Taizé : Rencontre de Bruxelles,
Méditations de frère Alois |
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Le 30 décembre 2008 -
(E.S.M.)
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Chaque soir de la rencontre, pendant la prière à Brussels Expo, frère
Alois donnera une méditation. Voici la méditation de lundi 29 décembre.
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Frère Alois
Taizé : Rencontre de Bruxelles, Méditations de frère Alois
Le 30 décembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Du 29 décembre 2008 au 2 janvier 2009, des dizaines de milliers de jeunes de
tous les pays d’Europe, et aussi des autres continents, se retrouvent pour
la rencontre européenne de jeunes à Bruxelles. Chaque soir de la rencontre, pendant la prière à Brussels Expo, frère
Alois donnera une méditation.
lundi soir 29 décembre 2008
C’est une grande joie d’être à Bruxelles. Nous remercions les habitants de
la ville et des alentours d’avoir ouvert leurs portes. Dans une période où
l’horizon s’assombrit pour beaucoup, il est important que nous nous
retrouvions pour redire l’espérance qui nous anime.
Cette espérance se nourrit de la conviction qu’une nouvelle fraternité entre
les hommes peut naitre. Une nouvelle solidarité peut renouveler la vie de
nos sociétés. Ces jours nous allons échanger sur cette question, mais plus
encore, nous allons l’expérimenter.
Voici quelques semaines, avec douze de mes frères, nous étions en Afrique et
nous en avons le cœur encore empli. Avec les Eglises de Nairobi, au Kenya,
notre communauté avait préparé une rencontre de jeunes africains.
Cette rencontre a réuni 7000 jeunes de 15 pays d’Afrique, avec aussi des
jeunes des autres continents. Nous étions heureux de voir le « pèlerinage
de confiance » s’élargir à l’Afrique. Par cette rencontre nous avons
voulu contribuer à construire des relations plus fraternelles au-delà des
blessures de l’histoire et du manque de contacts entre peuples. S’il n’est
pas possible de refaire le passé, des jeunes Africains ont découvert la joie
de traverser les frontières et de recevoir les uns des autres. Face aux
déchirements que connait le continent africain, beaucoup poursuivent
courageusement la recherche de réconciliation et d’apaisement. Pour les
chrétiens, il s’agit de tenir dans cette espérance : le lien du baptême dans
le Christ est plus fort que les divisions. Il est des chrétiens qui sont
allés jusqu’à payer de leur vie cette conviction de la foi.
Et maintenant, je continue en flamand. Un jour, pendant la rencontre à
Nairobi, il y a eu un moment d’échange avec les Rwandais, venus à plus de
250. Une jeune fille appelée Clarisse a prononcé des paroles que je voudrais
vous confier.
Clarisse a dit : « Dites en Europe de prier pour les jeunes du Rwanda. Chez
nous le chômage fait des ravages. Et il y a tous ceux qui, à cause des
souffrances endurées lors du génocide, ne peuvent plus croire en Dieu, ni
même croire en la vie. »
Parmi ces jeunes venus de divers pays éprouvés, s’il y avait des peines il y
avait aussi du bonheur. Aussi étonnant que cela paraisse, en Afrique les
difficultés de la vie ne chassent pas la joie, la gravité n’exclut pas la
danse.
Pendant les prières communes, une vitalité éclatait dans les chants de
louange. Puis, un long silence exprimait l’attente de tous, qu’ils soient
kikujus, louos, massaï, congolais, rwandais. Leur attente est aussi la nôtre
: la paix du cœur et la paix pour toute la famille humaine.
Nous voudrions nous laisser inspirer par ces chrétiens africains, pour être
à notre tour porteurs d’espérance et de joie là où Dieu nous a placés.
Dans la « Lettre du Kenya », qui vous a été donnée, il y a une image d’un
Christ africain. Ce Christ se trouve ici, exposé dans le lieu de silence.
Allons-y chaque fois que cela est possible et prions pour les divers peuples
africains.
Il est vrai que nous voyons rarement l’efficacité de notre prière. Mais si
la prière pour les autres signifiait de nous plonger dans le courant d’amour
qui circule entre Dieu et les hommes ? Alors nous pourrions comprendre que
notre prière contribue à ce que l’amour de Dieu rejoigne tous les hommes
au-delà de blocages qui se dressent toujours. Oui, même si nous ne savons
pas comment, Dieu exauce nos prières.
Un enfant : Chaque soir nous allons dire les noms et prier pour les peuples
qui sont ici. Nous saluons ce soir les jeunes de Norvège, Suède, Finlande,
Danemark, Portugal, Espagne, Italie.
Dans les trois halls où nous sommes réunis, la prière va maintenant
continuer par le chant et la prière autour de la croix. Chacun va pouvoir
venir poser son front sur la croix pour confier à Dieu ses propres fardeaux
et ceux des autres.
Pour lire le message que le pape Benoit XVI a adressé aux jeunes
►
Taizé - Message de Benoît XVI aux jeunes rassemblés à Bruxelles
Sources : taize
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 30.12.2008 -
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