Le succès du voyage au Royaume-Uni
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Le 30 septembre 2010 -
(E.S.M.)
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Le voyage apostolique de Benoît XVI au Royaume-Uni a été un succès
extraordinaire. Le Pape a été accueilli partout avec chaleur, enthousiasme
et joie. Propos de Mgr
Vincent NICHOLS, Archevêque de Westminster.
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Le pape Benoît XVI à
Westminster -
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Le succès du voyage au Royaume-Uni
Le 30 septembre 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Quelques personnes auront certainement exprimé des opinions différentes,
mais il s'agit de cas peu nombreux et isolés. Plus d'un demi million de
fidèles ont vu le Souverain Pontife en personne et deux cent mille autres
ont envahi les rues de Londres à son passage. J'ai eu le privilège d'être à
ses côtés dans la papamobile. Cela fut une expérience merveilleuse de voir
les sourires, la joie, le respect et l'enthousiasme sur tant de visages.
Cette visite a beaucoup enrichi notre pays.
Il s'agissait d'une visite d'État officielle, mais les moments solennels
institutionnels eux aussi ont été caractérisés par une grande chaleur. Sa
Majesté la reine était radieuse. De même que les principaux responsables
politiques qui ont rencontré le Pape au Palais archiépiscopal de
Westminster. Je pense que le point culminant de la visite a été le discours
historique adressé aux autorités politiques et religieuses de ces nations,
qui ont accueilli le Pape par des applaudissements nourris et chaleureux, et
ont continué ainsi tout au long de son passage dans la grande salle du
Parlement.
Le message de la visite a été cohérent et clair: la foi en Dieu accomplit un
rôle important dans les sociétés pluralistes modernes. Le Pape a expliqué
clairement que nous ne pouvons pas nous permettre d'oublier ou de négliger
nos fondements culturels. La démocratie a besoin de se fonder sur des
principes moraux pour être stable. La foi et la raison ont besoin l'une de
l'autre et se complètent mutuellement.
A l'aéroport de Birmingham, dans son discours à l'occasion du départ du
Pape, le Premier ministre britannique, David Cameron, a rappelé ces thèmes
de façon claire. Il a décrit la visite comme "un grand honneur pour notre
pays" et a remercié le Pape pour avoir "posé des questions sur notre société
et sur la façon dont nous nous traitons nous-mêmes et les autres". Il a
assuré Benoît XVI du fait que "la foi fait partie du tissu de notre pays.
Cela a toujours été ainsi et cela le sera toujours à l'avenir. Comme l'a dit
Votre Sainteté, la foi - a ajouté le Premier ministre - n'est pas un
problème à résoudre pour les législateurs, mais plutôt une part vitale de
notre discours national". Il a cité le cardinal Newman, qui venait d'être
béatifié, qui affirmait qu'un seul petit geste pour apporter un soulagement
aux malades et aux personnes dans le besoin ou pour pardonner les ennemis,
démontre une foi plus grande que n'importe quelle "profonde conversation
religieuse". Le premier ministre a ensuite lancé son appel au Pape: "Lorsque
vous penserez à notre pays, pensez à un lieu qui non seulement conserve la
foi, mais qui fait également preuve d'une compassion profonde et discrète".
Je pense que ceux qui ont participé à cette visite reconnaîtront la vérité
de ces paroles.
Au cours de sa visite, le Pape a établi un nouveau programme pour l'Église
au Royaume-Uni. En premier lieu, il a défini la façon de parler de la foi
dans notre société complexe. Les qualités qu'il a établies comme
essentielles sont la courtoisie, la sensibilité à l'égard des succès et des
échecs de nos interlocuteurs, l'ouverture du coeur, la disponibilité à dire
des choses difficiles de façon claire et réfléchie, la capacité à ne pas
sous-évaluer les exigences de la foi. J'espère que tous ceux qui cherchent à
parler de la foi en Grande-Bretagne, feront preuve de ces qualités. Il a
ensuite souligné le coeur du témoignage que nous devons apporter. Il nous
demande d'être des "témoins de la beauté de la sainteté, des témoins de la
splendeur de la vérité, des témoins de la joie et de la liberté, fruits
d'une relation vivante avec le Christ" (cf.
Homélie de Benoît XVI - Messe à la Cathédrale catholique de Westminster.
La beauté de la sainteté s'est manifestée si souvent dans les liturgies de
cette visite, en particulier dans les moments de silence fervent qui les ont
constellées. Qui pourra jamais oublier le silence profond de huit mille
personnes en prière face au Très Saint Sacrement à Hyde Park? Ce silence est
d'or.
Tout témoignage de la vérité, si l'on veut que la vérité resplendisse, doit
montrer l'attrait et la bonté de la vérité elle-même, plus que sa cohérence
logique.
Un témoignage de joie et de bonheur a été apporté par de très nombreux
jeunes. Sur le parvis de la cathédrale de Westminster, ils ont promis d'être
les saints du XXIe siècle. Leur disponibilité à la prière et leur choix de
silence, de même que leur courtoisie et leur compassion concrète, montrent
qu'ils apprennent à reconnaître le chemin.
Le troisième aspect des orientations que nous avons reçues du Souverain
Pontife réside dans la façon dont il a attiré notre attention sur le Christ,
le Christ thaumaturge, le Christ qui s'est offert lui-même en sacrifice sur
la croix, le Christ qui nous rend ce sacrifice présent lors de la Messe, le
Christ qui continue à offrir un sacrifice éternel au Père céleste. A ce
propos, Benoît XVI nous rappelle que ce n'est que dans le don du sacrifice
personnel du Christ que nous trouverons la liberté d'exprimer le sacrifice
de soi, qui est au centre de tout l'amour authentique et durable. Nous
connaissons tous le geste noble de renoncer à ce que nous voulons pour le
bien de ceux que nous aimons. Nous savons tous que le sacrifice est une part
fondamentale de la réalisation de soi. Nous en faisons toujours
l'expérience. Cela est compris dans le mystère du Christ et devient
véritablement salvifique. Ce n'est que dans ce mystère que nous pouvons
surmonter nos échecs et recommencer, et nous devons le faire. Dans ce
contexte, le Pape a répété à nouveau sa douleur et sa consternation face au
crime des abus sur les enfants dans les milieux catholiques et face à notre
échec, à nous, évêques, qui n'avons pas toujours réussi à affronter ces
problèmes de façon efficace.
Le Pape nous a laissé un programme de plus grande coopération avec les
autorités publiques pour le bien commun. Il nous a rappelé qu'à un moment de
difficultés économiques, notre générosité et notre sensibilité envers les
nécessités des autres seront davantage mises à contribution. Il nous a
également laissé un programme de plus grande coopération entre le
Saint-Siège et le gouvernement britannique sur une vaste gamme de questions
internationales d'intérêt réciproque: le soulagement de la pauvreté et de la
mortalité maternelle, la protection de l'environnement, le projet
d'éducation de base dans les régions les plus pauvres du monde. Cela fut une
visite véritablement remarquable. Le Pape a contribué à accomplir un pas
important dans notre riche histoire et nous aide à définir notre avenir.
Nous rendons grâce à Dieu pour son ministère et nous l'assurons de notre
amour et de nos prières.
VINCENT NICHOLS
Archevêque de Westminster,
président de la Conférence épiscopale d'Angleterre et du Pays de Galles
Le programme et les textes du voyage
de Benoît XVI : cliquez

Sources : www.vatican.va
- ©L'Osservatore Romano
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 30.09.2010 -
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