Ayez
toujours confiance dans le Christ, dit
Benoît XVI, aux jeunes |
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ROME, le 30 mars 2007 -
(E.S.M.) - Hier soir, pour marquer la Journée Mondiale de la Jeunesse
qui a lieu dimanche des
Rameaux, le pape Benoît XVI a participé, dans la basilique Saint-Pierre, à une célébration
de la Pénitence, en présence de plusieurs milliers de jeunes du diocèse
de Rome.
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Le pape Benoît XVI donnant le
sacrement de la confession à quelques jeunes
Ne vous découragez pas et ayez toujours confiance dans le Christ et dans son
Église, a exprimé le pape Benoît XVI, aux jeunes !
Hier soir, pour marquer la Journée Mondiale de la Jeunesse qui a lieu dimanche des
Rameaux, le pape Benoît XVI a participé, dans la basilique Saint-Pierre, à une célébration
de la Pénitence, en présence de plusieurs milliers de jeunes du diocèse de
Rome.
Homélie du Saint Père Benoît XVI
Chers amis,
Nous nous rencontrons ce soir, à la proximité de la XXII Journée Mondiale de
la Jeunesse, qui a pour thème, comme vous le savez, le commandement nouveau
qui nous a été laissé par Jésus dans la nuit où il fut trahi : "comme
je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres"
(Jn 13,34). La
rencontre d'aujourd'hui a une signification profonde, élevée. C'est en
effet, une rencontre autour de la Croix, une célébration de la miséricorde
de Dieu, que dans le Sacrement de la confession, chacun de vous pourra
expérimenter personnellement.
Dans le coeur de chaque homme, en quête d'amour, il y a soif d'amour. Mon
bien aimé prédécesseur, le serviteur de Dieu Jean-Paul II, écrivait déjà
dans sa première Encyclique
Redemptor hominis: "L'homme ne peut vivre sans
amour. Il demeure pour lui-même un être incompréhensible, sa vie est privée
de sens s'il ne reçoit pas la révélation de l'amour, s'il ne rencontre pas
l'amour, s'il n'en fait pas l'expérience et s'il ne le fait pas sien, s'il
n'y participe pas fortement". (n. 10) Encore plus, le chrétien ne peut pas
vivre sans amour. Au contraire, s'il ne rencontre pas l'amour véritable il
ne peut même pas se dire pleinement chrétien, parce que, comme je l'ai fait
remarquer dans l'Encyclique
Deus Caritas Est, "À l’origine du fait d’être
chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la
rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel
horizon et par là, son orientation décisive."
(n. 1) L'amour de Dieu pour
nous, qui a commencé avec la Création, s'est rendu visible dans le mystère
de la Croix, dans cette kenosi de Dieu, dans cet abaissement
humiliant du Fils de Dieu que nous avons entendu proclamer par l'apôtre Paul
dans la première Lecture, dans ce magnifique Hymne au Christ dans la lettre
aux Philipiens, oui la Croix révèle la plénitude de l'amour de Dieu pour
nous. Un amour crucifié, qui ne s'arrête pas au scandale du Vendredi Saint,
mais qui culmine dans la joie de la Résurrection et l'Ascension au ciel et
dans le don de l'Esprit Saint, Esprit de l'amour, grâce auquel, ce soir
aussi, les péchés seront remis et le pardon et la paix accordés.
L'amour de Dieu pour l'homme, qui s'exprime pleinement sur la Croix, peut
être décrit avec le terme agape, c'est-à-dire "amour oblatif qui cherche
exclusivement le bien de l'autre", mais aussi avec le terme eros. En effet,
pendant qu'il est amour, qu'il offre à l'homme tout ce que Dieu est, comme
je l'ai fait remarquer dans le
Message pour ce Carême, est aussi un amour où le
"coeur même de Dieu, le Tout-puissant, attend le "oui" de ses créatures
comme un jeune époux attend le oui de son épouse". Malheureusement, rappelle
le pape Benoît XVI, "dès ses origines, l'humanité, séduite par
les mensonges du Malin, s'est fermée à l'amour
de Dieu, dans l'illusion d'une autosuffisance impossible
(cfr Jn 3.1-7)" (ibid.).
Mais dans le sacrifice de la Croix, Dieu continue de proposer son amour, sa
passion pour l'homme, cette force qui, comme l'exprime le Pseudo
Dionigi, "ne permet pas à l'amant de rester
en lui-même, mais le pousse à s'unir à l'être aimé"
(De divinis nominibus,
IV, 13 ; PG 3, 712), en venant "à mendier" l'amour de sa créature. Ce soir,
lors du sacrement, vous pourrez faire l'expérience du "don gratuit que Dieu
nous fait de sa vie, qui rentre dans notre âme grâce à l'Esprit Saint pour
la guérir du péché et la sanctifier" (CCC, 1999) afin que, unis au Christ,
nous devenons des créatures nouvelles (cfr 2 Cor 5.17-18).
Chers jeunes du Diocèse de Rome, avec le Baptême, vous êtes déjà nés à la vie
nouvelle en vertu de la grâce de Dieu. Puisque cependant cette vie nouvelle
n'a pas effacé la faiblesse de la nature humaine, ni l'inclinaison au péché,
nous est donnée l'opportunité de nous approcher du Sacrement de la
confession. Chaque fois que vous le faites avec foi et dévotion, l'amour et
la miséricorde de Dieu font avancer votre coeur, après un attentif examen de
conscience, vers le ministre du Christ. À lui, et ainsi au Christ Lui-même,
vous exprimez la douleur pour les péchés commis, avec la ferme intention de
ne plus pécher à l'avenir et avec la disponibilité à accueillir avec joie
les actes de pénitence que le ministre vous demandera pour réparer les
dégâts causés par le péché. Vous expérimentez ainsi, énonce Benoît XVI, "le
pardon des péchés ; la réconciliation avec l'Église ; la récupération, si
perdue, de l'état de grâce ; la rémission de la peine éternelle méritée à
cause des péchés mortels et au moins, en partie, des peines temporelles qui
sont la conséquence du péché ; la paix et la sérénité de la conscience, et
la consolation de l'Esprit ; l'accroissement des forces spirituelles pour le
combat chrétien de chaque jour "(résumé du Catéchisme de l'Église
Catholique, 310). Avec ce Sacrement, nous sommes admis de nouveau dans la
pleine communion avec Dieu et avec l'Église (...)
"sacrement universel de salut " (Lumen
Gentium 48).
Dans la seconde partie du commandement nouveau le Seigneur dit : "Aimez vous
les uns les autres" (Jn 13,34). Certainement que le Seigneur attend que nous
nous laissions attirer par son amour pour en expérimenter toute la grandeur
et la beauté, mais cela ne suffit pas ! Le Christ nous attire vers Lui pour
s'unir à chacun de nous, pour qu'à notre tour, nous apprenions à aimer nos
frères avec le même amour que le sien, comme Il nous a aimés. Aujourd'hui,
comme toujours, il y a un énorme besoin de rénover notre capacité d'aimer
nos frères. En sortant de cette célébration, avec les coeurs comblés par
l'expérience de l'amour de Dieu, soyez prêts "à oser" l'amour dans vos
familles, dans les rapports avec vos amis et même avec ceux qui vous ont
offensés. Soyez prêts à marquer par un témoignage authentiquement chrétien
dans les milieux d'étude et de travail, à vous engager dans les communautés
paroissiales, dans les groupes, dans les mouvements, dans les associations
et dans chaque domaine de la société.
Vous, jeunes fiancés, vivez les fiançailles dans le véritable amour, qui
comporte toujours le respect réciproque, chaste et responsable. Si le
Seigneur appelle quelques uns d'entre vous, chers jeunes amis de Rome, à une
vie de consécration particulière, soyez prêts à répondre avec un "oui"
généreux et sans compromis. En vous offrant à Dieu et aux frères, vous
expérimenterez la joie de celui qui ne se replie pas sur lui-même dans un
égoïsme trop souvent asphyxiant. Mais tout cela, certainement, a un prix, ce
prix que le Christ le premier a payé et que chacun de ses disciples, même si
de façon moindre par rapport au Maître, lui aussi doit payer : le prix du
sacrifice et de l'abnégation, de la fidélité et de la persévérance sans
lesquelles il n'y a pas et ne peut pas y avoir de véritable amour,
pleinement libre et source de joie.
Chers garçons et filles, conclut Benoît XVI, le monde attend votre contribution pour
l'édification de la "civilisation de l'amour". "L'horizon de l'amour est
vraiment immense : c'est le monde entier!" ("oser
l'amour" - Message pour la
XXII Journée Mondiale de la Jeunesse). Les prêtres qui vous suivent et vos
éducateurs sont certains que, avec la grâce de Dieu et avec le secours
constant de sa divine miséricorde, vous réussirez à être à la hauteur
de ce devoir ardu auquel le Seigneur vous appelle.
Ne vous découragez pas et ayez toujours confiance dans le Christ et dans son
Église ! Vous pouvez en être certains, le pape est proche de
vous, il vous assure un souvenir quotidien dans la prière, en vous confiant
particulièrement à la Vierge Marie, Mère de miséricorde, afin qu'elle vous
accompagne et vous soutienne toujours. Amen !
Texte original italien:
CELEBRAZIONE DELLA PENITENZA
(traduction:
E.S.M.)
Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
© Copyright 2007 du texte original- Libreria Editrice Vatican
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 30.03.2007 - BENOÎT XVI - Jeunes |