Discours de Benoît XVI au nouvel ambassadeur d’Uruguay
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ROME, VENDREDI 30 JUIN 2006. Le Pape a reçu ce matin les lettres de créance de M. Mario Juan Bosco Cayota Zappettini, le nouvel Ambassadeur d'Uruguay.
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Benoît XVI s'élève contre les médias qui ridiculisent et dénigrent le mariage
A 11 h, ce matin, le Saint-Père Benoît XVI a reçu en audience S.E. Monsieur Mario Juan Bosco Cayota Zappettini, nouvel Ambassadeur d'Uruguay, auprès du Saint-Siège à l'occasion de la présentation de ses lettres de créance.
Benoît XVI s'est élevé contre les médias qui ridiculisent et dénigrent le mariage, au profit d'autres formes d'union. Le pape s’exprimait dans un discours au nouvel ambassadeur d’Uruguay auprès du Saint-Siège.
Dans son discours adressé au nouvel ambassadeur uruguayen, Mario Juan Bosco Cayota Zappettini, Benoît XVI a regretté que certains médias dénigrent ou ridiculisent la haute valeur du mariage et de la famille . Le souverain pontife a ainsi craint que ce comportement favorise l'égoïsme et la désorientation au dépit de la générosité et du sacrifice nécessaires pour maintenir vigoureuse cette authentique "cellule primaire" de la communauté des hommes qu'est la famille.
"Dans son histoire - a dit le pape Benoît XVI à son hôte - l'Uruguay a assumé les idéaux chrétiens de justice et de paix et dans ce pays vivent en harmonie diverses conceptions de l'homme et de son destin, ce qui n'empêche pas de reconnaître la dimension religieuse et la mission de l'Eglise".
"Les plus hautes valeurs, qui sont enracinées chez les citoyens comme dans le tissu social, sont comme l'âme d'un peuple. Elle le renforcent dans l'adversité, l'aident à bâtir un monde meilleur et plein de vie où tous sans exception peuvent développer leur pleine dignité de personne".
"C'est donc avec préoccupation que l'on note une tendance à limiter la valeur inviolable de la vie humaine ou de la dissocier de son contexte naturel, de l'amour humain, du mariage et de la famille. L'Eglise défend une culture de la vie, généreuse et créatrice d'espérance, et pas uniquement pour des raisons confessionnelles".
"Une structure essentielle de la société se rattache à cela, par sa propre nature, la question de la famille, et de l'union dans un mariage d'un homme et d'une femme, selon le dessein voulu par le Créateur dans la nature humaine. Ne manquent pas ceux qui depuis quelques moyens de communication sociale dénigrent ou ridiculisent la grande valeur du mariage et la famille, en favorisant ainsi l'égoïsme et la désorientation, au lieu de la générosité et du sacrifice nécessaire pour maintenir vigoureuse cette "cellule authentique première" de la communauté humaine. Favoriser la famille, l'aider à accomplir sa mission, signifie garantir ainsi une cohésion sociale et, surtout, de respecter ses propres droits, qui ne peuvent pas être remplacés devant d'autres formes d'union qui prétendraient les usurper", a déclaré Benoît XVI.
"Une structure essentielle de la société se rattache à cela, par sa propre nature, la question de la famille, et de l'union dans un mariage d'un homme et d'une femme, selon le dessein voulu par le Créateur dans la nature humaine. Ne manquent pas ceux qui depuis quelques moyens de communication sociale dénigrent ou ridiculisent la grande valeur du mariage et la famille, en favorisant ainsi l'égoïsme et la désorientation, au lieu de la générosité et du sacrifice nécessaire pour maintenir vigoureuse cette "cellule authentique première" de la communauté humaine. Favoriser la famille, l'aider à accomplir ses tâches indispensables, est de gagner ainsi une cohésion sociale et, surtout, de respecter ses propres droits, qui ne peuvent pas être remplacés devant d'autres formes d'union qui prétendraient les usurper", a déclaré Benoît XVI.
Puis le Saint-Père a évoqué "la grande question de la pauvreté et de la marginalisation" qui est un défi premier pour les pouvoirs publics, puis les dangers nouveaux apportés par la globalisation, et qu'il "convient d'aborder dans le cadre plus large de la communauté internationale".
La globalisation est une opportunité positive, a ajouté Benoît XVI, "si elle est perçue comme un réseau de compréhension et de solidarité entre les peuples, et si elle ne se limite pas au simple commerce en ne tenant aucun compte des problèmes humains, des déplacements forcés de populations en recherche de meilleures conditions de vie, et des dégâts que cela occasionne pour les individus, les familles et les sociétés".
L'Eglise, qui considère la charité comme une dimension essentielle d'elle-même et de sa mission "accorde une grande attention aux nécessiteux de tout horizon et collabore avec les institutions publiques afin de leur apporter l'aide nécessaire au dépassement des difficultés".
"Pour cela, a conclu Benoît XVI, l'Eglise offre ses moyens matériels et en personnel pour alléger la misère des gens, être près des personnes isolées ou abandonnées, car elle sait que dans sa gratuité pure l'amour est le meilleur témoignage de Dieu en qui nous croyons et qui nous pousse à aimer".
Repères:
Mario Juan Bosco Cayota Zappettini est né en 1936 à Montevideo, la capitale de l'Uruguay. Il a suivi une formation de philosophie avant d'entrer dans l'enseignement. Il a été président du parti démocrate-chrétien uruguayen et est l’auteur d'essais sur la doctrine sociale.
Une grave crise économique
Sur les quelque 3,25 millions d'habitants que compte le pays, les deux tiers de la population sont catholiques. L'Uruguay a été progressivement peuplé par des vagues d'immigrations d'Européens, si bien qu'aujourd'hui près de 90% de la population est d'origine européenne. L'Uruguay qui, dans les années 1950, avait une compétitivité économique égale à celle des pays européens, connaît une crise économique depuis les années 1960 et a beaucoup de difficulté à s'en relever. La principale tâche du gouvernement est d'effacer peu à peu la dette extérieure et de rétablir l'équilibre de certains indicateurs économiques tels que la balance commerciale. 23% de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté.
Le 31 octobre 2004, le pouvoir uruguayen passe pour la première fois de son histoire à gauche lorsque Tabaré Ramón Vázquez Rosas (socialiste) est élu président au premier tour, avec 50,69% des voix.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde
- 30.06.2006 - BENOÎT XVI
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