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Benoît XVI : L'Adoration des Mages devant Jésus
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Le 31 mars 2023 -
E.S.M.
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Les dons
expriment la même chose que la proskýnesis
: ils sont une reconnaissance de la dignité royale de celui auquel
ils sont offerts. Or et encens sont mentionnés aussi en Isaïe 60,
6, comme des dons d'hommage, qui sont offerts au Dieu d'Israël de la
part des peuples.
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L'Adoration des Mages de Giotto-
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L'Adoration des Mages devant Jésus
A Jérusalem, l'Étoile était
clairement à son déclin. Après la rencontre
des Mages avec la parole de l'Écriture, l'étoile
resplendit à nouveau pour eux. La création interprétée par l'Écriture
recommence à parler à l'homme. Matthieu recourt aux superlatifs pour décrire
la réaction des Mages : « À la vue de l'astre, ils se réjouirent d'une très
grande joie » (Mt 2, 10). C'est la joie de
l'homme qui est touché dans son cœur par la lumière de Dieu et qui peut voir
que son espérance se réalise - la joie de celui qui a trouvé et qui a été
trouvé.
« Entrant alors dans le logis, ils virent l'enfant avec Marie
sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage » (Mt 2, 11).
Dans cette phrase il est frappant que saint Joseph
manque, alors que Matthieu a écrit le récit de l'enfance de son
point de vue. Durant l'adoration, nous rencontrons à côté de Jésus seulement
« Marie sa mère ». Je n'ai pas trouvé jusqu'à maintenant, nous confie
Benoît XVI, une explication pleinement convaincante de cela. Il existe l'un
ou l'autre passage vétérotestamentaire dans lequel une importance
particulière est attribuée à la mère du roi (par ex. Jr 13, 18). Mais
cela n'est sans doute pas suffisant. Gnilka a probablement raison quand il
dit que Matthieu rappelle par là à la mémoire que
Jésus est né de la Vierge et qualifie Jésus de Fils de Dieu (p. 40).
Devant l'Enfant royal, les Mages pratiquent la proskýnesis,
c'est-à-dire se prosternent devant lui. C'est l'hommage qu'on rend à un
Roi-Dieu. À partir de là s'expliquent ensuite les dons qu'offrent les Mages.
Ce ne sont pas des cadeaux pratiques, qui à ce moment-là auraient peut-être
été utiles pour la Sainte Famille. Les dons expriment la même chose que la
proskýnesis : ils sont une reconnaissance
de la dignité royale de celui auquel ils sont offerts. Or et encens sont
mentionnés aussi en Isaïe 60, 6, comme des dons d'hommage, qui sont
offerts au Dieu d'Israël de la part des peuples.
Dans les trois dons, la tradition de l'Église a vu
représentés - avec quelques variantes — trois aspects du mystère du Christ :
l'or renverrait à la royauté du Christ, l'encens au Fils de Dieu et la
myrrhe au mystère de sa Passion.
En effet, dans l'Évangile de Jean la myrrhe apparaît après la
mort de Jésus : l'évangéliste nous raconte que, pour l'onction du corps de
Jésus, Nicodème s'était aussi procuré entre autres la myrrhe (cf. 19,
39). Ainsi, par la myrrhe, le mystère de la Croix est
de nouveau relié à la royauté de Jésus et est annoncé à l'avance de façon
mystérieuse dans l'adoration des Mages. L'onction est une tentative
de s'opposer à la mort qui atteint seulement son caractère définitif dans la
corruption. Quand, au matin du premier jour de la semaine, les femmes se
rendent au tombeau pour effectuer l'onction qu'à cause du commencement
immédiat de la fête il n'avait pas été possible d'exécuter le soir après la
crucifixion, Jésus était désormais ressuscité : il n'avait plus besoin de la
myrrhe comme moyen contre la mort, parce que la vie même de Dieu avait
vaincu la mort.
Benoît XVI : l'Épiphanie, la Gloire du Christ
Homélie du pape Benoît XVI, solennité de l'Epiphanie
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Sources :Texte original des écrits du Saint Père Benoit XVI -
E.S.M.
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constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 31.03.2023
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