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Benoît XVI invite les prêtres à suivre le saint curé d’Ars

 

Le  30 juin 2009  - (E.S.M.) -  Les papes, de Pie IX à Benoît XVI, ont tous vénéré le curé d'Ars offert en exemple, illustrant par là la parole du Seigneur qui rend grâce au Père d’avoir caché les choses du Ciel « aux sages et aux intelligents » et de les avoir « révélées aux petits ». La Nef

Une année sacerdotale : Benoît XVI invite les prêtres à suivre le saint curé d’Ars

Editorial de Geffroy Christophe

Le 30 juin 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Pour ouvrir l’année sacerdotale, Benoît XVI a publié le 16 juin une « Lettre aux prêtres » qui s’appuie entièrement sur l’exemple de Jean-Marie Vianney, le saint curé d’Ars. C’est en effet à l’occasion du 150e anniversaire de sa mort que le pape a décrété cette année consacrée au sacerdoce (du 19 juin 2009 au 19 juin 2010). Pie XI, après l’avoir canonisé en 1925, en avait déjà fait un modèle pour tous les curés (1929). Les papes, de Pie IX à Benoît XVI, ont tous vénéré ce saint prêtre offert en exemple, illustrant par là la parole du Seigneur qui rend grâce au Père d’avoir caché les choses du Ciel « aux sages et aux intelligents » et de les avoir « révélées aux petits » (Mt 11, 25 et Lc 10, 21). Saint Jean-Marie Vianney ne fut-il pas un élève puis un séminariste laborieux ?

« Il ne s’agit pas évidemment d’oublier que l’efficacité substantielle du ministère demeure indépendante de la sainteté du ministre, écrit Benoît XVI dans sa lettre ; mais on ne peut pas non plus ignorer l’extraordinaire fécondité produite par la rencontre entre la sainteté objective du ministère et celle, subjective, du ministre. » L’exemple du curé d’Ars montre combien la sainteté d’un seul homme contribue à elle seule à rechristianiser une paroisse laissée à l’abandon. C’est cet exemple qui est valable pour toutes les époques, et pour la nôtre en particulier. Un saint prêtre dynamique, aujourd’hui comme hier, peut faire revivre une paroisse laissée pour morte, et contribuer ainsi d’une façon essentielle à la nouvelle évangélisation. Aucun moyen révolutionnaire n’est nécessaire pour cela : il suffit, comme y invite Benoît XVI, de suivre le saint curé d’Ars

D’abord, en mettant la messe au cœur et au sommet de la vie chrétienne, ce qui suppose de croire aux grâces qu’elle transmet et cela conduit au respect et, mieux, à la beauté de la liturgie. « Toutes les bonnes œuvres réunies, disait le curé d’Ars, n’équivalent pas au sacrifice de la messe, parce qu’elles sont les œuvres des hommes, et la sainte messe est l’œuvre de Dieu » (cité par le pape). Comment l’amour du Dieu fait homme présent dans l’Eucharistie ne conduirait-il pas « naturellement » à la remise en l’honneur de l’adoration ?

Ensuite, insiste Benoît XVI, en invitant les fidèles à se confesser régulièrement, ce qui suppose, de la part du prêtre, une disponibilité d’autant plus grande que les prêtres sont désormais peu nombreux. Mais l’exemple de la paroisse d’Ars montre que la pratique fréquente de la confession est une condition indispensable à une rechristianisation profonde.

Enfin, nous dit le pape, « le saint curé enseignait surtout ses paroissiens par le témoignage de sa vie ». Il « a su transformer le cœur de tant de personnes parce qu’il a réussi à leur faire percevoir l’amour miséricordieux du Seigneur ». Et le pape insiste sur la pratique des « trois conseils évangéliques » pour tout prêtre : pauvreté, chasteté, obéissance. Il parle même de « don du célibat ».

On est loin des revendications du « monde » qui, prétextant la crise des vocations, cherche constamment à rabaisser l’idéal sacerdotal, comme si l’ordination d’hommes mariés ou même de femmes allait inverser la tendance. Il est quand même triste que le seul quotidien officiellement catholique n’ait rien trouvé de mieux, pour ouvrir l’année sacerdotale, que d’annoncer en première page un sondage relatant qu’« une large majorité de Français est favorable à l’ordination d’hommes mariés et de femmes » (1). Le rôle d’un organe de presse qui se veut catholique, n’est-il pas d’éclairer et d’appuyer l’enseignement de l’Église – surtout sur un sujet définitivement clos comme l’ordination de femmes –, plutôt que de suivre l’opinion ? L’expérience, au demeurant, a été tentée dans l’Église anglicane et on a vu le résultat : un complet désastre ! La fuite des fidèles et une Église au bord de l’explosion.

Il serait temps de comprendre que la crise des vocations ne provient nullement des exigences de la vie sacerdotale, mais bien plutôt d’un effacement de l’identité du prêtre, d’un rabaissement de sa fonction : pourquoi donner sa vie au Seigneur, si cette vocation est quasiment la même que celle de n’importe quel laïc ? La jeunesse est toujours avide de don de soi et parfaitement capable d’accepter les sacrifices de la vocation sacerdotale si elle en comprend la sublimité. Rome en est conscient et Mgr Jean-Louis Bruguès, secrétaire de la Congrégation pour l’Éducation catholique, a adressé aux recteurs des séminaires pontificaux un discours en tous points admirable de lucidité sur cette question. Les jeunes, expliquent-ils, « sont nés dans la sécularisation » et « ils revendiquent leur identité et leurs différences », ils représentent dans l’Église un courant de « contestation », minoritaire et sans complexe, tandis que leurs aînés, qui « détiennent encore des positions clés dans l’Église », notamment dans les séminaires, tendent à la « composition », ce qui explique des tensions et parfois des fractures au sein de l’Église occidentale. La transition, d’une position de « composition » à celle de « contestation », s’opère lentement mais inéluctablement, la dérive de nos sociétés occidentales sur le plan moral ne pouvant qu’accélérer ce mouvement.

On ne peut que regretter cette dérive et lutter contre elle, mais comment ne pas se réjouir de voir ces jeunes prêtres qui « ne traînent plus avec eux les préjugés négatifs de leurs aînés » (Mgr Bruguès) ?

(1) La Croix du 18 juin 2009. 

 

 

Sources : La Nef n°206 de Juillet-Août 2009
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 30.06.09 - T/Année Sacerdotale

 

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