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19 Avril 2005
 

Le silence de Dieu

 

Le 30 août 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - II est parfois nécessaire que dans la vie d'un homme se produise un tremblement de terre et que dans son cœur se produise ce qui s'est produit dans la nature au moment de la mort de Jésus, comme un avertissement.

O Seigneur, qui peut donc prétendre égaler votre amour divin ? - Pour agrandir l'image Cliquer

Le silence de Dieu

Méditation :

En écrivant aux Galates, saint Paul dit que « les traits de Jésus-Christ en croix ont été dépeints à leurs yeux » (cf. Ga 3,1). Il explique dans le même chapitre de l'Épître aux Galates ce qu'est cette crucifixion qu'il met devant les yeux et inscrit dans les pensées des communautés qu'il fonde. Saint Paul dit : « Le Christ nous a rachetés de cette malédiction de la Loi, devenu Lui-même malédiction pour nous, car il est écrit : Maudit quiconque pend au gibet » (Ga 3,13). Paul n'a pas mélangé les rosés avec la croix. La malédiction (katàra) est dans la Bible synonyme de rejet, vide, solitude, séparation d'avec Dieu et exclusion du peuple. Le Christ l'a réellement vécu, au plus profond : il est réellement devenu une malédiction, séparé de Dieu, pour ses frères ! « Mon Dieu, mon Dieu - a-t-il crié sur la croix - pourquoi m'as-tu abandonné ? » (Mt 27,46).

Connaître le silence de Dieu que l'homme contemporain ressent si douloureusement, nous aide également à comprendre quelque chose de nouveau de la passion du Christ, mais il faut cependant prendre en considération le fait que pour l'homme de la Bible, le silence de Dieu ne signifie pas la même chose que pour l'homme contemporain. Si Dieu ne parle pas, l'homme biblique est comme « ceux qui descendent à la fosse » (Ps 28,1) ; il meurt, car il vit grâce à la parole de Dieu.

Plus la confiance placée en Dieu est grande, plus la demande est ardente et plus douloureux est Son silence. Nous pouvons en déduire ce qu'était le silence du Père pour Jésus. Les ennemis au pied de la croix ne font rien d'autre qu'éveiller cette douleur, faisant du silence de Dieu une épreuve : « II a compté sur Dieu - disent-ils entre eux de manière à ce qu'il les entende - que Dieu Le délivre maintenant, s'il s'intéresse à Lui ! » (Mt 27,43).

Sur la croix, Jésus a vécu pleinement la conséquence fondamentale du péché, conséquence qui est la perte de Dieu. En effet, la punition qui nous donne le salut est tombée sur Lui. Tout ceci était nécessaire « pour que fût réduit à l'impuissance ce corps de péché »
(Rm 6,6) et qu'à la place de la malédiction vienne sur nous la bénédiction (cf. Ga 3,13). Depuis les temps les plus anciens, le Pères de l'Église ont appliqué au Christ crucifié l'image biblique des eaux « amères » de Mara qui se sont changées en eaux douces au contact du morceau de bois jeté par Moïse (cf. Ex 15,23n). Sur le bois de la croix, le Christ Lui-même a bu les eaux amères du péché et les a transformées en eaux douces de la grâce. Il a transformé l'énorme « non » des hommes en un « oui » encore plus grand, en un « Amen », et c'est ainsi que maintenant notre « Amen à Dieu pour sa gloire » s'exprime par Lui (cf. 2Cor 1,20).

« Pour nous »


La méditation de la passion du Christ ne peut cependant se limiter à son aspect historique et objectif, bien qu'intériorisé, comme nous nous sommes efforcés de le faire jusque-là. Cela serait s'arrêter à la moitié du chemin. Le Kérygme et l'annonce de la passion se composent de deux éléments : du fait « il a souffert » et « il est mort » ainsi que de la raison de ce fait « pour nous », « pour nos péchés »
(cf. Rm 4,25) ; II est mort « pour des impies », « II est mort pour nous » (cf. Rm 5,6-8). La passion demeure pour nous quelque chose d'inimaginablement étranger tant qu'elle ne nous a pas pénétrés profondément par l'étroite porte exprimée dans les mots « pour nous » ; car connaît réellement la passion celui qui sait qu'elle est provoquée par sa faute. Sans cela, tout le reste n'est que vain bavardage.

Si le Christ est mort « pour moi » et « pour mes péchés », cela signifie - en transposant au présent - j'ai tué Jésus de Nazareth et ce sont mes péchés qui L'ont écrasé. C'est ce que saint Pierre annonce à des milliers de personnes le jour de la Pentecôte : « Vous avez tué Jésus de Nazareth !» ; « vous avez chargé le Saint et le Juste »
(cf. Ac 2,23 ; 3,14). Saint Pierre devait savoir que ceux qui se tenaient devant lui n'avaient pas tous été présents au Calvaire pour clouer de vrais clous, ni même devant Pilate pour exiger la crucifixion de Jésus. Et bien qu'il répète trois fois cette terrible affirmation, ceux qui l'écoutent, sous l'influence de l'Esprit Saint, admettent qu'elle les concerne puisqu'il a été écrit : « D'entendre cela, ils eurent le cœur transpercé » (Ac 2,37).

A Gethsémani était également présent mon péché personnel - ce péché que je connais et qui a pesé sur le cœur de Jésus ; au prétoire c'est également de ma liberté dont j'ai abusé et dont je L'ai lié ; sur la croix se trouvait également mon athéisme, dont II faisait réparation au Père. Résonnent à mes oreilles les paroles d'un chant negro-spiritual dont les paroles emplies de foi disent : « Étais-tu là quand on a crucifié mon Seigneur ? », et intérieurement je me sens obligé de répondre : « Oui, j'étais là moi aussi quand on a crucifié le Seigneur ! ». Et ce que dit la suite de ce merveilleux chant est vrai : « Et cela me fait trembler, trembler... »


II est parfois nécessaire que dans la vie d'un homme se produise un
tremblement de terre et que dans son cœur se produise ce qui s'est produit dans la nature au moment de la mort de Jésus, comme un avertissement : le voile du sanctuaire se déchira en deux, du haut en bas, les rochers se fendirent, les tombeaux s'ouvrirent. Il est indispensable que la sainte crainte transperce une fois pour toute nos cœurs fiers et malgré tout sûrs d'eux. Dans l'Évangile de Jean nous lisons : « Ils regarderont Celui qu'ils ont transpercé » (Jn 19,37), et la prophétie que cite saint Jean se poursuit ainsi : « ils se lamenteront sur Lui comme on se lamente sur un fils unique ; ils Le pleureront comme on pleure un premier-né » (Za 12,10). Cette prophétie s'est-elle un jour réalisée dans ma vie, peut-être attend-elle encore d'être accomplie ? Ai-je jamais regardé Jésus comme Celui que j'ai transpercé ?

« Ce n'est plus moi qui vis »

II est justement temps maintenant que se réalise dans nos vies ce « être baptisé dans la mort du Christ », afin que le péché tombe du vieil homme, se sépare de lui pour toujours et demeure à jamais enseveli dans la passion du Christ. Le vieil homme avec ses désirs charnels doit être « crucifié avec le Christ ». Saint Paul raconte ce qu'il a vécu dans ce domaine : « je suis crucifié avec le Christ ; et ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi » (Ga 2,19-20).

Saint Paul n'a-t-il pas eu les penchants et les tentations du vieil homme ? Bien sûr que oui, il parle lui-même de sa lutte intérieure entre la loi du corps et la loi de l'Esprit (cf. Rm 7,14s.) Il est pourtant arrivé une chose irréversible qui permet de dire que son « moi » n'est plus en vie. Il a accepté librement la perte de son « moi », ce qui fait que même si le moi » vit et en donne les signes, il est asservi. Ce qui compte réellement pour Dieu, c'est la volonté humaine, car ce qui est concerné ici c'est justement la volonté. « Vouloir » c'est ce que nous devrions faire également nous-mêmes, afin d'être « crucifiés avec le Christ ».

Le fruit de la méditation de la passion est donc la mort du vieil homme et la naissance de l'homme nouveau qui vit selon Dieu. Car dans cette mort se réalise cet « emprisonnement » et ce retournement des penchants dont le symbole est l'ensevelissement baptismal. « La nouvelle naissance » - a écrit saint Basile - est le début d'une vie nouvelle. Cependant pour débuter une vie nouvelle, il faut d'abord mettre un terme à la vie précédente. Comme la course double prévoit un arrêt et un temps de repos, et ensuite une course dans le sens opposé, de même lors d'un changement de vie il est nécessaire que la mort apparaisse entre la première et la deuxième vie afin de mettre un terme à tout ce qui précède et débuter des choses totalement nouvelles.
 

Sources : Miséricorde divine, Jean-Luc-  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 31.08.2008 - T/Méditations

 

 

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