dix « Ave Maria » de Jean-Paul II |
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ROME, le 31 Mai 2007 -
(E.S.M.) - Le mystère de
la Visitation nous propose, en condensé, toutes les dimensions du Salut
apporté par Jésus : Leçons de charité et de zèle, de prévenance et
d’amabilité ! Leçons de mortification, d’humilité, de sanctification des
actions communes et des relations nécessaires avec le monde !
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La Visitation
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C'est ici
Les dix « Ave Maria » de Jean-Paul II
Marie, à l'annonce de la grossesse de sa cousine par l'Ange Gabriel
(Luc 1, 26-39), se met en route
pour être aux côtés d'Elisabeth enceinte de six mois de Jean-Baptiste. Les
deux femmes se retrouvent (Luc 1, 39-56).
A peine la salutation de Marie retentit-elle aux oreilles d'Elisabeth que
l'enfant qu'elle porte tressaille en elle. L'évangéliste Luc précise
qu'aussitôt Elisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, déclarant Marie «
pleine de grâce ». Le mystère de la
Visitation nous propose, en condensé, toutes les dimensions du Salut apporté
par Jésus : Leçons de charité et de zèle, de prévenance et d’amabilité !
Leçons de mortification, d’humilité, de sanctification des actions communes
et des relations nécessaires avec le monde !
La Lettre Apostolique du pape Jean-Paul II, Rosarium Virginis Mariae est
une splendeur à méditer en cette fête de l'Annonciation. Nous avons extraits
quelque paragraphes significatifs de ce grand mystère.
(...) C'est une note d'exultation qui marque la scène
de la rencontre avec Élisabeth, expose Jean-Paul II, où la voix de
Marie et la présence du Christ en son sein font que Jean «
tressaille d'allégresse » (cf.
Lc1,44). Une atmosphère de liesse baigne la scène de
Bethléem, où la naissance de l'Enfant divin, le Sauveur du monde, est
chantée par les anges et annoncée aux bergers justement comme « une grande
joie » (Lc 2, 10).
(...) Le Rosaire se met au service de cet idéal, livrant le “secret” qui
permet de s'ouvrir plus facilement à une connaissance du Christ qui est
profonde et qui engage. Nous pourrions l'appeler le chemin de Marie.
C'est le chemin de l'exemple de la Vierge de Nazareth, femme de foi, de
silence et d'écoute. C'est en même temps le chemin d'une dévotion mariale,
animée de la conscience du rapport indissoluble qui lie le Christ à sa très
sainte Mère: les mystères du Christ sont aussi, dans un sens, les
mystères de sa Mère, même quand elle n'y est pas directement impliquée,
par le fait même qu'elle vit de Lui et par Lui.
Faisant nôtres dans l'Ave Maria les paroles de l'Ange Gabriel et de
sainte Élisabeth, rappelle Jean-Paul II, nous nous sentons toujours
poussés à chercher d'une manière nouvelle en Marie, entre ses bras et dans
son cœur, le « fruit béni de ses entrailles »
(cf.Lc 1, 42).
Les dix « Ave Maria »
C'est tout à la fois l'élément le plus consistant du Rosaire, fait remarquer
Jean-Paul II, et celui qui en fait une prière mariale par excellence. Mais
précisément à la lumière d'une bonne compréhension de l'Ave Maria, on
perçoit avec clarté que le caractère marial, non seulement ne s'oppose pas
au caractère christologique, mais au contraire le souligne et le met en
relief. En effet, la première partie de l'Ave Maria,
tirée des paroles adressées à Marie par l'Ange Gabriel et par sainte
Élisabeth, est une contemplation d'adoration du mystère qui s'accomplit dans
la Vierge de Nazareth. Ces paroles expriment, pour ainsi dire,
l'admiration du ciel et de la terre, et font, en un sens, affleurer
l'émerveillement de Dieu contemplant son chef d'œuvre – l'incarnation du
Fils dans le sein virginal de Marie –, dans la ligne du regard joyeux de la
Genèse (cf. Gn1,31), de
l'originel « pathos avec lequel Dieu, à l'aube de la création, a regardé
l'œuvre de ses mains ».
Dans le Rosaire, le caractère répétitif de l'Ave Marie nous fait participer
à l'enchantement de Dieu: c'est la jubilation, l'étonnement, la
reconnaissance du plus grand miracle de l'histoire. Il s'agit de
l'accomplissement de la prophétie de Marie: « Désormais tous les âges me
diront bienheureuse » (Lc1,48).
Le centre de gravité de l'Ave Maria, qui est presque comme une charnière
entre la première et la seconde partie, est le nom de Jésus. Parfois, lors
d'une récitation faite trop à la hâte, ce centre de gravité disparaît, et
avec lui le lien au mystère du Christ qu'on est en train de contempler. Mais
c'est justement par l'accent qu'on donne au nom de Jésus et à son mystère
que l'on distingue une récitation du Rosaire significative et fructueuse.
Dans l'exhortation apostolique Marialis cultus, Paul VI rappelait déjà
l'usage pratiqué dans certaines régions de donner du relief au nom du
Christ, en ajoutant une clausule évocatrice du mystère que l'on est en train
de méditer.
C'est une pratique louable, spécialement dans la récitation publique. Elle
exprime avec force la foi christologique appliquée à divers moments de la
vie du Rédempteur. Il s'agit d'une profession de foi et, en même temps,
d'une aide pour demeurer vigilant dans la méditation, qui permet de vivre la
fonction d'assimilation, inhérente à la répétition de l'Ave Maria, en regard
du mystère du Christ. Répéter le nom de Jésus
– l'unique nom par lequel il nous est donné d'espérer le salut
(cf. Ac 4,12) –, étroitement lié à
celui de sa Très Sainte Mère, et en la laissant presque elle-même nous le
suggérer, constitue un chemin d'assimilation, qui vise à nous faire entrer
toujours plus profondément dans la vie du Christ.
C'est de la relation très spécifique avec le Christ, qui fait de Marie la
Mère de Dieu, la Theotòkos, que découle ensuite la force de la
supplication avec laquelle nous nous adressons à elle dans la seconde partie
de la prière, confiant notre vie et l'heure de notre mort à sa maternelle
intercession.
Extraits de :
Rosarium Virginis Mariae -
Lettre Apostolique - Jean-Paul II - Contemplation du
visage du Christ avec le regard et le cœur de Marie, " Femme Eucharistique "
- 16.10.02
Sources:
www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 31.05.2007 - BENOÎT XVI -
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