Le pape Benoît XVI remet le pallium à 41 archevêques

Œcuménisme, les étapes de rapprochement entre Rome et Constantinople se poursuivent : à la Messe pour la Fête des Saints Pierre et Paul Homélie à moitié par Benoît XVI et par Bartholomée I.

C'est par un geste de grande signification œcuménique, que Benoît XVI a cédé la parole au patriarche de Constantinople Bartholomée I, en lui demandant de tenir l'homélie pendant la Messe'' pour la grande fête des Saints Pierre et Paul, Patrons de cette Église de Rome et où ils posèrent les fondements, avec d'autres Apôtres, de l'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique''. Cette fête, a expliqué le pape, ''nous apporte tous les ans une présence agréable d'une délégation fraternelle de l'Église de Constantinople, qui cette année, pour la coïncidence avec l'ouverture de l'Année Paulinienne, est guidée par le Patriarche lui-même, Sa Sainteté Bartholomée I.

"Je lui exprime mes salutations cordiales, alors que j'exprime ma joie d'avoir encore une fois, l'heureuse opportunité d'échanger avec lui le baiser de paix, dans la commune espérance de voir s'approcher le jour de l'« Unitatis Redintegratio », le jour de la pleine communion entre nous. Je salue aussi les membres de la Délégation patriarcale, comme les Représentants d'autres Eglises et Communautés ecclésiales, qui nous honorent de leur présence, en offrant par cela le signe de la volonté d'intensifier le chemin vers la pleine unité entre les disciples du Christ. Nous nous disposons maintenant à écouter les réflexions de Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique, paroles que nous voulons accueillir avec le cœur ouvert, parce qu'elles viennent de notre Frère bien aimé dans le Seigneur''.

Le Patriarche Œcuménique avait été accueilli par le Saint Père sur le parvis. Ils sont entrés ensuite ensemble dans la basilique Saint Pierre et, revêtus des ornements, sont remontés jusqu'à l'autel en procession, précédés du diacre orthodoxe et du diacre latin qui portaient le Livre des Évangiles. Le pape et le Patriarche ont récité ensuite la profession de foi, le Symbole de Nicée constantinopolitain dans la langue originale grecque, selon l'usage liturgique des Églises byzantines.

''Au-delà des difficultés considérables qui subsistent sur des notes problématiques, nous désirons vraiment et prions beaucoup pour que - a affirmé de son côté le Patriarche dans son Homélie - ces difficulté soient dépassées et que les problèmes diminuent le plus rapidement possible, pour rejoindre le dessein du désir final de la gloire de Dieu''. ''Dans les deux Églises - a rappelé Bartholomée -, nous honorons dûment et vénérons aussi bien celui qui a reconnu l'action salvifique de la Divinité du Christ, Pierre, comme le vase d'élection, Paul, qui a proclamé sa foi jusqu'aux frontières de l'univers, au milieu des plus inimaginables difficultés et dangers. Nous fêtons leur mémoire, de l'an de salut 258 le 29 juin, en Occident et en Orient, où dans les jours qui précèdent, selon la tradition de l'Église ancienne, en Orient nous nous y préparons même par le jeûne. Pour souligner leurs valeurs égales, mais aussi leur poids dans l'Église et leur œuvre régénératrice et salvifique tout au long des siècles, l'Orient - a souligné encore le Patriarche - les honore habituellement même à travers une icône commune. Nous sommes venus échanger avec vous un baiser de paix, Sainteté - a conclu le Patriarche en s'adressant au Pape -, en soulignant le désir ardent dans le Christ et l'Amour, choses qui nous touchent de près les uns les autres''. Les paroles de Bartholomée ont été accueillies par un long applaudissement.

Ensuite, Benoît XVI a repris la parole et, après avoir remercié le Patriarche, a voulu rappeler que ''la mission permanente de Pierre'', et donc lui-même comme son successeur, est de ''faire que l'Église ne s'identifie jamais par une seule nation, par une seule culture, par un seul État. Quelle soit toujours l'Église de tous. Qu'elle réunisse l'humanité au-delà de chaque frontière et, au milieu des divisions de ce monde, rende présente la paix de Dieu, la force réconciliatrice de son amour''. Selon le Saint-Père, dans le monde globalisé d'aujourd'hui,'' grâce à la technique partout égale, grâce au réseau mondial d'informations, comme aussi grâce aux centres d'intérêts communs'', de nouveaux modes d'unité existent, mais il y a une unité ''sur les choses matérielles'' qui font souvent ''jaillir de nouveaux contrastes''. Par contre, le monde a toujours besoin davantage d' ''unité intérieure, qui provient de la paix de Dieu''. Donc la ''mission permanente'' du Pape, mais aussi ''un devoir particulier confié à l'Église'', est de conduire l'humanité entière à cette unité.

Benoît XVI, comme c'est la coutume à l’occasion de la Fête des Saints Apôtres Pierre et Paul, a ensuite imposé le Pallium à 41 nouveaux Archevêques provenant du monde entier. Pour l'occasion, le Saint-Père lui-même a mis un Pallium différent, plus petit et moins encombrant par rapport au précédent, entièrement semblable à celui qui était habituellement utilisé aussi par le serviteur de Dieu Jean-Paul II.

Texte intégral de l'homélie du Saint-Père ► Homélie de Benoît XVI en la saint Pierre et Paul

► Le pape a imposé le pallium aux nouveaux archevêques dimanche

Texte original de l'homélie du Saint Père ►Italien - Allemand

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► Année Paulinienne, 28 juin 2008 - 29 juin 2009

Sources : www.vatican.va - E.S.M.

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 30.06.2008 - T/Année Paulinienne

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