Benoît XVI nomme un nouveau
Vice-président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine |
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ROME, le 31 Mai 2007 -
(E.S.M.) - Le pape Benoît XVI a
nommé Mgr. José Octavio Ruiz Arenas, Vice-président de la Commission
pontificale pour l'Amérique latine. Il était jusqu'ici Archevêque de
Villavicensio (Colombie).
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Mgr. José Octavio Ruiz
Arenas
Benoît XVI nomme un nouveau Vice-président de la Commission pontificale pour
l'Amérique latine
Ve
Conférence Générale de l'Épiscopat latino-américain à Aparecida
Le pape Benoît XVI a nommé Mgr. José Octavio Ruiz Arenas, Vice-président de
la Commission pontificale pour l'Amérique latine. Il était jusqu'ici
Archevêque de Villavicensio (Colombie). C'est lui qui a participé à la Ve
Conférence Générale de l'Épiscopat latino-américain à Aparecida comme
délégué de son pays.
L'annonce à Aparecida a été faite par le Cardinal Giovanni Battista Re,
Préfet de la Congrégation pour les Évêques, pendant la session de clôture de
la Ve Conférence Générale, pendant laquelle le Vice-président nommé a été
accueilli avec une ovation prolongée.
Nous en profitons pour retransmettre une interview diffusée par l'Agence
Fides aujourd'hui, interview de Pedro Morandé Court, Doyen de la
Faculté des Sciences sociales de l’Université Catholique du Chili sur le
thème: “Revenir à la condition de disciple et de missionnaire signifie
reconnaître que le fondement ultime de la réalité est Dieu lui-même »
Le Dc Pedro Morandé Court, doyen de la Faculté des Sciences sociales de l’Université
catholique pontificale du Chili, participe comme expert nommé par le
Saint-Siège à la célébration de la Ve Conférence générale de l’Episcopat
Latino-américain et des Caraïbes. Dans l’interview laissée à l’Agence Fides
il parle des thèmes principaux débattus à Aparecida.
Quelles sont les nouveautés et les aspects d’intérêt
majeur sur lesquels on travaille en ce moment dans les sessions de la
Conférence ?
Ce qu’il y a de plus intéressant est le thème sur lequel elle a été
convoquée par le pape Benoît XVI - suggéré naturellement par le CELAM - et
sur lequel on travaillait depuis le Synode sur l’Amérique, qui comme nous le
savons a été axé sur le thème de la rencontre avec Jésus-Christ vivant. Et
la Ve Conférence n’est autre que le développement ou le pas supplémentaire
de ce thème du synode. On veut tout recommencer à partir du Christ, et par
conséquent revenir à la source et à l’origine autant de l’expansion du
Christianisme en Amérique Latine qu’à sa profonde racine historique, dans
l’histoire de nos pays. Je crois que c’est un signe éloquent que ce soit un
chemin commencé par la première des cinq Conférences.
La seconde grande nouveauté de la Ve Conférence est que pour la première
fois elle a lieu dans un sanctuaire marial, où non seulement a été donné une
juste reconnaissance à la traditionnelle empreinte mariale de notre
religiosité latino-américaine, mais où aussi a été mise en relief la
conscience de l’assumer dans une perspective missionnaire. Je dirais que ce
sont les deux grandes nouveautés. Les documents qui peuvent jaillir ne
seront qu’une réflexion sur ce qui arrive à la maturation de l’expérience
religieuse de nos peuples.
Quels ont été les thèmes les plus fréquents dans les
dialogues et dans les approfondissements ?
Je crois que le thème central est sans doute le thème de la vie, parce qu’il
se trouve à l’intérieur du thème même de la conférence « Disciples et
missionnaires de Jésus-Christ, afin que nos peuples aient vie en Lui ».
Naturellement le thème se traduit par la défense de la vie des enfants à
naître jusqu’à la mort naturelle de la personne, mais comprend aussi la
redécouverte du mystère nuptial à l’intérieur du mariage, le thème de
l’éducation des enfants et spécialement de la transmission de la foi. Il y a
bien sûr aussi le thème d’un ordre juste, afin que la vie humaine soit
respectée dans sa dignité dans toutes ses dimensions, aussi sur le plan
social. En Amérique Latine cette dimension sociale de l’existence humaine
acquière une importance particulière vu la situation historique et sociale
de nos pays, où existe le chômage, la précarité, l’exclusion. C’est pourquoi
on a particulièrement conscience du fait qu’il faut lutter pour dépasser ces
dimensions. Je dirais que le thème central de la Ve Conférence, celui qui
regroupe tout, est sans doute le thème de la vie, et de la vie dans le
Christ.
Le Saint-Père a indiqué quelques priorités dans
son discours inaugural en mentionnant plusieurs thèmes très concrets. Dans
quelle mesure ont-ils été un point de référence durant la Conférence ?
Je pense que le Saint-Père s’est référé à de grandes questions : le thème de
la vie, le thème de l’ordre juste… mais a abordé un thème qui me semble
crucial, qui va à l’essence de notre attitude face à la réalité. Le pape se
demandait précisément : qu’est-ce que la réalité ? Est-ce l’ensemble des
dimensions économiques, politiques, technologiques… de la vie sociale, ou y
a-t-il quelque chose de plus dans son fondement ? En répondant il affirmait
que la réalité ultime pour les chrétiens est toujours Dieu et par conséquent
un ordre social qui se construit comme si Dieu n’existait pas n’est pas
réaliste, n’atteint pas le coeur de la chose réelle. Je considère que ce
point est celui qui explique le plus dans le thème choisi par le pape
lui-même : revenir aux conditions de disciples et de missionnaires signifie
reconnaître que le fondement ultime de la réalité est Dieu lui-même et la
grâce qu’Il nous a donnée à travers Jésus-Christ, par son Incarnation et sa
Rédemption. Retrouver la dimension du disciple qui écoute son Maître et qui
est disposé à le suivre, est un élément essentiel de la réalité de l’Eglise
dans le monde et de la façon dont l’Église regarde la réalité du monde.
C’est ce qui fait qu’elle a une perspective complètement différente de la
réalité du monde, par rapport à un économiste ou à un écologiste qui se
préoccupe simplement de voir l’équilibre entre plusieurs variables. De là
dérive tout le reste : l’attitude face au mariage et à la famille, face à la
vie humaine, est complètement différente si l’on voit à partir de Dieu ou si
l’on voit comme si Dieu n’existait pas. Par conséquent je crois que c’est la
chose la plus importante que nous ait rappelé Benoît XVI, et qui est
contenue dans la priorité que revêt le thème du disciple et de la dimension
missionnaire du disciple dans cette conférence.
Concernant la Grande mission continentale que l’on
veut mener, sur quels points travaille-t-on ?
En premier lieu on travaille sur le fondement de la mission et sur son lien
avec l’apostolat, aspect que je considère essentiel. Le mandat du Christ aux
apôtres, « Comme le Père m’a envoyé je vous envoie », constitue la
continuité de la présence de l’œuvre rédemptrice du Christ dans le monde.
Par conséquent la mission est une dimension intrinsèque de tout disciple
fidèle : « Gare à moi si ne n’évangélisait pas » disait Saint Paul. Dans la
compréhension correcte de l’apostolat on ne peut laisser de côté la mission,
ce n’est pas quelque chose de secondaire, mais au contraire d’essentiel.
Le Card. Hummes, en parlant de la mission, a rappelé que la majeure partie
de notre population latino-américaine est baptisée, cependant seule une
petite portion de baptisés s’intègre dans des communautés ecclésiales et a
une vie chrétienne active. Par conséquent, sans négliger la mission ad
gentes traditionnelle - adressée à l’agnostique, à l’indifférent, à celui
qui n’a pas encore reçu le message du Christ - on doit mettre l’accent aussi
sur ceux qui, en étant baptisés, ne participent pas activement à la vie de
l’Eglise.
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de Benoît XVI au Brésil du 9 au 14 mai
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Sources: Agence Fides - www.vatican.va
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E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 31.05.2007 - BENOÎT XVI -
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